Des religieux et des politiques ont apporté samedi des
témoignages sur les œuvres et le compagnonnage exemplaire de Serigne
Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma et de Serigne Mbacké Madina pour la de la
cause de l’islam.
Apportant son témoignage le professeur Iba Der Thiam a dit que
‘’Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma avait un crédit qui forçait
l’admiration. C’était un combattant infatigable de l’islam, un rempart
contre les ennemis de l’Islam’’.
‘’Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma était également un
panafricaniste. Il avait un leadership qui faisait qu’il était
respecté’’, a-t-il déclaré lors de la célébration du centenaire de la
naissance de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma (1913-1978) et de
Serigne Macké Madina (1913-1985), célébré à la mosquée Massalikoun
Jinaan, située à Colobane (Dakar).
Serigne Mbacké Abdourahmane, qui animait une conférence sur "la
dimension spirituelle" des deux défunts chefs religieux mourides, a
souligné qu’ils avaient des qualités qui méritaient d’être données en
exemple aux jeunes et à la société toute entière.
Selon lui, ces deux petit-fils de Serigne Touba respectaient et
défendaient l’homme noir et la religion de musulmane grâce aux valeurs
que leur ont inculquées leur père, Serigne Mamadou Moustapha Mbacké
(1886-1945).
‘’Serigne Cheikh Mbacké et Serigne Mbacké Madina ont chacun, en ce
qui le concerne, marqué d’un sceau indélébile l’enracinement de l’islam
dans notre pays’’, ont avancé Modou Mamoune Diop et Alla Dieng, membres
de la cellule de communication du comité d’organisation du centenaire.
Selon eux, ces deux chefs religieux avaient travaillé au ‘’rayonnement de la communauté mouride, au Sénégal et dans le monde’’.
Serigne Cheikh Mbacké, plus connu sous le nom de Gaindé Fatma, est né
en 1913. Il a été baptisé par son grand-père Cheikh Ahmadou Bamba
Mbacké, fondateur du mouridisme, qui lui a donné son propre nom, selon
une note biographique reçue du comité d'organisation du centenaire.
Il est envoyé par son père chez le grand-père Serigne Makhtar Allé
Lô, à Tindoly, puis à Touba, chez Serigne Modou Mokhtar Dieng, chargé de
veiller à son éducation.
Par la suite, Gaindé Fatma se rend en Mauritanie pour se perfectionner en littérature, en théologie et au "tadjwid".
‘’Défenseur infatigable de la cause sociale, il a été un pionnier
dans la construction d’établissements scolaires dans cette zone (Touba).
Après le rappel à Dieu de son père, il s’installa à Touba et
reconstruit la maison familiale de Taïf, qui lui servit de résidence
secondaire’’, rappelle la note biographique.
Grand voyageur, il visita beaucoup de pays, au Moyen-Orient, en
Europe et en Amérique, où il se fait beaucoup d'amis, selon la même
source.
‘’Il créa en 1965 la Fédération des groupements religieux et
culturels de Cheikh Ahmadou Bamba, première organisation religieuse
légalement reconnue au Sénégal’’, rapporte le document, rappelant qu'il
est décédé le 11 mars 1978.
Il était connu pour sa "grandeur" et sa "générosité jamais égalée", selon le texte.
Serigne Mbacke Madina est né, lui aussi, en 1913. Il fut le
demi-frère de Gaindé Fatma, qui est plus âgé que lui de deux semaines,
selon la note biographique. Serigne Mbacké Madina est le fils de Serigne
Mouhamadou Moustapha Mbacké et de Sokhna Aminata Lô.
‘’Il était le deuxième khalife de Darou Khoudoss (1978-1985). Connu
pour son adoration de Dieu, sa crainte révérencielle de Dieu et sa piété
légendaire. Il a suivi le même parcours que son frère Serigne Cheikh
Gaïndé Fatma, en ce qui concerne la recherche du savoir’’, renseigne le
texte.
Il fonda Touba Kael en 1934 et y installa un "daara" (école
coranique), ‘’où les disciples en quête d’une élévation spirituelle
s’adonnaient à l’apprentissage du Coran et aux travaux champêtres’’.
Il passait la plupart de son temps entre Touba Kael et Madina. Il ne
s'est définitivement installé à Touba qu’après le rappel à Dieu de
Gaindé Fatma, le 11 mars 1978, rappelle-t-on de même source.
Source: aps.sn
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