samedi 26 juillet 2014

L’aumône de la rupture du jeûne du mois de Ramadan ou "Mouroum Koor"

L’aumône de rupture du jeûne du mois de Ramadan est appelée en arabe Zakaatoul Fitri. En wolof, elle est connue sous le vocable de Mouroum Koor. Elle est une « institution canonique de l’Elu » (Cheikh Ahmadou Bamba, Le viatique des jeunes). Dans l’ouvrage de Imam Malik dénommé Muwata, Ibn Oumar (que DIEU soit satisfait d’eux) rapporte dans un hadith authentique que le Prophète a instituée l’obligation de donner cette aumône pour tous les musulmans. Définissons, d’abord, la quantité et la nature de la nourriture à donner avant d’énumérer, ensuite, les personnes auxquelles cette aumône incombe ainsi que ses destinataires. Enfin, nous finirons par aborder la période à laquelle elle doit être acheminée vers ses ayants droit.
Quantité et nature de la denrée à donner en aumône de rupture
Un San, l’équivalent de quatre moud doit être prélevée pour chaque tête « sur la nourriture dominante de l’époque » (Cheikh Ahmadou Bamba, Le viatique des jeunes). La quantité à donner en aumône pour chaque personne est estimée par certains jurisconsultes à 2 (deux) kilogrammes. Là où nous vivons, cette aumône peut être donnée en riz ou en mil (souna ou sanio). Mais, il faut préciser que si le mil est moins coûteux que le riz et que la personne a la possibilité de donner l’aumône en riz, elle doit la sortir en riz. Dans ce cas-ci, il ne sera pas accepté de le donner en mil sauf s’il n’a pas la possibilité de le faire en riz.
Les personnes devant donner l’aumône
C’est une obligation à toute personne de donner l’aumône de rupture pour soi ainsi que pour toute personne qu’elle a l’obligation de nourrir. Il s’agit:
·         des épouses ;
·         des fils jusqu’à ce qu’ils deviennent majeurs ;
·         des filles jusqu’à ce qu’elles se marient et que le mariage soit effectivement consommé ;
·         du père et de la mère s’ils n’ont pas la possibilité d’assurer la nourriture de leurs propres personnes.
Pour chacune de ces personnes une quantité de deux (2) kilogrammes doit être donnée, en guise d’aumône de rupture, par celui qui a l’obligation de les nourrir.
Les ayants droit de l’aumône de rupture
Les destinataires de cette aumône doivent remplir les trois conditions suivantes. Ils doivent à la fois être :
·         des musulmans ;
·         des hommes libres (ils ne peuvent donc pas être des esclaves) ;
·         des pauvres
La période d’exécution de l’aumône de rupture
Les jurisconsultes ont divergé quant au début de la période à laquelle l’aumône de rupture du jeûne doit être sortie. D’aucuns disent qu’elle débute au coucher du soleil du dernier jour du mois de Ramadan. Les autres marquent son début à l’aube (fadjr) du jour de l’aïd-el-fitr. De toutes les manières, il est recommandé d’exécuter cette obligation après la prière de Soubh avant d’aller au lieu destiné à la prière pour la fête de l’aïd-el-fitr. Mais retarder l’obligation jusqu’au lever du soleil est blâmable. S’il ne donne pas l’aumône à ses ayants droit jusqu’au coucher du soleil du jour de la fête de l’aïd-el-fitr, il sera dans le péché. Il est, cependant, toujours, dans l’obligation de sortir l’aumône.
Extrait de l’ouvrage de Cheikh Ahmadou Bamba Khâdimu-r-Rasûl (Le Viatique de la Jeunesse - Tazawwud-ash-Shubbân)

521. L’Aumône de la rupture du Carême se prélève à raison d’un "çâCa" comme institution canonique de l’Elu incombant à chacun de vous et à celui qui vit sous votre tutelle

522. Parmi les musulmans, sur la nourriture dominante de l’époque et est remise à un pauvre musulman de condition libre

523. Elle est destinée à huit catégories de personnes dont le détail figure dans le Coran

524. A savoir : à celui qui est pauvre, au misérieux, puis au fonctionnaire qui l’administre (la zakât), au sympathisant à la cause de l’Islâm, comme cela figure dans le Coran

525. Comme rançon au captif qui veut s’affranchir, à l’endetté qui veut se libérer, à celui qui œuvre dans la Voie de DIEU et à l’étranger de passage qui professe la Bonne Voie

526. Il est recommandable de s’acquitter de l’Aumône de la rupture dans l’intervalle de temps allant du lever de l’aurore jusqu’avant d’aller à la prière (de l’Aid el Fitr : Fête de Rupture), d’après les érudits

527. Il est blâmable de la retarder jusqu’après le lever du soleil, de même que d’excéder les mesures réglementaires établies et ce, sans équivoque

528. La Recommandation (de l’Elu) de protéger vos biens (en acquittant l’Aumône Légale), de guérir vos maladies (par la Charité) et de s’immuniser contre les calamités (par les invocations et prières) est une sentence connue.

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