lundi 31 mars 2014

(PHOTOS) Magal Mbacké Kadior 2014: Visite du lieu de rencontre entre Serigne Touba et Cheikh Ibrahima Fall

Nguinguisgui: Lieu de rencontre entre Serigne Touba et Cheikh Ibrahima Fall  est un pole d'attraction de tous les disciples venus du Sénégal et de partout ailleurs dans le monde plus particulièrement les Baye Fall. Serigne Cheikh Ndigueul Fall petit fils de Mame Cheikh Ibrahima Fall y a construit son domicile. Ce lieu est symbolique car rappelant un acte solennel de soumission spirituelle et d’engagement de Mame Cheikh Ibrahima Fall auprès de Cheikh Ahmadou Bamba pour ainsi servir de référence dans la quête de l'agrément du Seigneur par la guidance spirituelle.
 
 

Magal de Mbacké Kadior 2014: Serigne Sidy Mokhtar Mbacké exhorte au travail et au retour à la terre


Célébration de la naissance de Serigne Bara
Le porte-parole du khalife, Serigne Cheikh Thioro Bassirou Mbacké,  lors de la cérémonie officielle a mis l’accent sur le sens du Magal dont il a rappelé l’importance pour l’islam et surtout pour le mouridisme. « C’est ici,  à Mbacké Kadior, que le mouridisme a pris naissance et beaucoup de localités dont Darou Khoudoss et Touba ont été érigées par Serigne Touba après Mbacké Kadjor », souligne-t-il. Il ajoute que le Magal qui commémore la  célébration de la naissance de Serigne Bara est un jour de gloire, un jour de bienfaisance. Ainsi, au  nom du khalife, il a  tenu à remercier les  délégations de toutes les familles religieuses  pour leur présence à l’évènement.

Revenant  sur le message du khalife, Serigne Cheikh Thioro rapporte que le guide spirituel recommande aux fidèles le retour à Dieu et aux fondamentaux de la religion. Selon lui, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké exhorte les Sénégalais au travail et surtout à retourner à la terre. Il a demandé à l’Etat de fournir des semences aux agriculteurs et d’assister davantage les populations les plus démunies. Il a terminé ses propos en formulant au nom du khalife beaucoup  de prières pour épargner le Sénégal de la maladie d’Ebola qui est présente dans la sous-région.

AFFLUENCE DES PÉLERINS À LA RÉSIDENCE DU KHALIFE DES MOURIDES
Mbacke kadior 2Les populations sont venues de partout pour saluer l’aura de ce fils de Cheikh Ahmadou Bamba, « qui incarne la sagesse, la bonté, l’endurance et la quiétude de l’esprit » selon Serigne Cheikh Thioro Mbacké. Cette commémoration est aussi une occasion pour les talibés d’honorer Serigne Cheikh Sidy Mokhtar, khalife général des Mourides.

A Mbacké Kadior, il y a deux pics d’affluence, comme l’a du reste si bien schématisé le commandant Cheikh Diouf, gendarme en charge de la sécurité des lieux : le soir de la veille du Magal et la matinée du jour tant attendu, avec des populations qui viennent de toutes les localités pour se rendre sur les lieux. Déjà, la veille de l’évènement, les grandes artères de la ville étaient très bruyantes. Aux quatre coins, des marchands proposent camelotes, babioles et toute sorte d’article allant de l’alimentaire au vestimentaire. Le temps de cette commémoration, la ville vit aux rythmes des « khassaïdes » (poèmes du fondateur du mouridisme).

Le point d’orgue de toute cette animation demeure la maison du khalife général des Mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké. Les lieux étaient grouillants et l’ambiance va crescendo. La présence du khalife général au Magal de Mbacké Kadior, son village natal, a été tout bénéfique pour les milliers de fidèles qui ont fait le déplacement. A la veille de l’évènement, tout comme le jour du Magal, sa résidence n’a pas désempli. Des jeunes, des femmes, des adultes et des personnes du troisième âge se sont bousculés toute la journée pour chercher sa bénédiction. Il ne fallait donc pas rater cette occasion, et chacun a essayé de tirer avantage de cet état de fait.

« Ce magal est une occasion unique. L’accès au khalife est difficile, surtout à Touba, ici, j’ai eu la chance de bénéficier de ses prières  », dit, avec enthousiasme, Abdou Guèye venu de Pékesse, village situé à quinze kilomètres de la cité religieuse. Contrairement à ce septuagénaire, la jeune Fatim 22 ans, originaire de Darou Moukhty et dont le mari vit à Mbacké Kadjor, n’a pas la chance de voir le saint homme.

« Ils nous ont demandé de revenir le soir, mais avec la grande affluence, les bousculades et autres, je ne crois pas pouvoir réussir, mais néanmoins, je l’ai aperçu et c’est significatif pour moi », confie-t-elle.

A l’intérieur de la résidence, des khassaïdes sont psalmodiés par des  groupes de jeunes talibés. Installé sur un fauteuil, faisant face à la porte d’entrée principale, le khalife des Mourides, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké, dans un grand boubou gris, bonnet blanc, a reçu de nombreux fidèles venus solliciter ses prières.
Le marabout qui a quitté la localité de Nganda il y a quatre jours séjourne dans son village natal pour la célébration de la naissance de son père Mouhamadou Lamine Bara Mbacké.

mercredi 26 mars 2014

Mbacké Kadior: le lieu du serment d'allégeance des grands disciples de Cheikh Ahmadou Bamba


L’enseignement de Cheikh Ahmadou Bamba a été très tôt reconnu et c’est à Mbacké Kadior, (département de Kébémer) que ses plus grands disciples sont venus faire acte d’allégeance. 

Parmi ceux –là qui étaient des compagnons de toute une vie, on retiendra Serigne Adama Gueye, Serigne Ibrahima Sarr Ndiagne, Serigne Darou Assane Ndiaye, Serigne Massamba Diop Sam, Serigne Dame Abdou Rahmane Lô, Cheikh Ibrahima Fall. Mbacké Kadior a été fondé par Mame Mor Anta Sali, père de Serigne Touba en 1880.

Il y vécut durant 3 ans avant d’être rappelé à Dieu. Il a été un des premiers à confier son sort à son fils, vers la fin de sa vie. ‘’L’épreuve de la mort et de la résurrection sera pour toi aussi heureuse que la transhumance de la grenouille du lac à la mer ‘’, avait-il promis à Cheikh Ahmadou Bamba.

Et le père de lui demander : ‘’Fasse que le nom de Mbacké n’ait pas à souffrir après moi ! O mon bon fils’’. Cheikh Ahmadou Bamba choisit de s’installer dans cette localité, un coin perdu situé entre le Djoloff et le Ndiambour, pour faire sa retraite spirituelle.

C’est sous le ‘’ngui guis’’ (arbre) à Mbacké Kadior que Cheikh Ibrahima Fall a prêté son serment d’allégeance. ‘’J’ai été prédestiné à seconder le grand marabout Cheikh Ahmadou Bamba’’, disait-il. Cette rencontre entre Serigne Touba et Cheikh Ibra a été rapportée par les historiens.

Cheikh Ibra raconte : ‘’C’est ainsi que j’arrivai tout près de Mbacké Kadior. De là je vis beaucoup de mouvements, du va et vient infernal. Je me mis à observer. Les gens ne voulurent pas me donner une réponse exacte mais je compris qu’en suivant ce mouvement de foule je ne tarderai pas à retrouver l’homme. D’ailleurs un nommé Adama Gueye me conduira dans le sillage du marabout jusqu’à Mbacké Kadior’’.

‘’Je m’approcherai de sa demeure et attendrai. J’attendai longtemps, patiemment. Puis quand le monde diminua et que je devinai que l’homme était seul dans sa chambre, je m’introduisis et saluai. Le maître me répondit par mon nom : Fall !... Je ne fus pas surpris et me mit en transe pour la première fois. Le maître poursuivra : +Tu es venu compléter mon œuvre. C’est toi que j’attendais +’’, a t –il ajouté.

C’est en 1886 encore à Mbacké Kadior que Lat. Dior Ngoné Latir Diop, sur le chemin de Déxelé, a rencontré Cheikh Ahmadou Bamba. ‘’Je veux que tu cesses ce combat contre les colons français envahisseurs et je t’offre quelque chose de plus important que la royauté’’, lui avait suggéré Serigne Touba.

‘’Je ne peux plus revenir sur ma décision. Le Cayor est mon honneur ce qui m’interdit de revenir sur ma décision. Prie pour moi et laisse-moi engager la bataille’’, avait répondu Lat Diior.

Mbacké Kadior est aujourd’hui un gros village placé sous l’autorité de Cheikh Sidy Moctar Mbacké, par ailleurs Khalife général des mourides. Chaque année y est célébré son Magal pour commémorer la venue au monde de Serigne Mouhamadou Lamine Bara, père de l’actuel Khalife.

vendredi 21 mars 2014

[PHOTOS] Les Temps forts de la visite de chantier de la mosquée Massalikoul Jinnan par Serigne Bass Abdou Khadre

(VIDÉO) Avant-Première 3° Journée d'études sur l'œuvre de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké dédiée à Serigne Saliou Mbacké

La Grande Mosquée Masaalikul Jinaan de Dakar: Une récompense divine à Serigne Touba


La mosquée Masaalikul Jinaan qui devrait ouvrir ses portes au courant du premier trimestre de 2014 est toujours en chantier. Située entre la maison du parti socialiste et le centre Bopp, l’imposant édifice réchauffe déjà le cœur de la communauté mouride, avec une pensée pieuse pour l’ancien chef d’Etat, Abdoulaye Wade qui leur a attribué ce site.

Après 17 mois de travaux, Masaalikul Jinaan, la grande mosquée mouride est partie pour polariser toutes les attentions et battre les records en termes de capacité d’accueil. Elle a mobilisé pour l’heure près de 20 milliards de F cfa dont 7 milliards de F Cfa décaissés par le khalife général des mourides, Serigne Sidy Moctar Mbacké. Plus de 8000 places sont prévues pour les fidèles qui devront prier dans la ‘’plus grande mosquée de l’Afrique de l’ouest.’’

Pour l’heure, plus de 200 ouvriers sont à pied d’œuvre. Les travaux se font à vive allure, avec d’importants moyens logistiques et financiers mis en œuvre. Le bâtiment, du reste très majestueux, tape à l’œil à mille lieux. Grâce à un travail soigné, l’architecture séduit les visiteurs. Hier, une haie de fidèles enthousiastes a profité de la visite de chantier du porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, pour contempler la splendeur de ce joyau, un cadeau de l’ancien chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade.

‘’ On éprouve un sentiment de satisfaction, mais on ne peut s’empêcher de se poser des questions. Pourquoi cette surface a été inexploitée sous le magistère de Senghor et de Diouf ? Pourquoi avoir attendu toute cette période pour le mettre à notre disposition ?‘’  Ces questions formulées par Mamadou Moustapha Fall, un des guides religieux rencontrés sur place, ont trouvé réponse chez d’autres disciples. 

Ils jugent avec désinvolture que ‘’cela découle de la volonté du fondateur du mouridisme qui attendait le moment opportun pour récupérer ses terres’’, lancent-ils, tout en exprimant leur gratitude à l’ex-chef de l’Etat sénégalais Me Abdoulaye Wade qui leur a attribué ce site.

Khalifa Sall promet d’imprimer sa touche

Reçu en huis clos par le porte parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké sur le site qu’il avait prévu pour le recasement des marchands ambulants, le maire de Dakar Khalifa Sall a pris l’engagement d’apporter une touche novatrice dans l’exécution des travaux de la mosquée. Il sera question pour lui de faire en sorte que les plus grands chantiers puissent être exécutés dans un délai de trois mois.

Il promet également de procéder au bitumage d’un rayon de 1,300 km aux alentours de la grande mosquée au grand bonheur des fidèles, mais aussi de son hôte. En effet, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, s’est réjoui de ces engagements et de l’état d’avancement des travaux, tout en exhortant les fidèles à se conformer aux enseignements de leur guide spirituel.

La plus grande mosquée du Sénégal ?

Avec  une superficie de 6 ha 500 m2, la grande mosquée procure déjà un état de bonheur intense aux membres de la communauté mouride qui ont exprimé leur satisfecit face au niveau de réalisation de l’ouvrage. L’étonnement était le sentiment le plus partagé hier chez les fidèles. ‘’Personne ne pouvait imaginer la disponibilité d’un tel espace à Dakar, c’est normal que ce vaste terrain revienne de droit à Serigne Touba’’, souligne Serigne Sylla Baye Fall, un des djawrignes rencontré sur les lieux. 

Il se réjouit du fait que ‘’les travaux avancent à grands pas. Il reste à installer le minaret, la peinture et le carrelage. La construction de la grande mosquée de la ville sainte de Touba s’est faite en trente-trois ans, celle de la mosquée Masaalikul Jinaan devrait au moins reposer sur trois ans. ‘’

Le sourire bariolé, les fidèles ont exprimé leur joie face hier à ce gigantesque bâtiment qui trône sur l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba. Elle dépasserait, selon certains, la mosquée de Touba en termes de dimension, alors que pour d’autres, c’est la deuxième mosquée la plus grande du Sénégal après celle de la ville sainte de Touba. 

‘’La mosquée Masaalikul Jinaan est la plus grande mosquée de l’Afrique de l’Ouest, en termes de dimension, de capacité d’accueil. On a prévu de construire une résidence dénommée Keur Serigne Touba et un centre islamique sur ce grand espace’’, a confié Abdou Khadre Fall, qui représentait le superviseur du chantier, Mbackiou Faye.


Les fidèles mourides ont souligné à l’unanimité qu’ils vont associer dans leurs prières l’ex-chef de l’Etat sénégalais qui leur a octroyé ces terres. Pour autant, Masaalikul Jinaan symbolise pour d’autres une revanche du fondateur du mouridisme sur la capitale sénégalaise.

« Cette mosquée traduit la victoire culturelle et religieuse de Serigne Touba devant les colons qui cherchaient à l’anéantir. Il a pris départ durant son exil à Dakar où les pires supplices lui ont été infligés. Lors d’une visite des chantiers, l’année dernière, le porte-parole du Khalife général a eu à confirmer cette thèse. 

Il disait que le fondateur du mouridisme vient de prendre réellement sa revanche sur Dakar. Il a eu à subir les pires souffrances de sa vie ici en 1895, lorsque les colons le déportaient au Gabon. La justice lui est rendue, grâce à cet édifice ‘’, a soutenu le chef du desk religieux de la Tfm, Djily Niang.

Source: enqueteplus.com

mercredi 19 mars 2014

La date de départ du retour d’exil du fondateur du Mouridisme découverte

Le marabout Serigne Mame Mor Mbacké Mourtala, chargé des relations extérieures de la communauté mouride, vient de rendre publique, 112 ans après, une découverte importante concernant le retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba. 

 Serigne Touba, a révélé Serigne Mame Mor Mourtala après plus d’une année de recherches, est parti du Gabon dans la matinée du 20 septembre 1902 du port de Libreville à bord d’un bateau à vapeur du nom de ‘Maccio’ en partance pour Bordeaux avec une escale de quelques heures à Dakar. 

«La communauté mouride et les musulmans du Gabon célébraient la date du 11 novembre marquant le retour d’exil de Serigne Touba en 1902 au Gabon même. Mais, depuis un an, lors de l’inauguration de la mosquée de Mayumba, nous avions entrepris des démarches avec le maire de la ville. On a cherché dans les archives de l’église de la localité, mais les informations étaient incomplètes. Alors, nous avons poursuivi nos recherches et Dieu merci, nous nous sommes rendus en France pour disposer du journal officiel du Sénégal et dépendances capitale de l’AOF de l’époque qui paraissait le samedi de chaque mois», renseigne le guide religieux. 

 Ce dernier de poursuivre document à l’appui : «Nous avons pu obtenir par la grâce de Dieu, le journal numéro 98 du samedi 15 novembre 1902 dans lequel il est indiqué que le paquebot à vapeur qui a transporté le saint homme s’appelle ‘ville de Maccio’. Il avait à son bord d’autres passagers qui voyageaient en même temps que Cheikh Ahmadou Bamba». 

Dans, le journal officiel, on pouvait lire : «Passagers arrivés à Dakar le 11 novembre 1902 par le paquebot ‘Maccio’ allant à bordeaux : M. Roberdeau, Docteur Marchenny, Dr Lagoronniere, Boubou Sock, Mamadou Bamba, Djadie Samare, Moussa Konaté, Souley Bakily, Karine François, 14 tirailleurs et 45 Noirs». 

Serigne Mame Mor Mbacke qui faisait face à la presse, ce mardi, à la résidence Cheikh Mourtala, s’est réjoui de cette découverte. Ainsi, compte-t-il, désormais, sur instruction du khalife général des mourides, célébrer cette date du 20 septembre au Gabon. La date du 11 novembre reste, cependant, maintenue pour les journées culturelles Cheikh Ahmadou Bamba à Mayumba. Le fils aîné de Serigne Mourtala qui se fixe comme objectif de rendre visible tous les passages de son grand-père ainsi que les dates importantes et les événements qui ont marqué son exil au Gabon.

Source: Le Populaire

lundi 17 mars 2014

Magal de Mbacké Kadior : Zoom sur Serigne Bara MBACKE Ibn Khadimou Rassoul

 Le Magal de Mbacké Kadior célèbre l’anniversaire de la naissance de Cheikh Mouhammadou Lamine Bara Mbacké Ibn Cheikhoul Khadim, à Mbacké Cajoor. Cette cérémonie de prières à la mémoire de cet illustre fils de Cheikhoul Khadim se tient sous la direction de son khalife Serigne Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE et toute la famille de Gouye Mbind. Zoom sur la vie et l’œuvre du troisième fils de Cheikh Ahmadaou Bamba (rta).


Magal de Mbacké Kadior 2013 , Ce Mercredi 10 Avril : Zoom sur Serigne Bara MBACKE Ibn Khadimou Rassoul , Père du Khalif general des Mourides Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké
Cheikh Mouhammadou Lamine Mbacké, plus connu sous le nom de Serigne Bara, a vu le jour à Touba en 1891. Frère cadet de Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké dont il est de même mère (Soxna Aminata Lô), Serigne Bara est une personnalité très connue du Mouridisme et d’ailleurs.

Comme la plupart de ses frères, le Cheikh le confia très tôt à Serigne Dame Abdou Rahman Lô qui l’initia aux études coraniques. Après avoir mémorisé la Sainte Vulgate, Serigne Bara réalisa la calligraphie du Saint Coran de façon impressionnante. D’ailleurs l’exemplaire présenté au Cheikh suscita sa bénédiction et son agrément.

Après ses études en sciences religieuses auprès de Mame Thierno Birahim Mbacké à Darou mouhty, Serigne Mouhammadou Lamine Bara Mbacké s’installa sur recommandation de Cheikhoul Khadim à Mbacké Kadior, après un bref séjour à Sanoussi.

Le village de Mbacké Kadior situé dans le département de Kébémer, dans la région de Louga du Sénégal, est un symbole historique dans l’hagiographie du Mouridisme, car c’est de là que démarra la mission du Cheikh dans la réhabilitation des valeurs authentiques de l’Islam et du pacte d’allégeance, suite à sa rencontre avec le Prophète Mouhammed (PSL). Ce fut la naissance du Mouridisme en 1301 de l’hégire (1883).

Le séjour de Serigne Mouhammadou Lamine Bara à Mbacké Kadior constitue un repère dans sa vie et les nombreux témoignages de ses contemporains sont révélateurs sur le charisme du saint homme.

Ainsi, nous retenons que Serigne Bara était un mystique de très grande renommée et la rapidité de l’exhaussement de ses prières de même que ses prodiges « karâma » dépassaient l’entendement. Tout ceci témoigne de son statut d’homme de Dieu, dont l’agrément obtenu auprès de Son Maître, se mesure à la promptitude de l’exhaussement de ses vœux.


Magal de Mbacké Kadior 2013 , Ce Mercredi 10 Avril : Zoom sur Serigne Bara MBACKE Ibn Khadimou Rassoul , Père du Khalif general des Mourides Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké
Les populations le sollicitaient durant les épidémies et les périodes de sécheresse pour implorer la Miséricorde Divine.

Parallèlement à son pouvoir mystique, Serigne Bara était aussi un homme de dévotion. Croyant sincère, esclave de Dieu soumis à Ses lois, respectueux de ses préoccupations et n’ayant d’autres ambitions que d’impétrer Son agrément, sous les auspices de son vénéré guide Cheikhoul Khadim, Serigne Bara a bénéficié de la satisfaction de Son Seigneur comme lui aussi était satisfait de Lui.

Travailleur infatigable, il s’est signalé parmi les premiers dans la construction de la Grande Mosquée de Touba derrière son vénéré Khalife Serigne Mouhammadou Moustapha, aussi bien par ses contributions financières que par le nombre de ses disciples envoyés sur le chantier.

Il était aussi un grammairien, un poète, un législateur et un juriste ; en atteste son immense production littéraire, allant des prières aux panégyriques, en passant par les litanies et les prières sur le Prophète (PSL).

Ses qualités morales et intellectuelles lui ont permis la prouesse de focaliser toutes les énergies de la communauté vers le développement de son terroir et du Mouridisme.

La floraison des daaras qu’il gérait dans la localité avec beaucoup de pédagogie en est une parfaite illustration.

Sur le plan social, sa générosité était proverbiale et ses largesses envers les pauvres et les démunies étaient connues de tous au sein de la société.

Sa vision économiste a beaucoup contribué au développement de la culture de l’arachide ainsi que l’élargissement des variétés culturales par l’adoption de cultures industrielles comme le sisal et le coton.

Il rejoignit son Maître le soir du 18 juin 1936, alors qu’il n’avait que 44 ans. Certes, son séjour sur terre a été bref, mais Serigne Mouhammadou Lamine Bara Mbacké a laissé un héritage spirituel fécond que ses héritiers assurent avec foi et célérité.

dimanche 16 mars 2014

Déclaration du Khalife transmise par S. Mountakha Bassirou Mbacké pour le démarrage imminent des travaux champêtres le Mercredi 19 Mars 2014


C’est dans sa résidence de Darou Minane que Serigne Mountakha Mbacké Ibn Serigne Bassirou Mbacké s’est entretenu , au nom du Khalife Général des Mourides avec la presse sur le démarrage imminent des travaux champêtres à partir du Mercredi 19 Mars 2014.

Dans son discours , Serigne Mountakha Mbacké a beaucoup insisté sur l’imminence de l’hivernage et sur l’urgence qu’il y a à démarrer les premières activités liées à l’agriculture . En cela il s’est adressé aux paysans, les exhortant de s’y mettre dès à présent. Rappelant le devoir pour chaque être humain , ayant les capacités physiques et morales nécessaires , de travailler, le Khalife précisera que le travail de la terre revêt divers autres bienfaits rétribués au prorata des efforts fournis par l’individu.

Source: istikhama.org

jeudi 13 mars 2014

Serigne Saam Mbaye (1922 – 1998) : 16 ans déjà !

« Nous devons nous souvenir de la mort à tout moment. Elle est inéluctable. Chacun de nous sera seul à vivre son agonie, chacun de nous sera seul à vivre sa mort, chacun de nous sera seul dans sa tombe et rien, si ce n’est ses propres œuvres, ne le trouveront à l’intérieur de cette tombe ». Serigne SAAM MBAYE 

14 Mars 1998 – 14 Mars 2014 : Déjà 16 ans que Serigne Saam MBAYE nous quittait ! 

Que les années passent vite !

Qu’elles sont nombreuses ces personnes qui écoutent aujourd’hui Baay Saam et qui croient encore qu’il est toujours vivant ! Combien de témoignages, aussi élogieux qu’instructifs les uns que les autres, j’ai pu collecter depuis la publication de mon premier essai sur la « Vie et l’Œuvre » de cet homme multidimensionnel ?  Cela fait pourtant 16 ans aujourd’hui, jour pour jour, que Serigne Saam MBAYE avait « symboliquement » tiré sa révérence à l’instar des grands hommes de DIEU qui l’ont précédés dans cette mission d’éduquer, d’enseigner et de vulgariser la parole du Tout-Puissant.

Est-il prudent de ma part de vouloir parler de Baay Saam MBAYE, un Saint parmi les Saints choisis par le Tout-Puissant pour éveiller les peuples et rénover les enseignements de l’Islam, à l’aune du 3ème millénaire ? Ne suis-je pas entrain de commettre un sacrilège en me limitant simplement à relater le peu de choses que je pense connaitre de lui ? Si petit qu’il ne fait même pas le millième d’une goutte d’eau prélevée de l’un des océans les plus abondants du monde. Alors, veuillez pardonner chers lecteurs ma témérité intellectuelle et comprenez également ce désir profond de vouloir bien faire qui m’anime. Je suis tout à fait conscient qu’il est souvent difficile de parler ou d’écrire sur quelqu’un pour qui l’on n’a que de l’estime et de l’admiration. Il est d’autant plus ardu, lorsque celui-ci se situe à des longueurs d’avance inestimable de tout ce que l’on peut dire sur lui ou de lui.

Effectivement, c’est un risque réel de vouloir parler de Serigne Saam MBAYE, vu l’immensité et la profondeur de sa pensée, l’universalité et la portée de son discours, l’étendu et le niveau de connaissance élevé de son auditorat. Faisant partie des plus ignorants de ses disciples, je demande aux lecteurs de ce texte d’être indulgents à mon égard. Je suis simplement animé par le souci de vouloir partager avec vous ce sentiment indescriptible que je ressens au plus profond de moi. Nous rappeler toujours de l’œuvre des Grands hommes est également une recommandation divine « Wa Zakir fa Ina Zikra Tanfahoul Mouh minine » comme nous l’a si bien appris Baay Saam, le Rénovateur.

Une histoire exégétique, un parcours exemplaire et une vie pleine de succès

Serigne Saam est le fils de Sokhna Fatou Thiam (femme pieuse et déférente) et de Mame Cheikh Ahmadoul Kabir Mbaye (savant et érudit de haut rang). Son vrai nom est Serigne Mame Mor Diarra Mbaye et il est l’homonyme du frère ainé de Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassouloulahi (RTA). Pour l’histoire, Serigne Mame Mor Diarra Mbacké était aussi appelé Serigne Saam par référence au village éponyme qu’il avait crée et dans lequel il s’était installé avec sa famille. Comme il était de coutume à l’époque, les villages nouvellement crées s’identifiaient souvent aux noms de leurs fondateurs. C’est pourquoi Serigne Mame Mor Diarra Mbacké était appelé « Borom Saam » ou « Serigne Saam » pour les fidèles et disciples. Cette appellation qui restera à jamais liée à l’image de Baay Saam Mbaye finira par éluder son nom originel. Une interprétation gnostique renseigne que Mame Mor Diarra Mbacké est revenu solliciter auprès de Mame Cheikh Mbaye, un an après sa disparition, de lui donner le nom de son fils.

Le recours au calendrier historique a permis de situer la naissance de Serigne Mbaye au mois de février 1922 à Louga dans le Ndiambour. Les nombreux témoignages recueillis sur sa date de naissance indiquent en effet qu’il serait venu au monde au lendemain des rappels à Dieu de Mame Elh Malick SY (RTA) et de son homonyme Serigne Mame Mor Diarra Mbacké en 1921. Serigne Ibrahima Mbaye, un des fils de Baay Saam, nous apprend qu’il a recueilli auprès de son illustre père, qu’il serait venu au monde un jour de vendredi, journée de bienfaisances et de prières collectives pour tous les musulmans du Monde.

De nombreux faits marquants, ainsi qu’une succession d’évènements aussi mystérieux qu’ésotériques les uns des autres, ont jalonné la venue au monde de Baay Saam. Nous préférons les taire ! Retenez juste que c’est déjà très jeune qu’il s’était distingué des autres. Mame Cheikh Mbaye Kabir disait d’ailleurs de lui, « il est certes très jeune, mais sachez que c’est un érudit ». Tous ceux qui ont eu à le côtoyer durant sa vie savent avec pertinence qu’il dépassait de loin sa génération.

Un dépassement perceptible à travers la profondeur de ses pensées, le niveau élevé de ses connaissances les plus pointues, sa grande ouverture d’esprit et surtout son accessibilité bienveillante eu égard à son rang élevé parmi les Saints et à un emploi du temps très corsé. Cela ne saurait assez surprendre si nous remontons le fil de l’histoire avec une descendance qui le relie à Seydina Aboubacar Sadikh, fidèle compagnon du Prophète (PSL) et premier Calife de Islam. Cette filiation généalogique renseigne à bien des égards des immenses qualités humaines de l’homme multidimensionnel qu’il était et reste encore. Si Baay Saam a aujourd’hui cette envergure internationale, c’est parce qu’il était un digne héritier de Seydina Aboubacar.

Mame Cheikh Mbaye dans son poème intitulé Qālū la anta Sabiyun nous apprend : « Inna banū Bakrine Al- Ma-rūfu magdu duhum. Ila dunal Hilmou çumal Mane çibul Hanlii. Walam Yazal Min’aa Khātou sahi doun sanadoun fi kouli dahriin kabiiroun bi nafsi wal halii ». Autrement dit « notre filiation nous relie à la famille de Seydina Aboubacar. La connaissance et la très haute fonction en Islam sont un legs historiquement hérité de nos aïeuls. DIEU a honoré notre famille en la dotant, à chaque époque, de brillants érudits qui répondront aux questionnements les plus hermétiques de leurs temps ». Ceux qui connaissent bien Baay Saam savent pertinemment qu’il est l’illustration parfaite de ce passage ! Y’a-t-il encore une question religieuse contemporaine pertinente à laquelle il n’a pas répondu ou sur laquelle il n’a donné la position de l’Islam ? Là où l’écriture résiste difficilement à l’historiographie et à la vétusté de la matière, la force de la parole et du discours permet sans conteste d’actualiser de manière audible les connaissances les plus anciennes. Ainsi, il suffit tout simplement aux plus sceptiques de revisiter sa médiathèque ou de faire recours à ses cassettes pour se rendre à l’évidence. Serigne Saam n’a omis aucune question religieuse pertinente !

Ne dit-on pas d’ailleurs des Moudjadid qu’ils répondront à toutes les questions de leur époque comme l’ont déjà fait Oumar Ibn Abdoul Aziz, Aboul Hassan’Al Chari, Ibnou Souraïdji, Al Bakhou Lani, As Souhlouki, Al Israhili, Imam Ghazali, Imam Chafii entre autres ? Afin d’accomplir pleinement sa mission, Serigne Saam a toujours mis en avant cette attribution populaire qui le conçoit simplement comme un « conférencier » ou un « islamologue ». Il a réussi à parachever sa mission en se déviant totalement des richesses mondaines alors que celles-ci s’offraient gracieusement à lui. Cela ne surprend pas, car il a été moulé et éduqué dans un environnement hostile à toutes formes de succès ne relevant pas du domaine divin. Dans un de ses poèmes Cheikh Mouhamadoul Kabir écrit : « Ne cherche de richesse en ce monde que le strict nécessaire pour assurer la survie de ta famille ». Qui connait ou entend parler Baay Saam, sait qu’il évoque souvent cette idée dans ses conférences et écrits (cf. l’introduction qu’il a rédigée dans la version française du Massalik-Al-Jinaan de Cheikh Ahmadou Bamba».

Son rôle en tant que Rénovateur consistait à enseigner et à professer par la parole, corrélativement aux exigences de son époque. Une époque marquée par une avancée spectaculaire des technologies de l’information et de la communication, l’émergence d’une nouvelle « ère » dite du numérique et surtout une forte floraison des réseaux sociaux ! Ces canaux sont aujourd’hui les médiums par lesquels transitent l’essentiel des enseignements de Baay Saam. Combien de sites internet véhiculent ses conférences et causeries ? Combien de profils s’identifient à son nom sur facebook et tweeter ? Dorénavant, chaque génération se dira qu’il était effectivement venu pour elle ! Tellement ses propos sont d’actualités !

Je me réserve cette fois-ci de revenir sur sa quête perpétuelle de connaissances qui l’a conduite vers divers horizons, conformément à la recommandation prophétique « Hūt loubul Himmā wa law bi Sin » (allez chercher de la connaissance même si c’est en Chine). De Coki en Tunisie en passant par Saint-Louis, Mauritanie et Algérie, Baay Saam n’a cessé d’impressionner son monde du fait de sa sagacité intellectuelle ! Il est l’un des rares « disciples » que son ancien « maitre » au Daraa de Coki, Serigne Modou Sakhir Lo, a dédié un poème spécial pour le féliciter et magnifier sa brillance d’esprit. Serigne Saam était dépositaire d’immenses formes de connaissances religieuses dans des domaines aussi complexes que le « Nahu » la Grammaire Arabe, le « Fikh » la Jurisprudence Islamique, le « Tawhid » l’Unicité ou la Théologie musulmane, le « Tazawouf » Soufisme ou encore le « Tarikh » l’Histoire. Ces domaines, notamment le « Tazawouf », étaient peu explorés au Sénégal par les intellectuels musulmans de l’époque et il fallait avoir quelqu’un de la trempe de Baay Saam pour ressortir l’essence réelle des rares écrits qui existaient dans ce sens. Nous devons à la vérité de dire que si le « Tazawouf » a connu aujourd’hui cet essor au Sénégal, le travail remarquable de Baay Saam en est pour quelque chose.

Baay Saam était aussi un Professeur hors pair qui, en dehors des conférences qu’il donnait partout à travers le monde, s’était également consacré à l’enseignement et à la formation. Ce fut un sacerdoce pour lui ! A l’Université de Dakar où il était recruté comme Professeur au département d’Arabe, les témoignages de ses étudiants sont forts éloquents. A Louga où il enseignait les différentes branches de la science Islamique, ses disciples font partie aujourd’hui de l’élite intellectuelle musulmane la plus sollicitée du pays. En dehors de ses connaissances livresques acquises auprès de grands érudits et après d’énormes efforts consentis dans la recherche, Serigne Saam était également dépositaire de connaissances transcendantales dépassant de loin celles relevant du réel et/ou de l’ordinaire. Les esprits avisés comprendront sans nul doute la quintessence de ma pensée.

Si Serigne Saam était d’une autre nationalité, il aurait déjà fait l’objet de nombreuses publications à l’instar des Hassane El Banna et autres ! Le Dr. Thierno Ka a raison lorsqu’il affirmer sans ambages que « Les grandes figures de l’Islam en Afrique sont la plupart du temps d’une importance toute capitale. Et pourtant elles demeurent insuffisamment connues. Cela s’explique par le fait qu’une grande partie d’entre elles avait préféré cacher leur gloire spirituelle et sociale ». Serigne Saam faisait surement partie de ce lot, il avait sciemment caché ses gloires spirituelles pour pouvoir dérouler tranquillement sa mission sur terre.

Si nous connaissions véritablement sa vraie valeur et sa grandeur spirituelle, nous nous serions empressés de faire de lui notre intercesseur auprès de la meilleure des Créatures ! Comme il le disait «Buntu tekhé ku ça taxaaw beugue dougu dangaay am çābi. Am çābi moy taaxa meuneu ubbi. Çabi bi mooy degg ndiguēl ak sopp Serigne bi». Ces clefs d’une réussite spirituelle dont il fait allusion sont encastrées dans ses nombreuses cassettes et la voie qui mène vers cette direction y est clairement balisée.

Ce n’est pourtant pas trop tard pour nous tous, car Baay Saam en tant que « Rénovateur » est éternel comme le confirme la résonnance de sa voix tous les jours dans divers lieux de convergence populaire. Individuellement ou collectivement, l’œuvre de Baay Saam est appropriée et vulgarisée par tout un chacun à travers divers canaux (radios, télévision, internet…). Serigne Ablaye Diop Saam nous rappelait récemment lors d’une rencontre regroupant les disciples et sympathisants du Saint homme que Serigne Saam avait l’habitude de dire qu’il arrivera un moment où ses cassettes joueront de vrais rôles de « Cheikhou Tanhlim », de « Cheikhou Tarbiya » et de « Cheikhou Tarkhiya ». Baay Saam lui-même en faisait allusion dans «Umū Aluful Mukhtari » où il parle des bienfaits de ses cassettes et du rôle important qu’elles joueront dans le futur. Sa douce voix résonnante, pleine de pieuté et de piété, est l’illustration parfaite du rôle de « Cheikhou Tarkhiya » des cassettes. N’est-pas le Cheikhou Tarkhiya est celui qui, dès qu’on est en face de lui, nous fait inéluctablement penser au Tout-Puissant ? La voix de Serigne Saam fait ce même effet chez les personnes qui l’écoutent et qui lui prêtent une attention particulière. Il avait l’habitude de dire que « la bonne parole puisée du for intérieur de l’être, n’aura pour réceptacle qu’un cœur purifié d’une personne pleine de sagesse» !

La nouvelle de son rappel à Dieu a plongé la communauté musulmane dans un émoi intense ; et ses disciples se trouvaient dans un état de profonde torpeur et dans une sorte de déperdition totale. Dans l’atmosphère ambiante de ce samedi 14 Mars 1998, la consternation a été partout de mise et le sentiment de manque envahi les cœurs de ses fidèles disciples et admirateurs. Le recours à ses enseignements nous a permis tout compte fait, de transcender la psychose née de l’annonce de son élévation au Paradis, non pas parce que nous n’avons pas connaissance de son éternité, mais du fait que nous ressentons un manque affectif de cette partie de nous-mêmes nous quitter subrepticement. Serigne Sam est certes parti comme tout humain, « Kulu nafsiin Zahikhatil mawty », mais nous sommes convaincus qu’il demeurera éternellement dans ce monde au profit de la génération actuelle et de celle à venir.

Rendre hommage à Baay Saam, c’est également remercier ces personnes qui ont eu très tôt l’intelligence et la présence d’esprit d’enregistrer toutes ses conférences et autres causeries, quel que soit l’endroit où elles se tiennent. Je veux nommer feu Serigne Daam Seye, un nom que l’auditoire et les fervents disciples de Baay Saam avaient l’habitude d’entendre de la bouche du Saint-homme. Qu’ALLAH le Tout-Puissant, lui accorde Sa Grace et Sa Miséricorde en l’élevant au rang de ceux qui ont dignement accompli leurs missions avec dévotion ! Quant à Serigne Mouride Fall, nous ne cesserions jamais de prier pour que DIEU lui prête une longue vie, une vie auréolée de bonté, de succès et surtout d’accomplissement parfait de ses missions.

M. Abd’ALLAH CISSE Saam, Sociologue.

Doctorant-chercheur au LGRS (IFAN-Cheikh Anta Diop)

Tel : (221) 77 443 0644  /  (+221) 70 641 5101

mardi 11 mars 2014

Le Grade des chanteurs de Khassaides de Serigne Touba (RA)

 
On se rappelle l'histoire de Bouna Fall, ce chanteur de khassaide qui officiait auprès de Serigne Touba quand ils étaient au Djolof. En effet quand Bouna fut décédé c'est Serigne Touba lui-même qui apporta un linceul qu'il avait reçu des mains du Prophète Mouhammad (PSL).

Celui-ci étant selon Serigne Touba, le pourvoyeur du linceul que doit porter tout chanteur de khassaide décédé sur ce champ. Bouna FALL est bien connu des anciens. Il habitait au village de Garague, dans le Walo. Serigne Touba nous confie par écrit que quand ses khassaides sont déclamés les anges entrent en transe et l'Arche de Dieu se met à se balancer.

Mes écrits conduisent le mouride, le novice jusqu'à l'enceinte bien gardée de DIEU. Sans besoin de passer entre les mains d'un cheikhoul tarbiyah, un éducateur. Dieu a mis dans mes écrits le secret de la formule lahilaha ila lah. Serigne Saliou MBACKE rapporte qu'un jour Serigne Touba demanda aux membres du Kurël de se rapprocher et il leur apprit que les khassaides sont comme des oiseaux, les interprètes sont les ailes et l'auditoire les plumes. Un autre jour il tendit ses deux doigts en s'adressant au public en disant les chanteurs de khassaides et moi serons ensemble jusqu'au paradis.

Source : www.tawfeh.com

Hommage à Serigne Cheikh Mbacké Gaindé Fatma


Comme le disait si bien El Hadj Madické WADE, l’évocation de son nom suffit à inspirer respect, majesté, foi en Dieu et en la voie de son illustre grand père dont il porte le nom vénéré et qui l’a personnellement baptisé. Gaïndé Fatma est en cela le prototype achevé de son Maître et noble ascendant dont il a poursuivi l’œuvre à un niveau rarement égalé, en dépit de l’ostracisme des colons et de leurs alliés locaux. Ainsi donc, rejoignit-il son guide et illustre père Cheikh Mouhamadou Moustapha MBACKE le samedi 11 mars 1978 non sans avoir hautement vécu comme lui et, avec lui, pendant 33ans (1912-1945). Gaïndé Fatma accéda au Khalifat de Darou Khoudoss à l’âge de 33ans (1912-1945) et l’exerça avec bonheur pendant 33ans (1945-1978). En 1946, il assura dans un contexte colonial difficile la maîtrise d’œuvre du Premier MAGAL de Touba sous l’autorité de son oncle Cheikh Mouhamad Fadal MBACKE qui venait juste de prendre le Khalifat après le rappel à Dieu de Cheikh Mouhamadou Moustapha le vendredi 13 juillet 1945. Serigne Cheikh Gaïndé Fatma soutint admirablement, discrètement et efficacement pendant 33 ans (1945-1968 et 1968-1978) ses vénérés oncles Cheikh Mouhamad Fadal MBACKE et Cheikh Abdoul Ahad MBACKE durant leurs magistères respectifs. Ses relations particulières avec son oncle Cheikh Mouhamadou Bachir MBACKE étaient connues de tous et ce dernier le portait en haute estime. En visionnaire averti et sous l’autorité de son oncle Cheikh Mouhamad Fadel MBACKE, Serigne Cheikh Gaïndé Fatma posa les premiers jalons de l’aménagement de la ville sainte de Touba qui acquit ainsi les bases de son destin de Plateforme Spirituelle Universelle. Ses cousins, ses frères et ses oncles de même génération- dont il fut parrain de leurs fils- lui vouaient estime, respect et affection.

Une vie utile de 2x33ans soit 66 ans consacrée exclusivement au rayonnement de l’islam, de son pays et de l’Afrique. Une vie, entièrement dévouée aux plus démunis, aux plus faibles et aux persécutés qui, lorsqu’ils ne savaient plus où aller, se rendaient chez Gaïndé Fatma convaincus que leurs problèmes seraient résolus au mieux et dans une totale discrétion. Et, son illustre fils Serigne Mouhamed MBACKE Sokhna LÔ hérita de lui cette générosité légendaire et la perpétua avec une élégance rarement égalée jusqu’à son rappel à Dieu le 06 juillet 2005. Aujourd’hui, il repose à Taïf qu’il a transformée en une ville de lumières conformément aux vœux de son illustre grand père Cheikh Mouhamadou Moustapha MBACKE. La somptueuse mosquée de Taïf constitue une preuve éloquente que l’héritage laissé par Cheikh Mouhamadou Moustapha, Serigne Cheikh Gaïndé Fatma et Serigne MBACKE est entre de bonnes mains et ne subira point l’usure du temps. Serigne Cheikh incarna une pléiade de valeurs sublimes. Modèle le plus achevé de la révolution culturelle universelle dont les bases furent jetées un certain 05 septembre 1895 dans le bureau du Gouverneur de l’Afrique Occidentale Française à Saint Louis par son vénéré grand père Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE Khadimou Rassoul (Psl). Cette pléiade de valeurs sublimes disais-je sont : dignité, sérénité, spiritualité, modernité, mesure, tradition et générosité. 


Le tout auréolé d’une prestance et d’un silence légendaire qui intriguait tous ceux qui eurent le privilège de l’approcher : le Président Senghor ne disait-il pas, à juste propos que ce qui le fascinait chez Gaïndé Fatma : c’est son silence imperturbable, sa générosité et surtout son extrême dignité comme aimait à me le dire souvent mon regretté oncle et très cher ami El Hadj Talla Sidy Alboury NDIAYE, son cousin et ancien secrétaire particulier. Derrière ce silence nimbé d’humilité se cachait une remarquable ouverture d’esprit. En effet, Serigne Cheikh Fatma entretenait des relations très suivies avec toutes les familles religieuses du Sénégal, notamment Cheikh Al Islam Ibrahima Niasse, Seydina Abdoulaye THIAW Laye actuel Khalife général des Layènes, Serigne Abdoul Aziz SY Dabakh avec qui il fit le pèlerinage à la Mecque en 1951 en compagnie de Me Lamine GUEYE, Serigne Mountaga TALL et Cheikh Ahmed Tidiane SY Al Makhtoum qui aime souvent le rappeler lors de ses conférences pétries de spiritualité et de haute facture intellectuelle. Au début des années 60, Serigne Cheikh Gaïndé Fatma soutint sans réserve la lutte des peuples frères de Palestine et d’Algérie au moment où le sionisme et l’impérialisme occidental étaient aux cimes de leur puissance sertie d’une arrogance indicible. Son empreinte intellectuelle rayonne encore sur la première Conférence islamique tenue en 1963 à la Mecque sous l’égide de la Ligue islamique mondiale. Serigne Cheikh Gaïndé Fatma ne fut jamais sourd à l’appel de son peuple. 

Il couva de son prestige et de son soutien financier les forces patriotiques dans leur lutte contre le pouvoir néocolonial d’alors. Point n’est besoin de revenir sur son rôle déterminant dans le processus historique qui conduisit à l’Alternance politique survenu le 19 mars 2000. Il mit sa fortune, son âme pétrie de noblesse et son grand cœur au service des fils du Sénégal et d’Afrique dans leur quête du savoir et de l’avoir licite. Le Président Omar BONGO, le Roi Fayçal d’Arabie Saoudite, l’Emir du Koweït, le Roi Mohamed V, le Roi Hassan II, le Président François TOMBALBAYE, le Président Houphouët BOIGNY, le Président Richard NIXON, son Secrétaire d’Etat aux Affaires africaines Chester CROCKER et d’autres chefs d’Etat et têtes couronnées du monde le tenaient en haute estime et lui vouaient un immense respect. Il s’impliqua résolument dans la sphère socioéconomique nationale en favorisant l’émergence d’une élite nationale compétente et consciente de sa mission historique. Assurément Serigne Cheikh Gaïndé Fatma est le véritable précurseur du secteur privé au Sénégal. Il fut un interlocuteur intransigeant du pouvoir colonial dans les années 40 marquées par la seconde guerre mondiale. La jeunesse sénégalaise et africaine dispose en Gaïndé Fatma un puissant modèle pour relever les défis qu’appelle la mondialisation où tout peuple sans conscience historique est destiné à disparaître, culturellement s’entend. Le Professeur Cheikh Anta DIOP ne disait-il pas à ce propos : l’impérialisme culturel est la vis de sécurité de l’impérialisme économique. Le poison culturel distillé à petites doses continue toujours de faire ses ravages chez nos élites mondialisées assoiffées de pouvoir et confondant comme le disait si bien Jacques Attali: renommée et réputation, reconnaissance et révérence, gloire et célébrité, curiosité et admiration. 

Il convient de savoir un gré infini à la Rencontre Africaine pour les Droits De l’Homme (R.A.D.D.HO) pour son initiative heureuse et courageuse de revisiter l’œuvre et la vie de Serigne Cheikh Gaïndé Fatma en mars 2006 et, subséquemment, remettre les choses à l’endroit. Lors de ce symposium, moult témoignages émanant d’éminentes personnalités politiques et religieuses ont permis de cerner à suffisance l’itinéraire de Serigne Cheikh Fatma, notamment ceux de : Serigne Mansour SY, Représentant Serigne Mansour SY Khalife général des Tidjanes, Serigne Ahma Mactar MBACKE Khalife de Darou Khoudoss, Serigne Abdou Fatah MBACKE Gaîndé Fatma, Ababacar SY, membre de la famille Omarienne, représentant de Serigne Thierno Mountaga TALL et ancien ambassadeur du Sénégal à Djeddah, Son Excellence Moustapha CISSE Khalife de Pire, Imam Mbaye NIANG, ancien élève de l’Institut Serigne Cheikh MBACKE de Diourbel (aujourd’hui Député du peuple), Professeur Iba Der THIAM, Ancien ministre et Vice-président de l’Assemblée nationale, Professeur Assane SECK, Ancien ministre, Professeur Moustapha KASSE, Djibo KAH Ministre d’Etat, Alioune TINE secrétaire général de la RADDHO, Son Excellence Mamadou DIOUF, ancien ambassadeur, Ahmed Bachir KOUNTA (aujourd’hui Sénateur de la République) représentant de Cheikh FALL (Premier Pdg d’Air Afrique), Docteur Khadim Awa Balla MBACKE de l’IFAN, Serigne Cheikh MBACKE Laye, représentant du Khalife général des Layènes, Pierre GOUDIABY Atépa, 

Architecte et son Excellence Me Abdoulaye WADE, Président de la République du Sénégal dont nous vous livrons le témoignage sur Serigne Cheikh Gaïndé Fatma: "Ce que je retiens de Serigne Cheikh, c’est avant tout un personnage large et humble, mais aussi doué d’un esprit hors pair. Gaïndé Fatma alliait à la fois tradition et modernité. Une chose rare à l’époque pour le fils d’un grand érudit. En dehors de l’Etat, il était le premier à initier le développement du secteur privé dans notre pays avec de nombreux projets."

De son vivant, Serigne Cheikh avait fait de la formation son cheval de bataille. Non seulement il envoyait des sénégalais dans les grandes universités arabes, mais aussi il les aidait financièrement et les hébergeait dans ses différentes villas au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Ceci remonte à la fin des années 40 et au début des années 50. Aujourd’hui, personne ne peut être affirmatif sur le nombre exact d’étudiants sénégalais qu’il a envoyé à l’extérieur et financé, sans compter le nombre d’écoles coraniques qu’il a construites avec ses propres fonds. Sur le plan politique, malgré ses divergences avec le gouvernement de SENGHOR, le premier petit-fils de Serigne Touba a réussi à tisser une grande amitié avec les leaders des partis d’opposition, même ceux clandestins à l’époque. Gaïndé Fatma m’avait demandé ‘’Pourquoi rester les bras croisés et regarder le Sénégal sombrer. Créez un parti politique et je vous soutiendrai’’. Après avoir reçu l’autorisation de SENGHOR, même si la Constitution me permettait de créer un parti politique, je suis revenu voir Serigne Cheikh pour lui annoncer la nouvelle. 

De 1974 jusqu’à sa disparition, il n’a jamais cessé de me financer avec les nombreuses difficultés que j’ai rencontrées, surtout lors de mon premier congrès à Kaolack. A cette période, j’ai été combattu par les autorités qui voulaient coûte que coûte faire échouer ce premier congrès. A deux jours, j’ai été confronté à une vague de démissions de mes plus proches amis qui devaient en assurer l’organisation. Et finalement, je me suis encore rabattu sur Serigne Cheikh qui a encore financé le congrès. Donc je peux dire aujourd’hui que si le Parti démocratique sénégalais (Pds) existe, c’est par la grâce de Gaïndé Fatma. La seule chose que je regrette dans ma vie, c’est que je suis arrivé au pouvoir alors que le Vénéré marabout n’est plus. Par ailleurs, Serigne Cheikh est le premier à initier le dialogue islamo chrétien. Ayant noué une amitié avec les plus grandes personnalités de ce monde, il n’avait d’autre vision que celle de réunir les deux religions pour un dialogue. D’ailleurs, si une première conférence islamique s’est tenue au Sénégal, c’était une façon de lui rendre hommage pour sa lutte pour l’union des musulmans. Fort de tout cela, le gouvernement va faire preuve de reconnaissance à l’égard de ce grand fils du Pays en lui donnant le nom d’une avenue, d’une rue ou d’une cité.

Ainsi donc, le moment est venu pour la République de réparer cette conspiration du silence qui entoura le parcours sublime de ce digne fils du Sénégal et de l’Afrique. Serigne Cheikh Fatma fut un guide spirituel très engagé pour la cause de son peuple, un refuge et un abri pour les faibles et les persécutés bref un marabout citoyen au sens progressiste du terme. Il avait un niveau d’exigence éthique très élevée. Ne disait-il pas à ce propos : C’est dans le respect des règles non écrites que les Seigneurs se distinguent des petites gens. Sa naissance et son sens aigu des responsabilités le prédisposaient naturellement à avoir en permanence cette posture majestueuse.


Je demande à tous ceux qui me feront le plaisir de lire cet hommage d’avoir une pensée pieuse pour Serigne Cheikh Gaïndé Fatma. En fait, le démiurge voulait simplement nous proposer en exemple un idéal de perfection, en l’appelant à l’existence !

Par Docteur Ibrahima DEME

Vétérinaire-Chargé d’Etudes

samedi 8 mars 2014

Ode composée par Cheikh Ahmadou Bamba en hommage à Maryam la mère de Seydina Issa (Jésus)


Félicité à toi Marie, surabondance de bonnes œuvres, sainte patronne des femmes chastes et charitables,

Tu es au-dessus de toutes les élues du Seigneur Sublime et Insondable,

[L'Acte existentiateur de Dieu t'a pourvu, sans contredit du plus distingué des messagers[Jésus],
]
Bonheur à quiconque place sa confiance en toi, sans désapprobation aucune,

Car, il est évident pour tout croyant que tu es la favorite des humbles obéissants [à Dieu],

Toi la mère du meilleur des généreux [Jésus], tu es affranchie de tout culte autre que celui adressé au Seigneur,

Les infinis saints mérites comptés à ton endroit m'ont conduit à te rendre hommage par cette ode,

Tu as été gratifiée de faveurs qui rendent bienheureux tout croyant scrupuleux et convaincu.

Je formulerai, ce jour, des éloges en ta faveur qui certes, m'assureront une vie émérite,

Qui se perpétuera jusqu'au paradis, et ce, sans aucune prétention d'épuiser tes immenses vertus.

Tu es l'héritière de la noble descendance prophétique et n'es point pécheresse.

Tu es le symbole de la circonscription et de la rectitude morale,

Le Seigneur a immensément agréé tes bonnes œuvres,

Ton fils [Jésus] a obtenu ce a quoi il aspirait auprès de son Seigneur, l'Impénétrable,

Mon vœu en écrivant cette ode est d'obtenir l'agrément de Dieu, par quoi Il éternisera ton voisinage,

Auprès de Lui, Lui le Seigneur des royaumes célestes et le Pourvoyeur de la droiture et du culte sincère.

J'implore le Seigneur, le Détenteur de l'Acte existentiateur,
 [Afin que ce poème te soit un argument solide [contre les fausses accusations portées à ton encontre], et à moi un motif d'exaucement de mes prières]
Ô mère du Saint Esprit, Ô la mère de celui par qui les ténèbres sont dissipés,

Ton fils ne s'est pas éteint sur la croix, il a été élevé auprès de son Seigneur,

Que la bénédiction de Dieu soit sur toi et sur ton fils, celui par qui l'ignorance est éradiquée,

De sorte que l'adoption de pratiques licites soit perpétuellement à portée de tout érudit pieux.

Accepte ce présent et ne le récuse pas,

Conformément à l'acte du Seigneur, le Très-Généreux, qui accepta de répandre sa mansuétude sur ton humble ancêtre [Eve].

Ô Dieu, faites que ce poème soit un moyen d'adoucissement des cœurs,
Ô Dieu, faites que ce poème soit parmi les meilleurs panégyriques déclamés par les Houris du Paradis,Vous le Seigneur, dont le soutien et le voisinage sont pour l'adorateur, plus dignes d'être implorés.

"Gloire à ton Seigneur, le Dieu de la puissance, Qui transcende toute description, Paix sur les Messagers et louange à Dieu, Seigneur de l'univers".

LETTRE À LA MARIÉE, Sokhna Bineta SADY (Par: A. Aziz Mbacke Majalis)

Sokhna si,

J’ai appris la bonne nouvelle.

Puisse le Seigneur Tout-Puissant bénir votre ménage et le compter parmi ceux dont se glorifie l’Islam. Qu’Il vous donne la force et une abnégation infinie pour en faire l’ultime sacerdoce que le mariage constitue pour une vraie croyante, vous ouvrir grandement, à tous les deux, les portes du bonheur et de la félicité dans les deux mondes…

Tu dois bien le savoir, Sokhna si.

Le chemin du mariage est parsemé d’embûches. C’est un sentier escarpé dont seuls quelques vaillants combattants auront une chance d’escalader, jusqu’au sommet, les voies âpres et sinueuses. Censé mener au bonheur et à l’amour sans fin, il se révèle souvent, pour beaucoup, un calvaire et une amère désillusion. Car après la griserie ineffable des premiers jours heureux, combien de ménages découvrent que, sous le miel des sentiments partagés, se dissimulait souvent le fiel des habitudes incompatibles et des humeurs si imprévues ! Pensant se suffire d’amour et d’eau fraiche, bien des couples se font rattraper par la fade réalité de la routine et des besoins rituels. Les aurait-on prévenu, éduqué et assisté, surtout par leur entourage que, même sans eau fraiche, l’amour qu’arrose l’amitié bourgeonnante d’un couple aguerri, aurait été au moins préservé…

Mais tu le sais mieux que moi, Sokhna si.

Chez nous, les ménages cèdent trop souvent sous les coups de boutoir incessants de cet entourage, justement. Comment résister à la pression ou même au chantage de certains « goro » et certaines « ndieuké », belles-mères et souvent vraies vilaines-filles, avides d’exercer sur la malheureuse intruse leur diktat social ? Ce que je te conseille, et bien que ce ne soit point facile, c’est d’être toujours équilibrée avec eux, avec tous. De faire tout ce qui est en ton pouvoir et dans tes possibilités pour réjouir et t’occuper, avec dévouement et tendresse, de tout le monde. Les parents et amis de ton mari au premier chef. Mais que cela ne te mène toutefois point à désobéir, par simple faiblesse, à ton Seigneur. Ou à t’engager sur une voie sans issue, simplement par peur de subir les sarcasmes et autres piques érigés en épée de Damoclès sur ta tête. Sois donc à la fois tendre et ferme avec tous, douce sans être faible, déterminée sans être têtue, conciliante sans être hypocrite, franche sans être irrévérencieuse. Agis toujours avec sagesse et esprit de dépassement. Tout ce que tu accepteras ou refuseras, que ce soit pour de nobles motivations et pour la Seule Face de Dieu, Ton Créateur. Le Seul devant qui tu auras un jour à rendre des comptes. Si ceux-ci s’avèrent positifs, tu te réjouiras éternellement, quelle que soit la désapprobation de tes semblables. Si par contre ils se révèlent négatifs, tu le regretteras pour toujours, quelle que soit leur gratitude et leur éloges pour toi. Et, malheureusement, ces laudateurs ne te seront plus d’aucun secours.

Ca aussi, Sokhna si, tu le sais mieux que moi…

De ton mari, occupe-t’en. Ne néglige nulle chose à même de le réjouir, de le faire avancer dans la Voie droite, de préserver sa maison et ses intérêts, d’éduquer et d’encadrer sa progéniture ; bref d’en faire un homme heureux sur tous les plans. Fais-le, certes, par amour pour lui, mais aussi pour l’Agrément de ton Seigneur Tout-Puissant qui vous a unis. Saches-le, un époux est une porte d’accès vers Dieu. Que donc ses faiblesses humaines ne t’empêchent pas d’en faire un seigneur. Regarde-le toujours avec les yeux du cœur et de la foi. Ainsi ne risqueras-tu jamais un jour de te dire qu’il ne mérite pas tes sacrifices. Un mari, beaucoup de jeunes femmes ne semblent pas encore, de nos jours, l’avoir compris, ce n’est pas juste un beau et élégant « thiof » bien « sapé », ni un riche « Crésus » capable de t’apporter « Visa, Villa et Voiture ». C’est beaucoup plus que ca. C’est l’homme avec qui tu comptes t’associer à jamais, fonder une famille, partager, avec dignité, toutes les joies et les toutes les peines, afin de bâtir ensemble l’édifice de votre bonheur, ici-bas et dans l’au-delà. Ne le soumets donc jamais sous la pression des besoins matériels infinis qui dépasseraient ses possibilités et entameraient inutilement la stabilité de votre couple. Peu ou beaucoup, l’essentiel est de tout partager. Ne le sacrifie pas non plus sur l’autel de tes seuls intérêts, ceux des tiens ou même ceux de tes enfants.

Je le sais bien.

De plus en plus de femmes, de nos jours, ne croient plus à ce genre de sacrifices. « Sëy sëy bi té jog fi », « Bu dul moom di keneen », « Photocopier sa xol, conserver l’original », ont-elles désormais l’habitude de dire, considérant à la limite le mariage comme un « deal » ou un simple « business ». C’est bien dans « l’air du temps », comme on dit, cette manie de traiter les choses les plus sacrées avec une légèreté effarante et de ne soupeser les valeurs que sur la balance des intérêts immédiats et des plaisirs éphémères. Beaucoup ne croient pas, non plus, au « ligéeyu ndéy », convaincue qu’il constitue un prétexte consciemment forgé par un système patriarcal pour légitimer l’« aliénation » et l’« asservissement de la femme à l’homme ». En somme un « opium » séculaire et anachronique administré depuis des siècles au peuple de sénégalaises. Ce n’est nullement le lieu, ici, j’en conviens, d’analyser le mal-fondé de telles dérives conceptuelles et même religieuses, nourries en réalité par les nombreux abus et le manque de discernement des hommes. Sois simplement convaincue, en tant que fervente admiratrice de la vertueuse Sokhna Diarra Bousso, que tu érigeas en modèle, que tout ce que tu sèmeras consciemment dans tes relations avec ton époux, ton Seigneur t’en rendra un jour la moisson, sous une forme ou une autre, dans ce monde-ci ou dans l’autre. Bien sûr, cela ne doit nullement t’empêcher d’aspirer à te réaliser et à t’épanouir professionnellement ou de vouloir « faire carrière ». Ni d’exprimer toutes tes autres potentialités sociales, économiques ou même politiques. Mais prends toujours garde à ce que cela se fasse toujours dans les limites imposées par le Seigneur et en accord avec le sacerdoce pour lequel tu t’es librement engagée en te mariant. Sacerdoce qui constitue l’oeuvre la plus élevée et la plus noble, devant Dieu, à laquelle tu puisses te consacrer…

Ton époux aussi doit savoir cela.

Il ne peut et ne doit point abuser de ses droits sur toi qui ne sauraient s’exercer pleinement en dehors des devoirs lui incombant en retour. Une femme n’est point un esclave ou un jouet avec qui l’on peut se permettre tous les écarts, serait-ce sous le couvert de la religion manipulée ou des usages sociaux dénaturés. Une femme, c’est une autre face de nous-mêmes. Une face qui, bien traitée et jouant pleinement son rôle, peut nous aider à devenir, un jour, une pièce complète du Projet de Dieu. Et si jamais, en vertu des vicissitudes du temps, ton mari songerait à ne plus supporter tes faiblesses et tes erreurs, je lui rappellerai volontiers, au moment où il s’apprêterait éventuellement à te maltraiter, la règle des sept barrières du mariage que l’expérience m’a inculquées et que je lui transmettrai volontiers.

A ton mari je dirai donc ceci, espérant que tu luis transmettras (de même qu’à tous les actuels ou futurs époux).

Serigne bi,

Fais tout ce qui es en ton pouvoir pour rendre ta femme heureuse, en la considérant comme un dépôt de Dieu pour lequel tu devras un jour rendre compte. Avant de faire souffrir gratuitement une femme (pour se venger ou même pour la punir), un homme dans le cœur duquel réside ne serait-ce qu’une infime parcelle de la présence de Dieu, devrait escalader au moins sept barrières qui, en principe, s’interposent entre lui et son mauvais comportement (certaines de ces barrières étant également valables pour la femme, bien que dans un sens différent). Ces barrières, tels de délicats boîtiers superposés, constituent ensemble l’écrin au fond duquel repose le précieux dépôt qui t’est aujourd’hui confié et auquel l’on ne peut accéder pour le détruire qu’en les écorchant un à un.

La première barrière à franchir, avant de maltraiter injustement une femme, est celle de Dieu. Car si jamais tu oublies que la domination que tu crois pouvoir exercer sur ta femme, au point de la tourmenter impunément, est moindre par rapport à celle de ton Seigneur sur ta faible personne, alors vas-y, fais ce qu’il te plaira. Mais souviens-toi seulement qu’il existe infiniment plus Fort et plus Omnipotent que toi et qu’un jour viendra, ici-bas ou à l’au-delà, où ce soi-disant pouvoir terrestre vaudra infiniment moins qu’une goutte d’eau dans un océan et s’y diluera complètement. Un jour où tous seront rigoureusement interrogés sur ce qu’ils faisaient, y compris comment ils ont usé de la puissance leur étant auparavant pourvue.

Aurais-tu fait fi de cette première barrière divine, que je te rappellerai celle du Prophète (PSL), pour t’inciter à traiter avec respect ta femme. Ne sais-tu pas que, malgré son haut rang et ses vertus éminentes (que tu ne saurais jamais atteindre), l’Envoyé de Dieu (PSL) faisait tout ce qui était en son pouvoir pour bien traiter ses épouses et ses filles, jouant avec elles, ne rechignant même pas à les aider dans les travaux domestiques ? Lui dont l’une des ultimes recommandations à sa communauté, au cours de son dernier sermon, fut « Ô mon peuple ! Il est vrai que vous avez certains droits à l’égard de vos femmes, mais sachez qu’elles aussi ont des droits sur vous. », « En réalité, les meilleurs d’entre vous sont ceux qui traitent le mieux leurs femmes.»

Cette barrière prophétique ne te suffirait-elle pas non plus ? Tu prendrais alors peut être garde à la troisième barrière, celle de ta belle-famille… Car, souviens-toi que cette femme, que tu t’apprêterais peut être un jour à malmener, fut d’abord un fœtus dont la mère a du supporter stoïquement neuf mois de supplice, pour devenir ensuite un bébé remuant dont il fallut aux parents s’occuper avec patience et espérance (tu sauras ce dont je parle quand tu auras des enfants, incha Allah), à travers les insomnies et les crises de pleurs intempestives, puis un jeune sauvageon qu’il fallut éduquer, élever difficilement, en acceptant toutes les privations, une jeune fille sur laquelle l’on dut veiller scrupuleusement, pour en faire finalement une femme que tu puisse aimer et épouser aujourd’hui. Combien as-tu dépensé toi, pour contribuer à ce qu’elle est devenue aujourd’hui ? Quelles ordonnances as-tu payées pour elle, quelles fournitures scolaires et quels habits de Tabaski as-tu achetés, quelles dépenses as-tu supportées pour la nourrir et la vêtir ? Quels sacrifices as-tu du endurer pour t’estimer légitimement, aujourd’hui, être en droit de profiter de leur fille, plus même que ses parents qui, sans même te connaître, ont semé, labouré, cultivé plus de vingt ans rien que pour toi, ô illustre inconnu ? Ton honneur (ngor), l’humanité la plus élémentaire, te permettent-ils, en détruisant si inconsidérément ce qu’ils ont mis des années à construire et à aimer, de décevoir la confiance que ces parents ont portée sur toi, toi qu’ils ont choisi parmi tant d’autres ? Ce n’est que le bonheur qu’ils verront sur le visage de leur fille épanouie par tes soins qui pourra peut être les soulager de ce sacrifice… Tâche donc de devenir, pour tes beaux-parents, un véritable fils. Tâche de les convaincre, qu’en te donnant leur enfant, ils en ont reçu un autre qui ne compte pas moins les rendre heureux et les assister que celle qu’ils t’ont offerte. Car, aux âmes nobles, l’on enseigne que « Téranga, téranga rekk a koy fay » et, aux âmes basses et mesquines, « Ku wor ren ba dewen mu jig la, da niou la koo jiign waaye dou yaw…

Si malgré tout cela, tu comptes passer outre cette barrière parentale et maltraiter tout de même ta femme, je t’en montrerai une quatrième qui devrait au moins t’émouvoir. Celle de vos enfants. Penses-tu au sort des enfants de couples divorcés, à la surcharge de difficultés et de complications que constitue cette épreuve pour leur avenir ? Imagines-tu leur souffrance ? Avant de frapper ou d’insulter ta femme, interroges-toi sur ton sentiment probable devant ton gendre frappant ta fille, ton beau-frère insultant ta sœur ou même ton père maltraitant ta mère. N’aurais-tu pas plutôt aimé qu’ils fassent preuve d’indulgence, dans la limite du possible, face aux erreurs de ta fille, aux manquements de ta sœur ou de ta mère ? Ce que tu n’aimerais pas qu’on leur fasse, pourquoi le ferais-tu à une autre femme ? Car avant d’être ton épouse, celle-ci fut d’abord la fille d’un autre comme toi, la sœur d’un autre comme toi et la mère de tes enfants. Aies donc un peu de respect pour tes enfants. Car, pour être sous ton autorité, ils n’en sont pas moins des êtres humains à part entière, qui pourraient bien un jour te demander, directement ou indirectement, des comptes que tu serais bien embarrassé de rendre. D’autant plus que tu as respecté au moins jusqu’ici, en épousant une femme vertueuse et respectée, une part du contrat qui te lie à eux. Car le premier droit d’un enfant, il faut le savoir, est de lui trouver des parents dont il ne risque pas d’avoir un jour honte. N’épouse donc jamais une femme que tu ne voudrais jamais toi-même avoir pour mère, quelle que soit sa beauté et son pouvoir…

Au-delà de cette barrière des enfants, il te faudra bien, si tu ne consens pas jusqu’ici à reculer, en gravir une cinquième de taille ; celle de ta femme elle-même. Souviens-toi de la confiance et de l’amour qui l’ont fait porter son choix sur toi. Peut être bien qu’il en fut d’autres probablement mieux placés ou mieux lotis que toi pour prétendre à sa main. En acceptant de t’épouser, ta femme est pleinement consciente des enjeux et aspire rester près de toi pour la vie : « Nga soul ko, wala mou soul la », comme on dit. Aucune femme digne de ce nom ne voulant avoir des enfants de pères différents. En tant que musulmane, elle sait aussi qu’elle ne pourra avoir qu’un seul mari à la fois. Alors que toi, l’Islam, sous certaines conditions, te permet d’en épouser d’autres. Ne devrais-tu pas être sensible à ce choix exclusif sur ta personne, ou bien te dis-tu simplement, comme d’autres hommes, que puisque « rang bi da fa serré », c’est plutôt elle la chanceuse ? Au contraire, tu devras tout faire pour qu’elle n’échoue pas dans son choix, lui faciliter le chemin vers l’Agrément de Dieu et ne pas lui créer des embuches inutiles que ses « faiblesses de femme » ne pourraient surmonter sur cette voie. La valeur de la vie humaine est en réalité telle que, du moment que l’on détienne une responsabilité sur n’importe laquelle d’entre elle, tout homme tenu par l’honneur se retrouve, qu’il le sache ou non, entravé par la responsabilité de s’en occuper, dans la limite de ses possibilités. Et il n’existera, tant que cette responsabilité perdurera, un objectif plus noble que de faire le bonheur de ta femme, un but plus digne que de rendre au moins une personne heureuse sur terre.

Cette barrière franchie, malgré mes avertissements, tu te retrouveras devant celle des amis et des ennemis. Il n’existe, tant il est vrai, de couples qui ne suscitent des sympathies ou des antipathies. N’offrez donc jamais l’occasion, tous les deux, à vos ennemis de jubiler, en leur donnant raison sur vous, lorsqu’ils apprendront que ce couple qu’ils ont tant honni a finalement éclaté comme prévu. Évitez aussi de peiner vos amis qui, contre vents et marées, ont toujours cru en vous, en les poussant à regretter leur confiance en vous et en votre couple.

La dernière et ultime barrière, c’est… toi-même.

Comporte-toi toujours avec ta femme de sorte à pouvoir te regarder seul dans une glace, à ne jamais être obligé de changer de rue à la vue d’une quelconque personne que tu aurais honte de croiser sur ton chemin. Respecte-toi, en la respectant. Ta dignité, ta foi et ton honneur valent plus que les misérables jouissances et passions matérielles qui ne feront que te rabaisser et faire de toi un sous-homme. Refuse de battre en retraite devant les tentations du monde. Car, saches-le, tu vaux infiniment mieux que ce monde. A travers ta femme, en réalité, c’est avec toi-même que tu traiteras. La traiter en sous-femme, fera de toi un sous-homme. L’élever ne fera que te grandir et te rehausser davantage. Ton bonheur se fera à travers le sien, souviens t’en. Et le malheur dans lequel tu la plongeras se retournera, tôt ou tard, sur toi. Car quiconque tue par l’épée, périra par l’épée. Ne te tue donc point. Prends soin d’elle, excuse avec indulgence ses erreurs et ne les divulgue pas, aime-la pour l’amour de Dieu. Sois, avec ta femme, tendre mais sans faiblesse, ni lâcheté ou laxisme. L’amour, saches-le, même le plus pur et le plus sublime, ne saurait justifier la bassesse, ni les indignités. Ne confonds pas, non plus, autorité et autoritarisme. Sois toujours juste, patient et endurant avec elle, pour la seule Face de Dieu, l’Honorable. Lorsque tu te trompes, n’aies nullement l’orgueil de ne pas l’accepter devant elle. A chaque fois que tu tomberas involontairement dans le péché, demande humblement pardon à ton Seigneur, relève-toi au plus vite et reprends aussitôt le chemin du salut. Fais toujours preuve, envers les créatures, de l’indulgence que tu espères de ton Créateur. N’aie point peur et sois prêt à affronter, avec elle, les épreuves et les pires échecs. Car les échecs, en réalité, ne sont rien d’autres que les marches du pénible et long escalier de Dieu menant vers les sommets de la réussite…

Puissiez-vous, avec l’Aide Dieu, accéder au faîte de la félicité et de l’Agrément divin.

Bon ménage, Sokhna si!

mercredi 5 mars 2014

5 raisons pour un musulman croyant de ne pas haïr Serigne Touba


Je suis allé sur le profil facebook de certaines personnes, et je n’ai pas pu m’empêcher de voir le combat qu’ils mènent à l’encontre de ce Grand Homme. Je viens alors de soulever cinq parmi mille bonnes raisons de ne pas le détester.

Elles auraient même suffi sans explication. Les voici :

1°) Il est un frère musulman

Quand je dis frère, cela ne se limite point au simple fait qu’il est croyant comme nous tous. Je veux de même évoquer cet amour qu’il nourrit pour la Umma islamique dans sa totalité et qu’il n’a jamais cessé de manifester à travers ses écrits.

Quelque part dans ses écrits il dit, s’adressant au seigneur :

Accorde à tout croyant et à toute croyante

Un pardon qui lui assure tout bien éternellement

Accorde à tout musulman et à toute musulmane

Un pardon qui les protège des injustes

Accorde à tout bienfaisant et toute bienfaisante

Un pardon qui leur vaille une belle récompense.

Dans Matlabul Shifa i il dit :

Guéris immédiatement tous les musulmans,

Protège les plus tard de la peur et de la tristesse,

Sauve les, préserve les, entoure les de bienveillance

Et ne tiens pas compte de leurs péchés nombreux

Car même s'ils te désobéissent par inadvertance, Ô Unique,

Ils n'associent personne avec TOI.

Leurs corps ne peuvent certes pas

Supporter Ton épreuve à cause de leur évidente faiblesse

Leurs cœurs ne penchent jamais vers un autre que Toi

Ni dans cette vie ni dans la vie future.

Ce sont les écarts de leurs membres qui les mènent
A commettre les actes les plus odieux

Ne tiens point compte de leurs péchés qui ni Te nuisent en rien

Et accord leur Tes grâces dont Tu n'as pas besoin.

Et Dans Fastajaaba lahum rabbuhum

Par considération pour l'Élu, dissipe les soucis de sa communauté

Ô toi qui as délivré Ton esclave que voici de ses soucis

Accorde salut et paix au Prophète,

A sa famille et à ses compagnons scrupuleux

Par considération pour lui et pour eux, préservé sa communauté

Ô Unique qui a réprimé mes ennemis

Pat Ta grâce, dissipe les soucis des croyants,

Ô Toi qui donnes sécurité,

Ô Beau, étends à tous les musulmans

Et à toutes les musulmanes la sécurité du Seigneur de l accorde la pureté à tous les bienfaisants

Et à toute les bienfaisantes, Ô Allié des croyants...

Combien de mécréants du temps du Prophète (PSL) ont fini par l’accepter, l’apprécier et même embrasser la religion musulmane pas parce qu’il leur vouait de l’amour mais juste parce qu’il se comportait d’une manière tolérante et noble avec eux.

Alors je juge importante sinon impérative la question de savoir comment un croyant peut haïr un frère musulman, à plus forte raison si ce dernier se préoccupe tant du sort de la communauté musulmane jusqu’au point de formuler les prières sus citées.
Ceci est un extrait du rapport rédigé par le Commandant LASSELVES, en 1915, au terme de sa mission.

" Ce Cheikh Bamba, détient certes une puissance innée dont la raison ne parvient pas à saisir la source et expliquer la capacité de forcer la sympathie. La soumission des hommes à la "…" est extraordinaire et leur amour pour lui les rend inconditionnels .

Il semble qu’il détienne une lumière prophétique et un secret divin semblable à ce que nous lisons dans l’histoire des Prophètes et leurs peuples .Celui-là (le Cheikh) se distingue toutefois par une pureté de cœur, par une bonté, une grandeur d’âme et un amour aussi bien pour l’ami que pour l’ennemi, qualités dans lesquelles ses prédécesseurs l’auraient envié, quelque grandes fussent leurs vertus, leur piété et leur prestige.

« Les plus injustes des hommes et les plus ignorants des réalités humaines sont ceux qui avaient porté contre lui de fausses accusations consistant à lui prêter l’ambition du pouvoir temporel. Je sais que les Prophètes et les Saints qui ont mené une guerre sainte l’ont fait sans disposer de la moitié de la force dont dispose ce Cheikh … ""

Antoine Jean Martin Arthur LASSELVES

Administrateur du Cercle de Diourbel (1913-1915)
(Source : Archives Nationales du SENEGAL)

PS : Je me remettrais en question en tant que musulman m’étant rendu compte que je déteste un musulman dont même les mécréants témoignent la bonté.

2°) Il est surnommé Khadimou Rassoul à savoir le Serviteur du Prophète Mohamed (PSL)

Même si nous éliminions la première raison, si juste une quelconque personne, qu’elle soit juive, chrétienne ou même polythéiste disait que, bien que ne croyant pas à notre prophète, l’appréciait en tant qu’homme, ne mériterait-elle pas le respect de tous les musulmans?

Qu’en est-il donc d’un frère qui a renoncé à tout par amour de Seydina Mohamed (PSL)?

Par ailleurs, plus que 1200 ans après le Prophète (PSL) jamais a-t-on vu le nom de Khadimou Rassoul attribué à quelqu’un d’autre. Pourquoi donc Lui ?

Est-il allé plus loin que les autres ? A-t-il fait plus qu’ils ont fait ? Qui d’autre a consacré, durant toute sa vie, les deux semestres l’année, à faire des éloges de Seydina Mohamed (PSL) pendant l’un et prier sur Lui pendant l’autre ?

Le sommet de l’hypocrisie, c’est d’apprécier ou de s’entendre très bien avec des personnes avec qui on partage d’autres passions n’ayant rien a voir avec l’Islam et détester un musulman qui a consacré sa vie entière à l’adoration du Seigneur (Éxalté soit-Il) et au service de la Meilleure des créatures (PSL).

3°) Son Amour pour le Saint Coran

Pour justifier cela, suffirait le simple fait qu’il réservait son lit au Livre Divin. A cela s’ajoute le Daaray Kaamil du nombre de 28 personnes avec qui il ne se séparait jamais. Ces derniers rédigeaient fréquemment le Coran et le récitaient au moins quatre fois par jour. Si vous calculez mieux que moi, multipliez-les par les 365 jours de l’année, ensuite par le nombre d’années qu’il a vécues avec ses disciples au Sénégal. (Je n’ai pris que les 15 années passées à Diourbel et j’ai eu 21 900 Kaamils). Ne nous préoccupons pas des éloges à l’égard du Saint Livre et des poèmes à bases de ses versets.

4°) Sa pratique parfaite de la religion

Serigne Touba dit dans Mafatihul Jinan « Lam anhoumaa lam youfidi » à savoir « je ne me suis jamais dirigé vers les futilités ». Cela se justifie par le fait que, du temps de sa jeunesse, on ne le considérait pas comme une personne normal car se comportant différemment des autres de son âge. Il n’a jamais manqué une prière, prié après l’heure. Il accueillait et vivait le mois béni de Ramadan avec perfection. En effet, il ne déléguait pas de tâche à quiconque ne jeunait pas durant ce mois. Il partageait son savoir et tous ses biens avec les autres. Il n’a jamais causé tort ou nui a une créature et a pardonné ses ennemis.

5°) Sa contribution à l’évolution de la science islamique et de l’Islam en général

On peut se limiter aux livres de sciences et de perfection spirituelle qu’il a écrits. Parmi ceux-ci on peut citer Masaalikul Jinan, Mawahibul Qudduus, Tazawudus sighaar, Jazbatus sighaar entre autres.
Il a formé une multitude de cheikhs, qui sous son ordre ont formé des Daaras d’où sont sortis d’autres et la chaîne continue et le savoir se transmet perpétuellement de générations en générations.