La communauté rurale de Touba, deuxième ville du Sénégal sur le plan démographique, doit changer de statut.
Aujourd’hui,
Touba est composé de milliers de villages. ‘C’est pourquoi, Touba ne
peut plus continuer à être une communauté rurale. Si vous prenez le
département de Mbacké, le chef-lieu de département qui se trouve être
Mbacké est dans le territoire physique de Touba. Vous voyez que Mbacké,
qui est une commune, se trouve dans Touba. Alors que Mbacké ne
correspond même pas à un quartier de la ville sainte. Je pense que,
physiquement, Touba ne doit plus être une communauté rurale.
Démographiquement, Touba, qui est la deuxième ville du Sénégal, ne doit
plus être une communauté rurale.
La ville de Touba a été
fondée en 1887 par le cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul qui a été
mis en exil dans ce qui était auparavant une forêt ; avec ses disciples,
il a construit cette ville. La ville de Touba est de nos jours l'une
des plus grandes villes du Sénégal, de par sa démographie, son activité
économique surtout tertiaire.
Quand expansion démographique rime avec croissance économique:
L’explosion
démographique de Touba s’est amorcée depuis les années 70 et continue
de nos jours à interpeller les démographes et les sociologues. Ce boom
démographique s’explique par trois paramètres : Le dépeuplement de
certains villages situés autour de Touba et même d’ailleurs au profit de
ce dernier pour des raisons d’ordre économique. CE phénomène, s’ajoute
le retour à la terre sainte de migrants mourides qui, dans les années 60
et 70, sont partis massivement vers Dakar et d’autres villes pour y
exercer le commerce. Ce mouvement s’est même étendu sur le plan
international dans les années 80 qui a vu l’émigration massive des
mourides vers les pays d’Afrique puis d’Europe (France, Italie,
Espagne…). Contrairement à l’immigration asiatique vers l’Europe ou
celle européenne vers l’Amérique, l’immigration sénégalaise, plus
particulièrement mouride, aspire à revenir vers son pays d’origine et
aujourd’hui, pour la plupart, vers Touba. Ce retour se fait, dans un
premier temps, par la construction dune maison à Touba, l’implantation
de la famille et la mise en place d’une activité économique qui, pour
l’instant, est essentiellement commerciale. Quel que soit le jugement
sur le caractère productif, rentable ou non de ces investissements, il y
a lieu de constater une croissance importante des besoins sur tous les
plans : croissance des besoins dans le domaine du matériel de production
et des besoins en alimentation, en téléphonie, en électricité, en eau.
Certaines entreprises ont très vite senti l’intérêt qu’il faut porter
sur cette vitalité économique et ont commencé à trouver des réponses aux
besoins économiques des populations. Selon l’Agence Nationale de la
Statistique, le recensement de 2004 indiquait que le département de
Mbacké, rattaché à Touba, avait une population de 629 330 habitants ;
une situation qui, de facto, propulse Touba au rang de 2e ville du
Sénégal, tant sur le plan démographique qu’économique.
Jamais les
zones urbaines n'ont suscité autant d'intérêts contradictoires et
d'inquiétudes que ces dernières années. Les centres-villes sont
aujourd'hui coincés entre la tentation de la fuite en avant "faire comme
si de rien n'était" et la nécessité de garantir l'avenir en répondant
au double défi: développer un espace de vie, pour y maintenir et attirer
des habitants, et assurer un développement économique durable.
Lieu
de rencontre des malades et médecins, terreau du développement de la
sante, l'hôpital de Djanatou Mahwa est le porte-drapeau du
développement et de la bonne santé d'un bassin de vie. Elle constitue un
indicateur de qualité pour les malades et visiteurs étrangers et un
repère d'identification médicale pour la population locale. Le
rayonnement d'un centre-ville n'a d'égal que sa fragilité et sa
complexité. C'est un espace de vie multifonctionnel, multiculturel où
les risques de conflits entre acteurs et utilisateurs sont nombreux. Et
si l'Etat du Sénégal prendra en charge les médecins de l'hôpital il n'y
aura plus de problème sanitaire ou salaire.
Ce lieu de vie
implique un mode de gestion spécifique basé sur un partenariat
public-privé doté d'une vision globale et cohérente: la gestion de l'hôpital Djanatou Mahwa
Le
développement d’un hôpital ou d'un centre de recherche dynamique
implique de mener des actions. Le succès de la gestion de l'hôpital
repose sur la pérennité et la cohérence de l'action. Ce type de
management doit donc disposer de moyens efficaces et structurels.
L'expérience
nous prouve qu'il est souvent plus facile de convaincre de réaliser de
grands projets de rénovation urbaine impliquant des budgets
considérables que de trouver des moyens, nettement plus modestes, pour
assurer un entretien quotidien efficace d’un hôpital. L'hôpital est le
centre de recherche scientifique le plus utile dans une ville. Elle
mérite donc une attention particulière. Des équipes d'intervention
rapide en partenariat public-privé peuvent renforcer le travail effectué
par l'autorité publique et garantir la qualité de l'espace public. Les
propriétaires doivent veiller à entretenir leur bâtiment.
L'investissement privé doit être encouragé et soumis à des règles
claires en termes d'urbanisme. Des incitants financiers peuvent ainsi
être mis en place; un accompagnement à la rénovation des centres de
recherches scientifique et médicale peuvent être proposé.
Seydina Ousmane Sylla Mbakoll
University of Colorado at Denver
Médical Center/département science
OK DIEUREUDIEUFF OUSMAN GEUSTOU BI RAFèTTNA Tè WORNA CI KANAM CI KAW LOU BAKH
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