Fille cadette de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme et de Sokhna Khary Darou Sylla c’est à Diourbel qu’elle a vu le jour en 1925, au cinquième jour du mois de Ramadan. Elle est la seule enfant du Cheikh avec Sokhna Khary. Maimouna de son vrai nom, elle était appelée affectueusement Sokhna Mai par les milliers de talibés par distinction à Sokhna Mai Kabîr, sa grande sœur, mère de Serigne Moustapha Sokhna Mai Kabir de Darou Mouhty. Mais elle est rendu célèbre par ses précoces prouesses dans l’étude et l’exégèse du Coran et surtout par la célébration nocturne de la Leylatoul Khadri, la Nuit du Decret, durant laquelle Allah a fait descendre le Livre Sacré.
Quand son père quitta ce bas monde, elle n’avait que deux ans. Mais elle fut vite récupérée par son grand frère Serigne Moustapha le premier Khalife de Khadimoul Rassoul qui s’assura de son éducation sociale et humaine. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, enfant,elle a toujours considéré Serigne Moustapha comme son père puis comme un talibé de son père. Celui-ci, en effet, l’adorait tellement qu’il lui tendait (à elle et à deux autres enfants du Cheikh) le pan de son boubou pour qu’elle s’essuyât les mains après s’être rassasiée.
Sa formation coranique qui fortifie ses connaissances mystiques liées au Fiqk, au Tassawouf, à la Tawhid et à l’exégèse de la Parole d’Allah fut entre les mains impérissables de Serigne Fallou.
Cette digne descendante de Khadimou Rassoul fut le modèle accomplie de la femme vertueuse. Sa formation intellectuelle et son éducation islamique conformément à son statut, ont fait d’elle une savante, une docte, une éducatrice, mais aussi une poétesse très redoutable.
Pour ce mouride, l’amour sincère à l’endroit de son père et maître spirituel n’avait de limite. C’est pourquoi elle s’est engagée dans des chantiers et actions multiples pour le servir dans toutes les occasions. C’est la raison pour laquelle, tour à tour elle etait comparée à Fatima fille du Prophète PSL de par son engagement et à Aicha de par son érudition.
Compagnon inséparable du livre de DIEU, le Saint coran pour lequel elle avait une passion et un amour indicibles, et des Qacaids de Boroom TOUBA, Soxna Maï, était devenue une référence pour plusieurs générations de femmes qui ont trouvé en elle l’incarnation d’un modèle à tous ses comptemporains. La jeune génération qui a eu la chance de connaître la dernière fille du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, retiendra d’elle une générosité et une bonté qui ne sauraient être qualifiées. En effet toutes les personnes qui l’ont
rencontrée, ont retenu sa douceur de caractère doublée d’une hospitalité légendaire.
rencontrée, ont retenu sa douceur de caractère doublée d’une hospitalité légendaire.
Sokhna Mai se distinguait par sa taille moyenne, son pudique regard d’une profondeur insondable et son sourire immédiat qui exprimait la philanthropie de son coeur. Elle ne mangeait pratiquement pas préférant voir des plats circuler ça et là. Sa voix n’avait jamais une hausse tonalité et elle avait une mélodie basse et doucereuse qui hypnotisait et émouvait à la fois. Elle ne sortait pas. Elle se consacrait essentiellement à la lecture du Coran, à la formation coranique des jeunes filles et au contrôle de l’état d’avancement de ses
nombreux champs dont les recettes étaient exclusivement destinées à Daray Kamil et à d’autres écoles coraniques. De Darou Mouhty à TOUBA, en passant par Darou Wahab, le village qu’elle a marquée d’une empreinte indélébile, Soxna Maïmounatou est réputée une formatrice d’une trempe extraordinaire. Elle avait d’étonnants dons de médiatrice et éprouvait du plaisir à rapprocher toutes les familles et les communautés, à éteindre les conflits silencieux et à dissiper les malentendus. Elle a consacré sa vie au raffermissement
des liens entre les diverses membres de la famille Mbacké en jouant aussi bien le rôle de mère et de tante.
nombreux champs dont les recettes étaient exclusivement destinées à Daray Kamil et à d’autres écoles coraniques. De Darou Mouhty à TOUBA, en passant par Darou Wahab, le village qu’elle a marquée d’une empreinte indélébile, Soxna Maïmounatou est réputée une formatrice d’une trempe extraordinaire. Elle avait d’étonnants dons de médiatrice et éprouvait du plaisir à rapprocher toutes les familles et les communautés, à éteindre les conflits silencieux et à dissiper les malentendus. Elle a consacré sa vie au raffermissement
des liens entre les diverses membres de la famille Mbacké en jouant aussi bien le rôle de mère et de tante.
Elle était l’épouse de Cheikh Awa Balla Mbacké fils de Mame Thierno Birahim Mbacké, qui a fondé Darou Mouhty, où elle a longtemps vécu. Elle est la mère de Sokhna Bally qui porte un nom d’une des filles de Cheikh Ahmadou Bamba, de Sokhna Mame Fatim décédée très jeune à 24 ans, et de Serigne Makhfouz Mbacké. Mais elle avait envers eux la même attitude qu’envers les autres enfants si bien que devant un aréopage d’enfants nul ne pouvait reconnaître les siens. En fait ceux qui l’ont connu sont unanimes : elle
posait un regard altruiste sur tout le monde et tenait au nivellement de tous dans la quête du Savoir.
posait un regard altruiste sur tout le monde et tenait au nivellement de tous dans la quête du Savoir.
Gardienne des valeurs et des vertus, ce disciple épris d’amour envers son guide Khadim Rassoul, et animé d’une ferme résolution de le servir, a fait de la célébration du Laylatul Qadr un sacerdoce.
La nuit de Laylatoul Qadr
Tout commença en cette fameuse nuit du Leylatoul Khadre de 1952 où elle reçut officiellement l’aval du khalife général de l’époque Serigne Falilou Mbacké. Cette nuit-là en effet Sokhna May avait préparé un plat de 3 poulets qu’elle alla porter à Serigne Falilou en hommage à la Nuit des Decrets, à la suprématie du Coran sur tout autre livre révélé et aussi au culte que leur père, Khadimou Rassoul vouait au Livre et au Messager (PSL) ! Serigne Falilou ému mais point surpris par le geste qui venait de la fille de Khadimou Rassoul pria afin qu’Allah agréât un tel geste. Il fit lui également la prédication de célébrations grandioses à venir. Depuis lors, la Nuit du Decret est devenue chez elle et avec elle une Institution et une fête religieuse inscrite dans le calendrier mouride.
De Daroul Mannane à son installation à Daroul Wahab, Soxna Maï continua son oeuvre avec aussi des projets très ambitieux allant dans le sens de mieux garantir à l’événement toute la réussite attendue. Soxna Maï s’adonna vaillamment et sans relâche à l’exploitation des ses champs appelés » les exploitations agricoles de Serigne TOUBA » dont les produits de leur vente sont destinés exclusivement à la célébration du Laylatul Qadr. Ainsi elle a été la première à s’investir dans le financement du Laylatul Qadr avant d’y être rejoint par les disciples de Cheikh Ahmadou Bamba conscients alors de ses objectifs.
C’est ainsi, qu’à chaque occasion de récolte, de battage de l’arachide, tous les disciples de Darou Wahab et des villages environnants, des petits fils du fondateur du Mouridisme et des Dahira se donnent rendez-vous dans ces champs avec un travail soutenu. A coté des champs, Soxna Maï a initié une embouche bovine pour avoir des espèces de meilleures qualités destinées aux réceptions et au repas. Aux disciples de Serigne TOUBA venus lui prêter leur concours dans les travaux champêtres, Soxna Maï offrait des repas en qualité et en quantité très remarquables.
Ainsi, Soxna Maï célébra le Laylatul Qadr à Darou Wahab pendant plusieurs années où l’affluence dépassait largement les habitants du village et s’élargissait à tous les disciples venant de TOUBA ou des autres localités. Face à l’ampleur que prenait la fête d’année en année, et de connivence avec Serigne Abdoul Ahad MBACKE 3ème Khalife de Serigne TOUBA, ils décidèrent ensemble de déplacer le lieu de la célébration à TOUBA la ville du fondateur du mouridisme.
Dans un premier temps, l’événement est célébré à la résidence de Soxna Maïmouna se trouvant à TOUBA Mosquée. Après les réceptions, et les repas servis toute la nuit à coté de la psalmodie des Qacaids, et la lecture du Saint-Coran, un des temps forts était la visite pieuse qu’elle faisait dans la nuit au mausolée de Cheikhoul Khadim.
A cette occasion il était aussi très fréquent de noter la présence de Serigne Abdou Khadre Mbacké imam de la Grande Mosquée de TOUBA dans la matinée à l’ouverture de la récitation du Saint Coran, et aussi celle de Cheikh Mourtada son frère cadet à l’heure de la rupture du jeûne. Ce qui témoigne de l’ampleur que prenait l’événement de jour en jour.
L’année 1994 marque cependant un tournant décisif dans la célébration du Laylatul Qadr à TOUBA. Car dans cette même année Soxna Maïmouna d’un commun accord avec Serigne Saliou MBACKE khalife général des mourides décide de transférer l’événement sur l’esplanade de la Grande Mosquée de TOUBA alors qu’elle était célébrée dans le résidence de Soxna Maïmouna.
Cette grande sortie popularise d’avantage l’événement avec de plus en plus une affluence grandissante. Les installations des abris autour de la grande mosquée, une sonorisation puissante et une prestation de qacaid, le tout sur une réception et une organisation soutenue.
Deux années plus tard les activités liturgiques seront déplacées à l’abri se trouvant devant la résidence de Serigne Fallou MBACKE. La célébration prendra par la suite une autre dimension car la résidence de TOUBA mosquée se trouvait être trop exiguë pour abriter toutes les activités.
Ainsi Soxna Maïmouna aménagea une deuxième résidence intitulé » Résidence Laylatul Qadr » qui remplira toutes les conditions d’accueil et d’hébergement devant l’ampleur désormais pris par l’événement.
Cette résidence a été inaugurée par Serigne Saliou MBACKE à l’époque Khalife Général des Mourides, qui à cette occasion a procédé même à la lecture du célèbre poème de Cheikh Ahmadou Bamba intitulé » Matlabul Fawzayni » (La quête du bonheur des deux mondes) en visitant les différents lieux en compagnie de Soxna Maïmouna. Cette occasion fut sans nul doute une célébration, un témoignage de satisfaction à la manifestation de l’agrément de Serigne TOUBA par celui qui est son représentant.
Pendant les dernières années du vivant de Soxna Maïmouna, cette résidence a accueilli aussi bien la réception offerte aux autorités que la cérémonie officielle lors de la célébration du Laylatul Qadr. Un nombre incalculable de poulets, moutons, boeufs, chameaux est égorgé pour cette célébration et des mets aux saveurs exquises distribués pendant toute la journée.
Disparue en 1999 à l’age de 74, la dernière volonté de cette femme auréolée de grâces, Sokhna May est qu’elle recommanda à sa famille réunie sur son lit de mort : « N’envisagez guère d’organiser un Magal en ma mémoire, autre que celui que je vous laisse, le Leylatoul Khadre. Il me suffit amplement et moi, je me suffis à lui, totalement ». Aujourd’hui, la famille de Sokhna May, Serigne Modou Makhfouz en tête avec sa soeur Sokhna Bâli se font le point d’honneur de respecter cette ultime volonté à la lettre et à l’esprit. Ce sera le credo de leur vie ».
Puisse DIEU par la Grâce de l’Elu le Plus Pur (Al Muçtafâ ) et la bénédiction de son vénéré père Serigne TOUBA, nous gratifier des bienfaits que renferment le Laylatul Qadr et donner une longue vie et une santé de fer à la famille de Soxna Maïmouna MBACKE pour la perpétuation de son oeuvre.
Source: Daara Sahadatu Daarayni
J'adore ce femme et je lui consacrerais avec ma cooperative bio une marque d'un de nos produits biologiques en guise de reconnaissance de ses acte nobless et digne femme de Dieu. Paix à mon âme.
RépondreSupprimeryalna sunu brom yok ay léram
RépondreSupprimerYalla nagnou koo sunu borom fayaal boppam tee yockou ay leeraam taass gnou sii barckeem sii barckee laylatul khadr amiinee
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