Cheikh Abdoul Ahad Mbacké a vu le
jour en 1914 à Diourbel, au Sénégal. A sa naissance son vénéré père
Cheikh Ahmadou Bamba prenant à témoin ses plus proches disciples
déclara : " Priez pour lui afin qu’Allah lui accorde longue vie car, en lui, je place un espoir immense’’.
Cet espoir, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké, surnommé par les uns le
bâtisseur et par les autres l’éducateur, ne l’a point déçu. Un quart de
siècle depuis son retour à son Seigneur, son souvenir demeure encore
vivace dans le cœur des mourides et des musulmans.
Cheikh Abdoul Ahad Mbacké a assimilé le Coran et les Sciences
religieuses sous la férule de son oncle Serigne Amsatou DIAKHATE, frère
de sa vertueuse mère Sokhna Mariama DIAKHATE. Très tôt, il a fait du
travail licite et de l’adoration de DIEU un sacerdoce. En talibé
exemplaire, on l’a vu, agriculteur émérite ; il a gagné les galons de
premier agriculteur dans ses exploitations de Touba Bélel, de Boki
Barga, de Kadd Balooji et de Mbara Dieng.
Pendant le magistère de Serigne Fallou Mbacké son prédécesseur au
Khalifat, Serigne Abdoul Ahad, dans une discrétion et un effacement
frisant parfois la recherche de l’anonymat, a consacré sa vie au travail
en s’évertuant à ne vivre que du fruit honnête et licite de son
travail.
Quand le 6 août 1968, Serigne Fallou Mbacké 2ème Khalife Général du
Mouridisme, rejoignit son Seigneur, la Communauté qui dans sa grande
majorité l’ignorait put découvrir un homme droit, honnête, ennemi
irréductible du mensonge, de la duplicité et de l’hypocrisie. Sa rigueur
inflexible le conduit très vite à mettre en place des dispositions dont
les résultats ne tardèrent pas à donner au Mouridisme un visage encore
plus rayonnant.
Grand éducateur, par la parole persuasive et par l’exemple incitatif,
il a explicité avec une rare réussite, la doctrine du travail
rédempteur professé par son illustre père. En multipliant les daaras, il
a contribué à accentuer l’orientation de la communauté vers l’étude, la
recherche de la connaissance.
Cheikh Abdoul Ahad est également reconnu comme l’un des grands
bâtisseurs de la ville sainte de Touba. Il a fait en quelques années de
cette cité, une ville moderne en pleine expansion. Avec lui, la cité
bénite est devenue un vaste chantier avec la floraison des
infrastructures religieuses, culturelles et sociales qui témoignent de
sa grande vision.
Incontestablement, Baye Lahad comme on l’appelle affectueusement a
laissé une empreinte indélébile dans la ville de Touba, tout comme dans
le cœur des mourides. A sa disparition, le 19 juin 1989, il a laissé une
cité en plein essor et une communauté résolument soudée, mobilisée
autour de l’adoration de DIEU et du travail sanctifiant.
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