vendredi 11 avril 2014

La Prière du Vendredi: importance et précautions à prendre pour le croyant [Extraits de Khouratoul Ayni de S. Chouhaybou Mbacké ibn Cheikh Ahmadou Bamba]

LA PRIÈRE DU VENDREDI

« C’est une obligation pour tout homme libre qui n’est pas en voyage ou qui n’est atteint d’aucune maladie grave de nature à l’empêcher de se rendre à la grande Mosquée ; ou encore qui n’habite pas à plus de 5,500 km de la mosquée. Tout homme frappé par cette obligation et qui ne la respecte pas, sans raison valable, est un impie (athée), il est passible d’une correction, il n’est pas digne foi. S’il ne s’en repent pas jusqu’à sa mort, il sera précipité dans les flammes de l’enfer.

PRÉCAUTIONS À PRENDRE
 
• attendre que l’heure s’approche
• se purifier le corps sinon faire ses ablutions
• prendre soin de ses cheveux et poils
• porter des habits blancs et propres si possible et aller prier à l’intérieur de la mosquée
• ne pas se contenter de suivre l’Imam de chez soi ou à distance
• au moment d’entrer dans la mosquée, mettre le pied droit devant et dire ce qui suit
• Bismil lâhi allahouma iftahlî abwâba rahmatika allahouma inniya abdouka wa zâhirouka wa halâ kouli mazourine akhoune wa anta khaïrou mazourine fa as alouka allahouma ann tounkhzanî minan nâri wa ann toudhilanîl djannata bikhaïri hisâbine.
• Sortir par le pied gauche et dire ce qui suit : « Bismil lâhi allahouma iftahlî abwâba fadlika allahouma soubba haleyal khaïra sabbane walâ tanzih hannî sâliha mâ ahtaytanî abadane walâ tadj hale douhâ hî raddane walâ tadj hale mahichati kaddane wala tadj halnî li khaïrika abdane wadj halî ya rabbi fil ardi djaddane ».
• Une fois a l’intérieur de la Grande Mosquée, exécuter deux rakkas pour la saluer si l’Imam n’apparait pas encore ; mais la présence de l’Imam, on ne peut faire que la prière obligatoire. Lorsqu’au moment où l’Imam apparaît l’on est en train de prier, on ne s’interrompt pas, on continue sa prière.
• Si au premier appel à la prière, on se trouve à l’intérieur de la mosquée, il est blâmable d’exécuter une prière traditionnelle.
• Si par contre au moment de ce premier appel, on n’est pas encore arrivée ou qu’on est au milieu de l’appel, on pourra faire autant de rakkas traditionnelles qu’on en désire, aussi longtemps que l’Imam n’est pas arrivé.
• A l’apparition de l’Imam, on ne doit plus parler, on doit l’observer et écouter ce qu’il va dire. Si on n’arrive pas à l’entendre, on se tait et on l’observe. Si l’on éternue, on peut dire «Alhamdoulilahi rabil hâlamîna » à voix basse de manière à ne se faire entendre de personne. Si un autre éternue, ne lui dis rien.
• Pendant que l’Imam prononce son sermon, toute personne qui parle verra sa prière frapper de nullité.
• Toute prière effectuée à l’extérieur de la mosquée est nulle à moins que cette dernière soit remplie. L’on pourra alors se mettre au même niveau que les rangs et prier dans la cour de la mosquée ou dans les rues.
• Il est préférable de prier dans les premiers rangs. Si cela n’est pas possible, on essaye de le faire dans les rangs qui suivent, ainsi jusqu’à épuisement des rangs.

LA PRIÈRE DU VENDREDI

Quiconque se trouve dans une localité où il y a une grande mosquée et qui doit aller à la prière du vendredi, n’a pas le droit de voyager le jour du vendredi sauf s’il le fait avant l’aube ; il n’a plus le droit d’en sortir avant d’avoir participé à la prière du vendredi à moins qu’il n’existe une mosquée dans la localité à laquelle il doit se rendre ou sur le chemin qui le mène à cette localité, il pourra alors prier dans cette éventuelle grande mosquée.

Celui qui n’est pas frappé par l’obligation de se rendre à la grande mosquée doit (c’est méritoire) attendre qu’on ait fini de prier à la grande mosquée avant d’effectuer sa prière de l’après- midi (zohr) là où il se trouve. Pour l’enfant en état de purification qui ne soit pas enclin aux jeux il est méritoire d’aller à la prière du vendredi.

Pour l’esclave auquel son maître n’a pas confié du travail qui l’empêche de se rendre à la mosquée, il est méritoire d’y aller pour prier.

Pour la femme qui est vieille, laide, voutée, portant des vêtements laids, il est méritoire d’aller prier à la mosquée. Une telle femme peut participer à la prière sur un mort comme elle peut aller à la prière à l’occasion des fêtes religieuses (hiid) ; tout cela à condition qu’elle soit vieille et très laide au point de laisser tout homme indifférent. En outre, elle ne devra pas prendre de parfum, elle devra se mettre derrière les hommes et couvrir toutes les parties de son corps à l’exception du visage et des paumes des mains. En dehors de ces cas là, se rendre à la mosquée ou au cimetière ou à tout autre rassemblement d’hommes est blâmable chez la femme.

Toute femme qui transgresse cette prescription ne récoltera que des actes blâmables enregistrés par l’Ange depuis le moment où elle sort de sa chambre jusqu’à son retour. En outre, tous les anges qu’elle rencontre, le sol sur lequel elle marche, le ciel qui l’abrite ainsi que les étoiles et tout ce qu’elle trouve sur son passage, sont impatients de la voir punie et la maudissent : « que Dieu l’éloigne de ses grâces », que Dieu nous en garde ».

D’après le livre « Khouratoul Ayni » de Serigne Chouhaybou Mbacké (1918-1991) ibn Cheikh Ahmadou Bamba

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