mardi 3 septembre 2013

Magal des Deux rakkas de St-Louis: Biographie du parrain de l'édition 2013 SERIGNE IBRA MBACKE «NDAR»


SERIGNE IBRA MBACKE «NDAR» (17 avril 1905 – 4 septembre 1987)
La journée du 04 septembre est dédiée cette année à Serigne Ibra Mbacké Ndar fils de Cheikh Sidy Moctar Mbacké. En choisissant de réactualiser l’image d’une aussi forte personnalité qui a marqué de son empreinte indélébile la vie du mouridisme, le Kurel des deux rakkas magnifie également à travers Serigne Abdoulaye Fall Ndar, fils de Cheikh Ibra Fall,  le legs immense dont le Serviteur agréé du Prophète Muhammad (spl) a gratifié cette terre de tradition islamique et tournant historique dans l’émergence du mouridisme.
1 – DE NDAR A GAWANE
Serigne Ibra Mbacké Ndar naquit 10 années après le départ d’exil de Serigne Touba conséquence punitive du haut fait de résistance accompli à travers la prière symbolique dans le bureau du gouverneur, en plein contexte d’absolutisme colonial. Fils de Mame Cheikh Anta Mbacké, de par sa mère Soxna Marèma Ndiaye, il est Issu des souches profondes de la société Saint-Louisienne aux multiples foyers d’enseignement coranique et d’éducation islamique en rempart contre l’acculturation occidentale prônée par la civilisation du colonialiste.
En premier descendant de la lignée de Muhaarem à voir le jour dans la ville lumière,  il a effectué dés le bas âge le cursus d’humanité coranique complète suivie de l’immersion en sciences religieuses jusqu’à l’adolescence auprès de Serigne Touba. De par son statut de citoyen français né dans une des quatre communes qui lui donnait des droits à l’époque, il sut remplir des missions les plus délicates.
Fils choyé du Cheikh Sidy Moctar Mbacké dit Borom Gawane dignitaire mouride fabuleux issu des tréfonds du Baol et personnification de l’accomplissement humain à côté de son frère divin Serviteur du Prophète, Serigne Mouhamedou Mbacké dit  Serigne Ibra Ndar, malgré son extraction urbaine, avait tourné le dos à tant de privilèges dus à son rang social et aux avantages liés à son standing familial. Pour les nouvelles générations, ce n’est qu’en 1975, lorsqu’il a été promu à la tête de la grande famille en tant que troisième khalife de Darou Salam, ce premier bastion créé par Cheikh Ahmadou Bamba, que Serigne Ibra Mbacké Ndar a été révélé à toute la communauté mouride.
Vite reconnu comme l’un des prolongements les plus performants dans la poursuite de l’œuvre du Cheikh Sidy Moctar Mbacké dit Borom Gawane, il insufflé à son khalifat l’empreinte de son expérience et la portée des attentes des talibés.
Cumulativement à cette notoriété familiale et sociale, il assumait dans la hiérarchie interne des descendants de l’aïeul  Mame Mor Anta Saly Mbacké, le titre respecté de doyen d’âge et conseiller de proximité de tous ses cousins et cousines ,notamment Cheikh Abdoul Ahad Mbacké khalife général des mourides de l’époque, l’imam Cheikh Abdou Khadir Mbacké ou Serigne Mortada Mbacké,  Sokhna Momy Mbacké et Sokhna Astou Gawane. Compagnon de Serigne Cheikh Mbacké Gaindé Fatma à travers moult tribulations en Afrique et dans le monde, Serigne Ibra Mbacké fut un éclaireur et un pionnier pour avoir été parmi les premiers Mbacké-Mbacké à explorer le continent en ambassadeur itinérant.
Cependant, malgré la profondeur et l’immensité spectrale de son rayonnement social et religieux, Serigne Ibra Ndar reste méconnu. Tant dans sa dimension intellectuelle de l’autodidacte bien ancré dans sa culture, son ouverture  au monde contemporain que par le rôle stratégique qu’il a joué dans l’évolution du mouridisme auquel il a consacré sa vie son expérience et tous ses biens.
Le présent document destiné à mieux le faire connaitre en résume les multiples facettes de ce précurseur unanimement reconnu pour sa simplicité, sa sobriété, son humilité et sa rigueur. Il  résume  les axes marquants de sa vie qui, bien que voulue discrète, a balisé la voie pour les générations futures et posé des jalons aujourd’hui largement fructifiés par, ses héritiers, sa famille et ses disciples. Espérant ainsi contribuer à partager l’exemplarité de sa vie avec tous les pèlerins de Saint Louis et au-delà toute la communauté mouride et musulmane, nous convoitons par sa baraka, l’intercession de Khadimou Rassol et l’assistance de Borom Gawane pour tous ceux qui viendront s’associer au recueillement de la nuit du 04 septembre qui lui est dédiée sous l’égide de Serigne Touba Cheikh Sidy Moctar Mbacké, khalife général des mourides

         2 – DE SES ORIGINES  SAINT-LOUISIENNES A SON  ETABLISSEMENT A DAKAR

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 Mame Marème Ndiaye
Parmi les relations étroites qu’entretenait Serigne Touba avec les érudits de Saint Louis, le Cadi Serigne Ndiaye Sarr, détenteur d’une cinq plus grandes bibliothèques privées en Afrique de l’ouest, lui était particulièrement attaché à l‘époque où les ouvrages de référence de l’islam étaient rares et introuvables dans le commerce. Lors de son internement en 1895 dans la capitale coloniale, ce dernier à la tête des notables, avait même interféré auprès des autorités françaises pour solliciter sa grâce. 
Naissance à SINDOONI
Mais Cheikh Ahmadou Bamba qui s’était déjà engagé à subir les épreuves en contrepartie de sa mission  avait rejeté la condition préalable de demande d’excuse avancée par les médiateurs. Après son retour d’exil et avant son départ en Mauritanie, il convoqua les membres de la famille du Cadi décédé durant son absence et choisit de donner sa veuve Soxna Marème Ndiaye en mariage à son frère Cheikh Anta Mbacké. En établissant ainsi ce lien de parenté direct, Serigne Touba honorait également les services que lui avait été auparavant rendus par cette femme exemplaire qui lui sera dévouée toute sa vie.
C’est de ce second lit que naquit un autre garçon le 17 avril 1905 après l’ainé Oumar Sarr issu du Cadi Serigne Ndiaye Sarr. Quelques jours après cet évènement heureux, les frères Mor Diarra Mbacké et Thierno Ibra Faty Mbacké débarquèrent dans le quartier populeux de Sinedooni, escale sur la route de Saout el Mah en Mauritanie où ils devaient rejoindre le Cheikh Mouhammedou Bamba Mbacké. Ils firent baptiser ce fils prodige du nom de Mouhammedou Mbacké tel que consigné à l‘état civil. Cependant, du fait que Mame Thierno Ibra Faty  avait  sollicité  son parrainage, le pseudonyme de Serigne Ibra qui lui est resté indissociable.
UNE  EDUCATION COMPLETE ET PLURIELLE
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A l’âge de sept ans, Serigne Ibra Mbacké fut amené à Diourbel  par sa mère. Serigne Touba qui venait de s’installer dans les lieux de sa dernière résidence surveillée en 1912, formula des prières prémonitoires pour Soxna Marèma Ndiaye en retour d’innombrables services et cadeaux que cette fidèle n’a cessé de lui gratifier tant à Saint Louis qu’en Mauritanie ou au Joloff. Serigne Ibra Mbacké fut par la même occasion confié au daara du docte Serigne Bassirou Mbacké pou l’apprentissage du saint Coran.
En 1917, de retour à Saint Louis après cette formation de base, il fut conduit à Bout Limit, en Mauritanie auprès du Cheikh Mouhammed Saline Ibn Mahmout Salim. Durant cinq ans, il s’est employé à investir les sciences religieuses jusqu’à la maitrise parfaite. Accusant ainsi un cursus complet, il a renforcé son éducation auprès des grands lettrés de Saint Louis avant de retourner se perfectionner auprès de Serigne Touba qui l’intégra dans son entourage.
Jouissant du statut de citoyen français tel qu’imparti aux natifs des quatre communes, il chercha en assurer toutes les obligations une fois revenu dans sa ville natale après la disparition de Serigne Touba. Ce qui lui valut plus tard de s’engager dans l’armée coloniale où son passage fut cependant des plus brefs. Autodidacte acharné dans l’environnement urbain, par son intelligence et sa perspicacité, il se forgea une vaste culture générale fut un atout précieux dans les multiples interventions, démarches et initiatives de la communauté mouride. Déjà préparé à cette fonctionnalité en tant que l’un des derniers commissionnaires de Serigne Touba, il devint au fil du temps, l’intermédiaire et le médiateur incontournable de la communauté mouride.
Lorsque son père Cheikh Sidy Moctar hérita des démêlés que son frère Ahmadou Bamba avait avec les autorités coloniales, le rôle de Serigne Ibra Mbacké Ndar nanti du statut de la citoyenneté française fut capital pour son assistance dans les geôles Saint Louisiennes.
Pour rompre cette proximité familiale, l’administration l’a envoyé en exil à Ségou en  1930.
AVEC SES CONTEMPORAINS
A -Ses relations avec la grande famille de Serigne Touba
Il était lié d’amitié avec toute la famille de Serigne Touba dont il était le correspondant incontournable notamment dans leurs déplacements à Saint Louis, à Dakar et à travers les pays africains et arabes. Serigne Abdoul Ahad gardait ce contact permanent. En tant que khalife général des Mourides, ses visites inopinées à la résidence du quartier Bène Tally s’effectuant avant le réveil du voisinage. Il en est de même pour Serigne Abdou Khadr Mbacké et toute la descendance de Mame Mor Anta Saly confondue.
Sa famille se rappelle encore de l’impossible étape que voulait effectuer Serigne Abdou Khadr auprès de lui et qui en a été empêché par les routes rendues impraticables par la pluie. Pour matérialiser ses intentions, Serigne Abdou Khadr à qui il avait confié deux e ses fils, lui envoya la djellaba qu’il portait. Lors de ses funérailles, au dessus des témoignages qui fusaient partout sur sa sociabilité et son altruisme, Serigne Souhaibou Mbacké révéla que Serigne Mbacké a rendu des services importants à chacun des membres de la famille de Serigne Touba.
Avec Serigne Fallou Mbacké qui était à son époque au centre de cette relation poursuivie par ses cadets, l’histoire retiendra que Serigne Ibra Mbacké jouissait d’une estime particulière. De leurs innombrables rencontres ont fusé plusieurs anecdotes dont la plus édifiante sur sa foi et son attachement à guide charismatique fut captée le jour où Serigne Fallou lui avait demandé d’exprimer son vœu le plus cher.
Alors que d’aucun s’attendait à entendre Serigne Ibra Mbacké convoquer les choses matérielles de ce bas monde, le fils  de la fervente Soxna Marèma Ndiaye déclara : «Sayo sothio, déma dadialèle déssit yi makoy barkélo» ; (traduction : que chaque fois que tu te cures les dents, j’en collecte les salives pour m’en affecter) 
La réponse de Serigne Fallou fut indicatrice quant à la perspicacité et l’humilité: «Ibra dofodé, Ibra dofodé ndékété» (Ibra, tu es loin d’un attardé mental, très loin… ».
Ce dialogue imagé traduit l’immensité des dons spirituels de Serigne Fallou d’une part et de l’autre la perspicacité mystique de Serigne Ibra. Très lié à Serigne Saliou Mbacké qui deviendra Khalife général des mourides en 1990,  après lui avoir donné le nom à un de ses fils, il  le lui a confié pour son éducation religieuse.
Ses relations avec ses cousines étaient tout aussi empreintes de la même profondeur.
En 1953, Soxna Mouslimatou Mbacké lui fut  donnée en mariage par Serigne Fallou et en 1960, toujours dans la pure tradition de lévirat de la famille, une des veuves de Serigne Abdourahmane Mbacké lui fut affectée.
Quant aux filles cadettes de Serigne Touba dont  Sokhna Astou Gawane Mbacké la sainte et érudite, Sokhna Moumy Mbacké à la sagesse infinie et
Sokhna Maïmouna Mbacké la cadette qui a hissé la noblesse coranique encore plus haut, Serigne Ibra était le frère, le conseiller et l’intarissable personne ressource.
Cette entente d’une étroite complicité avec la famille de Serigne Touba se perpétue aujourd’hui entre leurs descendants.
  Entre autres articulations majeures évènementielles, le fils aîné de Serigne Abdou Khadr vient rendre visite, chaque année, à Serigne Mamoune Mbacké dans son fief de Keur Massar.
B – Ses relations avec ceux de sa génération
En homme de son temps imbu de valeurs morales et religieuses, Serigne Ibra Mbacké aura traversé le 20ème siècle en hauteur. Si de son origine religieuse, il en avait puisé toutes les forces spirituelles, de par son extraction urbaine, il  avait cultivé les principes de modernité tout en refusant de tomber dans ses travers. Très tôt il savait manier les engins les plus sophistiqués et ses amis s’émerveillaient de le voir démonter un véhicule ou un moulin à mil et procéder lui-même à sa réparation. Son culte du travail inspiré des fondements du mouridisme l’avait converti en travailleur infatigable  qui s’insurgeait contre l’oisiveté et le l’argent facile.
Fidèle à l’amitié, il entretenait des relations continues avec ses amis d’enfance. Parmi ceux-ci, on peut citer le professeur Cheikh Anta Diop, homonyme et son père et très attaché à la famille. Il y’ à aussi El hadji Mass Diokhané, ancien directeur de la radio et premier commissaire général au pèlerinage à la Mecque. Tout comme Ousmane Camara premier procureur général à la cour suprême, Me Hady Niang, Coumba Dème mère du président Abdou Diouf, les anciens maires de Saint Louis Macodou Ndiaye, Iba Tall et Abdoulaye Chimère Diaw, André Guillabert  ou El Hadji Bibi Ndiaye.
La liste est très longue avec tous ceux avec qui il a partagé la prime jeunesse ou parcouru un long cheminement tant à Saint Louis qu’à Dakar bien longtemps avant la propulsion de ces figures au devant de l’histoire contemporaine.
Organisateur méthodique et rigoureux, il se voulait surtout discret et efficace, ce agriculteur et  opérateur économique, ce citoyen modèle libre dans ses convictions, n’avait jamais voulu baisser la garde de la dignité face aux intérêts ou avantages que son rang social pouvait lui octroyer vis-à-vis des gouvernants. Dynamique, entreprenant et homme avisé politiquement des mutations économiques et sociales, il a été parmi les premiers Mbacké Mbacké à sillonner l’Afrique ou le Moyen orient. Avec Serigne Cheikh Mbacké Gaindé Fatma, il se confondait dans la capacité d’initiative propre au mouridisme entreprenant qui avait suscité la création de plusieurs sociétés dont la Sicap. Dans la prospective du développement de la vallée du fleuve Sénégal, il fut aussi parmi les pionniers à y exploiter des périmètres rizicoles.
SON KHALIFAT
A son accession au khalifat en 1975 après son El hadji Serigne Tacko Mbacké, il a déclaré à sa famille arrêter la construction des nouveaux appartements qu’il avait entamés pour ne se consacrer désormais exclusivement à la réalisation des objectifs communautaires pour lesquels il était investi. Une fois dans les quartiers de Mame Cheikh Anta à Darou Salam, Serigne Ibra pour qui l’utilisation de l’argent s’arrêtait à satisfaire les besoins essentiels, reprit le flambeau des contributions à l’œuvre de Serigne Touba.
Son khalifat entre 1975 et 1987 fut entièrement compris dans le règne de Serigne Abdou Ahad Mbacké, connu pour son intégrité morale et sa rigueur intellectuelle avec qui il partageait le culte des performances dans la continuité de l’œuvre de Borom Touba. C’est sous ce magistère que fut engagée la phase décisive d’urbanisation et d’extension de la capitale du mouridisme en plus de la construction de plusieurs infrastructures : bibliothèque, Keur Serigne Touba, extension de la grande mosquée, université, voiries etc.
Tout en doublant voire triplant le montant des contributions imparties à Darou Salam, Serigne Ibra Mbacké y ajouta le renouvellement des tapis persans à l’intérieur de la grande mosquée. Par son désintéressement affiché vis à des ressources générées par les grands événements dont le Magal de Darou Salam, il avait raffermi l’unité de la famille de Mame Cheikh Anta et donné à la communauté de talibés une ardeur nouvelle.
Toujours dans le sens d’assumer la haute responsabilité d’entretenir et fructifier le legs paternel, il s’investit à Gawane, village situé au cœur du Baol et où naguère le Cheikh Sidy Moctar avait érigé une villa digne d’un palais et équipée de toutes commodités que la description populaire d’alors assimilait à un ilot de paradis sur terre. Après l’avoir réfectionnée et renouvelé le mobilier, il l’équipa d’un groupe électrogène, redonnant ainsi une nouvelle vie à ce patrimoine qui accueillait la célébration du Gamou.
 Ses rapports avec ses frères et sœurs étaient empreints de confiance et de sérénité. Durant tout son khalifat qu’il gérait depuis sa résidence de Dakar, il avait renforcé le rôle et l’autorité des membres de la famille dont celui de son neveu Serigne Modou Rokhaya Mbacké.
Ses relations avec ses talibés, notamment les plus jeunes, étaient paternalistes. Il encourageait les uns dans les études et suivait leurs cursus scolaires n’hésitant pas à les orienter ou à intervenir par ses moyens propres pour soutenir leurs scolarités. Aux membres du dahira Ashaboul Janati de la Médina, un des tous premiers dahiras  de jeunes de la région de Dakar créé et impulsé sous son aura, il a inculqué le culte de la probité morale, du travail et de la solidarité. Son expérience immense dont des témoignages inédits sur l’hagiographie mouride, il aimait les transmettre dans l’intimité de ses relations personnelles pour rectifier bien des idées propagées  par les mythes et la légende populaire sur Serigne Touba et la vie de Mame Cheikh Anta .
Bien ancré dans son environnement, il était le confident et le conseiller dont les appuis très étaient sollicités. Discret dans ses actions sociales, il compte plusieurs homonymes dans son voisinage immédiat ainsi qu’à travers tout le pays en hommage à sa disponibilité envers tous, sans distinction religieuse. Point enclin aux intérêts possibles les tenants du pouvoir, il refusait sa présence aux manifestations publiques ou officielles et rejetait toute démarche à caractère folklorique dans ses activités socio religieuses.
A propos de sa succession au khalifat de Darou Salam, Serigne Ibra qui avait senti sa mort proche, avait interpellé un jour son puîné Serigne Cheikh Thioro pour lui demander de se préparer à prendre le relais. Ce dernier avait réagi comme pour récuser cette charge dont il avait appréciée toute la portée auprès de Serigne Ibra: «soumala naré woutou si khilafat bi, yalla nala djitou» (je préfère te précéder plutôt que de te remplacer ».
C’est ce qui arriva par le décès anticipé de Serigne Cheikh Thioro dix jours avant le rappel à Dieu de Serigne Mouhamadou Mbacké dit Serigne Ibra Ndar le 3 septembre 1987, au 10e jour du mois de Muharram (Yawmou Achoura). Le jour du Tamkharit chargé de symboles dans l’histoire des Prophètes et qui enregistrait un autre repère fatidique

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