mercredi 30 juillet 2014

KORITE 2014 A TOUBA: Message du Khalife Général des Mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké

C’est après 10h passées de quelques minutes que la prière de l’Aïd el Fitr a commencé à la place de la prière des deux fêtes située à l’Est de la Grande Mosquée de Touba en présence du Khalife Général des Mourides et de plusieurs autorités et dignitaires du Mouridisme. La prière a été dirigée par Serigne Fallou Mbacké ibn Serigne Abdou Khadr Mbacké, Imam ratib de la Mosquée de Touba.

Comme de coutume, après la prière, le Khalife Général des Mourides s’est adressé aux disciples par la voix de l’imam. Il a mis en garde contre la consommation de l’illicite qui conduit indubitablement vers des actions prohibées. Autant le licite pousse le croyant vers les actions recommandées et agréées par notre Seigneur.

Il a aussi abordé le respect de l’honorabilité de la ville de Touba et appelé tous les habitants à se conformer aux recommandations de notre Seigneur sur toutes ses limites.

Un chapitre qui a une importance capitale a été à l’ordre du jour du speech du Khalife, à savoir l’éducation qui nous incombe envers notre progéniture : enseigner le Coran aux enfants et leur dispenser une éducation religieuse. Il n’a pas oublié les femmes qui demandent une veille permanente.

Il a également demandé aux disciples de parfaire leurs rapports mutuels en s’évertuant de respecter les recommandations en matière de relations sociales.

La séparation entre les hommes et les femmes est un principe qui n’est pas négociable dans l’Islam. C’est pourquoi le Khalife par la voix de l’Imam Serigne Fallou Mbacké a voué aux gémonies le brassage entre hommes et femmes.

Abordant les activités commerciales à Touba, il a demandé à tous d’éviter de vendre dans les limites de ville ce qui est illicite de même que ce qui est interdit par la loi de notre pays.

Le peuple palestinien n’a pas été oublié. Le Cheikh a montré toute sa compassion pour ce peuple qui depuis plus de 60 ans traverse une dure épreuve. Il a sollicité de son Seigneur Sa Miséricorde pour mettre fin à la souffrance des palestiniens.

Enfin il a terminé par faire des prières pour un bon hivernage.

Source: htcom.sn
 

mardi 29 juillet 2014

Mosquée Massalikoul Djinane : l'imam Serigne Mouhamadou Mbacké Abdoul Khadre encourage "la culture de la paix"

L’imam de la mosquée Massalikoul Djinane (Dakar), Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké Ibn Cheikh Abdoul Khadre, a invité mardi la communauté musulmane du Sénégal à "la culture de la paix", à l’occasion de la prière de l’Aïd-el fitr (Korité).

"L’islam est une religion de paix. Elle recommande la culture de la paix", a-t-il dit dans un sermon prononcé après la prière. 

"Serigne Touba, qui est notre référence à tous, avait accordé le pardon à ses [ennemis]", a-t-il expliqué, en parlant de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur de la confrérie des mourides, surnommé comme tel. 

Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké signale que "l’islam admet les divergences de vues", en précisant qu’"elles ne doivent cependant, en aucun cas, virer à l’animosité". Aussi a-t-il appelé les fidèles à "faire preuve de dépassement" chaque fois que cela est nécessaire(...)

Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké a mis en garde les fidèles contre "la suspicion". "Dieu a dit dans le Coran que le soupçon est de nature à détériorer les rapports entre les hommes", a-t-il dit.

L’imam a aussi invité les musulmans à la "la repentance" et au "retour à Dieu". De même a-t-il recommandé aux jeunes la "foi", le "courage" et la "détermination", dans tout ce qu’ils entreprennent. Il a également prié pour "la paix en Palestine".

Source: aps.sn

lundi 28 juillet 2014

Touba: La fête de la rupture du jeûne sera célébrée le mardi 29 juillet 2014

La commission chargée de scruter la lune à Touba a annoncé avoir aperçu le croissant lunaire après la prière du crépuscule. C’était en présence de l’Imam de la Grande Mosquée de Touba Serigne Modou Mamoune Bousso et plusieurs autorités religieuses.
Le croissant lunaire du mois de Shawwâl étant donc apparu aujourd’hui lundi 28 juillet, la fête de la rupture du jeûne sera célébrée le mardi 29 juillet.

 La règlementation sur la célébration de l’office
La prière des deux fêtes est une pratique traditionnelle, mais elle n’est pas obligatoire pour la femme, l’esclave et celui qui est en voyage. Elle doit se tenir dans une place publique et non à l’interieur d’une mosquée et ce, partout où on la célèbre sauf à la Mecque où il est permis de le célébrer à l’intérieure de la Mosquée Sacrée. Il n’est pas permis de la célébrer deux fois dans un même lieu d’habitation (ville ou village).

Toutefois si la place prèvue pour la prière est trop petite pour contenir tout le monde, dans ce cas précis il est possible de choisir plusieurs lieux de prière ou bien qu’une partie célèbre la prière puis cède la place à l’autre partie.
L’heure de la célébration des deux fêtes va du lever du soleil jusqu’ à l’heure retenue pour la prière du midi (Zhuhr).

Si l’heure de la prière du midi arrive elle est considérée comme manquée et ne peut être rappelée.
Elle comprend deux rakkas sans l’appel à la prière (adhân) ni l’appel renouvelé à la prière (iqâm.)
La première rakka est composée de sept takbîrs (Allâhu Akbar) dont le takbîr de sacralisation (le premier) en fait partie.

La deuxième est composée de six takbîrs parmi lesquels on compte le takbîr du relèvement. Parmi l’ensemble des takbîrs cités dans les deux rakkas seul le takbîr de sacralisation (le premier) s’accompagne de la levée des mains (jusqu’aux épaules ). En cas d’oubli du premier takbîr on doit le faire et reprendre les sourates récitées tant que l’imam n’a pas fait la génuflexion (rukuc) au cas où il l’aurait fait qu’il laisse le takbîr et exécute le qabla salam (c’est -à- dire la prosternation après le salut final).

Les pratiques recommandées le jour de la fête

Il est méritoire pour l’imam de réciter dans la première rakka la Fatiha et la sourate (Al Aclâ) LE TRES HAUT (S 87) et dans la deuxième la Fatiha et la sourate (Ash-shamsi) Le Soleil (S 91) .
On prononce aussi après la prière deux sermons (khutba) dont on intercale une position assise entre les deux. Dans chaque sermon des takbîrs sont prononcés (Allâhu Akbar), mais leur nombre est indéterminé.
Il est aussi recommandé à l’Imam qu’il s’entretienne durant ou après le sermon avec l’assistance sur des questions les concernant particulièrement, sur des sujets relatifs aux jours de la prière qu’il s’agisse de la fête de la rupture du jeune (Aïd el fitr) ou (Aïd El kabîr).


Quelques pratiques méritoires relatives aux deux fêtes.
- Le fait de se laver avant d’aller à la prière de préférence après l’aube.

- De se parfumer, de porter de beaux habits et d’entretenir ses cheveux.

- De marcher, c’est-à- dire de ne pas prendre un moyen de transport sauf si la distance est importante.

- De ne pas emprunter le même chemin à l’aller et au retour.

- De manger avant d’effectuer la prière est considéré méritoire pour la fête de la Rupture (cidul Fitr ) ; par contre pour la fête du Sacrifice « cidul Adhâ », on recommande de jeuner le matin.
. Au retour de la prière après le sacrifice, rompre le jeûne par un morceau de foi de l’animal sacrifié.
- Mentionner le nom de Dieu en cours de route et au moment de l’attente précédent la venue de l’Imam. La meilleure formule de mention du nom de Dieu est alors Allâhu Akbar.
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Sermon intégral fait par Cheikhoul Khadîm à l’occasion des deux fêtes

Je cherche auprès de DIEU une protection contre les malices de satan le Lapidé.
"...je la mets sous ta protection, ainsi que sa progéniture, contre la séduction de SATAN le Lapidé " (S3 V36)
"Seigneur je me mets sous Ta protection contre les coups d’aiguillon des démons et je me mets, Seigneur ! sous Ta protection, afin qu’ils (les démons) ne soient jamais présents en moi "( S3 V98)
Au nom de DIEU, le Clément, le Miséricordieux
Que le salut et la Paix de DIEU (Le TRES-HAUT) soient sur notre Seigneur et Maître Mouhammad ainsi que sur sa noble famille et ses vertueux compagnons.
Au nom de DIEU, le Clément, le Miséricordieux
Louanges à DIEU, Maître des mondes. Que la Paix et le salut soient sur le Guide, l’Intègre en l’occurrence notre Seigneur et Maître Mouhammad l’Inflexible (Al Makîn), ainsi que sur sa famille et sur ses compagnons pourvus d’agrément et de constance.


Après cela, ce jour est certes un jour de fête à l’honneur de tout croyant, obéissant, vertueux et bienheureux. En ce jour, rendez grâce à DIEU - qu’Il soit Béni et Exalté - car la célébration de ce jour fait la joie du Prophète et de ceux qui le prennent pour exemple - que le Salut et la Paix de DIEU soit sur sa famille sur ses compagnons et sur quiconque suit ses traces. Je vous en exhorte en la circonstance et après celle-ci aussi au respect strict de ce qui a été préconisé pour vous comme haute suggestion, dogmes (principes religieux), paroles et actes pour la face de DIEU celui la qui dirige dans le droit chemin.
Je vous mets en garde en ces circonstances et après celle-ci aussi, contre l’accomplissement d’actes qui ne sont pas considérés pour vous comme pratiques cultuelles et traditions louables.


Quant à ce que DIEU - qu’il soit Béni et Exalté - considère comme meilleur pour vous c’est ce qui réunit tous les aspects du bonheur. Certes le bonheur revient à celui qui ne se détourne qu’à ce qui est dirigé exclusivement vers son Seigneur, s’attachant strictement à ce qui lui est préconisé par celui qui purifie son coeur. Et malheur à celui qui se laisse entraîner par Satan vers l’assouvissement de ses caprices, car celui-là se voue à ce qui lui engendre déchéance et avilissement.
Dieu - qu’Il soit Béni et éxalté - dit :
"Toute recommendation que le messager vous apporte, observez -la" (S59 V7).
Il dit également - qu’il soit Bénit et Exalté - :
Celui qui accomplit une parcelle de bien s’en réjouira" (S99 V7).
Bonheur donc à celui qui s’en tient scrupuleusement à toute recommandation que le Messager lui a apportée que les deux prières de celui qui exauce les voeux soit sur lui, sur sa famille sur ses compagnons ainsi que sur celui qui intensifie sa persévérance au bien et non vers la négligence et la nuisance. Malheur à celui qui n’observe pas toute pescription que le Selectionné (AL Muntaqâ) lui a apportée - que les prières de Celui qui confère l’élection soient sur lui, sur sa famille et sur ses compagnons.


Je vous exhorte également ô vous mes frères par la Face de Celui qui m’a préservé de ceux qui sont atteints de jalousie et de haine, de ne jamais vous écarter de ce qui est une quintescence pour vous, car s’en départir vous attire le chagrin et la disgrâce.
Je vous interdis formellement l’accomplissement de tout acte dont vous n’êtes pas certains de l’excellence, car celà détourne vers d’autres que vous le bienfait, l’agrément et la rétribution. Ne briguez l’honorabilité que par crainte de Dieu, car l’honorabilité c’est en vérité la piété. Ne recherchez point l’autorité si ce n’est auprès de Celui dont la puissance est inaccessible, Celui- là qui élève en dignité par la grâce de Son Serviteur, Son prophète, son Envoyé, le plus honoré.


Quiconque se détourne de Dieu - qu’il soit Béni et Exalté - vers un autre que lui Dieu l’abandonnera à la gouverne de son âme charnelle et de sa passion profane.
Et quiconque se détourne vers Dieu - qu’il soit Béni et Exalté - sous la direction d’un guide spirituel Dieu lui réalisera ses aspirations en bienfaits.
Ô hommes ! adorez votre Seigneur (S2 V21).
Crains Dieu où que tu sois.
"Celui qui croît en Dieu et au jour du jugement doit tenir des propos bienséants ou se taire."
L’envoyé de Dieu - que la paix, le salut et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, sur sa famille et sur ses compagnons -m’a révélé que quiconque parmi sa communauté se repent avant sa mort, il intercédera en sa faveur auprès de Celui qui l’a fait mourrir.


Quant à celui qui ne se repent pas parmi ceux de sa communauté, d’un repentir sincère, certes le sermonneur le lui avait pourtant recommandé.
" Seigneur ! ne fait point dévoyer nos coeurs ,après nous avoir bien guidés et accorde nous auprès de Toi la Miséricorde Divine, assurément tu es le POURVOYEUR GENEREUX " (S3V8)".
"Seigneur ! donne nous l’ absolution de même qu’à ceux-là, nos frères qui nous ont précédés dans la foi. N’accorde pas une place dans nos coeurs à la haine dirigée contre ceux qui croient ; en vérité Tu es plein de Mansuétude et infinément Miséricordieux" (S59 V10).
Louange à Dieu ! qui a fait de ce jour de fête, un jour de largesse, de réjouissance et de délivrance -Paix et Salut sur celui qui nous a fait sortir des ténèbres de l’ ignorance, du pêché d’association, de l’ hypocrisie, du dénuement en l’occurence Notre Seigneur et Maître Mouhammad, sur sa famille, sur ses compagnons très conformistes et sur quiconque les aura suivis dans la bienfaisance à travers tous les horizons. Après celà, ce jour est un jour plein de bénédiction à l ’occasion duquel nous avons obtenu des bienfaits dont l’exclusivité nous revient .
Par conséquent, célébrez la louange de Dieu - qu’il soit Béni et Exalté - pour les bienfaits accordés en cette circontance par la grâce du Sélectionné ( Al Muntaqâ ) sur lui Ses deux prières ainsi que sur tous ceux qui suivent ses traces.


En vérité, ce jour est une occasion de manger et de boire et d’affranchissement par la bonté de Celui qui a séparé la masse qui était (jadis) compacte des cieux et des terres.
Quiconque rend grâce à Dieu- qu’ il soit Béni et Exalté - en ce jour, sera comblé de tout ce qu’il convoite en bienfaits.
En ce jour sollicitez auprès de Dieu (qu’il soit Béni et Exalté - Ses bienfaits, ainsi - qu’il soit Béni et Exalté - Il détournera ses épreuves vers d’autres que vous .
En ce jour repentez vous auprès de lui - qu’ Il soit Béni et Exalté - de tous les péchés ainsi, Il vous absoudra et détournera vers d’autres que vous les personnes abusées .


Par conséquent, tournez vous vers votre Seigneur par le livre sacré (Coran), par la Tradition Prophétique et par le consensus des savants, ainsi Dieu - qu’ Il soit Béni et Exalté - détournera de vous ceux qui refusent de vous y rejoindre et ce, par la grâce de la vedette des guerres exterminatrices de capitulards - Paix et Salut sur Lui, sur sa Famille et sur ses Compagnons.
"Louange à Dieu qui nous a guidés à ceci ; alors que nous ne serions pas dans la bonne voie si Dieu ne nous eut point guidés" (S7 V43)


Louange à Dieu le Maître des mondes
"Louange à Dieu qui ne s’est jamais attribué d’enfant, qui n’a jamais eu d’associé dans le règne, qui n’a jamais eu de défenseur pour cause de faiblesse "( S17 V111).
Combien glorieux est Ton Seigneur, Seigneur de la Toute Puissance, se dérobant de ce qu’ils imaginent - Paix sur les Envoyés - Louange à Dieu, Maître des mondes. "

samedi 26 juillet 2014

L’aumône de la rupture du jeûne du mois de Ramadan ou "Mouroum Koor"

L’aumône de rupture du jeûne du mois de Ramadan est appelée en arabe Zakaatoul Fitri. En wolof, elle est connue sous le vocable de Mouroum Koor. Elle est une « institution canonique de l’Elu » (Cheikh Ahmadou Bamba, Le viatique des jeunes). Dans l’ouvrage de Imam Malik dénommé Muwata, Ibn Oumar (que DIEU soit satisfait d’eux) rapporte dans un hadith authentique que le Prophète a instituée l’obligation de donner cette aumône pour tous les musulmans. Définissons, d’abord, la quantité et la nature de la nourriture à donner avant d’énumérer, ensuite, les personnes auxquelles cette aumône incombe ainsi que ses destinataires. Enfin, nous finirons par aborder la période à laquelle elle doit être acheminée vers ses ayants droit.
Quantité et nature de la denrée à donner en aumône de rupture
Un San, l’équivalent de quatre moud doit être prélevée pour chaque tête « sur la nourriture dominante de l’époque » (Cheikh Ahmadou Bamba, Le viatique des jeunes). La quantité à donner en aumône pour chaque personne est estimée par certains jurisconsultes à 2 (deux) kilogrammes. Là où nous vivons, cette aumône peut être donnée en riz ou en mil (souna ou sanio). Mais, il faut préciser que si le mil est moins coûteux que le riz et que la personne a la possibilité de donner l’aumône en riz, elle doit la sortir en riz. Dans ce cas-ci, il ne sera pas accepté de le donner en mil sauf s’il n’a pas la possibilité de le faire en riz.
Les personnes devant donner l’aumône
C’est une obligation à toute personne de donner l’aumône de rupture pour soi ainsi que pour toute personne qu’elle a l’obligation de nourrir. Il s’agit:
·         des épouses ;
·         des fils jusqu’à ce qu’ils deviennent majeurs ;
·         des filles jusqu’à ce qu’elles se marient et que le mariage soit effectivement consommé ;
·         du père et de la mère s’ils n’ont pas la possibilité d’assurer la nourriture de leurs propres personnes.
Pour chacune de ces personnes une quantité de deux (2) kilogrammes doit être donnée, en guise d’aumône de rupture, par celui qui a l’obligation de les nourrir.
Les ayants droit de l’aumône de rupture
Les destinataires de cette aumône doivent remplir les trois conditions suivantes. Ils doivent à la fois être :
·         des musulmans ;
·         des hommes libres (ils ne peuvent donc pas être des esclaves) ;
·         des pauvres
La période d’exécution de l’aumône de rupture
Les jurisconsultes ont divergé quant au début de la période à laquelle l’aumône de rupture du jeûne doit être sortie. D’aucuns disent qu’elle débute au coucher du soleil du dernier jour du mois de Ramadan. Les autres marquent son début à l’aube (fadjr) du jour de l’aïd-el-fitr. De toutes les manières, il est recommandé d’exécuter cette obligation après la prière de Soubh avant d’aller au lieu destiné à la prière pour la fête de l’aïd-el-fitr. Mais retarder l’obligation jusqu’au lever du soleil est blâmable. S’il ne donne pas l’aumône à ses ayants droit jusqu’au coucher du soleil du jour de la fête de l’aïd-el-fitr, il sera dans le péché. Il est, cependant, toujours, dans l’obligation de sortir l’aumône.
Extrait de l’ouvrage de Cheikh Ahmadou Bamba Khâdimu-r-Rasûl (Le Viatique de la Jeunesse - Tazawwud-ash-Shubbân)

521. L’Aumône de la rupture du Carême se prélève à raison d’un "çâCa" comme institution canonique de l’Elu incombant à chacun de vous et à celui qui vit sous votre tutelle

522. Parmi les musulmans, sur la nourriture dominante de l’époque et est remise à un pauvre musulman de condition libre

523. Elle est destinée à huit catégories de personnes dont le détail figure dans le Coran

524. A savoir : à celui qui est pauvre, au misérieux, puis au fonctionnaire qui l’administre (la zakât), au sympathisant à la cause de l’Islâm, comme cela figure dans le Coran

525. Comme rançon au captif qui veut s’affranchir, à l’endetté qui veut se libérer, à celui qui œuvre dans la Voie de DIEU et à l’étranger de passage qui professe la Bonne Voie

526. Il est recommandable de s’acquitter de l’Aumône de la rupture dans l’intervalle de temps allant du lever de l’aurore jusqu’avant d’aller à la prière (de l’Aid el Fitr : Fête de Rupture), d’après les érudits

527. Il est blâmable de la retarder jusqu’après le lever du soleil, de même que d’excéder les mesures réglementaires établies et ce, sans équivoque

528. La Recommandation (de l’Elu) de protéger vos biens (en acquittant l’Aumône Légale), de guérir vos maladies (par la Charité) et de s’immuniser contre les calamités (par les invocations et prières) est une sentence connue.

jeudi 24 juillet 2014

La Prière de compensation ou "Jullik Fay Faat" à effectuer le dernier vendredi du Ramadan

On rapporte de l’Envoyé d’ALLAH sur Lui la Paix et le Salut de DIEU : celui qui a manqué un nombre important de prières au point où il ne se rappelle plus le nombre, qu’il se lève le dernier Vendredi du mois de Ramadan et effectue quatre (4) rakka avec une seule position assise (correspondant au salut final). Qu’il récite dans chaque raka :
  • La sourate Fâtiha (1 fois)
  • la sourate Al Qadr (S97) Innâ ’anzalnâhu (15 fois )
  • la sourate Al Kawthar (S108) Innâ  actaynâkal Kawthara (15 fois )
Qu’il formule l’intention dans son cœur puis prononce  : 
 نويت  اصلي أربع ركعات كفارة لما فاتني من الصلوات

"Nawaytu ’uçallî arbacata rakkacâtin kaffâratan limâ fâtanî mina-ç-çalâti" 

  "Je formule l’intention d’effectuer quatre (4) rakac en compensation des prières que j’ai manquées"

 Après le salut final, qu’il prononce 100 fois çalâtu calâ-n-nabî la formule de prière sur le Prophète ( Paix et Salut sur Lui).

On rapporte de Seyyidinâ Abu Bakr Qu’il a entendu le Prophète ( Paix et Salut sur Lui) dire que cette prière est une compensation de 400 ans de prières manquées , 

Quant à Seyyidinâ Aliyyun il dit qu’elle équivaut à une compensation de 1000 ans de prières manquées .   
 صلاة قضاء الفائتة
روي عن النبي صلى الله عليه وسلم من الصلوات كثيرة 
لا يعرف عدتها فليقم في آخر جمعة من رمضان يصلي أربع ركعات بتوافي كل ركعة فاتحة الكتاب مرة واحدة ، و إنا أنزلناه خمسة عشر مرات ثم إنا أعطينك الكوثر أيضا خمسة عشر مرات  فتنوي بقلبك  وقال : نويت  اصلي أربع ركعات كفارة لما فاتني من الصلوات.
وبعد سلامك يصلي إلى النبي صلى الله عليه وسلم ، مأئة مرات .
تتمة
روي عن سيدنا أبي لكر الصديق رضي الله عنه أنه سمع من رسول الله صلى الله عليه وسلم ، إن هذه الصلاة كفارة أربع مأئة عام ، وأكد قوله سيدنا علي كرم الله وجهه بأنها كفارة ألف عام. اللهم صل على سيدنا محمد وسلم

jeudi 17 juillet 2014

Sokhna Maïmounatou MBACKE et le Laylatul Qadr

La célébration de la Nuit de la Détermination "Laylatul Qadr" est une date mémorable, pleine de bénédictions et de profits spirituels pour toute la communauté musulmane. Ce jour, cet événement célébré par l’ensemble des mourides partout dans le monde a enregistrée ses lettres de noblesses sous la férule d’une vertueuse Soxna Maïmouna MBACKE fille cadette du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba dont le nom est confondu avec cette Nuit pleine de bénédictions.

Et ce, à juste titre. Cette digne descendante de Khadimou Rassoul fut le modèle accomplie de la femme vertueuse. Sa formation intellectuelle et son éducation islamique conformément à son statut, ont fait d’elle une savante, une docte, une éducatrice, mais aussi une poétesse très redoutable.

De Darou Mouhty à TOUBA, en passant par Darou Wahab, le village qu’elle a marquée d’une empreinte indélébile, Soxna Maïmounatou est réputée une formatrice d’une trempe extraordinaire.Engagée à la recherche éternelle de l’agrément de DIEU, elle fut un symbole dans la concrétisation du pacte d’allégeance derrière les vénérables Khalifes de Khadimou Rassoul.

De Serigne Mouhammadou Moustapha MBACKE à Serigne Saliou MBACKE l’actuel Khalife, elle a été le prototype du disciple soumis et du soldat présent à tous les grands combats pour le triomphe de la cause de l’Islam.

La jeune génération qui a la chance de connaître la dernière fille du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, retiendra d’elle une générosité et une bonté qui ne sauraient être qualifiées. En effet toute personne qui la rencontre pour la première fois retiendra sa douceur de caractère doublée d’une hospitalité légendaire.
Pour ce mouride, l’amour sincère à l’endroit de son père et maître spirituel n’avait de limite. C’est pourquoi elle s’est engagée dans des chantiers et actions multiples pour le servir dans toutes les occasions.
Compagnon inséparable du livre de DIEU, le Saint coran, et des Qacaids de Boroom TOUBA, Soxna Maï comme l’appellent affectueusement les mourides, était devenue une référence pour plusieurs générations de femmes qui ont trouvé en elle l’incarnation d’un modèle à tous ses comptemporains.
Cependant, ce disciple épris d’amour envers son guide Khadim Rassoul, et animé d’une ferme résolution de le servir a fait de la réhabilitation du Laylatul Qadr un sacerdoce.

De 1952 date de la première célébration à 1999 marquant la dernière édition de son vivant, elle a hissé cette nuit bénite à une dimension jamais atteinte.

C’est pour l’éternité qu’on se rappellera des nombres astronomiques de lectures du Saint-Coran à l’honneur du jour, en don pieu à la mémoire de son père et maître spirituel.
On retiendra pour longtemps les troupeaux de moutons, de bœufs, de chameaux élevés et les nombreux poulaillers aménagés pour satisfaire les hôtes.

Jamais on n’oubliera les montagnes de denrées alimentaires, les centaines de marmites soigneusement rangées dans les cuisines, les camions chargés de mets délicieux, et les avalanches de plats divers.
Aujourd’hui, tous les invités de la réception offerte à l’occasion de la rupture du jeûne " lftâr " auront encore la nostalgie de celle qui offrait des services les plus variés pour le bonheur de tous.

Encore, à l’occasion de la célébration de la cérémonie officielle sous la houlette de ses descendants, Soxna Baly MBACKE et Serigne Mouhammadou Mahfouz MBACKE, les dignes continuateurs de son œuvre, les témoignages, poèmes, et éclairages sur la vie et l’œuvre de cette femme vertueuse, éducatrice hors paire, Mouride Sadikh (disciple véridique) ne manqueront pas une fois d’émouvoir l’assistance sur la découverte des qualités d’un être à tout point de vue exeptionnelle.

A l’occasion du Laylatul Qadr célébré à TOUBA, à coup sur son mausolée sera le point de ralliement de beaucoup de pèlerins venus nombreux célébrer à TOUBA cette Nuit de la Détermination dont la vivification dans la piété selon l’Envoyé de DIEU (PSL) absous l’auteur de ses pêchés premiers et derniers.
Enfin, lorsque la lecture du Coran et des Qacaids de Cheikh Ahmadou Bamba fendront le ciel de TOUBA, l’ombre de Soxna Maï sans nulle doute planera sur tous les pélerins.

Aujourd’hui, quiconque se rendra dans sa résidence de TOUBA Mosquée, ou encore dans sa résidence baptisée " Résidence Laylatul Qadr" sur la route de Belel derrières les HLM, aura la conviction profonde que DIEU a pérennisé son œuvre et aussi qu’elle a à coup sur impétré l’agrément de son père et maître spirituel Khadimou Rassoul.

Puisse DIEU par la Grâce de l’Elu le Plus Pur (Al Muçtafâ ) et la bénédiction de son vénéré père Serigne TOUBA, nous gratifier des bienfaits que renferment le Laylatul Qadr et donner une longue vie et une santé de fer à la famille de Soxna Maïmouna MBACKE pour la perpétuation de son œuvre.

mercredi 16 juillet 2014

Historique de la célébration du Laylatul Qadr par SOKHNA MAIMOUNATOU MBACKE Bint CHEIKH AHMADOU BAMBA

La célébration de la Nuit de la détermination (Laylatul Qadr) par Soxna Maïmounatou MBACKE bint Cheikhoul Khadim remonte de près d’une quarantaine d’années. Si elle a atteint des dimensions extraordinaires, cela est certainement dû à la sincérité de son intention, mais surtout à sa résolution de servir son Maître Khadimou Rassoul. Selon un célèbre hadith du Prophète (Paix Salut sur Lui) :

" les actions ne valent que par les intentions ". Pour une meilleure compréhension de cette sentence, il faut jeter un regard sur l’intention de départ de Soxna Maï et le point auquel elle a hissé la célébration de cette nuit. On se rappellera ses propos ci après :
" La motivation de la célébration du Laylatul Qadr s’explique d’abord par la détermination que j’observe à l’endroit de Cheikh Ahmadou Bamba.

Ensuite par le statut de disciple que j’ai choisi délibérément après avoir troqué mon statut de fille et lui avoir prêté serment d’allégeance.

Enfin l’amour sincère que je nourris à son endroit et sachant, que le Coran était son bien-aimé, car celui qui a été gratifié par son Seigneur de l’Ordre Créateur " Kun Fayakun ", ce n’est pas la peine de formuler des prières pour lui. Mais sachant que je recherche sa joie et que je voudrais que mes sollicitations auprès de lui trouvent une issue heureuse, c’est pourquoi je fais lire le Coran à des nombres illimités. "

Cette motivation qui s’inscrit sans doute dans les plus grandes décisions spirituelles sera concrétisée tout au long des éditions de la nuit de la détermination (Laylatul Qadr).

Un jour de 1952 à l’occasion d’une nuit de Laylatul Qadr, alors qu’elle se trouvait à Darou Mannân, Soxna Maï prépara un repas avec deux poulets. Elle dit ensuite : " quoi qu’il puisse advenir, je ferais de sorte que ce repas arrive chez Cheikhoul Khadim ".

Malgré la nuit, l’éloignement du lieu et les difficultés liées au transport, sa résolution fut inébranlable. L’agrément de DIEU et son secours lui parvinrent car un enseignant qui lui offrit sa voiture et la transporta jusqu’à TOUBA.

Arrivée très tard dans la nuit chez Serigne Fallou MBACKE qui était alors khalife de Serigne TOUBA, Soxna Maï lui offrit le repas et lui dit : " j’avais préparé ce repas pour Serigne TOUBA en l’honneur de ce jour ; sachant que vous êtes son représentant je vous l’offre en don pieu " .

Après l’avoir accueilli et encouragé, Serigne Fallou lui dira que ce jour sera hissé à un niveau enviable et ajoutera  :
" Tu as commencé par ces deux poulets mais tu arriveras un jour à en préparer des milliers. Sache que Serigne TOUBA a agréé ton œuvre ". 

Réconfort et encouragement ne pouvaient être plus grands pour un disciple en quête d’agrément. Continuant dans le même sillage elle renouvela son projet plusieurs années durant avec chaque fois un succès de plus en plus manifeste.

De Daroul Mannane à son installation à Daroul Wahab, Soxna Maï continua son œuvre. Elle initia des projets très ambitieux pour avoir des ressources afin de mieux garantir à l’événement toute la réussite attendue. Ainsi malgré les conditions difficiles liées à une installation récente et à l’environnement non encore domestiqué, Soxna Maï s’adonna vaillamment et sans relâche à l’exploitation des ses champs.

Situés dans les parties Est et Ouest du village, ces champs appelés " les exploitations agricoles de Serigne TOUBA " ont la caractéristique que les produits de leur vente sont destinés exclusivement à la célébration du Laylatul Qadr.

Ainsi elle a été la première à s’investir dans le financement du Laylatul Qadr avant d’y être rejoint par les disciples de Cheikh Ahmadou Bamba conscients alors de ses objectifs.

C’est ainsi, qu’à chaque occasion de récolte, de battage de l’arachide, tous les disciples de Darou Wahab et des villages environnants, des petits fils du fondateur du Mouridisme et des Dahiras se donnent rendez-vous dans ses champs avec un travail soutenu. A côté des champs, Soxna Maï a initié une embouche bovine pour avoir des espèces de meilleures qualités destinées aux réceptions et au repas.

Aux disciples de Serigne TOUBA venus lui prêter leur concours dans les travaux champêtres, Soxna Maï offrait des réceptions et des repas en qualité et en quantité très remarquables. Ainsi, Soxna Maï célébra le Laylatul Qadr à Darou Wahab pendant plusieurs années où l’affluence dépassait largement les habitants du village et s’élargissait à tous les disciples venant de TOUBA ou des autres localités pour répondre à l’appel de ce disciple de Boroom TOUBA.

Face à l’ampleur que prenait la fête d’année en année, de connivence avec Serigne Abdoul Ahad MBACKE, 3ème Khalife de Serigne TOUBA, ils décidèrent ensemble de déplacer le lieu de la célébration à TOUBA, la ville du fondateur du Mouridisme, celui à qui l’œuvre est destinée, Cheikhoul Khadim en l’occurrence. Dans un premier temps, l’événement est célébré à la résidence de Soxna Maïmouna se trouvant à TOUBA Mosquée.
Après les réceptions, et les repas servis toute la nuit à côté de la psalmodie des Qacaids et la lecture du Saint-Coran, un des temps forts était la visite pieuse qu’elle faisait dans la nuit au mausolée de Cheikhoul Khadim.


A cette occasion de l’évènement, il était très fréquent de noter la présence de Serigne Abdou Khadre Mbacké, imam de la Grande Mosquée de TOUBA dans la matinée à l’ouverture de la récitation du Saint Coran, et celle de Cheikh Mourtada son frère cadet à l’heure de la rupture du jeûne. Tout ceci témoigne de l’ampleur que prenait l’événement de jour en jour.

L’année 1994 marque cependant un tournant décisif dans la célébration du Laylatul Qadr à TOUBA. Car cette année Soxna Maïmouna d’un commun accord avec Serigne Saliou MBACKE khalife général des mourides décide de transférer l’événement sur l’esplanade de la Grande Mosquée de TOUBA alors qu’elle était célébrée dans sa résidence.

Cette grande sortie popularise d’avantage l’événement avec de plus en plus une affluence grandissante. Les installations des abris autour de la grande mosquée, une sonorisation puissante et une prestation de Qaçaïd par les équipes de concert de HIZBUT-TARQIYYAH.

 Deux années plus tard les activités liturgiques seront déplacées à l’abri se trouvant devant la résidence de Serigne Fallou MBACKE. La célébration prendra par la suite une autre dimension car la résidence de TOUBA Mosquée se trouvait être trop exiguë pour abriter toutes les activités.

Ainsi Soxna Maïmouna, devant l’ampleur pris par l’événement aménagea une deuxième résidence qui remplira toutes les conditions d’accueil et d’hébergement. Elle baptisera cette nouvelle maison " Résidence Laylatul Qadr " 

Elle a été inaugurée par Serigne Saliou MBACKE Khalife Général des Mourides, qui à cette occasion a procédé même à la lecture du célèbre poème de Cheikh Ahmadou Bamba intitulé " Matlabul Fawzayni " (La quête du bonheur des deux mondes) en visitant les différents lieux en compagnie de Soxna Maïmouna. Cette occasion est sans nul doute un témoignage de la satisfaction de Serigne Touba à Sokhna Maï par celui qui est son représentant.

Pendant les dernières années du vivant de Soxna Maïmouna, cette résidence a accueilli aussi bien la réception offerte aux autorités que la cérémonie officielle lors de la célébration du Laylatul Qadr.

Miftahu'n Nasri ou "La clef du secours providentiel": Khassida de Serigne Touba pour la Nuit du Laylatul Qadr

En raison de la bénédiction de la Nuit de Laylatul Qadr et de ses avantages, Cheikh Ahmadou Bamba, le Serviteur du Prophète PSL, a composé un poème d’invocation intitulé Miftâhu Nasri fî du’âi Laylatil Qadri (La Clef du Secours Divin ou Invocation de la Nuit du Destin). 


"Alhamdou lillahil moudjî bi zil khadar

Man khasana fadlan bi Laylatil khadar



Mouhaziman licha niha fid’dahri

Hatta khadat khaïrann mina alfi shahri



Summa salatu wassalamu abadâ

Ala lazi khaïral bariyati bada



Mouhammadine wal ali wa sahbil kiram

Mâ zafira dâhi bi afdalil marâm



Haza wa innil yawma zoustimta’ri

Minal karimi koulla ma awta’ri



Ya rabbana bifadli ha’zi laylati

Fastourmaha ibiya wasmah khawlati



Ya rabbana bifadli hazal yawmi

Aslih oumouri wa oumoura khawmi



Ya rabbana bifadlihakfi koulla maa

Yadourrounî walil houdajhal soullama



Ya rabbana biyoumnihal djinaanâ

Hab’li wa tahhiran liyal djana’nâ



Ya rabbana Bidjahiha nouraïni

Habli walil oummati fi daraïni



Waslouk bina nahdja nadjahin wa falah

Wajzoub khouloubana lizouhdin wa salah



Wa awlina sahadatan tadoumou

Wal fadla yâ man moulkouho yadou’mou



Wa saliyan khaïra salatin wa salam

Alal’lazi min dourihi Darou Salam



Mouhammadine ba’bil houda nafirrada

Na’ilmada djali douja mouzwarada



Wal ali wa sahbi wa man laka dahaa

Mâ aba bil fawzil haziim man dahaa



Soubhana rabbika rabbil hizzati hama yasifouna Wa salamoun alal moursalina wal hamdoulillahi Rabbil ha’lamiina."

Recommandation du Khalife Général des Mourides pour une lecture collective du Saint-Coran le vendredi 18 juillet 2014

C’est par la voix de Serigne Mountakha MBACKE que le Khalife Général des Mourides Serigne Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE a recommandé la lecture du Saint-Coran à trois reprises dans toutes les mosquées et dans tous les centres d’éducation (daaras) le vendredi 18 juillet 2014.

Le Khalife Général des Mourides demande également le prélèvement de l’aumône qui, une fois rassemblée, sera distribuée aux nécessiteux.

Serigne Mountakha Mbacké a terminé par rappeler que le Khalife Général des Mourides Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké accorde une importance capitale à cette recommandation et demande donc à tout le monde de la suivre scrupuleusement.

La déclaration a été faite par Serigne Mountakha MBACKE le mardi 15 juillet 2014 depuis Diourbel à la résidence Keur Gou Mag.

Source: htcom.sn

La légendaire bataille de Badr

Le champ de bataille de Badr

Historique

Le dix septième (17ème) jour du mois béni de Ramadan est une date pleine d’enseignements dans l’histoire de l’Islam : il marque la légendaire bataille de Badr.

Cette bataille qui a opposé, un vendredi de l’an deux (2) de l’hégire, musulmans exilés à Médine et mécréants qurayshites de la Mecque, a marqué un tournant décisif dans la mission apostolique du Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui) et dans l’expansion de l’Islam naissant.

Après douze années de brimades, de tortures et de vexations vécues à la Mecque, le Prophète (Paix et Salut sur Lui), reçut de son Seigneur l’ordre d’émigrer à Médine avec les nouveaux convertis pour servir la cause de Dieu. Ils sont partis laissant derrière eux familles et biens.
Cependant malgré l’exil, les mécréants mecquois continuaient toujours à être un réel danger pour les musulmans à cause de leur puissance militaire et de leur influence dans la zone. Mouhammad Rassoul Lah (Paix et salut sur Lui) et ses compagnons étaient donc obligés de trouver des moyens de défense, pour venir à bout de cette menace permanente.

Le Prophète était accompagné de trois cent treize compagnons dont soixante dix-sept émigrés de la Mecque (Muhàjirûn) et deux cent trente six habitants de Médine (Ansàr). L’armée musulmane était moins armée que celle des mécréants et était presque dépourvue de provisions. Elle comptait deux chevaux et environ soixante dix chameaux.

Quant aux mécréants, guidés par Satan le lapidé, ils étaient bien préparés et avaient suffisamment de montures. De plus, leur provision pour une journée était l’équivalent de ce que les musulmans consommaient pendant un mois. Les mécréants avaient aussi plus d’expérience en matière de guerre.

Malgré l’inégalité des forces, les croyants décidèrent à l’unanimité, en guise de fidélité à leur engagement vis-à-vis de Dieu et derrière le Prophète (Paix et Salut sur Lui) de combattre les ennemis de Dieu.

La bataille se solda par une victoire éclatante des musulmans appuyés par une escorte de trois milles anges sous la conduite de Seyyidinâ Jibril (caleyhi salam) et une défaite inoubliable des mécréants.

S’adressant à son prophète (Paix et Salut sur Lui) au sujet de cette bataille, Allah Lui dit dans le Saint Coran :

« Allah vous a donné la victoire, à Badr alors que vous étiez humiliés. Craignez Allah donc. Afin que vous soyez reconnaissants » (S3.V123).
Plus loin, il ajoute :

«  (Rappelez-vous), quand Allah vous promettait qu’une des deux bandes sera à vous. Vous désiriez vous emparer de celle qui était sans armes, alors qu’Allah voulait par Ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu’au dernier ". (S8V7)
« Afin qu’Il fasse triompher la vérité et anéantir le faux, en dépit de la répulsion qu’en avaient les criminels ». (S8V8)
« (Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous exauça aussitôt : "Je vais vous aider d’un millier d’Anges déferlant les uns à la suite des autres". » (S8V9)
« Allah ne fit cela que pour (vous) apporter une bonne nouvelle et pour qu’avec cela vos cœurs se tranquillisent. Il n’y a de victoire que de la part d’Allah. Allah est Puissant et Sage. » (S8V10)
« Et s’ils veulent te trahir..., c’est qu’ils ont déjà trahi Allah [par la mécréance] ; mais Il a donné prise sur eux [le jour de Badr]. Et Allah est Omniscient et Sage. » (S8 V71)
Dans le sermon qu’il a prononcé à l’approche de la célébration du Grand Magal de Touba 2002, Serigne Saliou Mbacké nous fait savoir que lorsque Satan, qui au début, faisait savoir aux mécréants que personne ne pouvait les vaincre et qu’il était leur protecteur, se rendit compte que les anges étaient venus en renfort et remarqua la présence de ces illustres anges (Jibrîl, Mikà’îl, Isràfîl et cazrà’îl) qui l’avaient chassé lors de son expulsion du royaume d’Allah, il fut frappé d’une grande panique et prit la fuite en disant : "je vois ce que vous ne voyez pas." (S 2V318)
Le Saint Coran dit encore :
- Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux à vos yeux, de même qu’Il vous faisait paraître à leurs yeux peu nombreux afin qu’Allah parachève un ordre qui devait être exécuté. C’est à Allah que sont ramenées les choses. (S8V44)
C’est la raison pour laquelle à la fin de la bataille, Dieu s’adressa au Prophète (Paix et Salut sur Lui) et aux musulmans en ces termes :
- Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n’est pas toi qui lançais : mais c’est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d’une belle épreuve de Sa part ! Allah est Audiant et Omniscient.

Ecrits du Cheikh au sujet de la Bataille de Bedr

Dans certains de ses écrits, Cheikh Ahmadou Bamba évoque cet évènement historique qui marque le début de l’épanouissement de l’Islam et en tire des enseignements.

Il décrit la bravoure et la détermination avec lesquelles les croyants ont préparé cette bataille malgré leur petit nombre. Il nous parle également de la victoire éclatante obtenue par l’appui du Seigneur qui fit descendre 3000 anges en aide à son Messager.
Nous vous présentons deux extraits sur la légendaire bataille de Bedr. Le premier est extrait de son poème MIMIYA (rime anonyme en Mîm) et le second de l’Attirance des cœurs Jazbul Qulub).


MIMIYA (rime anonyme en Mîm)
 Vers 118 à 155
118. « Ses compagnons combattants rencontrèrent une difficulté, lorsqu’ils furent pris au dépourvu par un grand nombre de libertins fort hautains
119. Il [le Prophète] apparut telle une Pleine Lune le Jour de Bedr en Tête des musulmans, avec l’intention d’élever la Voix de CELUI Qui Exalte leur Volonté
120. Car, Seul parmi ses compagnons, une cohue de damnés qui n’est jamais reconnaissante aux Bienfaits [de DIEU] Lui vint ce Jour, Le prenant à partie
121. Les gens imbus de vertus furent conduits à Bedr par leur bonheur ; et chacun, résolu, comptait entièrement sur DIEU
122. Les compagnons se précipitèrent ensemble, en vertu de leur attachement au Prophète pour l’Amour de leur CREATEUR, de manière à exclure toute accusation
123. Il y’avait parmi eux les califes : le véridique (Abû Bakr), de même que CUmar, CUthmân, ainsi qu’Ali, celui qui passionne les érudits
124. Car le cœur de CUthmân était présent parmi eux comme tous les combattants ; quant aux trois autres, leur présence physique n’était pas occulte
125. Le véridique (Abû Bakr) L’a cru d’emblée sur parole par la Vérité, étant soumis et exempt d’hésitation
126. Le discriminateur loyal (Fârûqul Hudâ), en l’occurrence CUmar, s’est séparé du doute ; et l’homme au deux lumières (Uthman) s’est accordé le bénéfice de la circonstance sans peine
127. Puis l’éminent ’Ali a fini par obtenir un rang plus élevé, car il n’a cessé de traverser l’armée des ennemis
128. Que l’Agrément de DIEU se répande sur eux tout le temps, comme la Lumière qui éloigne des ténèbres se répandait sur eux pour les éclairer
129. Ils ont des prodiges extraordinaires qui ont conduit vers nous une joie nous apportant des avantages dont la sérénité n’est jamais troublée
130. Grâce à eux, DIEU Qui est avec nous, nous a épargnés, sans peine, du combat jusqu’à Son Paradis et ce, par Pure Grâce
131. Ils ont tué les ennemis de DIEU, depuis qu’ils se sont révélés avec leurs manœuvres le Jour de Bedr, chacun d’eux s’étant abandonné à DIEU
132. Lorsque devant eux, ils aperçurent les ennemis, Il [le Prophète] leur apprit des choses qui nous réjouissent perpétuellement
133. Le Prophète se concerta alors avec ses compagnons pour les honorer, et ensuite déboucha la caravane d’Abû Sufiyân
134. Sans leur malheur, ils ne se seraient pas dirigés vers Bedr, mais ils sont, quant à eux, des aveugles frappés de mutité
135. Si ce n’était pas à cause du bonheur de tous les compagnons du Prophète, ils ne se seraient pas dirigés vers leur Bedr, chacun très résolu
136. Ils marchèrent, les uns hardiment, les autres intrépides, vers Bedr, pour le succès des bienheureux et le malheur des perdants, cela est bien connu
137. DIEU, le TRES-HAUT, possède en cela un Secret Intact qu’IL confie aux Sages dans Ses Décrets
138. Après s’être concertés [auxiliaires et émigrés], ils vinrent avec leurs avis ; parmi eux, SaCd tint des propos qui levèrent toute équivoque
139. Puis Ibnul ’Aswad manifesta son accord à ce que le Prophète les mena [eux Ançârs], fût-il jusqu’à « Barkul Ghimâd », témoignant d’une sincérité à toute épreuve
140. Notre seigneur CUmar le discriminateur (Al Fârûq) fit après ces deux une déclaration sur la supériorité numérique des ennemis sur les musulmans
141. Ils firent la course vers Bedr après leur détermination et allumèrent le feu du combat de grande envergure
142. Ils employèrent les sabres et les lances entre eux, de sorte que la poussière s’éleva épaisse vers le ciel
143. Le MAITRE du Trône apporta une Armée [Céleste] contre laquelle une troupe de muets sourds à Ses Signes ne saurait lutter de pieds fermes
144. Une Cavalerie d’Anges armés de Lances mit en déroute à Bedr une cohorte de sourd muets
145. Un millier (d’Anges), suivi de mille et mille autres, marchèrent précipitamment sur des cadavres en ce temps-là, et ce, de la Part du SEIGNEUR GLORIEUX
146. Lorsqu’ils parvinrent à Bedr, il y’avait parmi eux l’Archange Gabriel sur (Hayzûm), [sa monture] qui est impétueuse
147. Ils allèrent à l’encontre de tout mécréant et de tout superbe, en provenance du Ciel, telle une averse drue et abondante
148. Leur nuage de poussière voilant les vallées de montagnes, Gabriel criant avec satisfaction « En avant Hayzûm » ; et la Meilleure Créature effectua le jet [de sa poignée de sable]
149. Ainsi apparut dans son égarement Abû Jahl qui fut désabusé [informé de la réalité amère] par un homme de la Bonne Voie qui lui amputa aussitôt la jambe et le mit à mort
150. S’il était sain d’esprit, il aurait signé la paix avec Lui [le Prophète] avant que ne s’allumât le feu de la guerre qui terrifie
151. Mais le sens du mot constituant la deuxième partie de son sobriquet l’a poussé au malheur, car le sort dévolu à chacun s’accorde au sens de son nom
152. Si ce n’était pas à cause de la damnation, il ne se serait pas mesuré à Celui sans qui le CREATEUR n’aurait rien créé
153 Sur Lui, la Prière de CELUI Qui Lui a fait Don du Miracle, par le Jet [de sa poignée de sable] qui a semé la peur dans l’armée ennemie, aussitôt mise en débandade
154. Les Signes de la Vérité ne sont cachés à personne, sauf à celui dont le cœur est frappé de cécité
155. La cécité du cœur est une maladie incurable qui n’a de remède que par l’entrée de sa victime dans le Feu Flambant (Lazhâ) qui est la Demeure de l’injuste »
Attirance des cœurs (Jazbul Qulûb)
Dans l’Attirance des cœurs (Jazbul Qulub) du vers 112 au vers 132, le Cheikh Ahmadou Bamba aborde également cette bataille légendaire :


112. (Seigneur !) accorde Ta Prière au Lion qui a apporté la Solution le Jour de Bedr avec ses compagnons orthodoxes, car Il honora sa Grande Promesse
113. Accorde Salut et Gloire à la Pleine Lune qui a dissipé les ténèbres des cœurs, aux possesseurs des degrés supérieurs et à sa faction
114 Le Meilleur des hommes émergea au milieu de la Meilleure faction vers les superbes, et ce, comme une Lune au milieu des étoiles
115. Le Jour où le combat fut âpre, le Jour où l’affrontement fut à son paroxysme, le Jour où les braves hommes se firent connaître, le Jour de l’Agrément et de la Disgrâce
116. Ce Jour-là fut triomphal pour les hommes de la Droiture, un bénéfice pour ceux qui veulent s’élever à un rang supérieur et un Jour de vertu pour toute personne soumise
117. Un Jour où le SEIGNEUR des créatures accorda la Rémission à tous ceux qui prirent part au combat, de leurs péchés insignes et véniels
118. Les compagnons qui sont des hommes destinés au bonheur rencontrèrent ce Jour les rebelles condamnés au malheur ; et ils étaient tous [les compagnons) des lions furieux, hautement résolus
I119. ls [les compagnons] s’étaient tous précipités délibérément vers la mort, chacun d’eux faisant preuve de bravoure, cherchant la rencontre ou l’achoppement, pour l’amour de l’Effaceur de l’angoisse
120. Ils ont pris d’assaut ceux dont le Plus Eminent des Intercesseurs leur avait prédit la mort, au point où la poussière ne manqua de se soulever entre poltrons et braves
121. Puis vinrent du Ciel des Chevaux et une Très Grande Armée à destination du Chef des honorables, pour un bonheur sans inquiétude
122. Le SEIGNEUR L’a secouru en effectif [pour L’honorer] par une Armée d’Anges de Grande Importance, mais pas pour la bataille ; "Ils" décimèrent les présomptueux
123. On compte parmi ces Anges, lorsqu’ils arrivèrent, son Glorieux Ami Gabriel, l’Excellent Appui, monté sur un Gigantesque Etalon
124. Ils s’empressèrent à la confrontation, munis de sabres et de lances, par amour de la vertu et du bonheur, derrière le Plus Eminent Dirigeant
125. Et parmi eux, on notait le clairvoyant, notre seigneur très heureux, le plus sincère de ceux qui croient au Hachémite Bien Connu
126. Le grand véridique, l’imposant, le révéré, son compagnon tout patient dans la grotte, en plus de la Compagnie de DIEU, le TRES ?SAVANT
127. Et parmi eux, il y avait le bénéficiaire de la Bonne Nouvelle dans tout acte de justice, notre seigneur cUmar, le consulté, qui est la gloire de tout musulman
128. Il y avait également parmi eux, celui qui a épousé les deux filles du Chef des Vertueux - qui constituent deux lumières - depuis qu’il a obtenu le bonheur de la rémission de tout péché
129. Notre seigneur paré de vertus, en l’occurrence Uthman, qu’ils ont assassiné alors qu’il lisait le Livre Sacré du POURVOYEUR des Dons
130. Et encore parmi eux, le destructeur de l’idolâtrie, le père de Al Husayn et de Al Hasan,"la porte des sciences" ; il est le beau-fils (du Prophète), le père des nobles étoiles
131. Notre seigneur anobli, son Ali qui est insigne, le tueur des ennemis, l’intrépide, l’effaceur de malheur et de tristesse
132. C’est en ce Jour que nous avons acquis la garantie contre l’inquiétude, contre la peine et la honte, contre la tristesse et le regret »

lundi 14 juillet 2014

Détermination de la Nuit de Laylatul Qadr selon Serigne Touba

Le Serviteur du Prophète Khadimou Rassoul, a dressé un calendrier perpétuel permettant de déterminer avec exactitude la Nuit de la Détermination (LAYLATUL QADR) à partir du jour de l’apparition du croissant lunaire. Ces éclaircissements sont contenus dans le poème suivant :

Je cherche la protection auprès de DIEU contre les malices de satan le lapidé.

AU NOM DE DIEU, LE CLÉMENT, LE MISÉRICORDIEUX

1. Retiens, ô toi qui es préoccupé par la Nuit de la Détermination LAYLATUL QADR, de cette versification ce qu’en ont rapporté les maîtres en sciences religieuses

2. Ils sont unanimes qu’elle se situe dans sa seconde moitié (le mois de Ramadan) et ce, quelque soit la date.

3. Si le croissant lunaire du mois sublime de Ramadan apparaît la nuit du LUNDI, ô toi qui comprends

4. la nuit de la détermination correspondra alors à la valeur numérique de la lettre [tâ (9)] qui suit la lettre [yâ (10)] soit la 19ème nuit auprès de CELUI qui guide

5. Mais si le croissant lunaire du mois de dévotion apparaît un MARDI, elle correspondra à la valeur numérique du composé "Hakun" (hâ= 5 Kâf= 20), soit la 25ème nuit

6. Lorsqu’il apparaît un mercredi, celle-ci sera l’équivalent de la somme des valeurs numériques des lettres [zâ (7) après yâ (10)] soit la 17ème nuit

7. Si le croissant lunaire du Ramadan apparaît un JEUDI, la date de celle-ci correspondra à l’équivalent de la valeur numérique du composé alphabétique "Kajun" qui s’écrit avec Jîm [kâf (20) ; jîm (3)], soit la 23ème nuit

8. Mais au cas où le croissant lunaire apparaît un VENDREDI, elle correspondra à la valeur numérique du composé alphabétique "Katun" [kâf (20), tâ (9)], soit la 29ème nuit d’après ce qu’ils ont rapporté

9. Si par contre elle apparaît un SAMEDI, -ô toi mon ami - elle correspondra à la valeur numérique du composé alphabétique "Akun" [Alif (1) ; kâf (20)], soit la 21ème nuit choisis donc celle-ci pour la célébration

10. Enfin, si le croissant lunaire apparaît un dimanche, situe-la donc à la date qui correspond à la valeur numérique du composé alphabétique "Kazun" [kâf (20) ; zâ (7)], soit la 27ème nuit et pour compléter mon propos

Celle-ci (la Nuit de la détermination) selon les dévots correspond toujours à un vendredi de date impaire.

Que la paix et le salut de DIEU soient sur notre Seigneur et Prophète Mouhammad.

vendredi 11 juillet 2014

Nécrologie: la communauté mouride en deuil avec le rappel à Dieu de Serigne Fallou Fall Faty Kane

Serigne Cheikh Dieumb Fall, Khalife Général des Baye Fall, ainsi que toute la famille de Mame Cheikh Ibrahima Fall a la grande tristesse de vous faire part du rappel a Dieu survenu ce vendredi de Serigne Fallou Fall Faty Kane "Borom Ndam Aldiana" Ibn Serigne Mouhamadou Moustapha Fall. 

Puisse Allah l’accueillir dans son Paradis éternel !

La Nuit de la Détermination (LAYLATUL QADR): Importance et signification en Islam

La Nuit de la Détermination (LAYLATUL QADR) est une nuit bénite et très significative dans l’Islam. Sa bénédiction s’explique par plusieurs faits importants qui s’y sont déroulés ; particulièrement la révélation du Saint Coran au Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui). DIEU dit dans le Coran :
" Nous l’ avons fait descendre (le Coran) par une nuit bénite". (S 44 V3)

 Une sourate entière du Coran porte son nom et expose ses avantages, c’est la sourate 97 La destinée " Al Qadr" que voici : 

1- Nous l’avons certes fait descendre (le Coran) dans la nuit de la destinée
 
2- Et qui te dira ce qu’est la nuit de la destinée ?

3- La nuit de la destinée est meilleure que mille mois

4- Au cours de cette nuit descendent les Anges ainsi que l’Esprit( Gabriel) avec toutes sortes de décision, avec la permission de leur SEIGNEUR .

5- Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube. 


Cette nuit est donc une nuit de dévotion consacrée par l’Islam. Le Prophète, en expliquant ses bienfaits dit dans une sentence : "celui qui se dresse dans la nuit de la Destinée (Laylatul Qadr), avec conviction et espérance (pour adorer), se verra absous de ses pêchés initiaux". 

Ceci montre davantage que c’est une nuit qui a été gratifiée par DIEU à la communauté du Prophète (Paix et Salut sur Lui) car c’est une faveur qui n’a jamais existé dans les communautés antérieures. Quant aux repères permettant de fixer cette nuit dans le temps, quelques divergences existent entre les savants sur le jour exact de sa célébration.

Source: htcom.sn

mercredi 9 juillet 2014

Historique de la célébration du Laylatul Qadr par SOKHNA MAIMOUNATOU MBACKE

Historique de la célébration du Laylatul Qadr par SOKHNA MAIMOUNATOU MBACKE rapporté par son petit-fils, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaindé Fatma

Un jour de 1952 à l’occasion d’une nuit de Laylatul Qadr, alors qu’elle se trouvait à Darou Mannân, Soxna Maï prépara un repas avec deux poulets. Elle dit ensuite : » quoi qu’il puisse advenir, je ferais de sorte que ce repas arrive chez Cheikhoul Khadim «.

Malgré la nuit, l’éloignement du lieu et les difficultés liées au transport, sa résolution fut inébranlable. L’agrément de DIEU et son secours lui parvinrent car un enseignant qui lui offrit sa voiture et la transporta jusqu’à TOUBA.

Arrivée très tard dans la nuit chez Serigne Fallou MBACKE qui était alors khalife de Serigne TOUBA, Soxna Maï lui offrit le repas et lui dit : » j’avais préparé ce repas pour Serigne TOUBA en l’honneur de ce jour ; sachant que vous êtes son représentant je vous l’offre en don pieu «.

Après l’avoir accueilli et encouragé, Serigne Fallou lui dira que ce jour sera hissé à un niveau enviable et ajoutera :
» Tu as commencé par ces deux poulets mais tu arriveras un jour à en préparer des milliers. Sache que Serigne TOUBA a agréé ton œuvre « .

Réconfort et encouragement ne pouvaient être plus grands pour un disciple en quête d’agrément. Continuant dans le même sillage elle renouvela son projet plusieurs années durant avec chaque fois un succès de plus en plus manifeste.

SOKHNA MAIMOUNA MBACKE : la gardienne des valeurs et des vertus

Fille cadette de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme et de Sokhna Khary Darou Sylla c’est à Diourbel qu’elle a vu le jour en 1925, au cinquième jour du mois de Ramadan. Elle est la seule enfant du Cheikh avec Sokhna Khary. Maimouna de son vrai nom, elle était appelée affectueusement Sokhna Mai par les milliers de talibés par distinction à Sokhna Mai Kabîr, sa grande sœur, mère de Serigne Moustapha Sokhna Mai Kabir de Darou Mouhty. Mais elle est rendu célèbre par ses précoces prouesses dans l’étude et l’exégèse du Coran et surtout par la célébration nocturne de la Leylatoul Khadri, la Nuit du Decret, durant laquelle Allah a fait descendre le Livre Sacré.

Quand son père quitta ce bas monde, elle n’avait que deux ans. Mais elle fut vite récupérée par son grand frère Serigne Moustapha le premier Khalife de Khadimoul Rassoul qui s’assura de son éducation sociale et humaine. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, enfant,elle a toujours considéré Serigne Moustapha comme son père puis comme un talibé de son père. Celui-ci, en effet, l’adorait tellement qu’il lui tendait (à elle et à deux autres enfants du Cheikh) le pan de son boubou pour qu’elle s’essuyât les mains après s’être rassasiée.

Sa formation coranique qui fortifie ses connaissances mystiques liées au Fiqk, au Tassawouf, à la Tawhid et à l’exégèse de la Parole d’Allah fut entre les mains impérissables de Serigne Fallou.

Cette digne descendante de Khadimou Rassoul fut le modèle accomplie de la femme vertueuse. Sa formation intellectuelle et son éducation islamique conformément à son statut, ont fait d’elle une savante, une docte, une éducatrice, mais aussi une poétesse très redoutable.

Pour ce mouride, l’amour sincère à l’endroit de son père et maître spirituel n’avait de limite. C’est pourquoi elle s’est engagée dans des chantiers et actions multiples pour le servir dans toutes les occasions. C’est la raison pour laquelle, tour à tour elle etait comparée à Fatima fille du Prophète PSL de par son engagement et à Aicha de par son érudition.
Compagnon inséparable du livre de DIEU, le Saint coran pour lequel elle avait une passion et un amour indicibles, et des Qacaids de Boroom TOUBA, Soxna Maï, était devenue une référence pour plusieurs générations de femmes qui ont trouvé en elle l’incarnation d’un modèle à tous ses comptemporains. La jeune génération qui a eu la chance de connaître la dernière fille du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, retiendra d’elle une générosité et une bonté qui ne sauraient être qualifiées. En effet toutes les personnes qui l’ont
rencontrée, ont retenu sa douceur de caractère doublée d’une hospitalité légendaire.
Sokhna Mai se distinguait par sa taille moyenne, son pudique regard d’une profondeur insondable et son sourire immédiat qui exprimait la philanthropie de son coeur. Elle ne mangeait pratiquement pas préférant voir des plats circuler ça et là. Sa voix n’avait jamais une hausse tonalité et elle avait une mélodie basse et doucereuse qui hypnotisait et émouvait à la fois. Elle ne sortait pas. Elle se consacrait essentiellement à la lecture du Coran, à la formation coranique des jeunes filles et au contrôle de l’état d’avancement de ses
nombreux champs dont les recettes étaient exclusivement destinées à Daray Kamil et à d’autres écoles coraniques. De Darou Mouhty à TOUBA, en passant par Darou Wahab, le village qu’elle a marquée d’une empreinte indélébile, Soxna Maïmounatou est réputée une formatrice d’une trempe extraordinaire. Elle avait d’étonnants dons de médiatrice et éprouvait du plaisir à rapprocher toutes les familles et les communautés, à éteindre les conflits silencieux et à dissiper les malentendus. Elle a consacré sa vie au raffermissement
des liens entre les diverses membres de la famille Mbacké en jouant aussi bien le rôle de mère et de tante.
Elle était l’épouse de Cheikh Awa Balla Mbacké fils de Mame Thierno Birahim Mbacké, qui a fondé Darou Mouhty, où elle a longtemps vécu. Elle est la mère de Sokhna Bally qui porte un nom d’une des filles de Cheikh Ahmadou Bamba, de Sokhna Mame Fatim décédée très jeune à 24 ans, et de Serigne Makhfouz Mbacké. Mais elle avait envers eux la même attitude qu’envers les autres enfants si bien que devant un aréopage d’enfants nul ne pouvait reconnaître les siens. En fait ceux qui l’ont connu sont unanimes : elle
posait un regard altruiste sur tout le monde et tenait au nivellement de tous dans la quête du Savoir.
Gardienne des valeurs et des vertus, ce disciple épris d’amour envers son guide Khadim Rassoul, et animé d’une ferme résolution de le servir, a fait de la célébration du Laylatul Qadr un sacerdoce.

La nuit de Laylatoul Qadr

Tout commença en cette fameuse nuit du Leylatoul Khadre de 1952 où elle reçut officiellement l’aval du khalife général de l’époque Serigne Falilou Mbacké. Cette nuit-là en effet Sokhna May avait préparé un plat de 3 poulets qu’elle alla porter à Serigne Falilou en hommage à la Nuit des Decrets, à la suprématie du Coran sur tout autre livre révélé et aussi au culte que leur père, Khadimou Rassoul vouait au Livre et au Messager (PSL) ! Serigne Falilou ému mais point surpris par le geste qui venait de la fille de Khadimou Rassoul pria afin qu’Allah agréât un tel geste. Il fit lui également la prédication de célébrations grandioses à venir. Depuis lors, la Nuit du Decret est devenue chez elle et avec elle une Institution et une fête religieuse inscrite dans le calendrier mouride.
De Daroul Mannane à son installation à Daroul Wahab, Soxna Maï continua son oeuvre avec aussi des projets très ambitieux allant dans le sens de mieux garantir à l’événement toute la réussite attendue. Soxna Maï s’adonna vaillamment et sans relâche à l’exploitation des ses champs appelés » les exploitations agricoles de Serigne TOUBA » dont les produits de leur vente sont destinés exclusivement à la célébration du Laylatul Qadr. Ainsi elle a été la première à s’investir dans le financement du Laylatul Qadr avant d’y être rejoint par les disciples de Cheikh Ahmadou Bamba conscients alors de ses objectifs.
C’est ainsi, qu’à chaque occasion de récolte, de battage de l’arachide, tous les disciples de Darou Wahab et des villages environnants, des petits fils du fondateur du Mouridisme et des Dahira se donnent rendez-vous dans ces champs avec un travail soutenu. A coté des champs, Soxna Maï a initié une embouche bovine pour avoir des espèces de meilleures qualités destinées aux réceptions et au repas. Aux disciples de Serigne TOUBA venus lui prêter leur concours dans les travaux champêtres, Soxna Maï offrait des repas en qualité et en quantité très remarquables.
Ainsi, Soxna Maï célébra le Laylatul Qadr à Darou Wahab pendant plusieurs années où l’affluence dépassait largement les habitants du village et s’élargissait à tous les disciples venant de TOUBA ou des autres localités. Face à l’ampleur que prenait la fête d’année en année, et de connivence avec Serigne Abdoul Ahad MBACKE 3ème Khalife de Serigne TOUBA, ils décidèrent ensemble de déplacer le lieu de la célébration à TOUBA la ville du fondateur du mouridisme.
Dans un premier temps, l’événement est célébré à la résidence de Soxna Maïmouna se trouvant à TOUBA Mosquée. Après les réceptions, et les repas servis toute la nuit à coté de la psalmodie des Qacaids, et la lecture du Saint-Coran, un des temps forts était la visite pieuse qu’elle faisait dans la nuit au mausolée de Cheikhoul Khadim.

A cette occasion il était aussi très fréquent de noter la présence de Serigne Abdou Khadre Mbacké imam de la Grande Mosquée de TOUBA dans la matinée à l’ouverture de la récitation du Saint Coran, et aussi celle de Cheikh Mourtada son frère cadet à l’heure de la rupture du jeûne. Ce qui témoigne de l’ampleur que prenait l’événement de jour en jour.

L’année 1994 marque cependant un tournant décisif dans la célébration du Laylatul Qadr à TOUBA. Car dans cette même année Soxna Maïmouna d’un commun accord avec Serigne Saliou MBACKE khalife général des mourides décide de transférer l’événement sur l’esplanade de la Grande Mosquée de TOUBA alors qu’elle était célébrée dans le résidence de Soxna Maïmouna.

Cette grande sortie popularise d’avantage l’événement avec de plus en plus une affluence grandissante. Les installations des abris autour de la grande mosquée, une sonorisation puissante et une prestation de qacaid, le tout sur une réception et une organisation soutenue.

Deux années plus tard les activités liturgiques seront déplacées à l’abri se trouvant devant la résidence de Serigne Fallou MBACKE. La célébration prendra par la suite une autre dimension car la résidence de TOUBA mosquée se trouvait être trop exiguë pour abriter toutes les activités.
Ainsi Soxna Maïmouna aménagea une deuxième résidence intitulé » Résidence Laylatul Qadr » qui remplira toutes les conditions d’accueil et d’hébergement devant l’ampleur désormais pris par l’événement.

Cette résidence a été inaugurée par Serigne Saliou MBACKE à l’époque Khalife Général des Mourides, qui à cette occasion a procédé même à la lecture du célèbre poème de Cheikh Ahmadou Bamba intitulé » Matlabul Fawzayni » (La quête du bonheur des deux mondes) en visitant les différents lieux en compagnie de Soxna Maïmouna. Cette occasion fut sans nul doute une célébration, un témoignage de satisfaction à la manifestation de l’agrément de Serigne TOUBA par celui qui est son représentant.

Pendant les dernières années du vivant de Soxna Maïmouna, cette résidence a accueilli aussi bien la réception offerte aux autorités que la cérémonie officielle lors de la célébration du Laylatul Qadr. Un nombre incalculable de poulets, moutons, boeufs, chameaux est égorgé pour cette célébration et des mets aux saveurs exquises distribués pendant toute la journée.

Disparue en 1999 à l’age de 74, la dernière volonté de cette femme auréolée de grâces, Sokhna May est qu’elle recommanda à sa famille réunie sur son lit de mort : « N’envisagez guère d’organiser un Magal en ma mémoire, autre que celui que je vous laisse, le Leylatoul Khadre. Il me suffit amplement et moi, je me suffis à lui, totalement ». Aujourd’hui, la famille de Sokhna May, Serigne Modou Makhfouz en tête avec sa soeur Sokhna Bâli se font le point d’honneur de respecter cette ultime volonté à la lettre et à l’esprit. Ce sera le credo de leur vie ».

Puisse DIEU par la Grâce de l’Elu le Plus Pur (Al Muçtafâ ) et la bénédiction de son vénéré père Serigne TOUBA, nous gratifier des bienfaits que renferment le Laylatul Qadr et donner une longue vie et une santé de fer à la famille de Soxna Maïmouna MBACKE pour la perpétuation de son oeuvre.
Source: Daara Sahadatu Daarayni