Les
mois lunaires sur lesquels les musulmans s'appuient pour certains de
leurs cultes (jeûne, pèlerinage, tabaski, etc.) dépendent pour leur
début et leur fin de l'apparition du croissant lunaire. Cela ne fait
l'objet d'aucune controverse entre les ulémas. En revanche, ces ulémas
ont, depuis toujours, deux points de vue différents sur la question de
savoir si les musulmans du monde entier doivent s'appuyer sur
l'apparition du croissant lunaire n'importe où dans le monde ou si l'on
peut tenir compte des zones géographiques.
Chacune
de ces deux opinions est soutenue par des ulémas. Ainsi tout musulman
qui adopte l'une d'elles est dans son plein droit et, par conséquent,
ne doit pas être contesté. Car ni le Coran ni la Sunna ni le consensus
des ulémas n'a tranché cette question.
Cela
dit, la presque totalité des musulmans sénégalais sont en fait de
l'avis qui tient en compte les zones géographiques. Et, grâce à Dieu,
cette écrasante majorité s'accorde depuis des années sur les débuts et les fins des mois lunaires.
Les
choses étant ainsi, il n'est pas exact ni objectif de dire que les
musulmans sénégalais fêteront la Tabaski dans la division et de
présenter la situation comme le résultat de décisions opposées de deux
commissions d'observation du croissant lunaire, sans parler de la
représentativité de ceux qui la fêteront mardi 15 octobre et de ceux qui
la fêteront mercredi 16 octobre. L'objectivité est de dire que la fête
de la Tabaski au Sénégal correspond cette année au mercredi 16
octobre; mais un nombre de Sénégalais la fêteront un jour avant.Ceci
n'est pas une tentative de notre part de contester le droit d'adopter
l'opinion universaliste à ceux qui l'ont adoptée, mais un simple appel à
l'objectivité.
Cheikhouna MBACKE Abdoul Wadoud
B. P. 200 TOUBA
cheikhouna@yahoo.fr
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