mercredi 18 septembre 2013

La vie de Cheikh Ahmadou Bamba: L'Etape de Dakar

Cellule ou  le Cheikh a été enfermé pendant
son passage à Dakar
« Chaque fois que je me souviens de ce séjour (dans cette chambre), de ce commandant (qui en avait donné l’ordre), j’éprouve le besoin de recourir aux armes pour me venger, mais l’effaceur des péchés (le Prophète, PSL) m'en a dissuadé ». dixit Cheikh Ahmadou Bamba
"Lors de mon arrivée à Dakar le 18 septembre 1895 sous l’autorité coloniale, ils m'ont jeté dans une felouque où toutes les épreuves vexatoires susceptibles d’être infligées à un persécuté ne signifiaient rien devant la mesure qui me frappait du fait d’être éloigné des miens, mais le Généreux (Dieu) m'y a incontestablement comblé de sa grâce". "Ils ont voulu m'humilier en me jetant dans ce cajou, heureusement que mon Seigneur m’a donné la force et le courage d’accomplir les bonnes actions (prières et récital du Saint Coran)".

Serigne Touba Khadimou Rassoul a séjourné pendant trois jours à Dakar (18, 19, 20 septembre 1895). L'illustre ascendant de Cheikh Saliou Mbacké était alors en route vers l'exil forcé qui devait le mener au Gabon, une terre hostile qu'il finit par apprivoiser.  En effet, jugé arbitrairement, puis envoyé en Exil au Gabon sur décision du Conseil privé du 5 Septembre 1895, Cheikh Ahmadou Bamba, comme le raconte Sérigne Moussa Kâ dans son poème « Jazâ-u Chakûr » (Les dons du Digne de Reconnaissance), embarqua à bord du train le Jeudi 19 Septembre à destination de Dakar. A cet effet, Sérigne Moussa Ka écrit :

« On le transporta dans la violence à Dakar, le Jeudi suivant ; l’ennemi s’étonna davantage. C’est ce jour là qu’il fut embarqué dans le train… ».

Malgré toute cette machination que personne d’autre ne pouvait supporter, le marabout jeuna ce Jeudi en destination de Dakar. Dés qu’il arriva dans la capitale, il fut convoqué par les autorités coloniales qui l’enfermèrent aussitôt dans un cachot si étroit qu’il n’y pouvait se tenir debout malgré sa petite taille. Il raconte qu’en posant son pied sur le sol, un clou transperça complètement son pied. Le cachot était parsemé de couteaux et d’autres armes blanches. Aussi il y dégageait une odeur nauséabonde. Le cheikh récita ce jour les deux plus grandes sourates du Coran à savoir « S1 : La Vache (Al Baqqara)» et « S2 : La Famille d’Imran (Al Imrân)».

Il raconte aussi pendant cette terrible épreuve, que le Prophète Mouhammad (psl), ainsi que sa sainte mère Mame Diarra Bousso sont venus lui rendre visite pour lui témoigner de leur solidarité.

Cette épreuve n’était qu’une, d’autres étaient entreprises toujours dans le but de l’éliminer physiquement.

Les actes perpétrés contre lui pendant ces trois jours étaient si inhumains qu’il dira dans l’un de ses vers :

« Lorsque je me souvins de ce séjour (dans la cellule), et des peines que l’Autorité coloniale m’infligea, je me sentis soudain animé par le désir de prendre les armes. Mais le Rédempteur (le Prophète Mouhammad PSL) me l’interdit finalement »(...)

Ce courage, et cette Foi font parti des raisons de la Commémoration de ce passage de Cheikh Ahmadou Bamba à Dakar. Elle constitue aussi un haut lieu afin de revisiter les grands actes posés par le Maître sur le sol sénégalais qui doivent inspirer tout musulman dans le sens de défendre leur Foi au prix de leur vie, car étant la meilleure des bandoulières qui peuvent nous accompagner dans cette mission qui est de d’adorer Dieu.

Ceci est un enseignement que tout aspirant doit méditer sur l’œuvre du Serviteur du Prophète.



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