dimanche 11 février 2018

Hommage à Sokhna Diarra Bousso (1833-1866)


                             Un modèle de vertus Qui était MAME DIARRA BOUSSO ? 

De son vrai nom Sokhna Mariama Bousso, elle est plus connue sous l’appellation de Mame Diarra, ou « Diaratoul-Laah » (La Voisine de Dieu) du fait de sa piété et de ses œuvres cultuelles permanentes. Revisitez son legs. Initié par son petit fils Cheikh Mouhamadoul Bachir ibn Khadimou Rassoul en 1952, ce Magal, qui représente l’un des plus importants événements du calendrier mouride, est sans aucun doute l’un des plus grands rassemblements humains dans le monde consacré à une femme.Mais qui est donc Sokhna Mame Diarra Bousso ? 

Née en 1833 à Mboussobé au Djoloff, sa famille est originaire de Golloré au Fouta. Son père s’appelle Serigne Mouhamadou Bousso appelé également Serigne Mabousso. Ce dernier était l’un des plus grands érudits de son époque. C’est lui que Maba Diakhou Ba avait choisi comme « Mufti » parmi ses pairs lorsque toutes les grandes figures musulmanes du pays s’étaient retrouvées au Saloum avec le roi Maba pour sa guerre sainte. 

Cheikh Mouhamadul Bachir ibn Khadimou Rassoul dit de lui : « MUHAMMAD BOUSSO l’imam, le grand érudit, réunissait la pureté morale, l’honnêteté, le courage et la célébrité ».Quant à la mère de Mame Diarra, elle s’appelle Sokhna Asta Walo Mbacke, descendante de Mame Mahram Mbacke. Mame Asta Walo était une femme aux grandes connaissances islamiques. Elle dirigeait elle-même un Daara pour l’enseignement coranique et des sciences religieuses à Naawel. Mame Diarra fut donc éduquée dans cet environnement par cette famille marquée par la piété, le savoir islamique et l’adoration divine. Sous la direction de sa mère elle maîtrisera parfaitement le Livre Saint et les sciences religieuses.Elle fut donnée en mariage à cet autre descendant de Mame Mahram Mbacke, Mame Mor Anta Saly, père de notre Cheikh Ahmadou Bamba. On raconte que sur le point de rejoindre le domicile conjugal, comme c’était la coutume à l’époque, 

Mame Diarra fit le vœu suivant : « Si ce n’était le verset du Coran qui établit que Mouhamed (PSL) est le dernier Prophète, je puis affirmer que j’aurai un fils qui sera Prophète ». C’est cet état d’esprit et cette détermination qui animaient Sokhna Diarra et qui la poussaient à ne ménager aucun effort pour avoir l’agrément de Dieu et celui de son conjoint. Elle eut un fils aîné appelé Mame Mor Diarra et un second, le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba. Elle disparut en 1866 à Porokhane et y fut enterrée. Elle n’aura vécu que 33 ans pour réaliser l’œuvre immense que nous célébrons au Magal de Porokhane. Mais on peut dire que le rayonnement du Mouridisme aura été sa Récompense de la part du TOUT-PUISSANT.Son legs La première édition fut organisée dans des conditions difficiles. 

Cheikh Mouhamadoul Bachir l’initiateur quitta Pakathiar à bord d’un carrosse (appelé « watiir ») pour regagner le petit village de Porokhane.Les villageois lui dressèrent une tente sommaire en paille où il passa la journée. Le carrosse du Cheikh, seul moyen de locomotion faisait la navette pour rassembler les Socés habitant les contrées environnantes et qui devaient participer à la lecture du Saint Coran. Aujourd’hui, le petit village de Porokhane a connu une évolution extraordinaire. Sous l’impulsion de Serigne Moustapha Bassirou, 

le village compte aujourd’hui une grande Mosquée (une nouvelle mosquée plus moderne est actuellement en construction sous la direction de Serigne Mountakha Bassirou) , des écoles primaires françaises et Arabes, un collège, toutes les facilités de la vie moderne y existent aussi, électricité, eau avec 2 forages, téléphone fixe et mobile etc…Des millions de musulmans, viennent chaque année des quatre coins du monde pour s’incliner devant le mausolée de la vénérée Mame Diarra,

participer aux séances de lecture du Coran, des Khassaides, du Zikr et autres prières. Les pèlerins viennent également faire le tour des lieux que Sokhna Diarra a fréquentés durant son séjour à Porokhane, le puits qu’elle utilisait pour puiser de l’eau, l’arbre sous lequel elle pillait le mil etc. pour mieux s’imprégner de la vie courte mais exceptionnelle d’une grande femme de l’Islam.Si on demandait aux sénégalais de décliner les noms des parents de Cheikh Ahmadou Bamba, sans aucun doute une grande majorité d’entre eux prononceraient le nom de Mame Diarra, beaucoup plus que celui de Mame Mor Anta Saly Mbacké.