samedi 30 novembre 2013
Adoption par les députés de la loi faisant du Magal un jour chômé et payé
Les députés ont adopté samedi le projet de loi
faisant du Magal, l’évènement religieux commémorant le départ en exil de
Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, un jour férié.
Les élus ont voté à l’unanimité ce texte intitulé
‘’Projet de loi n°10/2013 complétant et modifiant certaines dispositions
de la loi n° 74-52 du 04 novembre 1974 relative à la fête nationale et
aux fêtes légales, modifiée.
Dans son article 4, cette loi indique que ‘’la Fête nationale, la Tamxarit, la journée du Grand Magal de Touba et la journée du premier mai, les lendemains de Tabaski et de la Korité, si ces jours ne sont pas un samedi ou un dimanche, sont chômés et payés’’, selon le rapport de présentation de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale.
Face à cette commission, le ministre de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles, Mansour Sy, avait insisté sur l’importance du Magal de Touba qui marque le départ en exil du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
Selon lui, ‘’le Grand Magal de Touba est un grand moment de la vie d’une frange importante de la société. Il revêt une dimension religieuse estampillée fondamentalement d’une action de grâce mais également d’une dimension économique, socioculturelle et éducative non moindre’’(...)
Dans son article 4, cette loi indique que ‘’la Fête nationale, la Tamxarit, la journée du Grand Magal de Touba et la journée du premier mai, les lendemains de Tabaski et de la Korité, si ces jours ne sont pas un samedi ou un dimanche, sont chômés et payés’’, selon le rapport de présentation de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale.
Face à cette commission, le ministre de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles, Mansour Sy, avait insisté sur l’importance du Magal de Touba qui marque le départ en exil du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
Selon lui, ‘’le Grand Magal de Touba est un grand moment de la vie d’une frange importante de la société. Il revêt une dimension religieuse estampillée fondamentalement d’une action de grâce mais également d’une dimension économique, socioculturelle et éducative non moindre’’(...)
Source: aps.sn
vendredi 29 novembre 2013
Une chaîne numérique annoncée pour vulgariser davantage le mouridisme
Le dahira Hizbut Tarqiyyah compte lancer
le 14 décembre prochain une chaîne de télévision numérique dont les
programmes seront diffusés en français, anglais et arabe, pour mieux
faire découvrir le mouridisme.
La chaîne dénommée Al Mouridiyyah va
offrir des programmes de télévision sur protocole Internet (IP), a
précisé Atou Diagne, responsable de Hizbut Tarqiyyah, mercredi, lors
d'une conférence de presse à Touba (centre).
La télévision sur protocole Internet (IP) est un service de télévision numérique de nouvelle génération et de grande qualité livrée sur une connexion Internet haute vitesse.
La nouvelle chaîne mise sur pied par le dahira Hizbut Tarqiyah veut contribuer à accélérer l'entrée du Sénégal dans l'ère de la télévision numérique à partir de 2015, selon ses promoteurs.
Al Mouridiyyah vient ainsi compléter la gamme des solutions apportées par les technologies de l'information et de la communication, opportunités que le Hizbut Tarqiyyah s'est évertué à saisir pour vulgariser les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, a déclaré Atou Diagne.
Il a souligné la nécessité pour son dahira de se doter d'une chaîne qui diffusera à 100% IP et en haute définition, avec une fréquence hertzienne disponible pour une couverture locale et un accès au plan international via le réseau Internet.
"Pour l'heure, a précisé Atou Diagne, Al Mouridiyyah dispose de toutes les autorisations lui permettant de diffuser partout à travers le monde".
Selon son promoteur, Al Mouridiyyah TV est par ailleurs "prêt à mettre à la disposition des autres chaînes de télévision qui le désirent des canaux de diffusion dans le cadre d'un partenariat juste et équitable".
"Nous sommes sur une plateforme pour héberger, de façon illimitée, d'autres télévisions", a soutenu Atou Diagne.
La chaîne Al Mouridiyyah sera inaugurée le 14 décembre prochain au siège du Hizbut tarqiyyah, une semaine avant le grand Magal de Touba, en présence d'autorités du pays.
La télévision sur protocole Internet (IP) est un service de télévision numérique de nouvelle génération et de grande qualité livrée sur une connexion Internet haute vitesse.
La nouvelle chaîne mise sur pied par le dahira Hizbut Tarqiyah veut contribuer à accélérer l'entrée du Sénégal dans l'ère de la télévision numérique à partir de 2015, selon ses promoteurs.
Al Mouridiyyah vient ainsi compléter la gamme des solutions apportées par les technologies de l'information et de la communication, opportunités que le Hizbut Tarqiyyah s'est évertué à saisir pour vulgariser les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, a déclaré Atou Diagne.
Il a souligné la nécessité pour son dahira de se doter d'une chaîne qui diffusera à 100% IP et en haute définition, avec une fréquence hertzienne disponible pour une couverture locale et un accès au plan international via le réseau Internet.
"Pour l'heure, a précisé Atou Diagne, Al Mouridiyyah dispose de toutes les autorisations lui permettant de diffuser partout à travers le monde".
Selon son promoteur, Al Mouridiyyah TV est par ailleurs "prêt à mettre à la disposition des autres chaînes de télévision qui le désirent des canaux de diffusion dans le cadre d'un partenariat juste et équitable".
"Nous sommes sur une plateforme pour héberger, de façon illimitée, d'autres télévisions", a soutenu Atou Diagne.
La chaîne Al Mouridiyyah sera inaugurée le 14 décembre prochain au siège du Hizbut tarqiyyah, une semaine avant le grand Magal de Touba, en présence d'autorités du pays.
Source: aps.sn
jeudi 28 novembre 2013
Entretien avec l’historien Cheikh Anta BABOU : Le projet de société de Cheikh Ahmadou Bamba contre la politique coloniale
L’historien
Cheikh Anta Babou, enseignant chercheur à l’unisersité de Pennsylvanie,
vient de publier la version française de « Djihad de l’âme : Cheikh
Ahmadou Bamba et la fondation de la mouridiyya au Sénégal 1853-1913 ».
C’est un ouvrage qui renouvelle et réoriente tout ce qu’on sait du
mouridisme et qui met l’accent sur un aspect peu connu : la dimension
culturelle et éducative du combat de Khadimou Rassoul.
Pourquoi avez-vous senti le besoin d’écrire cet ouvrage sur la mouridiyya et son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba ?
L’histoire
de cet ouvrage a démarré à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
J’étais en année de Licence, au département d’histoire. Nous avions un
module dans lequel il y avait un chapitre sur Cheikh Ahmadou Bamba.
Surprise : tout sur le fondateur de la mouridiyya était presque écrit
par des étrangers. Seul un ouvrage était écrit par un sénégalais.
C’était celui du sociologue Cheikh Tidiane Sy publié chez « Présence
africaine », en 1939. J’ai été, à la fois, choqué et étonné par le fait
qu’aucun historien sénégalais francophone n’avait écrit sur Cheikh
Ahmadou Bamba. Et lorsque j’ai lu cette littérature « occidentale », je
me suis rendu compte que les références bibliographiques sont,
pratiquement, les archives. Les sources internes mourides étaient
invisibles. Serigne Touba qui a beaucoup écrit n’était pas cité dans
ces ouvrages. Je constate aussi que ses biographes et le « wolofal »
qui est une source importante du mouridisme n’étaient pas cités. En
tant qu’apprenti historien, je me suis senti investi d’une mission. Je
me suis dit qu’il y avait quelque chose d’étrange et d’anormal. C’est
ainsi que, dès la maîtrise, je me suis consacré à reconstruire cette
histoire du mouridisme en présentant une méthodologie qui prend en
compte aussi bien les sources archivistiques que celles mourides.
Qu’est ce qui, fondamentalement, caractérise votre livre et fait son originalité ?
J’ai
exploité des sources jusqu’ici méconnues. C’est ce renouvellement des
sources qui fait, à mon avis, l’originalité du livre. Pour l’écrire,
j’ai utilisé les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba, la tradition orale
mouride interne et le « wolofal », autrement dit les textes en wolof
écrits avec l’alphabet arabe. La différence se trouve, également, dans
l’approche utilisée. Les premiers sociologues, anthropologues ou
politistes qui ont écrit sur le Cheikh et la confrérie se sont,
exclusivement, intéressés à la dimension instrumentale. Ils étaient, à
la fois, fascinés et étonnés par le dynamisme des mourides. Ils ont
voulu comprendre ce qui fait le succès des talibés dans le commerce,
l’agriculture et les affaires. Ces écrivains ont donc cherché les
références qui expliquent cette propension des mourides au travail et à
l’émigration. Je me refuse de faire un jugement sur leurs travaux. Mais
je dois affirmer avec force que le message de Cheikh Ahmadou Bamba
était plutôt éducatif. le fondateur du mouridisme accordait une
importance capitale à son projet éducatif autour de la « tarbiyya », un
projet de société qui se déployait, effectivement, pour s’opposer à la
politique coloniale d’assimilation culturelle. Et c’est ce que j’ai
voulu montrer dans mon ouvrage.
Comment s’est matérialisé ce projet culturel et éducatif de Khadimou Rassoul ?
Il
s’est manifesté à travers la personne même du fondateur de la
mouridiyya. Cheikh Amadou Bamba était fier d’être un noir, un africain
musulman. Dans un de ses écrits, « massalikhoul Djinaan », il dit que
l’homme blanc n’est pas supérieur à l’homme noir. Cheikh Bamba a
toujours demandé aux gens de ne pas regarder la noirceur de sa peau au
risque d’ignorer les faveurs de Dieu qui sont dans son travail. Cela
prouve que le Cheikh était un homme qui était très conscient du racisme
qui existe dans le monde musulman. Etre musulman n’élimine pas le
caractère raciste des individus. C’est cette fierté d’être noir et de
revendiquer sa place dans l’islam qui est magnifiée dans mon ouvrage. Je
crois que Cheikh Bamba a réussi à transmettre cette fierté aux
mourides. Aujourd’hui, partout où ils sont, à travers le monde, les
mourides sont fiers de ce qu’ils sont. Ils portent les habits
« mourides » et lisent les « khassaïdes » partout. Ce n’est pas demain,
par exemple, qu’un arabe dirigera la prière à la grande mosquée de
Touba. Tout cela montre que les mourides n’ont pas le complexe
d’infériorité qu’on retrouve dans la plupart des civilisations dominées.
Cette méthode éducative particulière prônée par Cheikh Bamba est à
trois étages : le « taalim », l’éducation classique où les gens viennent
apprendre le Coran et les sciences religieuses, le « tarbiyya » qui,
dans la perception du Cheikh, consiste à traduire la philosophie soufi
en pratique et le « quidma », une invite au travail, non pas comme on
l’entend, mais le travail au service de Dieu. Le fondateur de la
mouridiyya accordait une importance capitale à l’éducation. Pour lui, il
fallait éduquer les gens pour les aider à maîtriser leur temps et à
faire quelque chose de positif dans leur vie. Il a beaucoup écrit sur le
temps et son importance. Il s’est aussi beaucoup investi pour
développer la solidarité et l’hospitalité, valeurs fondamentales qui
font la fierté des talibés.
Est-ce qu’on peut considérer votre ouvrage comme une réponse aux nombreuses idées reçues sur le mouridisme ?
Ce
n’est pas, exactement, cela. Et je ne veux pas que les gens prennent
cet ouvrage comme une réponse à des idées reçues. J’ai, simplement,
essayé de présenter une perspective différente. Encore une fois, mon
objectif n’est pas de jeter des pierres aux premiers intellectuels qui
ont écrit sur la mouridiyya. Ils ont eu une perspective, une
méthodologie et une vision du mouridisme différentes. Nous n’avons pas
le même paradigme. J’essaie de développer une compréhension du
mouridisme de l’intérieur. Je m’appuie, avant tout, sur les concepts
mourides tout en ayant une vision critique, tout en prenant ma distance
par rapport à l’hagiographie mouride. Dans mon livre, j’offre une
alternative, une interprétation autre que celle développée par mes
prédécesseurs.
Ami et fidèle de Bamba, Cheikh Ibra Fall est présent dans votre ouvrage. Pourquoi ?
Cheikh
Ibra Fall est une personnalité particulière. Il a eu une relation
particulière avec son disciple. Cheikh Ibra a créé une dynamique de
soumission, une dynamique de travail extraordinaire.
Et
cela a eu une grande influence sur la mouridiyya. Dans mon ouvrage, je
ressors cet aspect de ses relations avec Cheikh Ahmadou Bamba. Ibra Fall
a joué un rôle extrêmement important dans le développement de la
mouridiyya. Il a fait preuve d’un esprit de fidélité, de sacrifice et
de loyauté. C’est, véritablement, un modèle qui s’est engagé sans faille
aux côtés de Cheikh Ahmadou Bamba.
Lors de la cérémonie de dédicace de votre ouvrage, vous avez prônez le retour de la pensée discursive. Que voulez-vous dire ?
Je
voulais dire que les musulmans sont des frères qui doivent cultiver la
tolérance, surtout entre frères musulmans. Les gens peuvent avoir des
approches différentes sans être des ennemis. Il faut que tout le monde
accepte que la pensée unique n’a jamais existé au sein de l’islam. Cette
religion a été et doit rester une religion de tolérance qui consacre
les débats, les discussions et les divergences. Cette dynamique
discursive était de rigueur bien avant le développement des écoles
philosophiques et juridiques à la Mecque, à Médine, à Bagdad et à Basra.
L’histoire nous enseigne que des écrits pour réfuter d’autres écrits
étaient permanents au sein de l’islam. C’est cette tolérance qui permet
de faire avancer la pensée islamique positive. Tout chercheur qui écrit
souhaite influencer, positivement, les générations futures. J’espère que
étudiants et universitaires trouveront, dans mon livre, quelque chose
de positif qui pourrait guider leur recherche.
Avez- vous quelques regrets face au comportement de certains musulmans ?
Exactement !
Il est, aujourd’hui, regrettable de constater que nous sommes dans une
ère d’intolérance où certains ont une pensée unique qu’ils veulent
imposer à tout le monde. Le plus grave, c’est que ceux qui sont
différents d’eux sont considérés comme des ignorants ou, tout
simplement, de non musulmans. Il est même arrivé que certains musulmans
excommunient d’autres musulmans alors que l’islam ne connait pas ce
concept. En prônant la pensée discursive, je veux que les gens
retournent à cette philosophie de tolérance, à cette philosophie
d’acceptation des différentes interprétations. Les musulmans partagent
le même Coran, le même Khibla et la même Mecque. Comprendre cela est se
conformer à la vision du Prophète Mohamet (Psl), de ses compagnons et
des oulémas.
Propos recueillis par Abdoulaye DIALLO
Source: lesoleil.sn
Serigne Atou Diagne sur le jour du Magal déclaré férié : « c’est une nouvelle indépendance acquise !»

Entouré de ses collaborateurs, Serigne Atou Diagne fera étalage des innovations de taille qu’apporte leur outil télévisuel qui est plutôt « une plateforme capable d’héberger plusieurs chaines de télévisions ». Partant du fait que « la communication est devenue une contrainte exigeante » pour elle, la dahira Hizbut-Tarquiyah , titulaire d’une autorisation de diffusion planétaire, se donne pour objectif , selon Ibrahima Keita (secrétaire général de la direction) « d’apporter une touche mouride au grand rendez-vous du donner et du recevoir ». Le sieur Keita de révéler que la structure avait mis en place en 1988 le premier serveur vidéo texte d’Afrique et quelques années après le premier portail internet de la communauté mouride. Serigne Atou Diagne de préciser que les trois chaines (version française, arabe et anglaise ) ne s’érigent aucune restriction confrérique programmant même de couvrir des évènements religieux dans toutes les autres localités religieuses du Sénégal.
La disponibilité dans leurs installations d’un émetteur capable de passer de l’analogique au numérique devrait leur permettre de satisfaire à beaucoup d’exigences communicationnelles censées compléter la gamme de solutions en communications à disposition. Une visite des locaux a précédé un point de presse animé de manière conjointe par le responsable moral de la structure et ses collaborateurs dont Serigne Lamine Diouf.
Source: seneweb.com
TÉMOIGNAGES SUR BOROM TOUBA
Le savant, le dévot et le saint Baba Amede a dit : "Je
connais en Cheikh Bamba trois choses : il est un savant, très cultivé,
il est aussi un grand saint. En ce qui concerne sa science, j'ai conversé
avec lui, mais il est toujours sur le droit chemin, là où trébuchent
les érudits; quant à sa sainteté, j'en ai eu des preuves tangibles;
mais ce qui m'a surtout émerveillé en lui, c'est sa vaste culture
dépassant de loin celle de ses contemporains".
Parmi les témoins un savant arabe Cheikh El-Hadj Ibrahima de
Baghdad. Lorsqu'il a vu Bamba, il s'est écrié : "J'ai beau
être savant, j'ai beaucoup voyagé, mais c'est auprès d'Ahmadou Bamba
que j'ai respiré l'air que je cherchais".
Cheikh Mouhammed Ben Ahmed Yakhouby a rapporté que lors d'une
des visites qu'il faisait à Bamba à Djourbel, il a fait escale à
Tivaouane pour saluer Cheikh Hadj Malick Sy. Au cours de l'entretien, il
l'informa qu'il allait à Djourbel pour rendre visite au grand Marabout.
Alors, Cheikh Hadj Malick lui dit : "
Justement, je vais te charger d'une commission auprès du Cheikh : tu lui
diras bonjour de ma part et lui rappelleras la nuit où je lui ai rendu
visite à Saint-Louis et avoir passé la nuit avec lui dans la même
chambre où Dieu était notre témoin; quand il s'en souviendra, tu lui
diras que moi Malick, je demeure fidèle au pacte que j'avais contracté
avec lui".
Et le Cheikh Mouhammed d'ajouter : "Dieu sait que je connais pas la
nature du pacte et Maodo ne me l'a pas défini non plus. Quand je suis
arrivé à Djourbel et ai rendu compte à Bamba, il en fut très content
et approuva les déclarations de Malick et fit beuacoup son éloge. Après
quoi, le marabout me prenait tantôt l'oreille, tantôt par le nez en les
frottant de son doigt avec des sourires de gaieté".
Cheikh Mouhammed Foutiyou a écrit à l'intention du Cheikh :
"A celui, auquel Dieu a octroyé son intimité affectueuse et
l'effusion sélective, tout en lui donnant le commandement des génies et
des humains. De grâce, répands sur les pauvres que nous sommes, le reste
de ta coupe".
Eloigné
en Mauritanie un an après son retour de l’exil du Gabon, Serigne
TOUBA aura séjourné au sein de la communauté arabo-berbère pendant
quatre ans : 1903 à 1907.
Auprès
des érudits et autres grandes figures, la nature et le caractère
exceptionnel du Saint lui valurent de nombreux témoignages qui
attestent si besoin en est de la haute confirmation des dons et
privilèges du Cheikh Al Khadim dans le monde musulman.
CHEIKH SIDYA BABA
"Le
Cheikh Ahmed est un bienfait que le Seigneur, Maître de toutes
les créatures, leur a accordé. Louange à Dieu pour ses bienfaits
que ses serviteurs ne peuvent dénombrer. Toutes confréries voient
en lui la loyauté, la piété et la noblesse. Aider autrui est une
obligation pour lui et devient sa croyance d’aujourd’hui. Il
accepte son destin par soumission, sachant que Dieu l’a voulu
ainsi.
Les mystères ne lui cachent pas la réalité quand tant d’autres se perdent dans leurs ténèbres.
Sa
mosquée est une enceinte de bénédictions. C’est un lieu sacré
plein de clémence, où les fautes commises seront pardonnées. Le
serviteur y changera ses péchés en biens".
CHEIKH SAAD ABI
"Il
a fait son entrée dans le cercle des élus de Dieu. Je prie le
Seigneur de le protéger et de le bénir. Qu’il soit protégé de ses
ennemis !
Sa réputation a atteint l’Est et l’Ouest. Le Cheikh Ahmadou BAMBA est un homme complet et sincère.
Toi,
ô ! temps tu juras pouvoir montrer un homme tel que lui, ô !
temps tu as failli à ta promesse. Nul n’a été égal à lui.
Le
fer qui symbolisait ta présence sur le continent s’est aussitôt
métamorphosé en or après ton long voyage sur l’océan. tu es sorti
de la nacre du fond de l’océan atlantique pour apparaître
scintillant de mille feux, éblouissant les regards…
Heureuse religion dont il a réanimé la flamme" !
BOU MEDYEN IBN EL CHEIKH AHMED IBN SLIMAN
"Des
palais vont apparaitre demain aux yeux des gens, et je
n’assisterai pas à ce spectacle. Les palais seront remplis de
Livres Saints, eux-mêmes plein de signes et d’idées.
Il y aura toujours quelqu’un qui les apportera, ces livres malgré la fatigue, la poussière et la route.
Des
palais ont été construits par Cheikh Ahmadou BAMBA, on y trouve
un Soleil entouré de Lune. Je n’avais jamais vu auparavant Lune ou
Soleil habitant des palais.
Des
maisons où tombent les bénédictions et où les nobles s’effacent.
Des maisons incomparables comme des jumeaux ou la brillante
Sirius. Allez saluer ces palais et leurs habitants et demeurez-y
au milieu des bienfaits. Circulez dans ces palais d’actes nobles.
Rendez visite au Cheikh. Demandez sa bénédiction, ne serait-ce qu’une seule fois".
BOU MEDYEN IBN EL CHEIKH AHMAD IBN SLIMAN
"Bénie
soit cette mosquée de TOUBA tant attendue. On a entendu dire que
le Cheikh la souhaitait. Bénie soit cette mosquée, symbole de bien
et de vertu et béni soit son constructeur. Béni soit le temps
consacré à sa construction.
Les hommes ont du mal à réaliser les pouvoirs que le Cheikh détient, si c’était possible, nous l’aurions fait.
Ses
dons, nul ne les possède si ce n’est lui. Ses mains donnent aux
fidèles ce qu’ils demandent. Dieu seul sait le bien qu’elles ont
fait.
Autrefois
le livre de Dieu était condamné à mourir. Il lui a redonné vie ne
revivant lui-même. Le Cheikh a pour objectif la vie future. Il
est comparable à un étalon et aucun cheval ne peut rejoindre la
poussière que soulèvent ses sabots.
Il
est un privilège que le Seigneur a accordé aux musulmans. Il est
le soleil de la législation du Prophète, le messager loyal. Ennemi
farouche de la corruption sur terre, ennemi des hors la loi, de
la dépravation en général, des agressions et de la violence
illicite et de ceux qui ne voient que les amorcements de la vie,
des hypocrites et de la débauche.
Il est l’héritier du Prophète élu, prières et paix soient sur Lui."
mercredi 27 novembre 2013
TÉMOIGNAGES SUR CHEIKH AHMADOU BAMBA MBACKE, SERIGNE TOUBA KHADIMOU RASSOUL (PSL) Fondateur de la Mouridya
De
son arrestation à Diéwol le samedi 10 août 1895- qui marque le début de
son exil pour le Gabon- jusqu’à son rappel à Dieu le 19 juillet 1927 à
Diourbel, Serigne Touba, Khadimou Rassoul, Cheikh Ahmadou Bamba ne
connut point la liberté ni le privilège de s’occuper de sa famille:
Trente deux (32 ans) de résidence surveillée dont sept (7ans) de
déportation au Gabon (21 septembre 1895-11 novembre 1902) où il fut
soumis à des conditions inhumaines dans une forêt équatoriale hostile où
un sahélien n’avait aucune chance de survie. Ainsi donc, le choix du
lieu de déportation était bien calculé et le colon n’envisageait point
un seul instant son retour au Sénégal. De retour d’exil le 11 novembre
1902, les autorités coloniales ne lui laissèrent aucun répit. Le 11 juin
1903, une expédition composée de 150 spahis et de 100 tirailleurs
débarque à Mbacké Baol ; il se constitua derechef prisonnier le 14 juin
1903 à Darou Manane contre l’avis de ses talibés qui voulaient en
découdre avec l’armée coloniale. Le 19 juin 1903, il fut envoyé en
résidence obligatoire en Mauritanie (notamment à Saout El Mah chez
Cheikh Sidya) jusqu’en 1907 puis à Thieyène dans le cercle de Louga de
1907 à 1912 et, enfin en résidence surveillée à Diourbel du 15 janvier
1912 au 19 juillet 1927.
Dans
l’histoire des religions- et à ce propos, l’œuvre de Mercéa Eliade fait
toujours autorité - les Prophètes et les Saints qui ont mené des
guerres saintes le firent avec des compagnons dévoués et loyaux mais
Cheikh Ahmadou Bamba, Serigne Touba, le plus éminent prisonnier
politique de l’Histoire, est parti seul en exil. Et, il relata lui-même
toutes les péripéties de son long périple. Il fut donc son propre
biographe. Comme le disait avec pertinence La Rochefoucault: La gloire des grands hommes doit toujours se mesurer aux moyens dont ils se sont servis pour l’acquérir !
Il
nous paraît, aujourd’hui, capital en ce mois béni de Safar, non point
de revisiter la vie sublime de cette valeur essentielle du nationalisme
africain mais rapporter fidèlement (Ndakh Kat Lentinor Dou Téyé Diw Té Douko Sopi !) des témoignages qui prouvent à suffisance que : Ken Dou Mom Té Dou Ken !
-Le témoignage d’Antoine Martin Arthur Lasselves,
Administrateur du Cercle de Diourbel. D’octobre 1913 à novembre 1915,
le Commandant Lasselves mena son enquête, avec un zèle sans précédent.
Les agissements et l’arrogance de l’administrateur finirent par indigner
les fidèles mourides, au point que ceux-ci sollicitaient du Cheikh
qu’il prie DIEU de le débarrasser de Mr Lasselves. Le Cheikh en souriant
leur répondit que cet homme était en réalité envoyé par la grâce
divine, pour lever les faux soupçons en son encontre. Au terme de sa
mission, le Commandant Lasselves rédigea un rapport dont nous vous
tenons, ci-contre, la substance : <<…Ce Cheikh Bamba détient
certes une puissance innée dont la raison ne parvient pas à saisir la
source et expliquer la capacité de forcer la sympathie. La soumission
des hommes à lui est extraordinaire et leur amour pour lui les rend
inconditionnels. Il semble qu’il détienne une lumière prophétique et un
secret divin semblable à ce que nous lisons dans l’histoire des
Prophètes et leurs peuples. Celui-là (le Cheikh) se distingue toutefois
par une pureté de cœur, par une bonté, une grandeur d’âme et un amour
aussi bien pour l’ami que pour l’ennemi, qualités dans lesquelles ses
prédécesseurs l’auraient envié, quelque grand que fussent leurs vertus,
leur piété et leur prestige. Les plus injustes des hommes et les plus
ignorants des réalités humaines sont ceux qui avaient porté contre lui
de fausses accusations consistant à lui prêter l’ambition du pouvoir
temporel. Je sais que les Prophètes et les Saints qui ont mené une
guerre sainte, l’ont fait sans disposer de la moitié de la force dont
dispose ce Cheikh...>>
-Un poème composé par le grand maître Cheikh Omar Kurdi Naqshbandi** fut
joint à la lettre de doléances que les notables du Hedjaz envoyèrent à
Khadim Rassoul en 1926 à Diourbel pour solliciter son appui pour la
prise en charge des lieux saints de l’Islam et de leurs habitants après
l’abolition du Khalifat en 1924 qui priva les musulmans sunnites d’une
autorité centrale (1). Ce poème d’une remarquable beauté résume bien la dimension exceptionnelle et universelle du Cheikh.
<<La lumière de la sainteté est une preuve évidente.
Mais ne peut la distinguer que celui dont l’intellect est illuminé.
Regardez-la bien apparente sur le visage de celui qui a dissipé l’ignorance dans le Soudan.
C’est le cheikh Ahmed qui s’est distingué par les louanges et les actions de grâce.
C’est le Cheikh de la Haqiqa, de la Tarîqa et de la Guidance.
Il conduit les créatures vers leur Seigneur en toute évidence.
Il est l’astre des connaissances qui rayonne sur les intelligences.
Il est l’océan du savoir qui déborde de bienfaisance
Ô Serviteur du Prophète ! Toi dont les secrets sont au-delà de la compréhension,
Vos grâces nous sont parvenues jusqu’à Médine
Et vos chants ont enchanté notre atmosphère
Nous voici au nom des Médinois te présentant les hommages et les remerciements dus à ton illustre rang.
Tu es notre protecteur et notre sauveur, nous le clamons haut et fort
Afin que les contemporains et les générations futures
Trouvent la voie du Salut et du Bonheur
Daigne, Ô Cheikh ! Poser sur nous ton regard sanctissime
Afin de purifier nos âmes et apaiser nos craintes.
Sois magnanime avec les habitants de Médine
Et satisfais leur requête eu égard au Prophète élu,
Sur Lui la paix et le Salut tant que dureront les terres et les cieux>>
-Le Président Mamadou Dia (2)
qui nous a hélas quitté- dont la rigueur morale, le patriotisme et la
probité intellectuelle ne souffrent d’aucune aspérité - ne disait-il pas
le 04 septembre 1957, notamment à Touba :
<<
Pour nous Sénégalais, pour nous nationalistes sénégalais, lé pèlerinage
de Touba n’est pas bien évidement, une affaire politique électorale. Ce
n’est pas non plus le simple accomplissement d’un rite ordinaire. Plus
que tout cela, et au- delà de toutes les petites préoccupations
immédiates, Touba est pour nous, à travers les années, et dans la longue
marche que nous avons entreprise, une référence fondamentale. Car le
Mouridisme est une création originale dont le fondateur est un Saint pas
comme les autres. Ahmadou Bamba nous apparaît avant tout comme le
Marabout dont la vie, l’œuvre, la doctrine se sont définies en
s’opposant, parfois durement, à toutes les influences étrangères et se
sont exprimées dans une création toute nouvelle et purement africaine. A
ce titre, l’héritage d’Ahmadou Bamba constitue à la fois un
enrichissement inappréciable de notre patrimoine spirituel et une
affirmation de cette autonomie culturelle qui est, tout autant que
l’indépendance économique, une condition nécessaire du développement
national>>. Et, le Président Dia de poursuivre << Lorsque
que je dis que toute la vie d’Ahmadou Bamba a été marquée par cette
volonté de se définir par ses propres valeurs, et en s’opposant à toutes
les influences, à toutes les pressions, je ne veux pas tout rappeler
d’une histoire que chaque Sénégalais doit cependant connaître. Et quel
sénégalais ignore les difficultés qu’a rencontrées Ahmadou Bamba, les
persécutions mêmes qu’il a subies de la part des autorités
administratives. A toutes les menaces, à toutes les pressions, Ahmadou
Bamba a résisté, simplement, sans ostentation, mais sans défaillance,
maintenant la pureté de sa doctrine et son indépendance à l’égard des
pouvoirs : cette indépendance à l’égard de César hors de laquelle aucune
spiritualité ne peut s’épanouir. Le Mouridisme a repensé complètement
l’Islam, dans le respect de l’orthodoxie, et selon le génie de notre
peuple. Par cet effort doctrinal, l’Islam au Sénégal a cessé d’être une
religion importée pour devenir une religion populaire, une religion
vraiment nationale incarnée au plus profond de nous mêmes. Pour toutes
ces raisons que j’ai dites à Touba jeudi dernier, pour tous ces apports
constitutifs de notre personnalité sénégalaise, nous considérons Ahmadou
Bamba comme une des valeurs essentielles du nationalisme africain, et
le Mouridisme comme un élément fondamental de notre patrimoine
culturel>>.
Pour le Président Dia
<< Touba est donc bien pour nous le lieu où a triomphé l'esprit
de résistance et la dignité sénégalaise. A qui serait tenté de
l'oublier, Touba rappelle que l’estime, même celle des adversaires, se
mérite. Elle ne vient pas récompenser la servilité ou l'acquiescement
systématique. Elle reconnaît la valeur de qui s'affirme, dans
l'opposition s'il le faut. Toute personnalité qui maintient son
intégrité, obtient sa reconnaissance. La dignité, qu'elle soit d'un
homme ou d'un peuple, se conquiert, mais ne s'achète pas. C'est pourquoi
le pèlerinage de Touba est notre pèlerinage, à nous nationalistes
sénégalais, et tel est le sens du témoignage que nous rendons lorsque
nous participons à ce grand rassemblement et à cet acte de foi
sénégalais >>
-Le 09 août 2007, dans une remarquable contribution dédiée au Cheikh Mouhamadou Mourtada Mbacké (PSL), Feu mon oncle El Hadj Talla Sidy Alboury Ndiaye (Biographe
de Serigne Touba et Ancien secrétaire particulier de Serigne Cheikh
Ahmadou Mbacké Gaïndé Fatma) écrivait avec pertinence (3) : <<La
naissance de la Mouridya s’est faite à la fois contre le processus
d’occidentalisation et d’arabisation. Le double refus des modèles
importés constituait de fait, une troisième voie transcendant les
processus de vassalisation. Pour être efficiente, cette forme de
résistance devait se situer au plan culturel. En
soi, c’était une révolution. Car pour la première fois, face aux échecs
patents des résistances armées, une nouvelle forme de riposte, non
violente mais déroutante pour les colons qui misaient sur le fer et la
Bible aux fins d’assujettir les peuples africains, venait d’être
trouvée>>’.
C’est
le lieu de rendre un hommage au Cheikh Mouhamadou Mourtada qui, toute
sa vie durant, porta le flambeau de la Mouridya dans le monde réalisant
ainsi la prédiction de son Vénéré Père Serigne Touba Khadimou Rassoul en
1897 lors de son exil au Gabon (3). La transformation
sociale, au sens marxiste du terme c’est Cheikh Ahmadou Bamba Serigne
Touba qui l’a réussie sans verser une seule goutte de sang, notamment
par l’émergence de nouveaux rapports de forces apaisés où la naissance,
l’appartenance ethnique, la race, la position sociale ne constituent
point des critères discriminants d’élévation spirituelle et, partant, de
l’acquisition de l’Agrément de Dieu ou de son Représentant. Seuls
l’Attachement incommensurable au Cheikh (Sope), le Respect du Ndigueul (Ordre conforme avec la Volonté divine) et la Détermination (Pastef) font la différence et mènent au Ngueureum
(Agrément de Dieu). Ainsi donc, le 18 Safar 1920 marque le début d’une
révolution culturelle universelle qui continue encore de plus belle
parce que paisible et sereine. Elle prouve à suffisance que la bataille
culturelle et spirituelle a été bien gagnée et ne sera jamais perdue.
JAMAIS !
Nous souhaitons une santé de fer et une longue vie à Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké Bara, Khalife Général des Mourides.
**Cheikh Omar Kurdi
est l’autorité suprême de la Naqshbandiya en son époque. Il est le
petit fils de Cheikh Mahmud Kurdi Kourani qui fut le gardien du mausolée
du Prophète (PSL) et qui parlait avec ce dernier dans sa tombe. Son
influence avait rayonné sur tous les savants et les Awliya du Monde
arabe et asiatique.
Docteur Ibrahima DEME
Vétérinaire Chargé d’études
Unité 4 Parcelles Assainies. N° 307
DAKAR (Sénégal)
E-Mail :
idemgfatm@gmail.com
mardi 26 novembre 2013
Magal de DAROU KHOUDOSS à Touba : Serigne Ahmadou Mokhtar Mbacké demande à l’Etat de soutenir davantage les populations
Les rideaux sont tombés sur le magal de Darou Khoudoss. La
cérémonie officielle s’est tenue dans la grande salle réservée aux du
genre. Très tôt prise d’assaut par les invites, elle a été exigüe pour
contenir l’assistance. Serigne Ahmadou Mokhtar, le khalife de Darou
Khoudoss, a remercié qui a remercié le
khalife général des mourides pour son soutien et rendu grâce à Dieu, a
salué l’importante délégation du Président. Pour lui, cela prouve son
attachement à la famille. Le khalife de Darou Khoudoss a demandé au
gouvernement de soutenir davantage les populations.
Il a ensuite recommandé aux disciples de se conformer, au maximum, aux recommandations et d’éviter autant que possible les interdits et se conformer aux enseignements du Coran. Le Khalife de Darou Khoudoss a félicité le Président Abdoulaye Wade affirmant qu’« il a été un bon talibé et un excellent chef d’Etat ». Et d’ajouter : « il a fait son temps et il est parti. Je lui suis reconnaissant de tout ce qu’il a fait pour le pays et pour le mouridisme».
Le Grand Magal de Touba devient jour chômé et payé !
C’est désormais devenu effectif, le grand Magal de Touba
(commémoration du départ d’exil de Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba
Mbacke, le fondateur de la confrérie mouride) devient jour férié ! Après
la montée au créneau de Serigne Bass Abdou Khadre Mbacke, le
porte-parole du khalife général des mourides, rappelant au président
Macky Sall sa promesse électorale, le ministre de la Fonction publique,
Mansour Sy, a soumis un projet de loi dans ce sens à la commission
des lois de l’Assemblée nationale.
Celle-ci a adopté le projet presque à l’unanimité et le Magal de Touba, qui
regroupe chaque année près de deux (2) millions de pèlerins, sera
désormais jour chômé et payé. Il ne reste plus au Parlement qu’à
l’adopter en séance plénière, ce qui ne saurait tarder à quelques
encablures du Magal 2013.
dimanche 24 novembre 2013
Visite au Quartier Général de Hizbut-Tarqiyyah
L’intervention de la Daara
Hizbut-Tarqiyyah au cours du Grand Magal de Touba est effective sur
plusieurs sites, car même si le clou de l’organisation reste les
activités qui se déroulent à la résidence du Khalife Général des
Mourides, il n’en demeure pas moins que ce qui se fait au sein du
complexe culturel sis sur la route de Belel est également d’une grande
importance.
ACCUEIL ET FORMALITÉS ADMINISTRATIVES
En ce 17 Safar 1429 h. (25 Février 2008), l’accueil des hôtes du
Magal constitue l’activité principale des agents préposés à cette tâche.
Il s’agit en
effet
de bien les recevoir dans la pure tradition de l’hospitalité mouride et
de leur prodiguer les informations utiles à leur séjour agréable au
sein de la Daara. Pour ce faire, il leur est alors délivré une carte
d’accès qui leur attribue un lieu de résidence et de séjour durant tout
l’événement. Pour ce qui concerne les membres c’est le moment des
formalités administratives qui consacrent leur détermination sans faille
dans l’atteinte des objectifs. Elles permettent également de procéder
au dispatching du personnel et à l’organisation du travail au sein des
secteurs d’activité dont leur appartenance est spécifiée sur le badge.
La particularité du déroulement de ces formalités réside dans sa
spécialisation suivant le genre. En effet, en conformité avec les
enseignements du Cheikh en cette matière, une séparation des hommes et
des femmes est observée aussi bien au bureau des formalités
administratives (BFA) que des sites d’hébergement afin de garantir
l’orthodoxie des préceptes même en temps de grande affluence.
UNE CUISINE FONCTIONNANT A FEUX CONTINU
La grande cuisine où sont préparés des mets destinés aux hôtes du
Magal. Déjà à l’aube, les différentes sections composées en majorité de
femmes mais efficacement secondées par des hommes étaient déjà à pied
d’œuvre. Au menu du petit déjeuner poulet rôtis et méchoui.
Plusieurs centaines de « Mbanas » (grande marmite), embaumés dans une
épaisse fumée cuisent sous les feux de bois et confèrent au lieu un
décor pittoresque et presque surnaturel. Le travail par groupe est
l’option retenue pour optimiser le matériel ainsi que le personnel. Ce
dernier est d’ailleurs fortement ménagé grâce au système du quart
tournant qui assure en même temps la continuité de la production malgré
l’envergure de la demande. Une cuisine fonctionnant à plein régime 24h
sur 24 Par ailleurs, il est important de signaler l’imbrication de tous
les secteurs qui s’activent autour de la Restauration. La fluidité des
rouages entre la cuisine qui est au cœur du dispositif et des secteurs
du dispatching, de la distribution des repas, du ramassage des
ustensiles et de la vaisselle n’a d’autre pareil que l’usinage huilé
dans une chaîne de production à grande échelle.
Source: htcom.sn
Magal Darou Khoudoss 2013: Discours de Serigne Cheikh Aliou Mbacké Ibn Serigne Alioune Mbacké
Respectant
la coutume qui voudrait qu’à l’occasion des grands événements, Serigne
Cheikh Aliou Mbacké Ibn Serigne Alioune Mbacké, daigne s’exprimer publiquement, la situation du
moment justifie pleinement sa sortie aux relents de mises en gardes.
Des avertissements adressés aux musulmans dont certains, sous prétexte
de faire allégeance aux dignitaires mourides, nourrissent de funestes
desseins. Les effets néfastes de la toile sont aussi décriés ainsi que
ceux-là qui prennent des références ailleurs aux fins de remettre en
cause les acquis légués par les guides spirituels de notre pays. La
voie tracée par Cheikh Ahmadou Bamba suffit à tous, toutes remises en
cause pour des biens futiles et périssables du bas monde n’honorent ni
les descendants encore moins ceux qui utilisent la voie mouride pour
exécuter de sales besognes.
Serigne Aliou Mbacké a d’emblée
parlé de ce Magal qui correspond au rappel à Dieu de Cheikh Ahmadou
Bamba. C’est donc un jour de rétribution pour le Serviteur du Prophète
Mohamed Psl, dira ce dernier avant de préciser : « il a connu la
résidence surveillée qui est une sorte d’emprisonnement à l’air libre.
Ce jour doit donc nous permettre de perpétuer son œuvre et distiller son
message partout dans le monde. Si Cheikh Ahmadou Bamba n’avait pas été
ramené de Diourbel à Touba, on n’aurait pas assisté à cette
commémoration. » L’occasion d’exalter le rôle éminent joué par Serigne
Mouhamadou Moustapha Mbacké, 1er Khalife Général des Mourides : « jamais
un particulier n’a réussi à construire plus de 30 km de voie ferrée
dans l’histoire de l’Humanité. »
Serigne Aliou Mbacké a aussi insisté sur le sens de cette cérémonie, où le rappel, le recueillement doivent se conjuguer au présent.
Serigne Mouhamadou Moustapha était sans doute l’un des plus grands architectes de la décentralisation car il a réussi à créer des zones économiques dans lesquelles ses frères, ses parents et les Cheikhs pouvaient se livrer à des activités génératrices de revenus au profit des populations : Ndindy, Belel, Boustane, Khelcom, Taif…
Serigne Mouhamadou Moustapha a aussi beaucoup œuvré dans le sens de consolider les relations avec le cercle familial en associant frères, cousins, cheikhs et pères dans le processus de décisions, dans des actions qui concernent le Mouridisme : « Serigne Touba est la branche et le reste est constitué de branches et la racine où le dénominateur commun est le Prophète Mohamed Psl. »
Aux frères coreligionnaires, Serigne Cheikh Aliou Mbacké dira : « nous devons consolider la base car nous avons le même rite qui est le rite de l’Imam Malik. Nous sommes majoritaires dans ce pays et Serigne Touba dans ses prières englobe toutes les créatures, cela veut dire qu’il va au-delà de ses frères de religion. »
Le petit fils de Serigne Mouhamadou Moustapha poursuivra son speech en demandant aux uns et aux autres de prendre l’exemple de Serigne Touba qui a tracé sa voie sans effusion de sang, donc sans user de violence. C’est dire qu’un monde stable profite à toute l’Humanité. Bon nombre de nos concitoyens vivent en dehors du Sénégal, leur précarité aurait forcément des répercussions sur leurs parents restés sur place en raison de leurs envois, renseignera Serigne Aliou Mbacké.
Le marabout a déploré les divergences notées dans la famille : « cela fait désordre, de groupuscules agissent en solo pour semer la zizanie sous le couvert de l’Islam. Méfions-nous de ceux qui font semblant de faire allégeance alors qu’ils ont des arrières pensées funestes. Ils ont une cuisine interne et ont des relais intra-muros. » L’archétype du talibé est incarné par Cheikh Ibrahima Fall et c’est un exemple sur lequel nous devons nous inspirer. Les comportementset attitudes importés de l’Occident sont porteurs de déviations et de remises en cause et cela ne nous honore pas car nous ne serons jamais comme eux. Ils nous singeront toujours et c’est regrettable que des gens se proclamant de chez nous soient les leviers qu’ils actionnent à leur guise. »
Les effets pervers de la télévision ont été passés au crible par le petit fils de Serigne Touba : « cinq minutes après des prêches tendant à un retour vers Dieu, les images relayées par la télévision anéantissent cela et remettent tout en question. Cela veut dire qu’il y a trop de perversité et d’images perverses dans les médias. Il faut contrôler les images qui choquent et nous avons le droit de nous y opposer au nom du droit à la protection des citoyens. Contentons nous de suivre le chemin tracé par nos glorieux anciens. Nous voulons la bonne information, pas l’information poubelle qu’on nous pousse à consommer.
L’explosion tant redoutée viendra d’un article de presse ou d’une information manipulée, prophétisera, ce dernier. Et Cheikh Aliou d’avancer : « méfiez-vous des effets de la toile, nous devons nous préserver car des manipulateurs sont là. » Les intérêts généraux doivent prendre le pas sur les intérêts particuliers et la recherche des biens matériels les poussent à tout. Que sont devenues nos valeurs de probité, de sagesse, de persévérance et de dignité ? »
Cheikh Aliou Mbacké a évoqué la paix en Casamance, sans la paix, on n’arrive à rien.
Revenant sur le problème de l’eau, Cheikh Aliou Mbacké a invité les esprits malveillants à adopter un profil bas : « ceux qui se disent intellectuels et certains chefs religieux qui utilisent Touba pour monnayer leur honneur savent de quoi je parle. Quand on est petit fils de Serigne Touba, on n’a pas à aller s’incliner pour quémander des passeports diplomatiques et autres prébendes. Ceux qui souhaitent être élus viennent faire allégeance et une fois élus jouent à cache à cache. Malgré cela, il existe toujours des chefs religieux qui s’en vont quémander ces passeports. Un petit fils de Serigne Touba doit se suffire au legs qu’il nous a laissé car c’est grave d’avoir de tels comportements. »
La question de l’éducation a été aussi évoquée par le chef religieux qui a invité les pouvoirs publics à étendre les 40% du budget consacré à ce secteur à prendre en compte l’enseignement coranique et religieux sinon, il ne faudrait pas s’étonner de voir les talibés dans les rues.
Enfin, Cheikh Aliou Mbacké a invité les citoyens appelés à choisir le président de la République à mettre en avant certaines valeurs fondées avant tout sur le patriotisme : « ce dernier une fois élu doit prendre ses responsabilités... »
Source: magal-touba.org
Serigne Aliou Mbacké a aussi insisté sur le sens de cette cérémonie, où le rappel, le recueillement doivent se conjuguer au présent.
Serigne Mouhamadou Moustapha était sans doute l’un des plus grands architectes de la décentralisation car il a réussi à créer des zones économiques dans lesquelles ses frères, ses parents et les Cheikhs pouvaient se livrer à des activités génératrices de revenus au profit des populations : Ndindy, Belel, Boustane, Khelcom, Taif…
Serigne Mouhamadou Moustapha a aussi beaucoup œuvré dans le sens de consolider les relations avec le cercle familial en associant frères, cousins, cheikhs et pères dans le processus de décisions, dans des actions qui concernent le Mouridisme : « Serigne Touba est la branche et le reste est constitué de branches et la racine où le dénominateur commun est le Prophète Mohamed Psl. »
Aux frères coreligionnaires, Serigne Cheikh Aliou Mbacké dira : « nous devons consolider la base car nous avons le même rite qui est le rite de l’Imam Malik. Nous sommes majoritaires dans ce pays et Serigne Touba dans ses prières englobe toutes les créatures, cela veut dire qu’il va au-delà de ses frères de religion. »
Le petit fils de Serigne Mouhamadou Moustapha poursuivra son speech en demandant aux uns et aux autres de prendre l’exemple de Serigne Touba qui a tracé sa voie sans effusion de sang, donc sans user de violence. C’est dire qu’un monde stable profite à toute l’Humanité. Bon nombre de nos concitoyens vivent en dehors du Sénégal, leur précarité aurait forcément des répercussions sur leurs parents restés sur place en raison de leurs envois, renseignera Serigne Aliou Mbacké.
Le marabout a déploré les divergences notées dans la famille : « cela fait désordre, de groupuscules agissent en solo pour semer la zizanie sous le couvert de l’Islam. Méfions-nous de ceux qui font semblant de faire allégeance alors qu’ils ont des arrières pensées funestes. Ils ont une cuisine interne et ont des relais intra-muros. » L’archétype du talibé est incarné par Cheikh Ibrahima Fall et c’est un exemple sur lequel nous devons nous inspirer. Les comportementset attitudes importés de l’Occident sont porteurs de déviations et de remises en cause et cela ne nous honore pas car nous ne serons jamais comme eux. Ils nous singeront toujours et c’est regrettable que des gens se proclamant de chez nous soient les leviers qu’ils actionnent à leur guise. »
Les effets pervers de la télévision ont été passés au crible par le petit fils de Serigne Touba : « cinq minutes après des prêches tendant à un retour vers Dieu, les images relayées par la télévision anéantissent cela et remettent tout en question. Cela veut dire qu’il y a trop de perversité et d’images perverses dans les médias. Il faut contrôler les images qui choquent et nous avons le droit de nous y opposer au nom du droit à la protection des citoyens. Contentons nous de suivre le chemin tracé par nos glorieux anciens. Nous voulons la bonne information, pas l’information poubelle qu’on nous pousse à consommer.
L’explosion tant redoutée viendra d’un article de presse ou d’une information manipulée, prophétisera, ce dernier. Et Cheikh Aliou d’avancer : « méfiez-vous des effets de la toile, nous devons nous préserver car des manipulateurs sont là. » Les intérêts généraux doivent prendre le pas sur les intérêts particuliers et la recherche des biens matériels les poussent à tout. Que sont devenues nos valeurs de probité, de sagesse, de persévérance et de dignité ? »
Cheikh Aliou Mbacké a évoqué la paix en Casamance, sans la paix, on n’arrive à rien.
Revenant sur le problème de l’eau, Cheikh Aliou Mbacké a invité les esprits malveillants à adopter un profil bas : « ceux qui se disent intellectuels et certains chefs religieux qui utilisent Touba pour monnayer leur honneur savent de quoi je parle. Quand on est petit fils de Serigne Touba, on n’a pas à aller s’incliner pour quémander des passeports diplomatiques et autres prébendes. Ceux qui souhaitent être élus viennent faire allégeance et une fois élus jouent à cache à cache. Malgré cela, il existe toujours des chefs religieux qui s’en vont quémander ces passeports. Un petit fils de Serigne Touba doit se suffire au legs qu’il nous a laissé car c’est grave d’avoir de tels comportements. »
La question de l’éducation a été aussi évoquée par le chef religieux qui a invité les pouvoirs publics à étendre les 40% du budget consacré à ce secteur à prendre en compte l’enseignement coranique et religieux sinon, il ne faudrait pas s’étonner de voir les talibés dans les rues.
Enfin, Cheikh Aliou Mbacké a invité les citoyens appelés à choisir le président de la République à mettre en avant certaines valeurs fondées avant tout sur le patriotisme : « ce dernier une fois élu doit prendre ses responsabilités... »
Source: magal-touba.org
samedi 23 novembre 2013
Serigne Bass Abdou Khadre : « Le Grand Magal de Touba accroît l’économie du pays »
Le porte-parole du
khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, a
soutenu, avant-hier, que l’économie sénégalaise est en hausse durant la
période du Grand Magal.
Avant-hier, peu avant la fin de la réunion nationale consacrée aux préparatifs du Grand Magal de Touba, le président du comité d’organisation, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, a rappelé les bienfaits d’un tel évènement. « Tous les économistes s’accordent à dire que l’économie du pays s’accroît de façon exponentielle durant le Magal. Il n’existe aucun rassemblement pareil au Sénégal. Je rentre des Etats-Unis où le président a reconnu que le Magal draine 4 millions de pèlerins. Chaque Magal est mieux organisé et plus grand que l’édition précédente. Dieu en a décidé ainsi », a affirmé le guide religieux.
Il a souligné que Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Rta) avait ordonné à tous ceux qui se réfèrent à lui de célébrer le Magal. « Nous sollicitons la félicité d’Allah (Swt). La voie du mouridisme est moulée dans des recommandations », a laissé entendre Cheikh Bassirou Mbacké Ibn Serigne Abdou Khadre. Pour autant, il a prié pour une réussite du Grand Magal (...)
Source: lesolelil.sn
Avant-hier, peu avant la fin de la réunion nationale consacrée aux préparatifs du Grand Magal de Touba, le président du comité d’organisation, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, a rappelé les bienfaits d’un tel évènement. « Tous les économistes s’accordent à dire que l’économie du pays s’accroît de façon exponentielle durant le Magal. Il n’existe aucun rassemblement pareil au Sénégal. Je rentre des Etats-Unis où le président a reconnu que le Magal draine 4 millions de pèlerins. Chaque Magal est mieux organisé et plus grand que l’édition précédente. Dieu en a décidé ainsi », a affirmé le guide religieux.
Il a souligné que Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Rta) avait ordonné à tous ceux qui se réfèrent à lui de célébrer le Magal. « Nous sollicitons la félicité d’Allah (Swt). La voie du mouridisme est moulée dans des recommandations », a laissé entendre Cheikh Bassirou Mbacké Ibn Serigne Abdou Khadre. Pour autant, il a prié pour une réussite du Grand Magal (...)
Source: lesolelil.sn
La Vie de Cheikh Ahmadou Bamba: La Disparition du Cheikh (19 juillet 1927)
Le 19 du mois de Muharram de l'an 1346 de l'Hégire, correspondant au 19 juillet 1927, fut l'un des jours les plus tragiques de l'histoire de la Mouridiyah en ce sens qu'il fut marqué par le saisissement et la stupéfaction générale à l'annonce du décès de son Fondateur.
En effet la disparition de celui-ci survint au cours de cette journée de mardi où le fils aîné et futur successeur du Cheikh, Serigne Mouhamadou Moustapha MBACKE et son oncle Cheikh Balla MBACKE découvrirent le saint homme étendu sur le sable d'une case de sa concession où il aimait à se retirer. Cheikh Moustapha fit alors montre de cette vertu de lucidité et de tempérance, qui allait d'ailleurs marquer son Califat, en organisant dans une discrétion absolue son inhumation à Touba, en conformité avec les voeux du disparu.
L'Administration coloniale, peu encline à cet ensevelissement à Touba susceptible de favoriser l'essor de la Mouridiyah en transférant son noyau hors de Diourbel, sembla dépassée par la précipitation des événements. Une fois mise au courant, elle intervint cependant en mettant sous scellés le patrimoine du défunt et en nommant une commission chargée de sa surveillance.
Le monde mouride, plongé dans une stupeur indescriptible, réagit cependant avec calme et dignité et, dès l'annonce de la nouvelle, se mit à confluer de tous horizons vers la tombe du saint homme. Ce fut, sans aucun doute, l'un des jours les plus déchirants de leur existence, l'épreuve la plus décisive et la plus douloureuse qu'eurent à vivre ces nobles coeurs qui devaient entièrement leur amour pour la Lumière de DIEU, leur goût du sacrifice pour Sa Cause, le sentiment d'avoir recouvré leur dignité d'homme au frêle homme de Touba qui, à présent, reposait au sud de Aynou Rahmati ("Puits de la Miséricorde").
A la consternation devait, pourtant, succéder le retour aux obligations qu'exigeaient la continuité de la Mission et la poursuite de la dynamique amorcée par cet être exceptionnel. Ainsi fut-il décidé par le Conseil de famille, moins d'une semaine après la disparition, la désignation de Cheikh Mouhamadou Moustapha, fils aîné du Cheikh, à la succession de son père.
Le Calife fut, en outre, chargé de la gestion des chantiers de la Mouridiyah dont le plus important était sans conteste celui de l'édification de la Mosquée de Touba sur le site où reposait son père.
Ainsi s'initia, dès le 25 juillet 1927, une autre phase de l'histoire des mourides qui, derrière leur Calife et en dépit de vicissitudes et d'oppositions de toutes natures, démontreront que la puissance des idées, la conformité indéfectible à la Vérité et au Décret Divin, la Crainte Révérencielle, l'Amour Infini du Prophète de DIEU, la Proclamation de l'Unité Absolue de DIEU, la Détermination devant les épreuves endurées sur le Droit Chemin, que tout cela dépasse une existence terrestre limitée dans le temps et qu'ainsi et à cause de cela, comme l'attestera d'ailleurs l'Histoire,
Cheikh Ahmadou BAMBA ne saurait jamais mourir...
Source: majalis.org
Récit des évènements marquants le Rappel à Dieu de Cheikh Ahmadou Bamba
Récit des évènements marquants le Rappel à
Dieu de Cheikh Ahmadou Bamba, par la dernière personne à l’avoir
vu et parlé, Cheikh Fatou Tacko Diop (beau frère et disciple du Cheikh )
"Je suis la dernière personne
à avoir parlé au Cheikh ; ce fut au cours de la matinée du dimanche [17
juillet 1927]. Étant parvenu à lui ce jour-là à partir de la porte
nord, le Cheikh me recommanda :
"Dis à Serigne Affé de diriger les prières en groupe jusqu'au mois de Gamou [c'est-à-dire durant le reste de ce mois et les deux mois à venir]…" ; ce furent les dernières paroles qu'il adressa à un être humain avant de s'enfermer me laissant en faction dans la chambre située près de l'entrée de la cour adjacente.
Le mardi suivant, Cheikh Mouhamadou Moustapha, son fils aîné, partit subitement du village de Niakhène où il séjournait alors pour venir à Diourbel. En route, il fit une brève halte à Gawane chez son oncle Mame Cheikh Anta et, comme mystérieusement averti de quelque chose, ne consentit point à rester davantage et poursuivit son chemin, malgré la chaleur de l'après-midi et l'insistance de ses hôtes pour le retenir. Il arriva à Diourbel avant la prière de l'après-midi (Asr) et passa le reste de la journée dans la salle de copie (Daaray Kamil) de "Keur gu Mag" (la demeure du Cheikh) où S. Mouhammadou Lamine Diop Dagana (scribe et disciple du Cheikh) vint le trouver pour lui dire que, depuis un certain temps, on n'avait aucune nouvelle du Cheikh. Il l'informa également qu'il était déjà venu me demander des informations sur le Cheikh et que je lui avais affirmé que nous ne l'avions ni vu ni entendu de bruit provenant de sa chambre depuis la matinée du lundi.
Une fois la prière du crépuscule (maghrib) accomplie, Cheikh Moustapha réussit à se retirer discrètement [pour ne pas éveiller la curiosité des gens] en compagnie des disciples que sont S. M. Lamine Diop Dagana, S.Abdoulaye Diow Léona, Cheikh Khary Dieng et S. Makhtar Sylla pour venir me trouver.
Cheikh Moustapha me demanda alors où se trouvait le Cheikh, je me dirigeai avec lui dans la cour intérieure et lui désignai la porte de la palissade par laquelle nous le vîmes passer pour la dernière fois.
Ayant, à plusieurs reprises, effectué à haute voix des salutations qui demeurèrent sans réponse, ils décidèrent d'enfoncer la porte avant de se rendre compte que celle-ci n'était pas en réalité fermée à clef mais simplement repoussée.
Cheikh Moustapha décida, par respect pour son âge, d'envoyer S. M. Lamine Diop, accompagné de S. Makhtar Sylla, qui tenait une lampe-tempête à la main, pour aller vérifier à l'intérieur de la chambre. Lorsque ces derniers accédèrent à l'intérieur de celle-ci, ils trouvèrent le Cheikh étendu à même le sol et purent constater son retour à DIEU.
Ils retournèrent alors vers Cheikh Moustapha qu'ils informèrent de la chose en des termes forts déférents, celui-ci pénétra alors dans la chambre pour constater également le décès.
Ceux qui s'occupèrent des derniers préparatifs mortuaires furent : S. M. Lamine Diop, Cheikh Khary Dieng et un disciple maure du nom de Mahmadan Tandaghiyu.
S. Sahîd Mbacké fut la huitième personne, en plus de moi, qui furent témoins de ces évènements ; S. Balla Thioro, S. Bassirou Mbacké et le Commandant du Cercle de Diourbel qui furent informés de la nouvelle nous rejoignirent également.
Je fus mandé pour aller quérir un chauffeur que je me gardais toutefois d'informer de la vraie raison de sa venue.
Le défunt fut ainsi, dans la discrétion, acheminé dans la voiture en direction de Touba.
Cheikh Moustapha envoya ensuite plusieurs émissaires vers ses oncles et les autres grands dignitaires mourides pour se rassembler à Touba afin d'assister à l'inhumation.
Le futur Calife resta, quant à lui, à Diourbel et fit accompagner le défunt de S. Bassirou, Cheikh Khary Dieng, Mahmadan Tandaghiyu et S. Makhtar Sylla.
Une fois à Touba, ce fut S. Mbacké Bousso, disciple et cousin du Cheikh, qui effectua la prière mortuaire en présence d'un grand nombre de dignitaires de la Voie (...)"
* Ce texte est un extrait du témoignage recueilli par S. Abdoulaye Diakhaté fils de S. Hamzatou Diakhaté à Cheikh Fatou Tacko Diop dans des enregistrements audio, traduit par le label Majalis (www.majalis.org)
Source: Facebook / Page Cheikh Ahmadou Bamba
![]() |
Cheikh Fatou Tacko Diop |
"Dis à Serigne Affé de diriger les prières en groupe jusqu'au mois de Gamou [c'est-à-dire durant le reste de ce mois et les deux mois à venir]…" ; ce furent les dernières paroles qu'il adressa à un être humain avant de s'enfermer me laissant en faction dans la chambre située près de l'entrée de la cour adjacente.
Le mardi suivant, Cheikh Mouhamadou Moustapha, son fils aîné, partit subitement du village de Niakhène où il séjournait alors pour venir à Diourbel. En route, il fit une brève halte à Gawane chez son oncle Mame Cheikh Anta et, comme mystérieusement averti de quelque chose, ne consentit point à rester davantage et poursuivit son chemin, malgré la chaleur de l'après-midi et l'insistance de ses hôtes pour le retenir. Il arriva à Diourbel avant la prière de l'après-midi (Asr) et passa le reste de la journée dans la salle de copie (Daaray Kamil) de "Keur gu Mag" (la demeure du Cheikh) où S. Mouhammadou Lamine Diop Dagana (scribe et disciple du Cheikh) vint le trouver pour lui dire que, depuis un certain temps, on n'avait aucune nouvelle du Cheikh. Il l'informa également qu'il était déjà venu me demander des informations sur le Cheikh et que je lui avais affirmé que nous ne l'avions ni vu ni entendu de bruit provenant de sa chambre depuis la matinée du lundi.
Une fois la prière du crépuscule (maghrib) accomplie, Cheikh Moustapha réussit à se retirer discrètement [pour ne pas éveiller la curiosité des gens] en compagnie des disciples que sont S. M. Lamine Diop Dagana, S.Abdoulaye Diow Léona, Cheikh Khary Dieng et S. Makhtar Sylla pour venir me trouver.
Cheikh Moustapha me demanda alors où se trouvait le Cheikh, je me dirigeai avec lui dans la cour intérieure et lui désignai la porte de la palissade par laquelle nous le vîmes passer pour la dernière fois.
Ayant, à plusieurs reprises, effectué à haute voix des salutations qui demeurèrent sans réponse, ils décidèrent d'enfoncer la porte avant de se rendre compte que celle-ci n'était pas en réalité fermée à clef mais simplement repoussée.
Cheikh Moustapha décida, par respect pour son âge, d'envoyer S. M. Lamine Diop, accompagné de S. Makhtar Sylla, qui tenait une lampe-tempête à la main, pour aller vérifier à l'intérieur de la chambre. Lorsque ces derniers accédèrent à l'intérieur de celle-ci, ils trouvèrent le Cheikh étendu à même le sol et purent constater son retour à DIEU.
Ils retournèrent alors vers Cheikh Moustapha qu'ils informèrent de la chose en des termes forts déférents, celui-ci pénétra alors dans la chambre pour constater également le décès.
Ceux qui s'occupèrent des derniers préparatifs mortuaires furent : S. M. Lamine Diop, Cheikh Khary Dieng et un disciple maure du nom de Mahmadan Tandaghiyu.
S. Sahîd Mbacké fut la huitième personne, en plus de moi, qui furent témoins de ces évènements ; S. Balla Thioro, S. Bassirou Mbacké et le Commandant du Cercle de Diourbel qui furent informés de la nouvelle nous rejoignirent également.
Je fus mandé pour aller quérir un chauffeur que je me gardais toutefois d'informer de la vraie raison de sa venue.
Le défunt fut ainsi, dans la discrétion, acheminé dans la voiture en direction de Touba.
Cheikh Moustapha envoya ensuite plusieurs émissaires vers ses oncles et les autres grands dignitaires mourides pour se rassembler à Touba afin d'assister à l'inhumation.
Le futur Calife resta, quant à lui, à Diourbel et fit accompagner le défunt de S. Bassirou, Cheikh Khary Dieng, Mahmadan Tandaghiyu et S. Makhtar Sylla.
Une fois à Touba, ce fut S. Mbacké Bousso, disciple et cousin du Cheikh, qui effectua la prière mortuaire en présence d'un grand nombre de dignitaires de la Voie (...)"
* Ce texte est un extrait du témoignage recueilli par S. Abdoulaye Diakhaté fils de S. Hamzatou Diakhaté à Cheikh Fatou Tacko Diop dans des enregistrements audio, traduit par le label Majalis (www.majalis.org)
Source: Facebook / Page Cheikh Ahmadou Bamba
vendredi 22 novembre 2013
Poème en acrostiche sur le MAGAL DE TOUBA ( par Ahmadou MBACKE)
M: Mouvement de personnes de bon cœur
A: Avançant et chantant en chœur
G: Gloire à ALLAH le créateur
A: A qui nous rendons grâce avec ferveur.
L: Les uns distribuent toutes sortes d’aliments
D: D’autres récitent le coran continuellement
E: Et le sacrifice part du coq au chameau.
T: Touba, tout bien, toute pleine, tout est beau.
O: Occasion de grâce mais aussi de richesse
U: Une journée ou Satan se fâche et se blesse
B: Balayant le terrain pour une vive adoration
A: A ALLAH tout pèlerin rend grâce avec passion.
L’œuvre de Serigne Modou Moustapha MBACKE à travers la construction du chemin de fer Diourbel-Touba (1929-1931)
L’œuvre de Serigne
Modou Moustapha MBACKE, caractérisée par l’avènement du chemin de fer
entre Diourbel et la ville sainte de Touba, a conditionné l’évolution de
la ville sainte de Touba et de la communauté mouride. Et si le rail
n’était pas construit ? Et si la mobilisation de la force sociale
n’était pas atteinte ? Et si le bail du terrain de la Grande Mosquée
n’était pas acquis ? Sans doute, d’autres créatures auront la charge de
la réalisation du vœu de Bamba. Mais c’était sans compter avec la foi,
la volonté et la détermination du pionnier Cheikh Modou Moustapha
MBACKE.
« Tous mes efforts consentis pour l’édification d’une mosquée à Touba
se sont avérés vains. Evertuez vous à la bâtir sinon d’autres le feront
à votre place et auront sans conteste tout le mérite ». C’est en ces
termes que Cheikh Ahmadou Bamba s’est adressé à Cheikh Moustapha et aux
disciples, après qu’on lui ait retiré l’autorisation de construire. Ces
paroles de Cheikhoul Khadim ont sonné comme un glas dans la tête du
premier Khalife du Mouridisme.
Les travaux de la grande mosquée de Touba ont effectivement démarré
du vivant du Cheikh en 1925. Mame Thierno Birahim en était le maître
d’œuvre. A l’époque, la mosquée était prévue sur l’actuelle esplanade
qui sert de lieu de prière pour les fêtes d’Aïd.
Peu de temps après, il y aura beaucoup de dysfonctionnements,
notamment sur le comportement de TALLERIE qui s’est proposé pour gérer,
avec des desseins inavoués, le chantier. Il était dans une logique
d’arnaquer la communauté mouride. Ses agissements vont vite êtres
découverts après 11 mois de travail, sous l’œil alerte de Mame Thierno.
C’est ainsi, comme l’a si bien dit un journal de l’époque la « France
d’outre mer » la communauté mouride a attaqué en procès TAILLERIE et a
gagné le procès, grâce à l’entremise de Blaise Diagne, de Me Lamine
Gueye et de El Hadji Massourang Sourang. Ils ont joué un rôle
déterminant dans cette affaire. Il faut noter qu’à cette époque, après
les démêlés avec la justice, le gouverneur avait publiquement déclaré
que quiconque lui parlera de Mosquée sera immédiatement exécuté.
Devenu khalife, Cheikh Modou Moustapha décida de relancer les
démarches pour l’obtention d’une nouvelle autorisation de construire.
Apres de multiples échanges avec le Gouverneur, qui lui demanda un jour
ce qu’il voulait. « Être exécuté » répondit cheikh Moustapha. Le
Gouverneur en resta stupéfait et perplexe. Serigne Modou lui
signifiera : « puisque vous avez décidé de tuer tous ceux qui voudraient
une mosquée, eh bien moi je suis venu pour être exécuté ». C’est alors
que la seconde rédaction de la lettre de demande fut confiée à Amadou
Fall Bity, fils de Diery Dior Ndella, qui avec ses deux frères, Amadou
Fall Boury et Ibrahima Fall Madior, assisteront jusqu’ à la fin Serigne
Modou Moustapha MBACKE. Il faut préciser que cette demande a été rédigée
par Serigne Mbacke Bousso.
La lettre fut remise au Gouverneur de Saint Louis par Serigne Modou
Moustapha en personne. Elle sera ensuite remise au Gouverneur général de
l’AOF qui la transmet à ses supérieurs en France. C’est ainsi que le
ministre des colonies fut saisi pour octroyer à la communauté Mouride
« sa mosquée ». Dans un contexte historique particulièrement difficile,
car de 1929 a 1932 il y a eu un besoin financier intense de la
métropole. La France occupée, suite à la première guerre mondiale,
payait des droits à l’Allemagne. La France ne pouvait pas rater cette
occasion pour un peu fructifier son économie car tous les matériaux de
construction ont été vendus à la communauté. Il s’est alors posé le
problème du convoiement de la marchandise.
Le chemin de fer Dakar – Niger passait par Diourbel. Le matériel
lourd ne pouvant pas se porter à tête d’homme ni à dos d’animaux, la
construction du chemin de fer était devenue un impératif à la communauté
Mouride.
Ces travaux du chemin de fer Diourbel – Touba vont prendre forme le
21 Novembre 1929, grâce a l’entremise de LALANE, un traitant qui avait
de bonnes relations avec les Mourides, notamment avec Mame Cheikh Anta
MBACKE, à qui il facilitait l’obtention de beaucoup de produits de
valeur entre la Gambie et le Mali. Ce traitant et homme d’affaire
français, mettra en rapport Cheikh Moustapha avec Monsieur CHARDY,
Directeur des chemins de fer d’alors, établi a Thiès. CHARDY se rendra à
Diourbel, accompagnés de deux de ses ingénieurs et de Monsieur Jupiter
NDIAYE, le seul Sénégalais du groupe. Selon Ibrahima FALL Madior, ils
avaient exigé à Cheikh Moustapha de fournir 1500 hommes valides pour la
main d’œuvre. Ces personnes bien qu’étant des talibés, seront rémunérées
et entièrement prises en charge. Serigne Modou avait auparavant fait
une annonce pour demander l’enrôlement des talibés dans ce projet.
Ibrahima FALL Madior était charge de dresser la liste des futurs
employés.
A l’arrivée de l’équipe de CHARDY, les recrus furent convoqués à
Diourbel à la place de la mosquée. Mame Cheikh Ibrahima FALL avait
fourni, pour la constitution de cette équipe, 700 disciples dont son
fils aîné Serigne Modou Moustapha FALL. Serigne Ndame Abdou Rahmane LO
en avait fourni 100 disciples, ainsi que Serigne Modou Ndoumbe. Le
complément en hommes a été l’œuvre de Serigne Massamba, de Serigne
Bassirou et de Serigne Bara, en plus de la contribution de Serigne Modou
Moustapha. Il fallait alors passer en revue toutes les troupes et
chacun individuellement s’est présenté devant les ingénieurs et cet
exercice s’est poursuivi du matin jusqu’à 17h de l’après midi.
La prise en charge des troupes était un élément fondamental dans la
réussite et l’avancement du projet. Cheikh Modou Moustapha devait
assurer à chacun et quotidiennement 300g de riz, avec de l’huile et de
la viande, vues les lourdes tâches à accomplir. C’est alors que le
Khalif contactera MOREL et PROM, pour la fourniture des denrées
alimentaires. Serigne Modou Gueye THIOUNE, un grand disciple, était
chargé de fournir chaque jour deux bœufs jusqu’ à l’achèvement des
travaux. Le café et le sucre étaient gracieusement offerts par le
Khalife lui-même.
L’organisation des travailleurs était rationnelle. Des groupes de 45
disciples étaient formés, à leur tête un chef d’équipe, un convoyeur, un
gardien, un planton et un cuisinier. Les autres membres de l’équipe
servaient aux autres tâches.
Des surveillants généraux, aux nombre de trois, dont l’adjudant Modou
GUEYE, disciple de Serigne Massamba et père de Amsatou GUEYE le premier
motard du Président Léopold Sedar SENGHOR ; Abdou NIANE, disciple de
Serigne Affé et de Diadji DIOUF, disciple de Serigne Manoumbé MBACKE.
Chaque ouvrier percevait par jour 1, 3 francs, les chefs d’équipe 2
francs et les surveillants 3 francs, les surveillants généraux 5 francs.
Selon Serigne Gallo Mbaye, à l’époque avec 1 Franc or, on pouvait se
payer des habits, des chaussures, du riz et détenir un peu de petites
monnaies comme argent de poche. 1 Franc or était l’équivalent de 17 kg
de riz.
A ceux là, s’ajouta le contingent du génie militaire, venu
directement de la France, dont la mission était de superviser et de
coordonner les travaux. Il était constitué du Commandant MONAK chef de
la délégation, du Capitaine CRAVEL, des Lieutenants CHEDON, Dalale
ESCAVRE, René PICARD, de six sous-officiers, dont quatre Sergents chefs,
PICHAGUET, JAQUES, ALBREZ, GUEGUIN, des Sergents DOBERVA et CHIRQUE et
du Caporal BEVIN.
En dehors des frais pour la nourriture dont le financement n’était
pas prévu par les colons, il fallait faire face aux dépenses liées au
matériel qui allait coûté à Cheikh Modou Moustapha la somme de 200 000
francs (Ngourde). Le Franc « Ngourde » avait une forte valeur car on
l’appelait a l’époque le Franc or.
Les 50 km de Chemin reliant Diourbel à la grande gare de Touba devait
revenir, globalement, à 10 millions de franc or à la communauté
Mouride. Le mode de paiement pouvait varier. En effet, les récoltes des
champs cultivés partout dans le pays par les Mourides étaient données,
chaque année, aux français qui en débitaient le coût sur la facture
globale. Il arrivait des moments où on notait un non paiement des
rémunérations, du fait du refus des talibés qui affichait un
volontarisme inouï quant à la réalisation du vœu de Cheikhoul Khadim ou à
un déficit budgétaire des français.
Serigne Modou Moustapha MBACKE visitait constamment le chantier.
L’étape de Dalla a vécu des moments historiques intenses et forts dont
se souviennent les « premiers travailleurs du rail à Touba ». En effet,
lors d’une visite, Cheikh Moustapha avait convié toute l’équipe à un
déjeuner à Touba. Après les réjouissances, il leur demanda d’aller
recueillir les prières de Serigne Fallou qui leur demanda à son tour
d’aller aux cimetières pour dire aux morts qu’ils sont sur les rails et
que bientôt ils vont débarquer. C’était juste pour leur rappeler toutes
ces âmes qui ont péries de la peste, durant les travaux, ou succombées
aux dures tâche, uniquement pour le rayonnement de l’islam. En fait, eux
aussi étaient des héros.
Dans l’approche financière du projet, nous avons saisi les services
de la BCEAO par le biais d’un de ses cadres Monsieur Malick DIA, pour
essayer d’estimer la valeur réelle de l’investissement en francs Cfa
sans prendre en compte la dévaluation de 1936 et celle de 1994 qui a
réduit notre franc de 50%. Mais aucun indice de conversion directe
n’étant disponible, il nous a suggéré de l’ajuster sur les produits en
nature comme le riz pour comparer le prix de vente en 1930 et le prix
actuel du riz. Rien que ce jeu de calcul nous ramène à plusieurs
dizaines de milliards de francs CFA.
En fin février 1931 les travaux du chemin de fer se sont achevés.
Serigne Modou Moustapha et la communauté devaient maintenant s’atteler à
la construction de la Grande Mosquée. Toutes les dépenses, jusque là,
consenties par le premier Khalif de Bamba n’étaient qu’un premier pas,
car étant la clé de la sortie sur terre de l’édifice religieuse de
Cheikh Ahmadou Bamba.
En février 1932, Cheikh Moustapha appela Serigne Mbacké BOUSSO pour
le traçage et l’orientation de la mosquée. La pose officielle de la
première pierre a eu lieu le 4 mars 1932 devant Serigne Modou Moustapha,
Serigne Fallou et toute la famille du Cheikh.
Le gouverneur CADRE dira à cheikh Moustapha : « Vous avez fourni
énormément de moyens dans la construction du chemin de fer, vous allez
vous attaquer à la mosquée qui sera érigée sur un terrain qui ne vous
appartient pas et le futur propriétaire pourrait détruire votre
construction. Je vais octroyer un bail emphytéotique de 99 ans ». Cette
opération va couter au Khalife général des mourides 5 000 000 francs
qu’il a réglé au comptant. Les clauses du bail prévoyaient de renouveler
le contrat après 49ans. Avant de la renouveler une seconde fois le
Sénégal avait acquis son indépendance.
La communauté mouride sous l’égide de son Khalif Serigne Modou
Moustapha a fait preuve d’importants sacrifices, pour réussir les
« Ndigël » à eux confiés par Cheikh Ahmadou Bamba. Les mourides sont
parvenus à déplacer des montagnes dans un impressionnant travail de
fourmis qui actuellement leur vaut cette hargne, cette bravoure, ce sens
de la générosité et du sacrifice, mais aussi de l’efficacité dans le
travail.
Les travaux de Grande Mosquée se sont déroulés sans arrêt de 1932 à
1939. La seconde guerre mondiale éclata le 1er septembre 1939 et Cheikh
Moustapha dans son humanisme à la veille de la déclaration du General
DEGAULLE, convoqua les talibés en leur demandant de rester chez eux
avant de se retirer à Taïf. Il tint les propos suivants à son entourage
le plus proche : « je me vois mal de continuer les travaux tandis que
les blancs qui sont en train de nous aider ont leur pays en feu. Il y a
suffisamment de fer, de ciment et de béton pour continuer les travaux
jusqu’après la guerre mais je ne peux pas me permettre une telle
ingratitude ».
Malheureusement, la même année, il y a eu la mobilisation des stocks
pour les participations à l’effort de guerre. La mosquée avait pris de
la hauteur, les esquisses des minarets sortis. En Juillet 1945 Cheikh
Modou Moustapha s’éteignit à Touba laissant derrière lui une communauté
meurtrie mais très soudée.
Djibril NDAO
jeudi 21 novembre 2013
Les Khalifs de Darou Khoudoss
Serigne Cheikh Mbacke: 1er khalif
Plus connu sous le nom de Gaindé Fatma, Serigne Cheikh Mbacké est né en 1913 et raconte qu’il a été baptisé par le Cheikh lui-même qui lui a donné son propre nom. Très tôt son père l’envoya, accompagné de son frère Serigne Mbacké Madina à Tindody chez leur grand père Serigne Makhtar Allé LO puis à Touba chez Serigne Modou Mokhtar Dieng pour acquérir des connaissances. Par la suite ils allèrent même jusqu’en Mauritanie pour se perfectionner en littérature, théologie et Tadjwid.
Défenseur infatigable de la cause sociale, il a été un pionnier dans la construction d’établissement dans cette zone. Après le rappel à Dieu de son père il s’installa à Touba et réfectionna la maison de Taif comme résidence secondaire.
Très grand voyageur, il visita beaucoup de pays aussi bien au Moyen Orient qu’en Europe ou aux Amériques et noua beaucoup de relations. Il créa en 1965 la Fédération des Groupements Religieux et Culturels de Cheikh Ahmadou Bamba première organisation religieuse légalement reconnue au Sénégal.
Il a rejoint son père le 11 mars 1978, laissant à la communauté une image de grandeur et de générosité jamais égalée.
Serigne Mbacke Madina : 2ème Khalif
Né lui aussi en 1913 et frère cadet de Gaindé Fatma, Serigne Mbacké Madina.Connu pour son adoration, sa crainte révérentielle de Dieu le Tout Puissant et sa piété légendaire, il a eu à subir le même cursus que son frère dans la recherche du savoir.
De retour de ses péripéties il fonda Touba Kael et y installa son daara. Il transitait entre Touba kael et Madina et c’est seulement après la disparition de son grand frère qu’il s’installa à Touba.
Sous son magistère il a continué à magnifier l’œuvre de son père et de son frère et a entreprit la réfection de la Mosquée de Darou Khoudoss. Il nous quitta en 1985.
Serigne Mouhamadan Mbacke : 3ème Khalif
Nous allons évoquer une partie de la vie d’une personnalité de la communauté de Cheikhoul Khadim qui fut considérée comme l’une des plus gratifiés parmi les serviteurs d’Allah. Il bénéficia de l’éducation et de la formation de son maitre et grand frère Cheikh Ahmadou Mbacké (GANIDE FATMA). Nous voulons nommer ici de CHEIKH MAHMUDANE MBACKE (khary Lo).
Sa naissance et son éducation:
Issu d’une famille célèbre et d’une noblesse reconnue, CHEIKH MAHMUDANE MBACKE fils de Sokhna Khary Lo et Cheikh Mouhamadou Moustafa Mbacké (1er calife de KHADIMOU RASSOUL), naquit en 1336 de l’Hégire correspondant à l’an 1918 de l’ère chrétienne.
De son enfance Serigne DANE fut confié à un maître coranique du nom de Serigne Ibra DIENG, dans un village nommé Darou Rahmane qui se situe au nord de la ville sainte de Touba, où il mémorisa parfaitement le Coran, en compagnie de son petit frère Serigne Aliou MBACKE (4éme calife de Darou Khoudoss).
Doté d’une intelligence incommensurable, c’est auprès de son père Cheikh Mouhamadou Moustapha qu’il entama ses études en sciences religieuses. Quelque temps après, il décida de se rendre en Mauritanie dans le but de poursuivre sa quête du savoir.
Cheikh Mahmudane MBACKE subira une formation très solide dans différentes disciplines telles que la jurisprudence, la théologie, la littérature, et la mystique musulmane jusqu’à ce qu’il devient plus tard un grand érudit incontesté.
Dés son retour de Mauritanie, il s’engagea à l’instar de ses aînés et des grands disciples, sur la voie tracée par le fondateur du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba : orienter et conduire les talibés sur le droit chemin, par l’enseignement de l’éducation spirituelle, l’adoration d’Allah et le culte du travail conformément aux enseignements de celui - ci : «Sache que le faite de se remettre entièrement en Dieu (TAWAKUL) n’exclut nullement de faire des efforts pour atteindre ses objectifs (KASBU)…»
Sa disparation:
Serigne DANE nous a quittait le jour du 4 avril 1986, à l’âge de 68 ans, à la ville sainte de Touba, et y fut inhumé. Sa disparition sera synonyme d’une grande perte chez ses proches, surtout chez ses frères et sœurs et toute la famille Cheikhoul Khadim.
Son fils aîné l’honorable Mouhamadou Mustapha lui succéda, il continua de jouer le rôle que jouait son père dans le domaine de l’éducation, du travail et dans le sauvegarde de leur héritage jusqu’à ce qu’il rejoignit son Seigneur en 1997. Puisse Allah lui accorder sa miséricorde et l’accueillir dans le plus haut des Paradis.
Le khilafat de Cheikh Mahmoudane khary lô MBACKE est présentement entre les mains de l’honorable Ahmadou Bamba Mbacke, dit S Khadim THIONE, l’hériter de la gloire qui marche et continue à marcher sur le même chemin… que Dieu lui accorde une longue vie accompagnée d’une santé de fer et toute la famille de Serigne Dane MBACKE. Amin!
Serigne Aliou Mbacké : 4ème Khalif
Descendant de la famille de Koki de par sa mère Sokhna Khary Mame, Serigne Aliou est né lui aussi en 1918. Très tôt il mémorisa le Saint Coran et les Sciences religieuses. Installé dans son daara à Darou Nahim, c’est à lui que revient la lourde tâche du khalifat après la disparition successive en moins d’un an des deux derniers khalifs. Il parvient cependant à souder la famille autour de l’essentiel, à le réunifier. Il nous quitta en 1998.
Serigne Khadim Mbacke : 5ème Khalif
Fils de Sokhna Mar Sylla qui est la fille de Serigne Taiba Ndoumbé de Mérina, un grand érudit et disciple du Cheikh, Serigne Khadim est né en 1930 à Touba. Après ses humanités à l’école coranique et des études approfondies en théologie, il regagna l’école française à St-Louis. Par la suite il intégra le corps diplomatique en étant nommé consul du Sénégal en Arabie Saoudite. Il s’installa définitivement à Touba après le rappel à Dieu de Serigne Aliou en 1998.
Il quitta ce bas monde en 2004 et laissa les rennes à Serigne Ahmadou Moukhtar Mbacke l’actuel Khalif à qui nous souhaitons longue vie et santé pour qu’il puisse mener à bien la mission léguée par ces prédécesseurs.
Source: daroukhoudoss.org
Plus connu sous le nom de Gaindé Fatma, Serigne Cheikh Mbacké est né en 1913 et raconte qu’il a été baptisé par le Cheikh lui-même qui lui a donné son propre nom. Très tôt son père l’envoya, accompagné de son frère Serigne Mbacké Madina à Tindody chez leur grand père Serigne Makhtar Allé LO puis à Touba chez Serigne Modou Mokhtar Dieng pour acquérir des connaissances. Par la suite ils allèrent même jusqu’en Mauritanie pour se perfectionner en littérature, théologie et Tadjwid.
Défenseur infatigable de la cause sociale, il a été un pionnier dans la construction d’établissement dans cette zone. Après le rappel à Dieu de son père il s’installa à Touba et réfectionna la maison de Taif comme résidence secondaire.
Très grand voyageur, il visita beaucoup de pays aussi bien au Moyen Orient qu’en Europe ou aux Amériques et noua beaucoup de relations. Il créa en 1965 la Fédération des Groupements Religieux et Culturels de Cheikh Ahmadou Bamba première organisation religieuse légalement reconnue au Sénégal.
Il a rejoint son père le 11 mars 1978, laissant à la communauté une image de grandeur et de générosité jamais égalée.
Serigne Mbacke Madina : 2ème Khalif
Né lui aussi en 1913 et frère cadet de Gaindé Fatma, Serigne Mbacké Madina.Connu pour son adoration, sa crainte révérentielle de Dieu le Tout Puissant et sa piété légendaire, il a eu à subir le même cursus que son frère dans la recherche du savoir.
De retour de ses péripéties il fonda Touba Kael et y installa son daara. Il transitait entre Touba kael et Madina et c’est seulement après la disparition de son grand frère qu’il s’installa à Touba.
Sous son magistère il a continué à magnifier l’œuvre de son père et de son frère et a entreprit la réfection de la Mosquée de Darou Khoudoss. Il nous quitta en 1985.
Serigne Mouhamadan Mbacke : 3ème Khalif
Nous allons évoquer une partie de la vie d’une personnalité de la communauté de Cheikhoul Khadim qui fut considérée comme l’une des plus gratifiés parmi les serviteurs d’Allah. Il bénéficia de l’éducation et de la formation de son maitre et grand frère Cheikh Ahmadou Mbacké (GANIDE FATMA). Nous voulons nommer ici de CHEIKH MAHMUDANE MBACKE (khary Lo).
Sa naissance et son éducation:
Issu d’une famille célèbre et d’une noblesse reconnue, CHEIKH MAHMUDANE MBACKE fils de Sokhna Khary Lo et Cheikh Mouhamadou Moustafa Mbacké (1er calife de KHADIMOU RASSOUL), naquit en 1336 de l’Hégire correspondant à l’an 1918 de l’ère chrétienne.
De son enfance Serigne DANE fut confié à un maître coranique du nom de Serigne Ibra DIENG, dans un village nommé Darou Rahmane qui se situe au nord de la ville sainte de Touba, où il mémorisa parfaitement le Coran, en compagnie de son petit frère Serigne Aliou MBACKE (4éme calife de Darou Khoudoss).
Doté d’une intelligence incommensurable, c’est auprès de son père Cheikh Mouhamadou Moustapha qu’il entama ses études en sciences religieuses. Quelque temps après, il décida de se rendre en Mauritanie dans le but de poursuivre sa quête du savoir.
Cheikh Mahmudane MBACKE subira une formation très solide dans différentes disciplines telles que la jurisprudence, la théologie, la littérature, et la mystique musulmane jusqu’à ce qu’il devient plus tard un grand érudit incontesté.
Dés son retour de Mauritanie, il s’engagea à l’instar de ses aînés et des grands disciples, sur la voie tracée par le fondateur du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba : orienter et conduire les talibés sur le droit chemin, par l’enseignement de l’éducation spirituelle, l’adoration d’Allah et le culte du travail conformément aux enseignements de celui - ci : «Sache que le faite de se remettre entièrement en Dieu (TAWAKUL) n’exclut nullement de faire des efforts pour atteindre ses objectifs (KASBU)…»
Sa disparation:
Serigne DANE nous a quittait le jour du 4 avril 1986, à l’âge de 68 ans, à la ville sainte de Touba, et y fut inhumé. Sa disparition sera synonyme d’une grande perte chez ses proches, surtout chez ses frères et sœurs et toute la famille Cheikhoul Khadim.
Son fils aîné l’honorable Mouhamadou Mustapha lui succéda, il continua de jouer le rôle que jouait son père dans le domaine de l’éducation, du travail et dans le sauvegarde de leur héritage jusqu’à ce qu’il rejoignit son Seigneur en 1997. Puisse Allah lui accorder sa miséricorde et l’accueillir dans le plus haut des Paradis.
Le khilafat de Cheikh Mahmoudane khary lô MBACKE est présentement entre les mains de l’honorable Ahmadou Bamba Mbacke, dit S Khadim THIONE, l’hériter de la gloire qui marche et continue à marcher sur le même chemin… que Dieu lui accorde une longue vie accompagnée d’une santé de fer et toute la famille de Serigne Dane MBACKE. Amin!
Serigne Aliou Mbacké : 4ème Khalif
Descendant de la famille de Koki de par sa mère Sokhna Khary Mame, Serigne Aliou est né lui aussi en 1918. Très tôt il mémorisa le Saint Coran et les Sciences religieuses. Installé dans son daara à Darou Nahim, c’est à lui que revient la lourde tâche du khalifat après la disparition successive en moins d’un an des deux derniers khalifs. Il parvient cependant à souder la famille autour de l’essentiel, à le réunifier. Il nous quitta en 1998.
Serigne Khadim Mbacke : 5ème Khalif
Fils de Sokhna Mar Sylla qui est la fille de Serigne Taiba Ndoumbé de Mérina, un grand érudit et disciple du Cheikh, Serigne Khadim est né en 1930 à Touba. Après ses humanités à l’école coranique et des études approfondies en théologie, il regagna l’école française à St-Louis. Par la suite il intégra le corps diplomatique en étant nommé consul du Sénégal en Arabie Saoudite. Il s’installa définitivement à Touba après le rappel à Dieu de Serigne Aliou en 1998.
Il quitta ce bas monde en 2004 et laissa les rennes à Serigne Ahmadou Moukhtar Mbacke l’actuel Khalif à qui nous souhaitons longue vie et santé pour qu’il puisse mener à bien la mission léguée par ces prédécesseurs.
Source: daroukhoudoss.org
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