mardi 31 décembre 2013
Alarbay Karé: Pratiques et prières recommandées d'après Xurratul Ayni de Serigne Chouhaybou Mbacké
Le dernier MERCREDI du mois de « SAFAR » est appelé Alarbay Karé (en wolof).C’est un jour où il n’est pas recommandé de se laver, de se raser, de se couper les ongles, etc.Ces prières seront faites ce 28 Safar 1435 H. correspondant au mercredi 01 Janvier 2014 dans le calendriergrégorien. (Incha’ALLAH). On dit que ce jour, Dieu fait descendre sur terre, 320.000 calamités. Et pour s’en protéger, il faut faire les prières suivantes :
- Faire, dans la journée (entre 09h. et 17h.), quatre (4) raka’a, par séries de deux (2), avec un seulmeul (salutfinal) après chacune des deux (2) séries.
Dans chaque raka’a, réciter :
- 1 fois la fâtiha
- 17 fois la sourate « kawsara »
- 5 fois la sourate « Ikhlass »
- 1 fois la sourate « Falakhi »
- 1 fois la sourate « Nassi »
Ensuite réciter la prière suivante :
Il est aussi recommandé d’écrire les versets coraniques suivants et d’en faire une potion que l’assemblée boira :
Bibliothèque Khadimou Rassoul : plus de 200.000 ouvrages pour vulgariser la pensée de Bamba
La bibliothèque Khadimou Rassoul, fondée en 1977 par Serigne Abdou
Ahad Mbacké, 3e Khalife du mouridisme, est riche de plus de 200.000
ouvrages traduits dans plusieurs langues, dont la plupart son destinés à
''vulgariser la pensée'' de Cheikh Ahmadou Bamba.
Située à l’Ouest de la grande mosquée, cette bibliothèque a été créée
dans la perspective de donner des connaissances ésotériques et
exotériques aux utilisateurs.
''La bibliothèque Khadimou Rassoul est la grande œuvre du mouridisme,
après la grande mosquée'', a notamment dit Moustapha Diattara, son
conservateur.

De même, la bibliothèque renferme des livres concernant les
connaissances sur le soufisme, la charia, la théologie et la
jurisprudence. On peut aussi y trouver les écrits des disciples, fils et
petits-fils de Cheikh Ahmadou Bamba,
La bibliothèque est visitée régulièrement par des Européens, des Américains et d’autres nationalités.
lundi 30 décembre 2013
La considération que Serigne Touba accordait à la Nuit de la Naissance du Prophète (Paix et Salut sur Lui)
La considération que Cheikh-Al-Khadîm (le Maître Serviteur) accordait à la Nuit de la Naissance du Prophète (Paix et Salut sur Lui) se mesure en référence l’ardent Amour qu’il a pour Lui et par sa mission de réhabilitation de tout ce qui touche à Son message.
Vivant dans une société islamisée depuis longtemps, la population
n’avait pas rompu avec le folklore et faisait l’amalgame entre les
aspects spirituel et populaire des évènements. Ainsi la
purification de la célébration fut menée par le Cheikh en enseignant
aux musulmans les rélges de conduites à observer. " Sa célébration
conformément à la tradition" a-t-il- recommandé car les ancêtres la
célébraient de façon non conforme à la bonne voie.
A cela s’ajoutent les Panégyriques et la production inestimable,
faites sur le Prophète, donnant ainsi aux musulmans l’occasion d’avoir
de quoi vivifier la nuit. Ainsi on peut citer quelques poèmes très
célèbres communément appelés "Mawlûd", car psalmodiés intégralement durant la nuit de la naissance du Prophète (Paix et Salut sur Lui).
On peut citer en guise d’exemple :
L’attirance des coeurs (Jadhbul Qulûb) (165 vers)
Les Dons du Profitable (Mawâhibu-n-Nâfic) (166 vers)
Les Prémices des Eloges (Muqaddamâtul Amdâh) (192 vers)
Aussi le Cheikh marquait Lui même la célébration par sa présence, et donnait les directives et la manière de se confomer à la tradition. Il assurait lui même l’organisation. Bien que la célébration de l’anniversaire corresponde à la 12 éme nuit, il dit :
"Je m’adonne à sa vivification tout le mois durant" disant par là, qu’il célébre tout le mois de la Naissance du Prophète.
Pour illustrer davantage l’importance que Serigne Touba accordait à l’anniversaire de la Naissance du Prophète, nous rappelons ce qui suit :
"La Nuit de la Naissance du Prophète le rendait très heureux. C’est aux calendes de la Naissance de l’Elu que quiconque le connaissait, avait plus d’entrain à la sollicitation d’une quelconque faveur, à cause de la parfaite béatitude qu’on savait en lui. Et au courant du mois de la Naissance de l’Elu, quand le mois s’acheminait à sa fin, on se rendait compte que cette joie s’estompait progressivement".(cf. sermon de Serigne Saliou MBACKE le 19 Safar 1411.H, 19 Septembre 1990)
A cela, s’ajoute la recommandation formelle qu’il donnait à ses disciples de la célébrer partout où ils résidaient. Ainsi, les grands disciples du Cheikh après avoir terminé leur éducation spirituelle sous ses auspices, ont eu l’autorisation de fonder de nouveaux foyers d’éducation partout au Sénégal, rendant ainsi davantage populaire la célébration du "Mawlûd" dans sa forme actuelle, c’est à dire en conformité avec la Tradition(Sunna).
La Célébration publique sous les auspices du Serviteur du Prophète Khâdimu-r- Rasûl.
Si la vivification de l’anniversaire de la Naissance du Prophète à Diourbel est restée célèbre en milieu Mouride, et dans tout le Sénégal, c’est bien sûr en référence à sa célébration sous la supervision directe de Khâdimu-r-Rasûl.
Malgré son assignation en résidence surveillée à Diourbel (de 1912 à 1927), malgré l’interdiction de former un attroupement ou toute réunion de personnes faite à Serigne TOUBA par l’administration coloniale, les mourides ont toujours répondu à l’appel de leur maître.
Quand l’annivesaire de cette Nuit arrivait , les gens affluaient de partout vers la résidence du Cheikh. L’esplanade de la moquée de "Keur Gou Mag" (nom du quartier où se situe la résidence du Cheikh) grouillait de monde. Et l’administration coloniale qui surveillait strictement toutes les manifestations à caractère religieux ne cessait de faire des comptes rendus détailés de ces celébrations.
" De nombreux mourides sont allés à Diourbel célébrer la Naissance du Prophète (30 Septembre-1er Octobre- 12ème lune du mois de rebé-l’aoul ). La gare de Thiès a délivré 1229 billets aux pèlerins. Les trains venant de Dakar étaient bondés. Les voyageurs noirs juchés sur les impériales des wagons criaient leur enthousiasme. L’élément jeune dominait. Il n’y a eu aucun incident ." (Archives du Sénégal, extrait 2G 25/54, Rapport Politique Octobre 1925, Thiès)
Cet extrait est révélateur sur l’ampleur du "Gamou" (appelation locale du Mawlûd) de Diourbel. A ces pélerins présents, s’ajoutaient des habitants venant de toutes les contrées du Sénégal. Ceux qui habitaient les environs de Diourbel venaient par tous les moyens : charettes, à pied etc. Ce nombre impressionnant ne représentait rien comparé à la population de Diourbel qui marquait fortement de sa présence la Nuit du Mawlûd.
Pendant la célébration , les uns lisaient le Saint Coran, les autres chantaient en Choeur les Louanges de l’Elu, le Meilleur, d’autres s’affairaient à offrir à manger et à boire à toute l’assistance sans distinction. Dans la résidence du Cheikh, on préparait toute sorte de mets qu’on distribuait aux personnes venues célébrer cette nuit dans la communion.
On distribuait aussi du thé, du lait, du café etc. Tous ses contemporains, sans exception voyaient en lui, quand le mois Rabîcul Awwal arrivait, une joie incommensurable et une disponibilité toujours prête à exaucer les voeux de tout requérant.
Quant on célébrait la nuit de la Naissance de son Bien-Aimé le Prophète , il était dans une joie indescriptible. Ainsi, il pulvérisait les chantres de parfums, et telle une avalanche, les comblait de dons et de cadeaux de toutes sortes. Ses actions ébahissaient l’assistance devant le poids des charges qu’il soulevait, car croyant qu’une seule personne ne pouvait être en mesure de déplacer de telles charges .
Cette célébration publique du Mawlûd par le Cheikh, a incité les musulmans de notre pays à avoir plus de courage au point de braver l’interdiction du colonisateur. Car notons au passage que cette période (fin 19 ème siécle), coincidait avec la fin de la conquête coloniale. La France avait une main mise sur toute l’étendue du territoire. Avec son autorité expantionniste, elle avait domestiqué le reste des souverains locaux, et s’était accordée le dévouement des notables religieux. Par cette célébration, Cheikhoul Khadîm engageait le Dâr-Al-Islam dans la conquête fervente de l’indépendance dans l’exercice du culte exclusif rendu à DIEU.
Source: htcom.sn
On peut citer en guise d’exemple :
L’attirance des coeurs (Jadhbul Qulûb) (165 vers)
Les Dons du Profitable (Mawâhibu-n-Nâfic) (166 vers)
Les Prémices des Eloges (Muqaddamâtul Amdâh) (192 vers)
Aussi le Cheikh marquait Lui même la célébration par sa présence, et donnait les directives et la manière de se confomer à la tradition. Il assurait lui même l’organisation. Bien que la célébration de l’anniversaire corresponde à la 12 éme nuit, il dit :
"Je m’adonne à sa vivification tout le mois durant" disant par là, qu’il célébre tout le mois de la Naissance du Prophète.
Pour illustrer davantage l’importance que Serigne Touba accordait à l’anniversaire de la Naissance du Prophète, nous rappelons ce qui suit :
"La Nuit de la Naissance du Prophète le rendait très heureux. C’est aux calendes de la Naissance de l’Elu que quiconque le connaissait, avait plus d’entrain à la sollicitation d’une quelconque faveur, à cause de la parfaite béatitude qu’on savait en lui. Et au courant du mois de la Naissance de l’Elu, quand le mois s’acheminait à sa fin, on se rendait compte que cette joie s’estompait progressivement".(cf. sermon de Serigne Saliou MBACKE le 19 Safar 1411.H, 19 Septembre 1990)
A cela, s’ajoute la recommandation formelle qu’il donnait à ses disciples de la célébrer partout où ils résidaient. Ainsi, les grands disciples du Cheikh après avoir terminé leur éducation spirituelle sous ses auspices, ont eu l’autorisation de fonder de nouveaux foyers d’éducation partout au Sénégal, rendant ainsi davantage populaire la célébration du "Mawlûd" dans sa forme actuelle, c’est à dire en conformité avec la Tradition(Sunna).
La Célébration publique sous les auspices du Serviteur du Prophète Khâdimu-r- Rasûl.
Si la vivification de l’anniversaire de la Naissance du Prophète à Diourbel est restée célèbre en milieu Mouride, et dans tout le Sénégal, c’est bien sûr en référence à sa célébration sous la supervision directe de Khâdimu-r-Rasûl.
Malgré son assignation en résidence surveillée à Diourbel (de 1912 à 1927), malgré l’interdiction de former un attroupement ou toute réunion de personnes faite à Serigne TOUBA par l’administration coloniale, les mourides ont toujours répondu à l’appel de leur maître.
Quand l’annivesaire de cette Nuit arrivait , les gens affluaient de partout vers la résidence du Cheikh. L’esplanade de la moquée de "Keur Gou Mag" (nom du quartier où se situe la résidence du Cheikh) grouillait de monde. Et l’administration coloniale qui surveillait strictement toutes les manifestations à caractère religieux ne cessait de faire des comptes rendus détailés de ces celébrations.
" De nombreux mourides sont allés à Diourbel célébrer la Naissance du Prophète (30 Septembre-1er Octobre- 12ème lune du mois de rebé-l’aoul ). La gare de Thiès a délivré 1229 billets aux pèlerins. Les trains venant de Dakar étaient bondés. Les voyageurs noirs juchés sur les impériales des wagons criaient leur enthousiasme. L’élément jeune dominait. Il n’y a eu aucun incident ." (Archives du Sénégal, extrait 2G 25/54, Rapport Politique Octobre 1925, Thiès)
Cet extrait est révélateur sur l’ampleur du "Gamou" (appelation locale du Mawlûd) de Diourbel. A ces pélerins présents, s’ajoutaient des habitants venant de toutes les contrées du Sénégal. Ceux qui habitaient les environs de Diourbel venaient par tous les moyens : charettes, à pied etc. Ce nombre impressionnant ne représentait rien comparé à la population de Diourbel qui marquait fortement de sa présence la Nuit du Mawlûd.
Pendant la célébration , les uns lisaient le Saint Coran, les autres chantaient en Choeur les Louanges de l’Elu, le Meilleur, d’autres s’affairaient à offrir à manger et à boire à toute l’assistance sans distinction. Dans la résidence du Cheikh, on préparait toute sorte de mets qu’on distribuait aux personnes venues célébrer cette nuit dans la communion.
On distribuait aussi du thé, du lait, du café etc. Tous ses contemporains, sans exception voyaient en lui, quand le mois Rabîcul Awwal arrivait, une joie incommensurable et une disponibilité toujours prête à exaucer les voeux de tout requérant.
Quant on célébrait la nuit de la Naissance de son Bien-Aimé le Prophète , il était dans une joie indescriptible. Ainsi, il pulvérisait les chantres de parfums, et telle une avalanche, les comblait de dons et de cadeaux de toutes sortes. Ses actions ébahissaient l’assistance devant le poids des charges qu’il soulevait, car croyant qu’une seule personne ne pouvait être en mesure de déplacer de telles charges .
Cette célébration publique du Mawlûd par le Cheikh, a incité les musulmans de notre pays à avoir plus de courage au point de braver l’interdiction du colonisateur. Car notons au passage que cette période (fin 19 ème siécle), coincidait avec la fin de la conquête coloniale. La France avait une main mise sur toute l’étendue du territoire. Avec son autorité expantionniste, elle avait domestiqué le reste des souverains locaux, et s’était accordée le dévouement des notables religieux. Par cette célébration, Cheikhoul Khadîm engageait le Dâr-Al-Islam dans la conquête fervente de l’indépendance dans l’exercice du culte exclusif rendu à DIEU.
Source: htcom.sn
jeudi 26 décembre 2013
mardi 24 décembre 2013
Discours intégral de Serigne Khadim Lo Gaydel lors du Magal de Touba: Le Départ pour l’exil de Cheikh Al Khadim et la problématique de la Paix
Au Nom de Dieu, le Miséricordieux.
Louange à Dieu, Seigneur des mondes. Que paix et bénédictions soient sur le Prophète Muhammad (sws), sa famille ses compagnons et partisans.
Chers Talibés,
Louange à Dieu, Seigneur des mondes. Que paix et bénédictions soient sur le Prophète Muhammad (sws), sa famille ses compagnons et partisans.
Chers Talibés,
Nous voici une fois de plus réunis pour célébrer ce jour de grâces. A
l’entame remercions le Seigneur qui nous a permis de le vivre car pour
ceux qui savent ; il est des actes de dévotion dont la valeur est
incommensurable.
Je voudrai féliciter tous les disciples qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de ce magal. Par votre dur labeur et vos sacrifices de ce jour vous démontrez encore une fois que Serigne Touba est votre patrimoine et que vous êtes sa fière jeunesse ! Vos efforts seront récompensés à juste titre. Mais il ne peut en être autrement car Serigne Touba est celui qui a accepté de porter ce lourd fardeau pour que nous puissions avoir la paix de célébrer aujourd’hui.
En effet que serait-il advenu de nous ; du Sénégal des valeurs ; de l’Islam de L’Afrique si en ce jour de Safar ; l’homme aux habits blancs n’avait pas été volontaire pour hisser haut l’étendard de l’Islam face au projet colonial ? Ainsi ce jour est celui de notre indépendance à tout jamais acquis ; celui de fière place dans l’islam sans pour autant oublier la dignité de l’Afrique retrouvée ou la restauration de la dignité de l’homme noir.
Au-delà des bernels et de la chaleur de l’accueil ; le magal est aussi un moment où l’on doit revoir notre feuille de route personnelle en tant que talibé. Il est le moment pour tout un chacun de revoir si nous sommes en phase avec la Mouridiyya telle que pensée et enseignée par Serigne Touba. Tant il est vrai que la réflexion et par-delà la méditation est l’une des actions de dévotion les plus salutaires comme en dénote le Massalik Al Jinan. Cette religion est pour ceux qui pensent ! Voila du reste pourquoi je vous invite à réfléchir sur le thème du départ à l’exil et la problématique de la paix.
Chers talibés.
Je voudrai féliciter tous les disciples qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de ce magal. Par votre dur labeur et vos sacrifices de ce jour vous démontrez encore une fois que Serigne Touba est votre patrimoine et que vous êtes sa fière jeunesse ! Vos efforts seront récompensés à juste titre. Mais il ne peut en être autrement car Serigne Touba est celui qui a accepté de porter ce lourd fardeau pour que nous puissions avoir la paix de célébrer aujourd’hui.
En effet que serait-il advenu de nous ; du Sénégal des valeurs ; de l’Islam de L’Afrique si en ce jour de Safar ; l’homme aux habits blancs n’avait pas été volontaire pour hisser haut l’étendard de l’Islam face au projet colonial ? Ainsi ce jour est celui de notre indépendance à tout jamais acquis ; celui de fière place dans l’islam sans pour autant oublier la dignité de l’Afrique retrouvée ou la restauration de la dignité de l’homme noir.
Au-delà des bernels et de la chaleur de l’accueil ; le magal est aussi un moment où l’on doit revoir notre feuille de route personnelle en tant que talibé. Il est le moment pour tout un chacun de revoir si nous sommes en phase avec la Mouridiyya telle que pensée et enseignée par Serigne Touba. Tant il est vrai que la réflexion et par-delà la méditation est l’une des actions de dévotion les plus salutaires comme en dénote le Massalik Al Jinan. Cette religion est pour ceux qui pensent ! Voila du reste pourquoi je vous invite à réfléchir sur le thème du départ à l’exil et la problématique de la paix.
Chers talibés.
Il est fort symbolique que le Magal célèbre le début des épreuves et tests soumis à la Foi de l’esclave exalte de Dieu. En d’autres termes Le Magal ne célèbre pas le retour victorieux de Cheikhoul Khadim mais le jour de départ d’une odyssée d’où personne n’est revenu vivante. Pour notre Guide le prélude des épreuves est plus que significatif. Par cela il attire notre attention sur le phénomène des épreuves qui restent une constance dans la religion et par-delà l’attitude à adopter face à cet état des faits. En effet un trait dans l’Islam est la somme d’épreuves douloureuses qui s’acharnent sur les musulmans parfois pour vivifier leur foi, tester leur patience et leur confiance en Dieu. Allah en dispose lorsqu’ ‘Il dit aux vers 155 et 156 de la sourate Al bakhara : « walanab-louwannakum bichayin mina alkhawfi waaljooAAi wanaqsin mina alamwali waalanfusi waalththamarati wabashchiri alsaabirina .(2 : 155) allazina itha asabathum musibatun qalo inna lillahi wainna ilayhi raji oona (2 :156 ) ( Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, (2 :155) qui disent, quand un malheur les atteint : "Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons".(2 :156) . De même dans la sourate Imran Dieu dit : « latub lawouna fi amwalikum waanfusikum walatasma ouna mina allzina ootou al kitaba min qablikoum wamina allzina achrakou azan kaziran wa in tasbirou watattakhou fa ina zalika min aaazmi alomoori . » Certes vous serez éprouvés dans vos biens et vos personnes ; et certes vous entendrez de la part de ceux à qui le Livre a été donné avant vous, et de la part des Associateurs, beaucoup de propos désagréables. Mais si vous êtes endurants et pieux... voilà bien la meilleure résolution à prendre. (Al Imran 3 :186 ) .De même dans Al ankabbot sourate 2& 3 Il dispose : Ahassiba alnaasou an yout-rakoo an yakholo amanna wahum la yaftanounaa (2) Walakhad fatanna allzina min khablihim falayaa aalamana allahou allazina sadakhoo walaya aalamanna al kazibina (3). Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire : "Nous croyons!" sans les éprouver? 2. Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux; [Ainsi] Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui ne disent pas la vérité. -3 al An kaboot 29:2-3 . Toujours dans al Furqan verset 20 Il dit « wama arsalna khablaka mina almursalina illa innahum layakouluna altta aaama wayamchouna fi alaswaki waja aalna baa aadakoum libaadin finatan atas birouna wakana rabouka basiran. » Et Nous n'avons envoyé avant toi que des messagers qui mangeaient de la nourriture et circulaient dans les marchés. Et Nous avons fait de certains d'entre vous une épreuve pour les autres - endurerez-vous avec patience ? - Et ton Seigneur demeure Clairvoyant. Al furquan 25 ;20
Et de la patience ; notre Maitre en avait !
Imaginez comment on le confronta à toutes sortes de supplices. Il allait passer sept ans de sa vie dans cette foret hostile sans broncher, a fortiori demander son rapatriement. Les gardes oisifs et toujours ivres prenaient un malin plaisir à essayer de lui faire mal. En ces lieux lugubres, divers évènements quotidiens de bravoure et de ténacité étaient vécus ; mais gardés secrets. Des places témoigneront toujours si besoin en était que le saint noir est assurément le chantre de la résistance passive. Ce sont entre autres : Mayombé, Wir Wir, Lambarné, Libreville, Bafouli, Caplasia, Galwa. Ce sont encore les tentatives directes d'assassinat qui se multipliaient. En effet plus d'une fois ont-ils essayé de mettre fin à sa vie. On se rappelle que ce fut d’abord à Jewol .Ce fut ensuite le cachot étroit rempli d'objets tranchants à Dakar ou on le précipita. C’est aussi la confrontation d’avec le taureau furieux dans une rue fermée de Dakar …
Au delà, ces épreuves ne réussirent jamais a ébranler son aspiration de paix. La paix constituait à tout moment son leitmotiv et sa recherche déterminait toutes ses actions.
Le fait qu’il quitta Tôt ses terres de Touba et Darou Salam pour Mbacké Barri doit nous faire réfléchir sur sa volonté a ne pas exposer les populations à une quelconque violence. Il préféra aller à la rencontre de l’escadron de la mort sans escorte pour encore ne pas les exposer et une telle initiative doit faire réfléchir plus d’un se battant pour une cause dans le Sénégal et le monde !
L’initiative de paix et de non- violence fut un idéal démontré tous les jours. Ainsi à Alboury Ndiaye qui lui proposait la guerre sainte pour venir à bout des toubabs, il répondit: " Je ne suis pas venu sur terre pour verser le sang de mes semblables. Je suis le serviteur du Prophète, le vivificateur de son enseignement et le libérateur des hommes. J’extirperai la haine des cœurs et j’affranchirai mon peuple des chaînes de l’esclavage, des tentations de Satan et des futilités de ce bas monde.
Aussi au plus profond de la crise de 1903, il allait reiterer cette position de paix à Oumar Niang. En effet ce demier qui fut envoyè par les francais pour l’ espionner , fouilla le village sans succes pour decouvrir cette fameuse cache d’armes .Le Cheikh bien au courant de ses activitès d’espionnage , le laissa aisé dans sa cour . Et lorsqu’il vint se prèsenter à lui en derniere instance il lui affirma clairement ses intentions : . « J’ai fais allègeance à Dieu Le Tout Puissant . Meme si le “Madihou” descendait aujourd’hui sur la terre et entamait sa croisade revelèe contre “Massihou Dadial” et qu’il me demande de l’aider, je ne pourrais rien faire pour lui. Je ne tuerai plus un scorpion , ni un serpent, ni quoi que ce soit qui ait une ame . La route que j’ai prise m’interdit formellement de tirer ou de faire tirer des coups de fusil sur des creatures de Dieu”.
C’est cette même volonté de paix qui fit qu’à bord du navire, au moment de faire ses ablutions pour la prière de Zuhr et qu’une intruse se présente devant lui avec la ferme intention de l'en empêcher ; il se fit porter à la surface de l'eau où il accomplit dans la paix et la tranquillité sa prière.
C’est cette même volonté de paix qui fit lorsqu’il traversa Louga et que les habitants armes décidèrent de se battre pour lui qu’il leur apposa un « non » catégorique car comme il le composa dans le poème Assiru Mahal Abraari, “Mon aide, ma résistance et mon rempart devant les ennemis proviennent du Très- large qui donne à tout moment. C’est la vrai aide qui provient de Dieu” (Vers 5)
C’est cette même volonté de paix qui fit que lorsque les gardes pénitenciers décidèrent de souiller son lieu de prières et le détruire et que Yala Seye se mit en défenseur qu’il ne pipa mot se contentant de prier Dieu de lui donner une mosquée a demeure. C’est d’ailleurs comme il le pria qu’il fut accordé avec la mosquée de Diourbel ; comme il le témoigna a Yala Seye plus tard lorsqu’il le trouva là-bas. Et ceci du reste montre la valeur de la prière. Et qu’on me dise pas ce n’est pas possible En choisissant la démarche pacifique, le cheikh remet en selle le fait que la confiance en Dieu est le substratum. Il a fallu de 50 basmallah pour adoucir les spahis ou encore en 1903 d’un seul Khassida pour adoucir les spahis encore. Du reste l’abandon à Dieu est un mot qui revient souvent comme thème central dans ses écrits. Dans Walaxad Karamna Banni Adama il confirme : “Je me confie à Toi Le Pitoyable, le Généreux, le Non Envieux. Je dirige mes espoirs et désirs en Toi en espérant recevoir de Toi une aide constante” (V. 2
Ce qui est le plus déroutant dans la démarche de paix c’est que comme le note l’administrateur colonial lesselves ; le Cheikh avait les moyens de se faire justice. Qui plus est la soumission des hommes à sa cause n’a d’égal dans l’histoire des armées combattantes cependant il adopta la démarche pacifique et telle doit être notre attitude de tous les jours
A partir de ce jour le Cheikh fut déporté et à chaque fois que que revenait la date de son départ d’exil, on l'éloignait davantage de son lieu d'internement vers une autre zone, les redoutables épreuves qu'il endurait, quelques odieuses qu'elles fussent, quand revenait ce jour, on lui infligeait d'autre oppressions qui faisaient oublier celles passées.
Cependant il fut stoïque pour obtenir une victoire ! De fait c’est parce que Cheikhoul Khadim fut toujours empreinte par les ideaux de paix qu’il eut une victoire totale sur les agresseurs montrant ainsi au monde que dans n’importe quel combat ; la non-violence demeure la meilleure des stratégies. Je l’ai dit dans ma réflexion sur la disparition de Mandela en Italie …C’est comme si le combattant de l’Apartheid avait fait sien les ideaux d’humanisme et de paix de Serigne Touba et c’est ce qui peut expliquer son éclat. Pour preuve il n’eut guère de succès lorsqu’il opta au début de sa lutte l’opposition armée. Cependant lorsqu’il décida de s’armer de non-violence et de patience, l’aura de son succès fut presque totale. Il est vrai nonobstant que les artisans et partisans, peu importe les efforts qu'ils fournissent ne peuvent pas glorifier la paix de la manière L’Islam en fait. L’Islam glorifie la paix, dans la législation, de la pratique et la doctrine. Dieu l’élève au plus haut degré de sainteté et de glorification en l’associant à l’Un de Ses noms. Ceci ,ce verset en temoigne Houwa allahou alkhariqu bariou almusawwirou lahou alasmao alhousna yasabirou lahou ma fii alsamawati waal ardi wahuwa alaazizou alhakeemou 23. C'est Lui, Allah. Nulle divinité que Lui; Le Souverain, le Pur, L'Apaisant, Le Rassurant, le Prédominant, Le Tout Puissant, Le Contraignant, L'Orgueilleux. Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils Lui associent Coran , 59:23.
L’attitude du mouride doit être celle de la paix ne serait –ce parce que le Paradis auquel tout un chacun aspire est une maison de paix comme en atteste le verset 25 de la sourate 10 « wa alahou yaddaoo ila dariail salami wayahdee maa yachao ila siratin mustaqim . » Allah appelle à la demeure de la paix ET guide qui Il veut vers un droit chemin. (10:25)
Cette culture des valeurs de la paix à laquelle je vous exhorte doit être partout ; dans les foyers ; les bureaux, les rencontres… En effet Islam attent de tout musulman ou musulmane d'être pacifique, indulgent, patient et bienveillant. Elle exhorte les musulmans à être bon pour les autres sans attendre une faveur plutôt en cherchant la récompense d’Allah. Le musulman est celui qui aime pour les autres ce qu’il souhaite pour soi .Au-delà le mouride est celui se propose de répandre l’idéal de paix dans le monde car son identité est celle de la culture de la paix. Et Pour dire vrai ; ces ideaux de paix le monde en a besoin ; De la Syrie ou la violence ne règlera rien jusqu’au bout, au Soudan ou des frères qui ont combattu ensemble se retrouvent aujourd’hui ennemis du fait de l’ethnicité. Du Mali ou le feu est loin d’être éteint au Congo ou l’on s’entredéchire ; le monde a besoin de cette sérénité dont les valeurs sont incarnes dans l’Islam vraie qu’enseigne Cheikhoul Khadim. Si nous demandons combien les budgets annuels pour la course aux armements dans le monde sont dans des pays comme les Etats Unis ; les deux Corées ou L’inde et le Pakistan, la réponse immédiate sera des milliards de dollars et des centaines de milliers de personnes dédiées à cette mission. Si nous nous demandons combien d'argent et combien de personnes et des moyens ont été prévus pour établir la paix, la réponse évidente. Ainsi donc la différence entre la préparation pour la guerre et la préparation pour la paix est énorme. Pourtant la paix est une condition sine qua none pour un développement durable.
C’est pourquoi ce jour de Magal qui ne célèbre pas un soulèvement arme mais plutôt la décision d’un Saint de porter sur lui les souffrances de son peuple en porte l’empreinte. Dès lors en faire un jour férié me parait peu d’auréoles. Il s’agit plus d’en faire un jour reconnu comme celui porteur de paix et un patrimoine universel de L’humanité.
Louange à Dieu, Seigneur des mondes.
Que Dieu accorde un salut a demeure au serviteur attitre ; la pureté de la charia et la personnification de la Sunna ; Cheikh Ahmadou Bamba.
Assamaleikum Wa rahmatoulah
Serigne Khadim Gaydel Lô
Touba le 22 Décembre 2013
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES: Le Magal a généré près de 200 milliards FCFA
Président du Comité d’organisation du Magal et porte-parole du Khalife
général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre soutenait, en
marge de la réunion nationale consacrée aux préparatifs de cet
événement religieux, que l’économie sénégalaise est plus que fouettée
durant cette période. La preuve, pas moins de 200 milliards F Cfa ont
été dépensés pendant la présente édition. Comme quoi, l’ancien chef de
l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, avait raison de dire que «le
mouridisme est une richesse enfouie dans un pays pauvre».
Excepté son caractère religieux, le Magal de Touba impacte positivement sur l’économie sénégalaise. Rien que pour l’édition 2013, l’organisation du Magal a coûté plus de 100 milliards Cfa. Serigne Abdou Lahad Mbacké Gaindé Fatma, le président de la cellule de communication et culture du Magal, avance même, come fruit de la contribution de différents partenaires, le chiffre de 200 milliards F Cfa. Ce qui atteste que c’est toute l’économie du pays qui est mobilisée en période de Magal. Quid des quatre millions de personnes que le Magal draine chaque année ? Pour certains économistes, le Magal reste ce que le pèlerinage à la Mecque était pour l’Arabie Saoudite, en termes d’apport et d’impact économique, avant la manne du pétrole. En effet, pour certaines entreprises, cet événement religieux est même vital «car pouvant représenter jusqu’à 60% de leur chiffre d’affaires annuel». Le Magal constitue également un moment où se rencontrent beaucoup d’hommes d’affaires pour nouer des partenariats divers. Certainement de nouvelles entreprises naissent de ces rencontres d’affaires durant le Magal. C’est le secteur du Commerce qui, sans doute se taille la part du lion dans cette tentative d’analyse des retombées du Grand Magal. En effet, pendant des semaines avant le Magal, la ville sainte se transforme en un véritable souk.
«5 millions de clients»
Presque tout se vend comme de petits pains pour un immense marché de plus de 4 millions de clients potentiels. «Près de 5 millions de pèlerins», avance Abdou Lahad Mbacké Gaindé Fatma. Qui précise que «c’est aussi autant de consommateurs de produits, ce qui donne les différentes raisons justifiant les importantes recettes tirées du Magal qui fait participer toute une chaine de main d’œuvre, mais surtout de commerçants». D’ailleurs, des études effectuées par certains cabinets du milieu financier révèlent que «chaque pèlerin dépense au moins 70.000 F Cfa. Sur les 600 milliards F Cfa que génèrent les transferts d’argents au Sénégal, plus de 30% de cette manne financière sont produits par Touba où les institutions financières encaissent de fortes sommes d’argent envoyées de l’étranger. Beaucoup d’industries du Sénégal connaissent également leur meilleure période de vente pendant le Magal. Les usines pour la fabrication de nattes, d’ustensiles de cuisine, de glace, de matelas, d’eau minérale et autres produits ne parviennent pas, en général, à satisfaire la forte demande. L’agriculture, l’élevage et l’aviculture sont également très florissants avec le Magal. La consommation de couscous sénégalais, donc du mil, est à son plus haut niveau. Les sociétés avicoles préparent des bandes de poussins chair spécialement pour le Magal, tellement la demande est forte.
Levier économique
Pour les éleveurs aussi, l’événement constitue une période de traite. Les meilleures têtes de leurs troupeaux sont réservées à la vente à Touba, car les mourides ont l’habitude d’acheter de gros bœufs pour le Magal, communément appelé «Nagu Magal». Le secteur des Télécoms n’est pas en reste. Durant le Magal, la ville sainte devient le numéro un au Sénégal, et certainement en Afrique, pour le nombre d’appels entrants et sortants. Ainsi, un opérateur téléphonique augmente le nombre de ses antennes à Touba appelées Bts, de 134 en temps normal à 253, durant la période du Magal et un rush de 180% sur son réseau 3G. Selon une étude non exhaustive des Douanes sur les importations, en décembre 2012, donc à un mois du Magal, il a été noté «une augmentation du volume des importations de 67,2% et une chute de près de 33% le 1er janvier 2013, c'est-à-dire un mois après le Magal». Pour la présente édition, la douane a noté, durant les 12 premiers jours du mois de décembre 2013, «une augmentation du volume des importations de 115%. En tout cas, les retombées économiques du Magal sont considérables, notamment en matière de consommation. Et, tous les économistes vous diront que «la consommation est un des moteurs pour stimuler une économie». De ce point de vue, le Magal est un formidable levier économique pour notre pays.
Source: rewmi.com
Excepté son caractère religieux, le Magal de Touba impacte positivement sur l’économie sénégalaise. Rien que pour l’édition 2013, l’organisation du Magal a coûté plus de 100 milliards Cfa. Serigne Abdou Lahad Mbacké Gaindé Fatma, le président de la cellule de communication et culture du Magal, avance même, come fruit de la contribution de différents partenaires, le chiffre de 200 milliards F Cfa. Ce qui atteste que c’est toute l’économie du pays qui est mobilisée en période de Magal. Quid des quatre millions de personnes que le Magal draine chaque année ? Pour certains économistes, le Magal reste ce que le pèlerinage à la Mecque était pour l’Arabie Saoudite, en termes d’apport et d’impact économique, avant la manne du pétrole. En effet, pour certaines entreprises, cet événement religieux est même vital «car pouvant représenter jusqu’à 60% de leur chiffre d’affaires annuel». Le Magal constitue également un moment où se rencontrent beaucoup d’hommes d’affaires pour nouer des partenariats divers. Certainement de nouvelles entreprises naissent de ces rencontres d’affaires durant le Magal. C’est le secteur du Commerce qui, sans doute se taille la part du lion dans cette tentative d’analyse des retombées du Grand Magal. En effet, pendant des semaines avant le Magal, la ville sainte se transforme en un véritable souk.
«5 millions de clients»
Presque tout se vend comme de petits pains pour un immense marché de plus de 4 millions de clients potentiels. «Près de 5 millions de pèlerins», avance Abdou Lahad Mbacké Gaindé Fatma. Qui précise que «c’est aussi autant de consommateurs de produits, ce qui donne les différentes raisons justifiant les importantes recettes tirées du Magal qui fait participer toute une chaine de main d’œuvre, mais surtout de commerçants». D’ailleurs, des études effectuées par certains cabinets du milieu financier révèlent que «chaque pèlerin dépense au moins 70.000 F Cfa. Sur les 600 milliards F Cfa que génèrent les transferts d’argents au Sénégal, plus de 30% de cette manne financière sont produits par Touba où les institutions financières encaissent de fortes sommes d’argent envoyées de l’étranger. Beaucoup d’industries du Sénégal connaissent également leur meilleure période de vente pendant le Magal. Les usines pour la fabrication de nattes, d’ustensiles de cuisine, de glace, de matelas, d’eau minérale et autres produits ne parviennent pas, en général, à satisfaire la forte demande. L’agriculture, l’élevage et l’aviculture sont également très florissants avec le Magal. La consommation de couscous sénégalais, donc du mil, est à son plus haut niveau. Les sociétés avicoles préparent des bandes de poussins chair spécialement pour le Magal, tellement la demande est forte.
Levier économique
Pour les éleveurs aussi, l’événement constitue une période de traite. Les meilleures têtes de leurs troupeaux sont réservées à la vente à Touba, car les mourides ont l’habitude d’acheter de gros bœufs pour le Magal, communément appelé «Nagu Magal». Le secteur des Télécoms n’est pas en reste. Durant le Magal, la ville sainte devient le numéro un au Sénégal, et certainement en Afrique, pour le nombre d’appels entrants et sortants. Ainsi, un opérateur téléphonique augmente le nombre de ses antennes à Touba appelées Bts, de 134 en temps normal à 253, durant la période du Magal et un rush de 180% sur son réseau 3G. Selon une étude non exhaustive des Douanes sur les importations, en décembre 2012, donc à un mois du Magal, il a été noté «une augmentation du volume des importations de 67,2% et une chute de près de 33% le 1er janvier 2013, c'est-à-dire un mois après le Magal». Pour la présente édition, la douane a noté, durant les 12 premiers jours du mois de décembre 2013, «une augmentation du volume des importations de 115%. En tout cas, les retombées économiques du Magal sont considérables, notamment en matière de consommation. Et, tous les économistes vous diront que «la consommation est un des moteurs pour stimuler une économie». De ce point de vue, le Magal est un formidable levier économique pour notre pays.
Source: rewmi.com
Cérémonie officielle Magal Touba Déc. 2013: Les grands axes du message de Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké
Le
magal de Touba 2013 s’est achevé, hier, par la cérémonie officielle qui
a réuni le khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar
Mbacké, la famille de Cheikh Ahmadou Bamba ainsi que les représentants
du chef de l’Etat... A cet effet, Serigne Cheikh Sidy
Mokhtar Mbacké a délivré plusieurs recommandations à la communauté. En
particulier, à la classe politique, opposition comme pouvoir. Au membre
du gouvernement, il a rappelé la mission qui est la leur, faisant partie
de « l’une des plus nobles missions que Allah a confié à l’Homme sur
terre ». Selon le khalife, « quiconque s’engage pour la société avec une
intention pure et saine », sera en retour récompensé. Il les a invitées
à faire preuve d’abnégation au service du peuple.
Le khalife appelle le pouvoir et l’opposition à s’asseoir autour d’une
table et à échanger pour « l’intérêt actuel et futur du pays ». « Je
vous y invite tous. Je vous prie aussi d’éviter les mauvaises paroles
et trivialités (…) d’être tolérants et exhorte au travail », a souligné
le marabout. Pour lui, c’est la condition pour que la miséricorde se
déverse sur tout le monde. Outre la classe politique, Serigne Cheikh
Sidy Mokhtar Mbacké a invité les travailleurs à toujours utiliser « la
voie pacifique » en cas de problème à la place de la confrontation. En
même temps, le marabout invite les patrons et les dirigeants à
s’acquitter de leurs devoirs vis-à-vis de leurs administrés.
« Unissez-vous et cultivez l’entraide »
Dans son message, le guide religieux n’oublie pas les jeunes qu’il exhorte à « suivre la voie des saints ». Au-delà des jeunes, cette voie de l’exemplarité doit être suivie, selon le marabout, par « l’ensemble des disciples ». « Où que vous soyez, unissez-vous davantage, cultivez l’entraide et la mansuétude ».
Dans son message, le guide religieux n’oublie pas les jeunes qu’il exhorte à « suivre la voie des saints ». Au-delà des jeunes, cette voie de l’exemplarité doit être suivie, selon le marabout, par « l’ensemble des disciples ». « Où que vous soyez, unissez-vous davantage, cultivez l’entraide et la mansuétude ».
A
ses « frères chefs religieux », Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké a
lancé un message spécial à raffermir les relations afin de mieux
conserver l’héritage que leur ont laissé leurs ancêtres pieux. Cela peut
ne se faire qu’en perpétuant « leurs enseignements, leur parfaite
compréhension de la religion, mais aussi grâce aux méthodes éducatives
qu’ils mettaient en œuvre pour inculquer aux jeunes le culte du travail,
de l’adoration et de la droiture ». Pour le khalife général des
mourides, c’est par cette voie seulement qu’ils éviteront, à la
jeunesse, de « sombrer dans le chaos fratricide » qui, selon lui,
déstabilise, aujourd’hui, beaucoup de pays musulmans. D’ailleurs, le
khalife invite tous les musulmans du monde à œuvrer davantage pour
l’unité et la fraternité et d’éviter les disputes et les tracasseries.
Il invite les pays développés, à « porter assistance » aux pays en
développement et de ne pas semer la discorde. Après ces différentes
recommandations adressées à tous les segments de la société, le khalife a
prié pour l’ensemble de la communauté musulmane ainsi que pour les
différentes délégations qui sont venues à Touba pour le magal.
Un appel particulier a été fait par le khalife, hier, adressé aux chefs religieux de la communauté mouride. Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké les a invités à préserver le legs de leurs prédécesseurs en se conformant « au droit d’aînesse et au respect mutuel ».
A
cet effet, le guide religieux a invité tous les membres de chaque
famille à se soumettre à la volonté divine en suivant leur aîné sans
jamais les devancer. « Celui qui désire être obéi et respecté par ceux
qui sont sous ses ordres, doit en faire de même pour ses autorités
supérieures. Il doit épargner à autrui tout ce dont il ne voudrait pas
être la victime », a indiqué le khalife.
Serigne
Cheikh Sidy Moukhtar a mis en garde tous ceux qui transgressent les
interdits dans la ville sainte de Touba, à avoir une autre conduite. A
ce propos, il signale qu’il est parfaitement « au courant » de leurs
agissements. « Je condamne ces profanations avec la même rigueur que mes
prédécesseurs. Je réitère les prescriptions de Cheikhoul Khadim et
exhorte les forces de l’ordre à traquer et punir quiconque les
enfreint », a souligné le khalife général des mourides. Comme ses
prédécesseurs, Serigne Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké est sur le même pied
de guerre pour que ces interdits soient bannis à jamais dans la cité de
Bamba. Parmi ces interdits, on peut citer la cigarette, le tabac,
l’alcool (et toute substance enivrante), la musique, les tam-tams, les
loteries et les jeux de hasard.
REALISATION DES GRANDS TRAVAUX DU KHALIFE: 1.140 FRANCS CFA DEMANDÉ À CHAQUE DISCIPLE
Au nom du khalife général des Mourides, Serigne Sidy Moctar Mbacké, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a invité, au cours de la cérémonie officielle, chaque talibé mouride à s’acquitter d’une contribution financière de 1.140 francs Cfa pour la construction et l’achèvement des différents travaux entamés par le guide de Touba.
Il
s’agit, entre autres, de la construction des deux minarets, de la
résidence de Serigne Touba, de la mosquée de Massalikoul Djinane de
Dakar. « Ce sont des œuvres concrètes. Ces travaux attestent que la
seule préoccupation du khalife général, c’est d’œuvrer pour le fondateur
du mouridisme », a-t-il fait savoir. S’adressant aux talibés, il a
rappelé que le travail constitue l’une des sources d’élévation et est
une forme de spiritualité. « Cela fait partie des préoccupations du
guide de Touba », a ajouté le frère du khalife général des Mourides,
invitant ainsi à matérialiser la consigne donnée. « Nous demandons cette
somme, mais nous savons que votre contribution ira au-delà de nos
attentes », a-t-il indiqué. A ce titre, Serigne Mountakha Bassirou
Mbacké a demandé aux talibés de « faire tout leur possible pour que
cette consigne soit respectée et appliquée ». S’adressant au khalife
général, il lui a réitéré tout le soutien et toute la confiance de la
famille de Khadim Rassoul. Serigne Mountakha Bassirou Mbacké lui a fait
savoir que ses frères sont en train de respecter ses consignes qui
visent à porter haut le flambeau de l’Islam. « Notre seule préoccupation
est de perpétuer l’œuvrer de Khadim Rassoul, soyez-en rassuré. Notre
souci, c’est de vous soutenir et de vous accompagner dans votre mission
», a-t-il insisté.
Source: lesoleil.sn
lundi 23 décembre 2013
De 1927 à nos jours : Ces grands hommes qui ont marqué le mouridisme
Les successeurs de Cheikh Ahmadou Bamba, qui
se sont succédé au khalifat de 1927 à nos jours, ont marqué leur passage à la
tête de la tarikha. De par leurs différentes réalisations, ils ont
pleinement participé au processus de développement de Touba.
Cheikh Mouhamadou Al Moustapha Mbacké
Son khalifat a débuté le 18 juillet 1927 pour se terminer le 14 juillet 1945, soit 18 ans. Et durant cette période, il a pu réaliser le projet de la ville qui est le rallongement de la voie ferrée, le lancement des travaux pour la construction de la grande mosquée, le creusage de plusieurs puits.
Cheikh Mouhamadou Al Fadal
Son khalifat s’est déroulé du 14 juillet 1945 au 7 août 1968, soit 23 ans et durant cette période, il a pu entre autres achever la construction de la grande mosquée jusqu’à son inauguration en 1963. Il continue le lotissement des terres, la construction du marché Ocasse, la construction de plusieurs mosquées et l’électrification de la ville.
Cheikh Abdoul Lahad Mbacké
Son khalifat s’est étalé sur la période du 7 août 1968 à 1989. Et tout au long de son règne de 20 ans, il a pu conserver le dynamisme de ses prédécesseurs. Il a fait de grandes réalisations, parmi lesquelles : la continuation du lotissement des terres et de leur distribution, l’élargissement du réseau hydraulique et électrique dans la ville sainte, l’élargissement de la grande mosquée, la construction de la bibliothèque Khadim Rassoul, la construction de l’université de Touba.
Cheikh Abdoul Khadre
Son khalifat a duré 12 mois environ, de 1989 à 1990 et malgré son court règne, il a pu réaliser et conserver jalousement le legs de ses prédécesseurs et le transmettre fidèlement à son successeur.
Cheikh Saliou Mbacké
Son khalifat a duré 17 ans de 1990 à décembre 2007. Et tout au long de son règne, il a pu conserver la réalisation de ses prédécesseurs en faisant de grandes réalisations, dont la décoration de la grande mosquée, la continuation du lotissement des terres et leur distribution, le bitumage de plusieurs routes dans la ville, la création de nouveaux quartiers, la construction de plusieurs grandes mosquées et l’élargissement du réseau hydroélectrique.
El hadji Mouhamadou Lamine Bara Fallilou
Son khalifat a commencé le 28 décembre 2007 pour se terminer le 1er juillet 2010. Il a consacré tout son temps à la réécriture des grandes œuvres de ses illustres parents. C’est ainsi qu’il a entamé un vaste programme d’urbanisation de la ville, la réfection de l’esplanade de la grande mosquée, la construction des canaux pour l’évacuation des eaux usées, le bitumage des routes de la ville.
Cheikh Sidy Moctar Mbacké
Actuel khalife des mouride, après son accession au trône le 1er juillet 2010, il n’entend pas rompre le dynamisme de ses prédécesseurs. Il s’engage à l’augmentation du réseau hydroélectrique mais surtout à la réfection de la grande mosquée dont ses minarets passent de 5 à 7.
Son khalifat a débuté le 18 juillet 1927 pour se terminer le 14 juillet 1945, soit 18 ans. Et durant cette période, il a pu réaliser le projet de la ville qui est le rallongement de la voie ferrée, le lancement des travaux pour la construction de la grande mosquée, le creusage de plusieurs puits.
Cheikh Mouhamadou Al Fadal
Son khalifat s’est déroulé du 14 juillet 1945 au 7 août 1968, soit 23 ans et durant cette période, il a pu entre autres achever la construction de la grande mosquée jusqu’à son inauguration en 1963. Il continue le lotissement des terres, la construction du marché Ocasse, la construction de plusieurs mosquées et l’électrification de la ville.
Cheikh Abdoul Lahad Mbacké
Son khalifat s’est étalé sur la période du 7 août 1968 à 1989. Et tout au long de son règne de 20 ans, il a pu conserver le dynamisme de ses prédécesseurs. Il a fait de grandes réalisations, parmi lesquelles : la continuation du lotissement des terres et de leur distribution, l’élargissement du réseau hydraulique et électrique dans la ville sainte, l’élargissement de la grande mosquée, la construction de la bibliothèque Khadim Rassoul, la construction de l’université de Touba.
Cheikh Abdoul Khadre
Son khalifat a duré 12 mois environ, de 1989 à 1990 et malgré son court règne, il a pu réaliser et conserver jalousement le legs de ses prédécesseurs et le transmettre fidèlement à son successeur.
Cheikh Saliou Mbacké
Son khalifat a duré 17 ans de 1990 à décembre 2007. Et tout au long de son règne, il a pu conserver la réalisation de ses prédécesseurs en faisant de grandes réalisations, dont la décoration de la grande mosquée, la continuation du lotissement des terres et leur distribution, le bitumage de plusieurs routes dans la ville, la création de nouveaux quartiers, la construction de plusieurs grandes mosquées et l’élargissement du réseau hydroélectrique.
El hadji Mouhamadou Lamine Bara Fallilou
Son khalifat a commencé le 28 décembre 2007 pour se terminer le 1er juillet 2010. Il a consacré tout son temps à la réécriture des grandes œuvres de ses illustres parents. C’est ainsi qu’il a entamé un vaste programme d’urbanisation de la ville, la réfection de l’esplanade de la grande mosquée, la construction des canaux pour l’évacuation des eaux usées, le bitumage des routes de la ville.
Cheikh Sidy Moctar Mbacké
Actuel khalife des mouride, après son accession au trône le 1er juillet 2010, il n’entend pas rompre le dynamisme de ses prédécesseurs. Il s’engage à l’augmentation du réseau hydroélectrique mais surtout à la réfection de la grande mosquée dont ses minarets passent de 5 à 7.
Financements des chantiers de Touba : les mourides invités à contribuer à hauteur de 1.140 FCFA
Le khalife général des mourides Cheikh Sidy Mokhtar
Mbacké a invité lundi à Touba les fidèles du mouridisme et les musulmans
en général à s'acquitter chacun de 1.140 francs CFA comme contribution
au financement des divers travaux engagés au bénéfice de la
confrérie.
Les chantiers en question concernent les travaux d'agrandissement de la grande mosquée de Touba et de construction de la mosquée Massalikoul Djinane de Colobane à Dakar, entre autres.
Les chantiers en question concernent les travaux d'agrandissement de la grande mosquée de Touba et de construction de la mosquée Massalikoul Djinane de Colobane à Dakar, entre autres.
Le guide des mourides avait lancé un appel similaire
l’année dernière, en demandant aux fidèles de contribuer chacun à
hauteur de 500 francs CFA au financement des travaux de divers chantiers
engagés pour le compte de la ville de Touba et de la confrérie.
Des travaux d’agrandissement de la grande mosquée de Touba sont en cours. Ils concernent la construction de deux nouveaux minarets devant faire passer de 5 à 7 le nombre de minarets de cet édifice religieux.
Source: aps.sn
Des travaux d’agrandissement de la grande mosquée de Touba sont en cours. Ils concernent la construction de deux nouveaux minarets devant faire passer de 5 à 7 le nombre de minarets de cet édifice religieux.
Source: aps.sn
mercredi 18 décembre 2013
La Vie de Cheikh Ahmadou Bamba: L'Exil en Mauritanie et la résidence surveillée à Thiéyène
Le Serviteur Privilégié du Prophète fut appelé, pour la seconde fois
de sa vie, à quitter les siens lorsqu'il fut contraint de quitter sa
demeure pour la Mauritanie le 14 du mois de "Gamou" (Rabi'ul-Awwal)
1321. Cette date, signe du destin, correspondra très exactement à celle
du Conseil Privé de Saint-Louis qui avait décidé de sa première
déportation au Gabon... Autre détail caractéristique est aussi que le
jour de 14 du mois de "Gamou" représente le surlendemain de celui de
l'anniversaire de la Naissance du Prophète (PSL) mais aussi de celui de
son Hégire vers Médine (qui ont tous les deux eu lieu un jour de 12 du
mois de "Gamou" )...
Ainsi Cheikh Ahmadou BAMBA eut-il à rejoindre le
Cheikh Sidya à Saout-el-Ma après avoir confié à son frère et disciple
Mame Thierno Birâhim la charge de superviser l'enseignement des mourides
et à Mame Cheikh Anta la gestion de leurs travaux.Une fois en pays
maure, le Cheikh sera appelé à accompagner la famille de Cheikh Sidya
dans nombre de ses déplacements vers les points d'eau tels Babagouy,
Al-Idiyya, Tanamire ou Sarsar.
C'est notamment au cours de leur séjour à
Sarsara que l'accès au Cheikh fut autorisé par les colons et que purent
se déverser des vagues de visiteurs venues du Sénégal
en pèlerinage, mais aussi des tribus bédouines dont les Bani Daymân
restaient sans doute la plus réputée pour sa piété ancestrale,
l'excellence de ses Ulémas dont le fameux Muhammad al-Yaddali n'est
certes pas le moins éminent.
L'indescriptible impression occasionnée par
la Lumière et les Dons Incommensurables du Serviteur du Prophète que ces
éminences ne tardèrent point à déceler après due mise à l'épreuve
firent qu'ils finirent par lui faire unanimement allégeance, suivies en
cela par d'autres tribus bédouines; ce qui préfigurait, en quelque
sorte, une révolution psychologiquetant il est vrai que les secrets de
la religion étaient, chez les indigènes Noirs, réputés être l'apanage
des Maures. Complexe d'infériorité dont le Cheikh fut l'un des rares à
s'être affranchi et, ce, très tôt durant sa jeunesse, à travers
notamment son préambule dans Les Itinéraires du Paradis: "[Ô Lecteur!]
que mon appartenance à la race noire ne t'incite point à ne pas accorder
le crédit dû à cet ouvrage / L'homme le plus honorable auprès de DIEU
est sans conteste celui qui Le craint le plus / La couleur noire de la
peau ne saurait aucunement être un indice de sottise ou
d'inintelligence..."
Le Cheikh rendra, par ailleurs, plus tard grâce à
DIEU de la faveur qu'IL lui fit à travers l'allégeance des tribus
bédouines à travers ce poème:
" Mes louanges et remerciements
sont consacrés à Celui
Dont j'étais devenu parfaitement satisfait à
Sarsara,
Tout satisfait de lui, je le loue
Depuis qu'il m'a amené des
partisans issus des Bani Daymâni.
J'étais tout dévoué à Dieu lors de mon
séjour chez ces généreux
Que j'ai quitté après avoir reçu de nombreux
visiteurs.
Ceux qui allèrent à Sarsara dans l'intention de me rendre
visite
Sont définitivement déchargés de leurs péchés."
Durant cette période, les mourides eurent à effectuer le
périple à pied ou par tout autre moyen dans des conditions de voyage que
seule la foi pouvait justifier.Devant cette nouvelle affluence les
autorités coloniales pensèrent un moment l'éloigner en 1906 à
Fort-Coppolani, un peu plus au nord de la Mauritanie, mais consentirent
finalement à autoriser Cheikh Ahmadou BAMBA, sur sa demande, à revenir
au Sénégal, en juin 1907.
Mais pour parer aux craintes de débordement que
leur inspirait ce second retour au pays, les autorités décidèrent de
limiter la liberté d'action du Cheikh en le détenant en résidence
surveillée dans la localité de Thiéyène, située dans la province du
Jolof, où un terrain de 4 km² lui fut affecté. Des mesures draconiennes
furent par la suite prises pour contrôler et limiter le flot de
visiteurs qui quotidiennement se déversait chez le Saint Homme avec des
quantités impressionnantes de dons de toutes sortes.
Cheikh Ahmadou BAMBA
dut ainsi résider pendant prés de quatre ans et demi à Thiéyène avant
d'être autorisé à rentrer définitivement à Diourbel sur requête du
Commandant de Cercle dont les profondes motivations s'avérèrent par la
suite loin d'être de toute honorabilité...
lundi 16 décembre 2013
(VIDÉOS) Reportage : Définition du mouridisme & vie et œuvre de Cheikh Ahmadou Bamba
Définition du mouridisme, illustration de la vie et du combat de son fondateur (Serigne Touba), témoignages et aperçu de la ville sainte de Touba
dimanche 15 décembre 2013
Vingt deux paroles de Serigne Touba
1. La chose la plus souhaitable, aux yeux des morts, et de pouvoir revenir à la vie.
2.
Ne serait-ce qu'un tout petit laps de temps qui serait, pour eux,
l'occasion d'accomplir un bienfait qui leur serait utile à leur retour
dans l'autre monde.
3. Profite donc du
reste de ta vie en regrettant le passé non utilisé dans les bonnes
actions et précipite toi dans la direction des œuvres pies.
4. Avant qu'il ne soit trop tard ; ne néglige pas d'améliorer ton for intérieur en prenant soin de ton caractère.
5. Sois, cher frère, parcimonieux dans l'emploi de ton temps, mettant à profit chaque instant de ta vie et chaque respiration.
6. Sachant que le temps même d'une respiration de personne vaut une pierre précieuse sans égal
7. Avec quoi on peut acheter un trésor immense.
8. Laisser passer ce temps sans bonnes actions est une grande perte le jour du Jugement dernier.
9. Si par malheur tu le passes dans la désobéissance, voilà la plus grande catastrophe, c'est un dommage irréparable
10. Vivifie les heures de ta vie par les actions facultatives, après avoir accompli les obligations, en fuyant la négligence
11. Par les jeûnes et les répétitions des Noms saints d'ALLAH, par la méditation, avec persévérance
12. Par l'aumône, par les dépenses au profit des nécessiteux, tout cela exclusivement pour l'amour d'ALLAH, notre Maître.
13.
Fais toujours du bien, notamment dans les jours excellents et
préférés, envers les plus proches et aussi envers les Grands (les
hommes du mérite).
14. Il convient de t'évertuer, tout le temps, dans les actions, avec la bonne intention, sans jamais te lasser.
15.
Il est de même considéré comme acte méritoire, le fait de faire
parvenir la joie et les bonnes nouvelles aux musulmans, mais jamais la
mauvaise nouvelle ou le mal.
16. Réserve-toi, pour le jour du Jugement dernier, un viatique qui te serais utile, en pratiquant un des innombrables "wirds"
17. Fut-il peu, qui te serait demain d'un profit quelconque au jour de l'angoisse et de la peine.
18. Il faut avoir soin de le faire discrètement, à l'insu des autres, tu seras ainsi félicité et loué le jour de la rétribution
19. Car la plupart des actions exhibés n'ont relativement pas assez de mérite ce jour-là.
20. Satan le maudit, dis-je, a abusé des gens, c'est pourquoi ils s'occupent des choses qui ne peuvent leur attirer que du malheur.
21.
Ils s'occupent de la connaissance de choses qui ne leur seront
d'aucune utilité, ni dans la tombe, ni dans le rassemblement de la résurrection.
22.
Ils s'occupent de choses qui ne les préservent guère du châtiment de
leur Seigneur, le jour de l'angoisse et ils persistent dans leur
insouciance et leur plaisir.
(VIDÉO) Déclaration Serigne Mountakha Mbacké pour les Adiyyas de Darou Minam
Serigne Mountakha Mbacké, Khalife de Serigne Bassirou ibn Khadimou Rassoul s’est adressé encore une fois à l’ensemble de la communauté mouride particulièrement la famille de Serigne Bassirou Mbacké pour leur signifier son intention de collecter les adiyyas destinés au Khalife Général des Mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké comme il le fait chaque année depuis qu’il est à la tête de la famille de Serigne Bassirou après le rappel à Dieu de son illustre frère Serigne Moustapha Bassirou dont il a hérité la tradition. Cette rencontre avec la presse à son résidence à Darou Minam a été l’occasion pour Serigne Mountakha de revenir sur les raisons de cet acte qui n'est rien d’autre qu'un acte de soumission entière à notre vénéré guide Khadimou Rassoul à l’image du Prophète avec ses valeureux compagnons. Serigne Mountakha n’ a pas manqué également de montrer les bienfaits accordés aux adiyyas et son importance dans l’islam...
La non violence de Cheikh Ahmadou Bamba
Vu la situation actuelle dominée par la violence, la paix est devenue quasiment perdue dans beaucoup de pays du monde et surtout dans les pays musulmans, comme la Tunisie, l’Égypte, le Yémen, la Série, le Bahreïn etc. Il est aujourd’hui intéressant de trouver les voies et moyens pour maintenir notre aimable pays le Sénégal dans la paix et conformément aux écrits et enseignements de notre Guide suprême Cheikh Ahmadou Bamba.
Nulle n’est sans savoir que Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké était l’un
des pionniers de la non violence à l’instar de l’indien Mahatma Ghandi
et l’Afro-américain le pasteur Martin Luther KING.
Cependant, ceux qui connaissent Cheikh Ahmadou Bamba sauront bien que qu’il est le précurseur da l’idéologie de la non violence.
Ainsi, c’est par la voie pacifique que Cheikh Ahmadou Bamba a réussi la où ses prédécesseurs ont échoué ; je peux nommer Lat Dior DIOP, Alboury Ndiaye et tant d’autres résistants sénégalais qui ont opposé contre le colonisateur.
Ahmadou Bamba n’est jamais partisan de la violence car il savait que
la violence n’engendre que des conséquences néfastes (pertes humaines et
matérielles). Il est bien de savoir que Bamba n’a jamais cédé à cette
conviction malgré les oppressions qu’il a subies à l’encontre des
toubabs – déportation au Gabon et en Mauritanie, emprisonnement,
résidence surveillée et j’en passe.- Et pourtant, il pouvait d’un seul
geste anéantir ses ennemis et détracteurs de par son degré spirituel ou
par la force de ses disciples confortée par la conviction de ces
derniers vis-à vis au Cheikh. Il leur suffisait d’un seul clin d’œil
bouter le colonisateur hors des frontières sénégalais ; comme aime le
dire le grand philosophe et poète du Cayor Khadhi Madikhaté Kala : « si
l’ordre leur parvenait du marabout d’exclure les toubabs, ils feront
trembler la terre par leur force et leur attachement inébranlable.»
Cheikh Ahmadou Bamba n’a jamais donc prôné une idéologie menant à la
violence car nous dit il : « je prends mes écrits en guise d’armes».
Pardonneur, Ahmadou Bamba a pardonné ses détracteurs bien avant même qu’ils ont reconnu leur faute et imploré son pardon car il nous dit dans ses écrits : « j’ai pardonné mes ennemis pour la grâce de Dieu qui m’a sauvé de leur tentative».
Donc, par la non violence Ahmadou Bamba a instauré et fait aimer le
Mouridisme ; qui assume une domination sur tous les secteurs (politique,
économique, culturelle et sociale).
Il n’est besoin d’être un divan pour savoir que c’est par
l’importance donnée à la paix, au respect et au culte du travail que le
Mouridisme a pu accéder à ce niveau oméga.
De manière similaire, si Ghadi disait : « une violente révolution non
n’est pas une programme de ‘‘ prise de pouvoir’’, mais il s’agit d’une
programme de transformation des rapports.» le Cheikh nous enseigne et
nous guide afin de savoir l’itinéraire que nous devons emprunter pour
défier toutes sources de violence, ainsi il laisse entendre : « si
jamais t’es piqué par le serpent de la violence, guéris la par celui du
pardon et de la paix».
Donc si l’afro-américain Martin Luther KING a utilisé la non violence
pour se débraser du racisme et sauver ses pairs de la discrimination ;
le Fondateur du Mouridisme lui s’est penché à la non violence pour
islamiser son peuple longuement ancré dans un mythe africain et menacé
par l’instauration des valeurs occidentales au détriment des nôtres.
Suite aux propos de Jean Pièrre Mulago : «Grâce au charisme et au
génie d’Ahmadou Bamba, l’Islam est devenu une religion populaire qu’il
était appelé à être parmi les populations noires d’Afrique. Se basant
sur la potentielle idéologie de l’Islam, Ahmadou Bamba a réalisé
l’émancipation culturelle, religieuse, politique et économique du peuple
wolof, et par extension, de tous les sénégalais, qui sont fières de sa
contribution à la lutte pour l’indépendance de leur pays. La richesse de
l’enseignement et l’action de Cheikh Ahmadou Bamba est encore à
découvrir par quiconque est intéressé par la recherche des moyens pour
développer le continent africain.»
Cela renforce les dires de l’ex premier ministre togolais Idem Kojo :
«l’Afrique n’aura rien à envouer aux autre continent tant qu’il se
basera sur l’idéologie d’un homme tel que cheikh Ahmadou Bamba.»
Nous ne conclurons jamais sans pour autant signifier notre fierté à
l’égard de Monsieur Cheikou Touré, ex Président de la Guinée, qui malgré
sa formation occidentale a donné une importance capitale aux
enseignements du Cheikh.
Cet éminent professeur nous dit : « L’un des Résistants illustres à
la domination coloniale a été le Chef religieux sénégalais : Cheikh
Ahmadou Bamba.
Cheikh Ahmadou Bamba, sur le plan spirituel, a été l’un des grands
chefs des populations musulmanes du Sénégal. Il fut le Fondateur du
Mouvement religieux qui s’appelle le Mouridisme. Cheikh Ahmadou Bamba
dispensa une éducation musulmane et enseigna la moral islamique dans son
double fondement individuel et social : le travail comme l’obligation
de l’homme, la justice comme la base de l’harmonie sociale, la
tolérance, la bienséance et la générosité comme qualités du fidele
religieux, furent la base privilégiée de l’éducation populaire qu’Il
diffusa sans restriction.»
Pour conclure, je vous invite, chers lecteurs, de nouer les coudes et
de prendre comme référence l’enseignement de Cheikh Ahmadou Bamba,
fondé sur la paix et le pardon universel pour bâtir une stabilité
sociale, politico-économique et religieuse partout dans le monde.
Chouhaibou Elhadj Abdou MBACKE
Secrétaire Général Convergence Africaine pour la Réforme (C.A.R)
Secrétaire Général Convergence Africaine pour la Réforme (C.A.R)
vendredi 13 décembre 2013
Inauguration Officielle de la télévision Al Mouridiyyah TV samedi 14 décembre 2014 à TOUBA
Sous la Présidence d’honneur de
Serigne Cheikh Bassirou MBACKE ibn Serigne Abdou Khadr MBACKE, porte
parole du Khalife Général des Mourides Serigne Sidy Moukhtar MBACKE, Al
Mouridiyyah TV, la première chaîne de Télévision numérique (IPTV) au
Sénégal, lancée en 2012 sera officiellement inaugurée par son promoteur
Hizbut Tarqiyyah Ce 14 Décembre 2013 à Touba.
Cette journée de découverte réunira les autorités religieuses,
étatiques, publiques et privées, élèves, étudiants ainsi que les acteurs
de la presse et des médias.
Al Mouridiyyah TV a l’honneur de vous inviter à la découverte de ses
programmes élaborés dans une approche participative adaptés à la
satisfaction des besoins des téléspectateurs et internautes.
Des Panels d’expertise sur l’IPTV, démonstrations techniques, échanges et visites guidées consacreront cette journée pour une meilleure connaissance de la Télé Al Mouridiyyah TV, Télé IP aux trois chaines simultanées (Français /Anglais/Arabe).
Des Panels d’expertise sur l’IPTV, démonstrations techniques, échanges et visites guidées consacreront cette journée pour une meilleure connaissance de la Télé Al Mouridiyyah TV, Télé IP aux trois chaines simultanées (Français /Anglais/Arabe).
Source: htcom.sn
jeudi 12 décembre 2013
Qui était Cheikh Ahmadou Bamba ?
Cheikh Ahmadou Bamba, né vers 1850 (dates plus retenues 1852
et 1853), de son vrai nom Ahmed Ben Mohamed Ben Abib Allah mais communément
appelé Khadim Rassoul, le Serviteur du Prophète PSL, comme bon nombre de grands
apôtres de l’Islam noir, est d’origine Toucouleur par son quatrième ascendant venu
du Fouta et installé en pays Ouolof où il épousa une femme de la race. Son arrière
grand père, Mame Marame (aussi appelé Mame Maharrame) père de Balla Mbacké,
fonda dans le Baol, vers 1772, un village baptisé Mbacké, pour perpétuer le nom
de sa famille. Balla Mbacké s’installa dans ce village avec sa famille comme
professeur enseignant le Coran. C’est là que naquit Momar Anta Salli, son fils.
Ce dernier fit tout d’abord ses études avec son père Mame Balla Mbacké, avant
de les achever avec un éminent marabout nommé Amadou Sall (appelé aussi Ahmadou
Sall), venant d’une localité appelée Bamba.
Avant de quitter définitivement Mbacké, ce fin lettré avait
demandé à Momar Anta Sali (appelé aussi Mame Mor Anta Salli) de donner son nom
à son deuxième fils. Ce qui fut fait et c’est ce fils prénommé Ahmadou Bamba,
qui, plus tard, devint le fondateur de la confrérie des Mourides.
A cours de l’invasion du Baol par le marabout Maba Diakhou,
Mame Balla M’backé fut tué, dit-on, par les peuls et son fils Momar Antasali
déporté au Saloum par Maba Diakhou. Il ouvrit alors une école coranique très
fréquentée à Porokhane et en profita pour donner une formation solide à ses
enfants. Il devint, par la suite, le précepteur des fils de Maba Diakhou Ba
parmi lesquels Saer Mati, qui devait plus tard se lier d’amitié avec Ahmadou
Bamba. Ce fut à Porokhane, vers l’année 1886, que Cheikh Ahmadou Bamba, encore
jeune, fit son apparition sur la scène politique et se lia de connaissance avec
les chefs traditionnels de l’époque parmi lesquels le Damel du Cayor, Lat Dior
Ngoné Latir Diop qui, détrôné, s’était provisoirement retiré au Saloum. Lorsque
Lat Dior fut réinstallé sur le trône, Momar Antasali regagna le Cayor avec ce
dernier et passa un séjour de plusieurs années à Patar avant de s’installer à
Mbacké Guet où il fonda un village baptisé Mbacké-Cayor. C’est là qu’il mourut vers
1860 laissant sa famille continuer à y résider. Lat Dior avait alors repris la
lutte contre les Français. En 1886, il tomba, définitivement à Dékheulé. Cheikh
Ahmadou Bamba quitte alors le Cayor pour venir s’installer à Mbacké Baol le
village de son ancêtre. Il fonda près de Mbacké Baol son propre village, Touba,
devenu aujourd’hui la grande métropole religieuse sanctuaire du Mouridisme (…)
Le Baol, à cette époque, était déchiré par l’anarchie. Son chef
Thieyacine Fall, détrôné, les principaux chefs des Tiédos Thilaw Ndaw et Bar
Diak tués, Tanaroub Gogne, grand ami du Cheikh Ahmadou Bamba devint Teigne du
Baol. Pendant son règne, de 1890 à 1895, il resta dévoué à Cheikh Ahmadou Bamba
et s’affilia même au Mouridisme. L’agglomération Mbacke Touba continuait de se
développer avec ampleur et les disciples accouraient de toutes parts vers
Ahmadou Bamba. Un ancien élève de son père, Saer Mati fils de Maba Diakhou Ba,
qui ne reconnut jamais l’autorité des français, c’était retiré en Gambie
anglaise où il entretenait d’excellentes relations avec Cheikh Ahmadou Bamba. Cette
situation ne tarda pas à inquiéter les autorités françaises d’ailleurs essoufflées
par les luttes incessantes contre les chefs traditionnels et par ailleurs
gênées par l’influence de plus en plus croissante
de Ahmadou Bamba. Lorsque ce dernier s’installa dans le Bas-Ferlo, à égale
distance des fleuves Sénégal et Gambie, entre le Djoloff, le Cayor et le Baol,
l’inquiétude des Français redoubla. Ils craignaient que ce point ne devint un
jour, vues les bonnes relations Saer-Mati-Bamba, une zone d’hostilité contre leur
influence. C’est à partir de ce moment que les Français se mirent à exercer une étroite surveillance sur Ahmadou Bamba.
Certains chefs, jaloux du prestige du marabout et surtout
craignant de voir s’affaiblir leur autorité, se mirent à tramer toutes sortes d’intrigues
contre lui. Des plaintes affluèrent vers les autorités françaises. Le Gouverneur
Thomas demanda alors à Ahmadou Bamba de renvoyer tous les disciples de leurs
villages respectifs de même qu’il ordonna aux Cheikhs consacrés par Bamba de
quitter Guet à l’issue d’une plainte du Bour Ndiambour à propos des prétendus
désordres crées dans sa province par les disciples du marabout. Ahmadou Bamba
devait demeurer dans le Baol jusqu’en 1895, date à laquelle il retourna dans le
Djoloff pour y fonder Touba-Djoloff. Les autorités françaises, intervenant de
plus en plus dans les affaires du pays, tentèrent en vain de faire pression sur
le marabout autour duquel s’étaient rassemblés les anciens amis et membres des
familles de Lat Dior, Samba Laobé, Fall ; le Bourba Djoloff, lui-même, avait
fini de s’affilier, en 1895, à la confrérie.
Alors, de l’inquiétude, les français passèrent à la panique.
La fameuse affaire du prétendu Prophète peulh apparu dans le Djoloff ressuscité
3 jours après sa mort à Ganado avait excité les esprits et devait par ailleurs servir
de prétexte aux Français pour restaurer l’ordre et décider en même temps d’une
intervention dirigée contre Ahmadou Bamba dont l’influence s’exerçait alors sur
les « bours » et les « badolos ». Son arrestation, décidée,
fut opérée le 10 aout 1895. Le 5 septembre de la même année, à l’issue d’une
réunion du Conseil privé, il fit l’objet d’une ordonnance de déportation pour le Gabon où il demeura
pendant 7 années, 7 mois, et 7 jours. En 1902, Ahmadou Bamba revint au Sénégal auréolé
de grâce et de sainteté. Durant sa longue captivité en Afrique Equatoriale, il
avait rencontré deux fonctionnaires sénégalais, Doudou Ma M’baye et Blaise
Diagne qui allait devenir plus tard le premier député du Sénégal et une figure proéminente
du monde politique de la première moitié du XXe siècle.
Ahmadou Bamba, pendant sa déportation, avait étonné ses persécuteurs
et forcé l’admiration et l’estime du siècle. Le Mouridisme, cependant, n’avait
rien perdu, ni de sa vitalité ni de son originalité pendant la longue absence
de son fondateur. Il s’était propagé avec ampleur à travers le Baol, le
Djoloff, le Cayor, le Saloum et même le Oualo. Aussi, le retour du Maître au
Sénégal fut-il salué par une ruée de fidèles accourus de tous côtés. Les autorités
françaises décidèrent de nouveau de son transfert, cette fois en Mauritanie, à
Guet El Ma, auprès du Cheikh Sidia (…) de 1903 à 1917. Il faut cependant noter
que les fréquentes assignations en résidences obligatoires dont Ahmadou Bamba
faisait l’objet n’ébranlèrent jamais sa foi et n’empêchèrent nullement les
foules d’accourir vers lui, à Thiéenne, où les autorités françaises, de nouveau,
l’avaient installé à son retour de la Mauritanie.
Le 13 janvier 1912, il fut autorisé à rentrer à Diourbel. Des
milliers de talibés en délire et des gens de toutes confessions l’accueillirent
à l’entrée de la ville (…).
mercredi 11 décembre 2013
Serigne Moustapha Saliou Mbacké : Statue de la liberté !
Serigne
Moustapha Saliou Mbacké, fils de feu Serigne Saliou Mbacké, vient en
renonçant à sa part de la somme de 6 milliards versée à sa famille par
Aliko Dangote, confirmer la constance de ses positions principielles,
émanations d’une nature sincère et profonde.
Il carbure aux principes et pratique
l’incarnation d’une certaine classe de marabouts. Au moment où les
reniements spectaculaires et les louvoiements opportunistes font florès,
Serigne Moustapha Saliou Mbacké affiche une constance toujours
rafraîchissante. Dans les hauts cercles du mouridisme et autres lieux où
fidèles talibés se coltinent aux profanes incrédules, son nom et son
geste font le buzz. Non pas qu’ils surprennent venant de sa part, mais
plutôt que son incroyable détachement envers le matériel et sa prêche
inaltérable ont encore une fois bluffé son entourage. Pourtant cet acte
n’est que la continuité d’une philosophie. À Touba, «il ne cessera de
surprendre». Et dans la galaxie des marabouts, il dérange par son
franc-parler. Serigne Moustapha Saliou abhorre les compromissions, ce
qui fait de lui «un marabout craint, respecté et adulé.»
Le dernier épisode l’opposant au géant nigérian de l’industrie Aliko Dangote a été le théâtre d’une épique lutte de convictions dans laquelle le marabout s’est illustré avec une intransigeance surréelle. Le dénouement final raconte un Serigne Moustapha Saliou renonçant au profit de ses frères et sœurs à sa part du pactole de 6 milliards versé par l’industriel nigérian pour accéder à sa cimenterie dont l’ouverture a été retardée par des procédures à rebondissements multiples. Acteur majeur lors de ce feuilleton judiciaire, il a, au final décidé de rester en phase avec ses convictions. Une évaluation révèle que le marabout a renoncé à 83.125.000 francs au profit de quatre frères et de ses 3 sœurs sur les 6,650 milliards que le magnat nigérian a remis aux héritiers du 5ème khalife général des mourides.
Dans les milieux les plus
introduits ou pour la majorité des Sénégalais, il épouse toujours des
vérités assumées à chaque fois. Ses sorties sont attendues voire même
épiées par la majorité des Sénégalais. Au sein de la communauté mouride,
il force le respect et l’admiration, auprès de toute la communauté
musulmane, il éblouit par son courage. Orthodoxe et très érudit, Serigne
Moustapha Saliou est un homme rigoureux qui dit ce qu’il pense sans
utiliser la langue de bois. Neveu de Serigne Saliou Touré, Serigne
Moustapha est très versé dans les connaissances de la Charia et
respectueux de la personne humaine.
Il a horreur des personnes qui
retournent leur veste et n’aime pas la compromission. Sa leçon à maître
Ousmane Ngom alors ministre de l’Intérieur lors de la cérémonie
officielle de la 113ème édition du Magal de Touba est encore mémorable :
«Nous ne devons pas profiter de la souplesse, de la magnanimité et de
la générosité de Serigne Saliou Mbacké. Il faut une limite.» Il a dès
l’entame de son propos fait savoir qu’aucune confrérie n’est différente
de l’autre. «Elles ont toutes la même source, c’est l’islam, le Coran,
le pèlerinage à La Mecque, les cinq prières, le jeûne et le fait de
prier sur Mohamed (Psl). Les chemins qui mènent vers Dieu sont divers et
immenses, il y en a qui sont difficiles comme il y en a qui sont
souples, mais, chaque guide religieux, chaque homme de Dieu hérite d’un
chantier à sa portée et le Tout-puissant lui donne les dispositions
nécessaires pour remplir sa mission» a-t-il coutume de dire. A l’actuel
chef de l’Etat, il dira «C’est le chef de l’Etat Macky Sall qui est à
l’origine de la levée de cet arrêté portant suspension des travaux
d’installation de la cimenterie Dangote.» Craint dans le milieu mouride
parce qu’il abhorre la passivité, le marabout est avide de
connaissances. Un ancien talibé de Khelcom souffle que le marabout ne
peut pas «concevoir une personne qui ne veut pas acquérir des
connaissances.»
Ce fils de Sokhna Maty Diakhaté et de Serigne Saliou
Mbacké, âgé de 70 ans, est toujours vêtu de grand boubou avec une
écharpe blanche sur les épaules. Il est un modèle de courage et de
vertu. Ne disait-il pas vendredi 6 octobre «leup louñou deguee maan la
!» (Tout ce que l’on entendra, c’est moi). Il croit en la justice de son
pays et jamais il ne porte tort à quelqu’un mais quiconque le fait le
croisera sur son chemin. C’est ce qui explique qu’il avait traîné
l’entreprise Cde (consortium d’entreprises) devant la justice parce
qu’elle n’avait pas respecté les termes du contrat sur la réfection de
la mosquée de Touba.
Cimenterie de Pout
Très rigoureux aussi bien avec ses enfants qu’avec ses talibé, Serigne Moustapha a fait ses humanités chez Serigne Sonhibou Mbacké et a été éduqué par Serigne Abdoul Ahad. Il ne fait pas de compromission avec le pouvoir. En 2007, il n’avait pas reçu l’ex-chef de l’Etat qui voulait lui présenter ses condoléances après le rappel à Dieu de Serigne Saliou. Très véridique, il dit ce qu’il pense. Serigne Moustapha Saliou, c’est aussi l’écrivain. A son actif, le livre «les versets tombent, l’histoire certifie» publié en 1999 et traduit en anglais et en français. Serigne Moustapha Saliou, c’est l’humilité car, il est l’un des rares marabouts qui n’hésitent pas à emprunter un taxi à Touba.
Très attaché à l’idéal
mouride, Serigne Moustapha Saliou Mbacké n’avait pas hésité lors de
l’inauguration de la mosquée Boukhatoul Moubarak à Touba à s’insurger
contre les sectes sataniques qui, sous couvert d’un soit disant «islam
orthodoxe» et par divers procédés, tentent de dévier les populations de
la bonne voie. «Ils peuvent construire des mosquées ou créer des écoles
coraniques; porter le manteau de mécène ou se vêtir d’habits d’adeptes
d’œuvre de bienfaisance ou encore de membre d’organisation des Droits de
l’homme etc. mais leur objectif principal est d’éradiquer l’islam»,
soutient-il. Adepte de l’organisation et de la méthode, Serigne
Moustapha Saliou a surpris vendredi les journalistes dans le soin
apporté aux dossiers sur cette affaire qui les oppose à Dangote. Le
marabout voyage très rarement.
Le seul déplacement qui est connu à cet
agriculteur est son déplacement à Istanbul lors du Sommet sur l’habitat
où la ville de Touba a été consacrée comme «ville modèle» retenue par
l’organisme des Nations unies pour les Etablissements Humains à
Istanbul en 1996. Serigne Moustapha, c’est aussi un modèle de
transparence. Pour la 1ère fois après le rappel à Dieu d’un Khalife
général, l’argent que les talibés avaient mis à sa disposition et les
dépenses effectuées plus ce qui restait en caisse étaient connus du
grand public.
C’est ce qu’il avait fait en 2008 quand, il remettait le
compte Serigne Touba à El hadji Mouhamadou Lamine Bara Mbacké. A la
signature ce week-end du protocole d’accord avec les représentants de
Aliko Dangote, il a de nouveau confirmé que toute sa bataille n’était
fondée que sur des valeurs. Ne disait-il pas aux journalistes que «ce
n’est pas l’argent qui nous intéresse» ?
Source: lequotidien.sn
mardi 10 décembre 2013
TOUBA, Un village devenu métropole en l’espace de 125 ans. Une révolution plus qu’une évolution !
Jadis brousse sombre habitée par des animaux sauvages avides de repas
humains, Touba est devenue au 21ème siècle une cité moderne jalonnée
d’immeubles et particulièrement bien dessinée. En l’espace de 125 ans,
la cité a connu une fulgurante évolution.
Une révolution,
plus qu’une évolution, devrait-on dire ! Malgré cela, Touba garde
toujours jalousement quelques-uns de ses traits qui confèrent à son
identité un caractère singulier. Ville religieuse et surtout très
traditionnelle, le village de Bamba, riche de sa mosquée à la belle
architecture et de ses palais pittoresques, continue à laisser rouler
ses 16 000 charrettes et à boire de l’huile puisée des puits. Ses
quartiers sont appelés « darou », ses autorités « serigne », son maitre «
Khalife » et ses habitants « talibés ».
A la découverte d’une agglomération fascinante.
Touba
est la seule cité au monde dont l’ensemble des quartiers sont appelés «
darou » (maisons en arabe). Derrière ces darous, il y est , toujours
adjoint des noms arabes du genre « salam » qui veut dire paix , Moukhty,
qui signifie donateur . Ces noms ont été pour la plupart désignés par
Serigne Touba, lui-même. Le premier quartier à voir le jour est celui
qui a été confié à Mame Cheikh Anta Mbacké .
Darou Salam… la cité de la paix …
Les Darous
«
J'ai reçu de mon Seigneur l'ordre de mener les hommes vers Dieu, le
très haut. Ceux qui veulent prendre cette voie n'ont qu'à me suivre.
Quant aux autres qui ne désirent que l'instruction, le pays dispose
d'assez de lettrés. Allez auprès de ceux que vous voulez ! ». Cette
déclaration marque la création du mouridisme .Le premier acte posé par
Serigne Touba sera de s’isoler. C’est ainsi qu’il fera défricher une
zone jamais habitée par l’homme : Darou Salam.
Darou Salam
fut fondée entre 1884 et 1885 car Touba ne sera découverte qu’en 1886,
année de la disparition de Lat-Dior à Derkhlé. Darou Salam, cité de la
paix, était, en fait, une cité de retraire spirituelle pour Cheikh
Ahmadou Bamba. Des historiens nous enseignent que c’est Mame Cheikh Ibra
Fall qui s’était chargé de chasser les animaux féroces qui inondaient
la localité et qui avait déterré les arbres encombrants. Aujourd’hui,
cette cité, presque reliée à Mbacké par la poussée exponentielle des
maisons, est devenue une ville moderne avec des bâtiments en dur, de
l’électricité, une grande mosquée récemment rénovée par l’homme
d’affaires Cheikh Amar, des routes bitumées, un poste de santé, etc…
Darou Salam, c’est aujourd’hui la cité de Serigne Ass Guédé.
Une
bretelle de moins de 2 Kilomètres à partir de Mbacké vers l’Est mène à
la cité bénite de Mame Cheikh Anta… le premier milliardaire mouride.
Ici, le décor a beaucoup évolué depuis une décennie. Des maisons en
dur, une belle mosquée en dur, des cimetières juste à côté. C’est de
Darou Salam que Serigne Touba est parti pour Ndame. Le Cheikh devait
alors créer Darou Marnane et Touba (dont Darou Khoudoss peut être
considérée comme la capitale). Suivront ensuite Darou Alimoul Khabir,
Darou Manane et Darou Khoudoss.
Plus connu sous le nom de
Ndame, Darou Alimoul Khabir (cité du savoir caché) a été confiée par
Serigne Touba à Serigne Ndame Abdou Rahmane Lô. Déjà en 1987, la cité ne
comptait qu’une seule maison, trois logements pour fonctionnaires de
l’Etat, les locaux de l’arrondissement. Aujourd’hui, la localité est
surpeuplée, les routes bitumées et jalonnées de stations d’essence, de
banques et de grands magasins, un somptueux bâtiment qui sert de locaux
pour services aux autorités administratives de l’arrondissement .Juste
derrière, il y a des cimetières qui appartiennent à la grande famille de
Mame Thierno Birahim. Ndame est l’étape qui vit Serigne Touba verser,
intégralement, dans l’enseignement de la théologie. On devait lui coller
le surnom de « l’Imam des Lettrés ». Sa progression allait le mener « à
la terre promise » : Touba.
L’histoire raconte qu’il avait
posé ses pieds dans l’actuel Darou Khoudoss. Cette localité est
aujourd’hui devenue le fief de son fils aîné Serigne Mouhamadou
Moustapha Mbacké. Darou Khoudoss loge « Beyti » qui abrite une bonne
partie du patrimoine matériel du Cheikh. Ici on peut y trouver les
sandales du marabout, ses valises dont celle que Mbakhane avait trouée,
la chambre des djinns etc…
Jadis forêt classée, jamais
habitée par l’homme, Darou Khoudoss fut débroussaillée par des talibés
du Cheikh qui affrontèrent des animaux féroces. Aujourd’hui, elle abrite
l’une des grandes mosquées d’Afrique de l’Ouest inaugurée le 7 juin
1963. Darou Manane, non loin de là, fut laissée entre les mains de Mame
Thierno Birahim qui héritait ainsi d’un second quartier général après
Darou Moukhty .
Darou Moukhty, justement ! La cité du
Donateur…. Ne jamais dire Darou Mousty mais Darou Moukhty comme veulent
entendre Serigne Bass Abdou Khaoudoss et ses frères. Ce fut sur
recommandation de Serigne Touba faite par lettre interposée donnée à
Serigne Amsatou Diakhaté que Mame Thierno Birahim Mbacké devait créer
en 1911 la cité de Darou Moukhty. L’homme fut un riche agriculteur qui
aimait donner de ses avoirs financiers pour le salut de la religion
Islamique. Administrativement dénommée Darou Mousty, Darou était un
vague espace. Aujourd’hui, elle est devenue une ville développée grâce
aux bras de ses fils émigrés.
Politiquement, la cité est
aussi un enjeu de taille. On y compte des établissements scolaires,
médicales, une gendarmerie etc... Elle est, officiellement, la deuxième
capitale du mouridisme après Touba. Elle a fêté son centenaire en 2012.
En l’espace d’un siècle, elle est devenue une ville moderne mais,
profondément, religieuse.
Elle abrite un magal annuel marquant
les retrouvailles de Mame Thierno et de Serigne Touba commémorant leur
première rencontre lors du retour d’exil de ce dernier. La ville est
dotée d'une grande mosquée dont l’architecture demeure encore rarissime
dans le pays et dans toute l’Afrique occidentale.
Darou Karim et Darou Rahmane
Elles
sont un peu excentrées par rapport à Touba-Mosquée. Située à l’est,
Darou Karim doit son nom au magal du Laylatul Khadr célébré tous les ans
par les petits-fils de Serigne Massamba Mbacké. Daarou Rahman, elle
aussi fondée sous le Ndigel de Serigne Touba est entre les mains de la
grande famille de Serigne Abdou Mbacké Borom Deurbi. Ces « Darous »
comme les autres ont connu une progression structurelle fascinante.
Touba, cité religieuse et traditionnelle
Touba
est sans doute la localité qui compte le plus de lieux de prières en
Afrique pour un espace aussi réduit et aussi jeune. 560 mosquées ont été
décomptées de sources concordantes. Parmi cette pléthore de mosquées,
54 sont des « dioumas » (lieux pouvant abriter les prières du vendredi).
A l’heure de la prière, les appels des muezzins rivalisent d’ardeur.
Malgré le développement qu’elle a connu, Touba garde, jalousement,
certains traits traditionnels. C’est le cas, par exemple, des charrettes
qui occupent une place prépondérante dans le transport local. Plus de
16 000 véhicules hippomobiles sont recensées. L’histoire de ses
charrettes est strictement liée, selon des sources, au troisième Khalife
de Touba. Serigne Fallou Mbacké, en l’occurrence. Ce dernier est réputé
avoir attaché beaucoup d’importance aux détenteurs de véhicules
hippomobiles, les traitant souvent comme des rois. « Ces hommes qui
n’ont que ça pour nourrir leurs familles méritent respect, soutien et
admiration. Qu’on les laisse travailler tranquillement » aurait laissé
entendre le Saint-homme. Aujourd’hui, ces milliers de véhicules inondent
la cité en période de magal et causent, malheureusement, plusieurs
accidents.
Les hommes
A Touba, rien
n’est fait au hasard. La stratification humaine est bien claire et
strictement respectée. Il existe des talibés. Ils sont des hommes et des
femmes qui se sont octroyé la volonté de servir le Cheikh en tout temps
et intégralement. Ils vivent et font vivre le mouridisme. Juste
au-dessus d’eux, il y a les « serigne ». Ces derniers sont des
petits-fils de Cheikh Ahmadou Bamba ou encore des héritiers des anciens
compagnons du Cheikh. Ils veillent au respect des normes édictées par
l’Islam, tranche les différends, baptisent les nouveau-nés et prient
pour les morts. Celui qui trône sur tout ce beau monde est appelé «
Khalife Général ». Aujourd’hui, cet homme s’appelle Serigne Sidi
Mokhtar Mbacké. Il a succédé à ce rôle à Serigne Bara Mbacké. Le Khalife
est le seul souverain véritable. Il décide de tout. Ses paroles sont
appelées « ndigels ». Il dispose d’un porte-parole qui se charge de
temps en temps de parler à son nom. Ce travail incombe depuis plusieurs années à Serigne Bass Abdou Khadre
Mbacké. Touba fête le départ pour l’exil de son fondateur, le dimanche
22 décembre 2013.
Source: seneweb.com
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