L’aumône
de rupture du jeûne du mois de Ramadan est appelée en arabe Zakaatoul
Fitri. En wolof, elle est connue sous le vocable de Mouroum Koor. Elle
est une « institution canonique de l’Elu » (Cheikh Ahmadou Bamba, Le
viatique des jeunes). Dans l’ouvrage de Imam Malik dénommé Muwata, Ibn
Oumar (que DIEU soit satisfait d’eux) rapporte dans un hadith
authentique que le Prophète a instituée l’obligation de donner cette
aumône pour tous les musulmans. Définissons, d’abord, la quantité et la
nature de la nourriture à donner avant d’énumérer, ensuite, les
personnes auxquelles cette aumône incombe ainsi que ses destinataires.
Enfin, nous finirons par aborder la période à laquelle elle doit être
acheminée vers ses ayants droit.
Quantité et nature de la denrée à donner en aumône de rupture
Un
San, l’équivalent de quatre moud doit être prélevée pour chaque tête «
sur la nourriture dominante de l’époque » (Cheikh Ahmadou Bamba, Le
viatique des jeunes). La quantité à donner en aumône pour chaque
personne est estimée par certains jurisconsultes à 2 (deux) kilogrammes.
Là où nous vivons, cette aumône peut être donnée en riz ou en mil
(souna ou sanio). Mais, il faut préciser que si le mil est moins coûteux
que le riz et que la personne a la possibilité de donner l’aumône en
riz, elle doit la sortir en riz. Dans ce cas-ci, il ne sera pas accepté
de le donner en mil sauf s’il n’a pas la possibilité de le faire en riz.
Les personnes devant donner l’aumône
C’est
une obligation à toute personne de donner l’aumône de rupture pour soi
ainsi que pour toute personne qu’elle a l’obligation de nourrir. Il
s’agit:
· des épouses ;
· des fils jusqu’à ce qu’ils deviennent majeurs ;
· des filles jusqu’à ce qu’elles se marient et que le mariage soit effectivement consommé ;
· du père et de la mère s’ils n’ont pas la possibilité d’assurer la nourriture de leurs propres personnes.
Pour chacune de ces personnes une quantité de deux (2) kilogrammes doit être donnée, en guise d’aumône de rupture, par celui qui a l’obligation de les nourrir.
Les ayants droit de l’aumône de rupture
Les destinataires de cette aumône doivent remplir les trois conditions suivantes. Ils doivent à la fois être :
· des musulmans ;
· des hommes libres (ils ne peuvent donc pas être des esclaves) ;
· des pauvres
La période d’exécution de l’aumône de rupture
Les
jurisconsultes ont divergé quant au début de la période à laquelle
l’aumône de rupture du jeûne doit être sortie. D’aucuns disent qu’elle
débute au coucher du soleil du dernier jour du mois de Ramadan. Les
autres marquent son début à l’aube (fadjr) du jour de l’aïd-el-fitr. De
toutes les manières, il est recommandé d’exécuter cette obligation après
la prière de Soubh avant d’aller au lieu destiné à la prière pour la
fête de l’aïd-el-fitr. Mais retarder l’obligation jusqu’au lever du
soleil est blâmable. S’il ne donne pas l’aumône à ses ayants droit
jusqu’au coucher du soleil du jour de la fête de l’aïd-el-fitr, il sera
dans le péché. Il est, cependant, toujours, dans l’obligation de sortir
l’aumône.
Extrait de l’ouvrage de Cheikh Ahmadou Bamba Khâdimu-r-Rasûl (Le Viatique de la Jeunesse - Tazawwud-ash-Shubbân)
521. L’Aumône de la rupture du Carême se prélève à raison d’un "çâCa" comme institution canonique de l’Elu incombant à chacun de vous et à celui qui vit sous votre tutelle
521. L’Aumône de la rupture du Carême se prélève à raison d’un "çâCa" comme institution canonique de l’Elu incombant à chacun de vous et à celui qui vit sous votre tutelle
522. Parmi les musulmans, sur la nourriture dominante de l’époque et est remise à un pauvre musulman de condition libre
523. Elle est destinée à huit catégories de personnes dont le détail figure dans le Coran
524. A savoir : à celui qui est pauvre, au misérieux, puis au fonctionnaire qui l’administre (la zakât), au sympathisant à la cause de l’Islâm, comme cela figure dans le Coran
525. Comme rançon au captif qui veut s’affranchir, à l’endetté qui veut se libérer, à celui qui œuvre dans la Voie de DIEU et à l’étranger de passage qui professe la Bonne Voie
526. Il est recommandable de s’acquitter de l’Aumône de la rupture dans l’intervalle de temps allant du lever de l’aurore jusqu’avant d’aller à la prière (de l’Aid el Fitr : Fête de Rupture), d’après les érudits
527. Il est blâmable de la retarder jusqu’après le lever du soleil, de même que d’excéder les mesures réglementaires établies et ce, sans équivoque
528. La Recommandation (de l’Elu) de protéger vos biens (en acquittant l’Aumône Légale), de guérir vos maladies (par la Charité) et de s’immuniser contre les calamités (par les invocations et prières) est une sentence connue.
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