Le
jeudi 26 septembre 2013 , sera célébré le Grand Magal de Darou Salam
commémorant le séjour de CHEIKH AHMADOU BAMBA à Darou Salam après son
retour en exil en 1902. A Darou Salam, il eut l’immense bonheur
d’organiser les festivités marquant le retour triomphal de Cheikh
Ahmadou Bamba parmi les siens et ses disciples. Ces festivités
demeurées mémorables sont chaque année commémorées dans la ferveur et
l’enthousiasme. C’est le fameux Magal de Darou Salam qu’on peut
considérer comme le premier magal organisé par la communauté mouride.
Que retenir de Darou Salam et la figure exceptionnelle de Mame Cheikh
Anta MBACKÉ « ... Je vous demande paix et hafiya ici et au-delà;
vous qui êtes paix et hafiya. O Dieu, vous m'avez gratifié de 1ere que
vous avez choisie pour moi. Dans cette terre, j'ai construit deux
maisons ou je vous adore par l'Imam, l'Islam et l'Ihsan. Je l'ai
nommée Darou Salam et Touba par votre grâce et celui de mon guide Mouhamed. Faites de ces villes des villes de paix et de pureté ..... » Cheikh
Ahmadou Bamba. La création de Darou Salam à quelques kilométres du
village de Mbacke-Baol, en 1884 marque un tournant principal dans la
vie de Cheikh Ahmadou Bamba et une étape capital dans l'histoire du
Mouridisme.
I. TOUBA & DAROU SALAM....
Ces deux villes occupent
une place importante dans le cœur du serviteur du Prophète (PSL) et
ont été maintes fois mentionnées et magnifiées dans ses écrits.
Serigne Bassirou MBACKE, un des fils de Cheikh Ahmadou Bamba, nous
rapporte que son père aimait ces deux villes uniquement parce qu’elles
avaient été choisies, élues par DIEU. Ces lieux n’appartenaient
nullement à ses ancêtres, et le Cheikh n’avait aucune intention d(y
chercher la paix et la sécurité pour sa famille, les terres fertiles
ou encore la fuite des attaques d’un roi ou de l’impérialisme. Le
Cheikh avait fondé ces deux villes dans le seul but d’obéir à son
créateur et de lui vouer une adoration sans bornes. Il ne recherchait
que l’agrément de son seigneur en suivant la voie tracée par le sceau
de la prophétie, MOUHAMED (PSL), et ne souhaitant que vivre et faire
vivre l’unicité de DIEU. Ces villes fondées dans des conditions aussi
pures ne peuvent que détenir une sémiologie incommensurable. Elles
renferment beaucoup de signes.
Le premier signe évident est que DIEU
lui-même a inspiré ces deux appellation au Cheikh, à savoir Darou
Salam (cité de la Paix) et Touba (la Félicité). Après le Prophète
Mouhamed (PSL), Touba est l’une des rares villes à avoir été fondée
par un homme de DIEU sur inspiration divine. Cheikh Ahmadou Bamba
choisit un lieu ou nul culte n’avait encore existé, hormis celui du
Dieu unique, Allah. Nous n’avons nullement l’intention de faire une
étude comparative entre Touba ou Darou Salam et la Mecque ou Médine,
les deux villes saintes glorifiées par tous musulmans de la terre. Sur
terre, la Mecque et Médine constituent les deux points de mire de
tous les musulmans et elles le resteront pour toujours. Il arrive
toutefois que certains lieux deviennent de véritables centres
d’attraction spirituelle, en raison de la motivation et des effets
incommensurables déployés par leurs fondateurs. Ces lieux méritent alors
une attention particulière. «Amine bi darifata TOUBA limas Kanira DAROU SALAM bi Kama MAKA wal MADINA »*
II. Darou Salam et le Magal...
C’est de Darou Salam que Serigne Touba
partait pour fonder Darou Alimou (Ndame), Darou Marnane et Darou
Khoudoss (Touba). En 1888 lorsque Cheikh Anta Mbacké et Cheikh Ibra
Fall allèrent à la recherche du fondateur mouridisme, c’est à partir
de Darou Salam qu’ils avaient les traces de ses pérégrinations à
travers la forêt de Mbafar qui occupait alentours d’antan. Ils le
trouvèrent dans l’emplacement actuel de la demeure de Serigne Saliou
Mbacké. C’est à Darou Salam où Serigne Touba avait installé sa famille
que sont nés Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, Serigne Fallou
Mbacké et leur sœur aînée Sokhna Fatou Dia Mbacké. Le premier
cimetière du mouridisme a été tracé dans ce village et ce fut, pendant
plusieurs années le seul du mouridisme où la communauté grandissant
enterrait ses morts.
Plusieurs Cheikhs ont accompli dans ce quartier
général initial leur acte de soumission après les adhésions des
prisonniers à Mbacké Cadior et le village ancestral de Mbacké. Dans
l’étude des moments les plus fatidiques, c’est à Darou Salam que
plusieurs faits ont été vécus par ces grands précurseurs. Après avoir
crée la capitale Touba où il est resté prés de septannées, Serigne
avait cédé ce premier village à son frère Cheikh Anta. Les
chroniqueurs ont noté pour la postérité que le mouridisme ne comptait à
l’époque que 106 talibés. De cet effectif, il en avait retiré six
qu’il conservera auprès de lui : Serigne Massemba Diop Same, Mame
Thierno Birahim Mbacké et Serigne Ahmadou Mandoumbé Mbacké. Tous les
99 autres restants ainsi que la concession qui était construite et
tout le reste du village passèrent sous l’autorité de Mame Cheikh Anta
Mbacké. Le mausolée de Mame Cheikh Anta est situé aujourd’hui sur le
lieu où fut posée la première case que Serigne Touba avait édifiée.
Quant à la grande fête furent les festivités durant toute une semaine
en janvier 1903, elle revêtait surtout dans l’histoire naissante du
mouridisme, le symbole de la consécration de Serigne Touba.
III. Mame
Cheikh Anta Mbacké Borom Darou Salam
Signe de grande confiance du
MAITRE : l’élève allait recevoir en apanage Darou Salam, le premier
sanctuaire fondé par Khadimou Rassoul dans sa quête de la solitude
nécessaire à son vœu de se consacrer au culte exclusif de DIEU et au
service de son Elu (P.S.L.) Signe que l’élève méritait cette confiance
investie en lui : il allait consacrer sa vie, son énergie et son
immense fortune au service du Maître. Il s’est d’abord employé à
démultiplier l’enseignement du Maître. Dans ce domaine, il s’est
montré si efficace que bientôt il reçut l’allégeance d’une foule
nombreuse de talibés. Il les organisa en daaras productifs et
prospères à l’image de Gawane qu’il fonda en 1905 non loin de la
localité de Bambey. En tant qu’homme d’affaires, il s’est employé à
acquérir une immense fortune qu’il a ensuite mise au service du
développement de la communauté de Cheikhoul Khadim.
Il est à noter que
cet homme très au fait de la charia n’a jamais employé de moyens
illicites dans ses transactions avec ses partenaires d’affaires. C’est
en tout cas son exceptionnelle prospérité financière et sa propension
à faire le bien autour de lui qui lui valut l’appellation " Borom
Dërëm ak Gërëm " (approximativement traduit cela donne " Celui qui a
reçu la possession, c’est à dire la richesse, et l’onction du Maître
") De par ses activités d’opérateur économique il avait acquis un
solide réseau de relations. Mais il n’en a jamais abusé pour obtenir
des passe droits ou de privilèges illégaux. Tout juste s’en est-il
servi pour la promotion et la préservation des intérêts de la
communauté.
Fidèle entre les fidèles, Mame Cheikh Anta a été l’une des
rares personnes à avoir rendu visite à Serigne Touba dans son exil
gabonais (il l’a trouvé à Lambaréné). De ce voyage mémorable, il a
rapporté des écrits du Cheikh, un lit qui sera enterré avec sa mère au
cimetière de Dekhelé (où repose Serigne Momar Anta Sally). Il a
également rapporté des directives destinées à Mame Thierno Ibra Faty
qui avait en charge les destinées de la communauté en l’absence du
Maître. Il a surtout rapporté aux talibés la certitude que le Maître
était bien vivant et qu’il allait revenir parmi les siens,
contrairement aux informations distillées par l’autorité coloniale
dans le but de les démoraliser. Il est peut-être important de
souligner que Mame Cheikh a été le premier à faire imprimer des écrits
du Cheikh. Il s’agit de ceux qu’il a rapportés du Gabon. C’est
encore lui qui, le 11 novembre 1902 monta sur le bateau qui ramenait
Cheikh Ahmadou Bamba au port de Dakar pour l’accueillir et le conduire à
terre, après presque huit ans d’exil. A Darou Salam, il eut ensuite
l’immense bonheur d’organiser les festivités marquant le retour
triomphal de Cheikh Ahmadou Bamba parmi les siens et ses disciples.
Ces festivités demeurées mémorables sont chaque années commémorées
dans la ferveur et l’enthousiasme.
C’est le fameux Magal de Darou
Salam qu’on peut considérer comme le premier magal organisé par la
communauté mouride. En 1922, c’est Mame Cheikh Anta qui conduisit la
délégation que Khadimou Rassoul envoya à Tivaouane pour présenter ses
condoléances lors du rappel à Dieu de Seydi El hadji Malick SY.
Lorsque le Cheikh fut placé en résidence surveillée en Mauritanie
(1903 - 1907) et au Djolof (1907 - 1912), Mame Cheikh Anta servit
aussi de relais entre lui et sa communauté. Pendant cette même
période, il s’employa également à désamorcer tous les pièges par
lesquels l’autorité coloniale et ses suppôts locaux ont tenté de
contrecarrer le développement du Mouridisme
I. TOUBA & DAROU SALAM....
Ces deux villes occupent une place importante dans le cœur du serviteur du Prophète (PSL) et ont été maintes fois mentionnées et magnifiées dans ses écrits. Serigne Bassirou MBACKE, un des fils de Cheikh Ahmadou Bamba, nous rapporte que son père aimait ces deux villes uniquement parce qu’elles avaient été choisies, élues par DIEU. Ces lieux n’appartenaient nullement à ses ancêtres, et le Cheikh n’avait aucune intention d(y chercher la paix et la sécurité pour sa famille, les terres fertiles ou encore la fuite des attaques d’un roi ou de l’impérialisme. Le Cheikh avait fondé ces deux villes dans le seul but d’obéir à son créateur et de lui vouer une adoration sans bornes. Il ne recherchait que l’agrément de son seigneur en suivant la voie tracée par le sceau de la prophétie, MOUHAMED (PSL), et ne souhaitant que vivre et faire vivre l’unicité de DIEU. Ces villes fondées dans des conditions aussi pures ne peuvent que détenir une sémiologie incommensurable. Elles renferment beaucoup de signes.
Le premier signe évident est que DIEU lui-même a inspiré ces deux appellation au Cheikh, à savoir Darou Salam (cité de la Paix) et Touba (la Félicité). Après le Prophète Mouhamed (PSL), Touba est l’une des rares villes à avoir été fondée par un homme de DIEU sur inspiration divine. Cheikh Ahmadou Bamba choisit un lieu ou nul culte n’avait encore existé, hormis celui du Dieu unique, Allah. Nous n’avons nullement l’intention de faire une étude comparative entre Touba ou Darou Salam et la Mecque ou Médine, les deux villes saintes glorifiées par tous musulmans de la terre. Sur terre, la Mecque et Médine constituent les deux points de mire de tous les musulmans et elles le resteront pour toujours. Il arrive toutefois que certains lieux deviennent de véritables centres d’attraction spirituelle, en raison de la motivation et des effets incommensurables déployés par leurs fondateurs. Ces lieux méritent alors une attention particulière. «Amine bi darifata TOUBA limas Kanira DAROU SALAM bi Kama MAKA wal MADINA »*
II. Darou Salam et le Magal...
C’est de Darou Salam que Serigne Touba partait pour fonder Darou Alimou (Ndame), Darou Marnane et Darou Khoudoss (Touba). En 1888 lorsque Cheikh Anta Mbacké et Cheikh Ibra Fall allèrent à la recherche du fondateur mouridisme, c’est à partir de Darou Salam qu’ils avaient les traces de ses pérégrinations à travers la forêt de Mbafar qui occupait alentours d’antan. Ils le trouvèrent dans l’emplacement actuel de la demeure de Serigne Saliou Mbacké. C’est à Darou Salam où Serigne Touba avait installé sa famille que sont nés Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, Serigne Fallou Mbacké et leur sœur aînée Sokhna Fatou Dia Mbacké. Le premier cimetière du mouridisme a été tracé dans ce village et ce fut, pendant plusieurs années le seul du mouridisme où la communauté grandissant enterrait ses morts.
Plusieurs Cheikhs ont accompli dans ce quartier général initial leur acte de soumission après les adhésions des prisonniers à Mbacké Cadior et le village ancestral de Mbacké. Dans l’étude des moments les plus fatidiques, c’est à Darou Salam que plusieurs faits ont été vécus par ces grands précurseurs. Après avoir crée la capitale Touba où il est resté prés de septannées, Serigne avait cédé ce premier village à son frère Cheikh Anta. Les chroniqueurs ont noté pour la postérité que le mouridisme ne comptait à l’époque que 106 talibés. De cet effectif, il en avait retiré six qu’il conservera auprès de lui : Serigne Massemba Diop Same, Mame Thierno Birahim Mbacké et Serigne Ahmadou Mandoumbé Mbacké. Tous les 99 autres restants ainsi que la concession qui était construite et tout le reste du village passèrent sous l’autorité de Mame Cheikh Anta Mbacké. Le mausolée de Mame Cheikh Anta est situé aujourd’hui sur le lieu où fut posée la première case que Serigne Touba avait édifiée. Quant à la grande fête furent les festivités durant toute une semaine en janvier 1903, elle revêtait surtout dans l’histoire naissante du mouridisme, le symbole de la consécration de Serigne Touba.
III. Mame Cheikh Anta Mbacké Borom Darou Salam
Signe de grande confiance du MAITRE : l’élève allait recevoir en apanage Darou Salam, le premier sanctuaire fondé par Khadimou Rassoul dans sa quête de la solitude nécessaire à son vœu de se consacrer au culte exclusif de DIEU et au service de son Elu (P.S.L.) Signe que l’élève méritait cette confiance investie en lui : il allait consacrer sa vie, son énergie et son immense fortune au service du Maître. Il s’est d’abord employé à démultiplier l’enseignement du Maître. Dans ce domaine, il s’est montré si efficace que bientôt il reçut l’allégeance d’une foule nombreuse de talibés. Il les organisa en daaras productifs et prospères à l’image de Gawane qu’il fonda en 1905 non loin de la localité de Bambey. En tant qu’homme d’affaires, il s’est employé à acquérir une immense fortune qu’il a ensuite mise au service du développement de la communauté de Cheikhoul Khadim.
Il est à noter que cet homme très au fait de la charia n’a jamais employé de moyens illicites dans ses transactions avec ses partenaires d’affaires. C’est en tout cas son exceptionnelle prospérité financière et sa propension à faire le bien autour de lui qui lui valut l’appellation " Borom Dërëm ak Gërëm " (approximativement traduit cela donne " Celui qui a reçu la possession, c’est à dire la richesse, et l’onction du Maître ") De par ses activités d’opérateur économique il avait acquis un solide réseau de relations. Mais il n’en a jamais abusé pour obtenir des passe droits ou de privilèges illégaux. Tout juste s’en est-il servi pour la promotion et la préservation des intérêts de la communauté.
Fidèle entre les fidèles, Mame Cheikh Anta a été l’une des rares personnes à avoir rendu visite à Serigne Touba dans son exil gabonais (il l’a trouvé à Lambaréné). De ce voyage mémorable, il a rapporté des écrits du Cheikh, un lit qui sera enterré avec sa mère au cimetière de Dekhelé (où repose Serigne Momar Anta Sally). Il a également rapporté des directives destinées à Mame Thierno Ibra Faty qui avait en charge les destinées de la communauté en l’absence du Maître. Il a surtout rapporté aux talibés la certitude que le Maître était bien vivant et qu’il allait revenir parmi les siens, contrairement aux informations distillées par l’autorité coloniale dans le but de les démoraliser. Il est peut-être important de souligner que Mame Cheikh a été le premier à faire imprimer des écrits du Cheikh. Il s’agit de ceux qu’il a rapportés du Gabon. C’est encore lui qui, le 11 novembre 1902 monta sur le bateau qui ramenait Cheikh Ahmadou Bamba au port de Dakar pour l’accueillir et le conduire à terre, après presque huit ans d’exil. A Darou Salam, il eut ensuite l’immense bonheur d’organiser les festivités marquant le retour triomphal de Cheikh Ahmadou Bamba parmi les siens et ses disciples. Ces festivités demeurées mémorables sont chaque années commémorées dans la ferveur et l’enthousiasme.
C’est le fameux Magal de Darou Salam qu’on peut considérer comme le premier magal organisé par la communauté mouride. En 1922, c’est Mame Cheikh Anta qui conduisit la délégation que Khadimou Rassoul envoya à Tivaouane pour présenter ses condoléances lors du rappel à Dieu de Seydi El hadji Malick SY. Lorsque le Cheikh fut placé en résidence surveillée en Mauritanie (1903 - 1907) et au Djolof (1907 - 1912), Mame Cheikh Anta servit aussi de relais entre lui et sa communauté. Pendant cette même période, il s’employa également à désamorcer tous les pièges par lesquels l’autorité coloniale et ses suppôts locaux ont tenté de contrecarrer le développement du Mouridisme
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