jeudi 28 août 2014

USA - Touba à l’honneur à la 51ème Convention Nord-américaine de Islamic Society (ISNA)

La Communauté Mouride invitée d’honneur de la 51ème Convention de Islamic Society of North America (ISNA). Après un séjour à Touba sur invitation de Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, le président de cette organisation, Mohamed Magid Ali a renvoyé l’ascenseur à la communauté mouride en la conviant à ce grand rassemblement qui sera tenu du 29 août au 1erseptembre 2014 au Cobo Center de Detroit dans l’Etat de  Michigan. La délégation de Touba est conduite par Serigne Cheikh Bara Maty Leye Mbacké fils du Khalife Général des Mourides.

Une délégation conduite par Serigne Cheikh Bara Maty Leye Mbacké fils du Khalife Général des mourides séjourne aux Usa pour représenter la plus haute autorité de la communauté mouride à la convention du Islamic Society of North America (ISNA). La grande manifestation de cette année se tient à Detroit Michigan avec comme thème « Générations émergentes : La renaissance de la culture Musulmane américaine.»

Des contributions à ce thème sont attendues de la délégation Mouride Sénégalaise composée, outre Serigne Cheikh Bara Maty Leye Mbacké, de Serigne Abdoul Aziz Mbacké Majalis et de Cheikh Ahmeth Saloum Dieng.

 Un thème qui sera débattu avec de larges réflexions basées sur l’histoire de cette organisation religieuse américaine.

Cette 51eme convention est un moment fort pour les responsables d’ISNA  de « se pencher sur la reconstruction d’une société Islamique américaine forte basée sur une vision partagée, qui repose sur des idéaux comme l’égalité, la justice, l’harmonie. Ces idéaux, selon les organisateurs sont largement partagés par la Communauté mouride dont la contribution est très attendue lors de cette Convention de Detroit Michigan.

Pour rappel, le Président d’ISNA Mohamed Magid Ali avait convié Serigne Bassirou Abdou Khadre lors de sa dernière visite aux USA pour les besoins de la préparation du Grand Magal de Touba au siège d’ISNA en Virginie. Et c’est durant cette rencontre que le Président d’ISNA avait décidé de venir pour la première fois à Touba pour le Grand Magal.

Cette Convention annuelle est inscrite dans le calendrier des USA et a permis à des milliers de musulmans de toutes les catégories socio-professionnelles de se donner rendez-vous pour écouter des conférences de leaders du monde politique, académique, religieux sur des sujets d’actualité. De même des autorités officielles locales sont attendues pour délivrer des messages et des proclamations dans le sens de donner des contributions sur l’actualité du monde musulman.

ISNA est une organisation composée de plusieurs centaines de mouvements musulmans repartis aux USA et au Canada.

mercredi 27 août 2014

Communiqué: Visite de chantier de la Mosquée Massalikoul Djinane de Dakar par S. Mountakha MBACKE et S. Bassirou Abdou Khadre

Sous le Ndiguel de Serigne Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE, Khalife Général des Mourides, Hamadoul Mbackiou FAYE, Représentant du Khalife Général des Mourides à Dakar et tout le Diwaan Massalikoul Djinaan vous informe de la visite de la délégation du Khalife dirigée par Serigne Mountakha MBACKE, Khalife de Serigne Bassirou MBACKE et Cheikh Bassirou Abdou Khadre MBACKE, Porte Parole du Khalife. Ils effectueront une visite de chantier de la Grande Mosquée Massalikoul Djinane de Dakar ce Dimanche 31 Aout 2014 suivie d’une importante déclaration à partir de 17 heures.

Toute la communauté musulmane particulièrement mouride est priée de bien vouloir assister à partir de 16 heures.

La cellule de communication

dimanche 24 août 2014

Le Magal de Sokhna Mouminatou MBACKE Bint Cheikh Ahmadou Bamba célébré le samedi 23 août 2014

SOXNA MOUMINATOU MBACKE : SA VIE ET SON ŒUVRE

Qui était Soxna Mouminatou Mbacké (Que Dieu l’agrée)

 Fille de Cheikh Ahmadou Bamba, elle est née en 1914 de la vertueuse Soxna Faty Sylla. Elle était affectueusement appelée Moumi. Après une parfaite maîtrise du Coran et des sciences religieuses, elle s’est pleinement adonnée à l’adoration de son Seigneur ALLAH conformément à la tradition prophétique et à œuvré pour son guide et maître Cheikh Ahmadou Bamba. Elle s’est consacrée à éduquer et à participer à la formation de plusiuers générations d’hommes et de femmes.

Une disciple très dévouée et une éducatrice hors du commun

Tous ceux qui l’ont approchée attestent qu’en dehors des pratiques cultuelles obligatoires, elle s’adonnait à des pratiques surérogatoires et aux wirds. On rapporte qu’elle passait ses nuits en prière pendant que les gens dormaient.

Elle était aussi imbue de vertus morales obligatoires à tout croyant et toute croyante. Parmi ses qualités on note la pudeur, le scrupule, la reconnaissance, la sincérité, la générosité, la longanimité, la probité etc. Elle était distinguée par son ascétisme. Son port vestimentaire était conforme avec les enseignements de l’Islam. Son habitation était très sobre. On rapporte qu’il lui arrivait de donner tout ce qu’elle avait en aumône sans se soucier des dépenses familiales. Elle conciliait aussi la Sharia et la Haqiqa. Toutes ses actons étaient en conformité avec les enseignements du Prophète (Paix et Salut Sur Lui).

Le Cheikh Ahmadou Bamba nous enseigne que le jihad d’une femme consiste à suivre les recommandations de son pieux époux. Soxna Mouminatou était aussi un modèle dans ce domaine.
Ses actions à Guédé auprès de Serigne Mbacké Bousso sont toujours racontées par les populations. Elle était très dévouée au maître. Cependant, Serigne Mbacké Bousso et toute la population de Guédé savaient qu’ils avaient parmi eux une grande personnalité qui mérite beaucoup de considérations. Pour preuve, toutes les filles nées durant l’année où Soxna Mouminatou était à Guédé ont eu pour homonyme Sokhna Mouminatou.

Après la disparition de Serigne Mbacké Bousso, elle fut donnée en mariage à Serigne Modou Awa Balla fils de Mame Thierno Ibra Faty frère cadet de Cheikh Ahmadou Bamba. A Darou Mouhty aussi, elle était très dévouée.

Soxna Mouminatou était aussi une fervente talibé (disciple) en quête de l’agrément d’Allah. Comme tous les fils du Cheikh, elle avait troqué le lien du sang contre celui de disciple.

En 1927, après le rappel à Dieu de son père, Soxna Mouminatou participait activement à tous les grands chantiers et initiatives du mouridisme aux côtés des Khalifes. Elle considérait les khalifes comme ses guides et n’entreprenait rien sans leurs accords et leurs bénédictions. En sa qualité de disciple, Soxna Mouminatou accordait une grande considération à la famille du Cheikh.

Son apport dans l’Education et la Formation

L’apport de Soxna Mouminatou dans l’éducation et la formation des générations d’hommes et de femmes a été très considérable. Sa demeure était un centre de formation pour garçons et filles. Des enseignants étaient recrutés pour l’enseignement du Saint Coran , des sciences islamiques mais aussi d’un certain nombre de qaçaïds sélectionnés parmi les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba pour la mémorisation. Elle a réussi à former des personnalités exemplaires à qui elle enseignait la sincérité dans les actes, l’amour du pardon, la dignité, la dévotion à Dieu, à son Prophète (P.S.L) et aux recommandations de Khadimou Rassoul.

Soxna Moumi était consciente qu’en tant que bergère, elle devait mettre toutes ces générations sur le droit chemin (Sirâtul Mustaqîm). Ce qu’elle a réussi de fort belle manière. Elle avait versifié en wolof tout ce que les filles devaient savoir et le leur faisait apprendre avant même qu’elles ne soient majeures.

Dans le domaine de la formation, Soxna Moumi initiait les filles à tous les travaux domestiques et ménagers. Ce qui était remarquable dans la préparation du couscous, est que Sokhna Moumi obligeait les filles à faire accompagner chaque action par la récitation de la Basmala. Elle leur avait enseigné des techniques de transformation extraordinaires dans ce domaine.

Ses Relations Sociales 

Sokhna Moumi aussi accordait une grande considération aux humains en général, et aux mourides en particulier, et ceci pour la seule face d’Allah, du Prophète (PSL) et de Khadimou Rassoul. Elle a fondé beaucoup de foyers pour les autres, et envoyait toujours des aides considérables à tous ceux qui étaient liés au Cheikh. Soxna Moumi assurait aussi les dépenses quotidiennes pour beaucoup de foyers en dehors de sa propre famille. Elle était aussi très distinguée par ses soutiens aux indigents et aux pauvres, connus et inconnus. Pourtant elle ne voulait même pas que sa propre famille sache comment elle aidait ces derniers.
Soxna Moumi avait un grand amour pour le travail. Elle exerçait certaines activités comme l’agriculture, la teinture, le tissage et s’était même investie dans le transport en achetant des véhicules. Cependant elle distribuait les fruits ou revenus de toutes ses activités aux nécessiteux, et apportait une grande contribution aux chantiers des Khalifes Généraux.

En définitive Soxna Moumi était consciente de la sentence du Prophète (P.S.L) qui disait : « l’homme dit toujours mes biens ! Mes biens ! Mes biens ! Et pourtant il ne possède que trois choses : l’aliment qu’il a déjà mangé, l’habit déjà porté et le bien dépensé dans le chemin de Dieu

Quelques paroles de Soxna Moumi 

Soxna Moumi était aussi un sage dont les paroles étaient pleines de profit. Parmi ces paroles, on retenait :
1. « Adorez votre Seigneur à travers ses esclaves » : c’est-à-dire apportez votre aide et votre assistance aux croyants pour la seule face d’Allah.
2. « Je vous demande : thésauriser des biens jusqu’à mourir et tout abandonner, et les investir dans le chemin d’Allah qu’est ce qui est mieux ? » Et les gens de répondre : l’investir au nom d’Allah.
3. « Ce qui me parvient toujours dans cette maison, dépasse largement les besoins de ma famille, cependant je le redonne aux musulmans et aux disciples de Serigne Touba ».

Puisse Dieu l’agréer et répandre sa bénédiction sur nous tous.

Source: htcom.sn

DE LA PERTINENCE ET DE L’EFFICACITÉ HISTORIQUE DU MOURIDISME CENT ANS APRÈS LE TRIOMPHE MYSTIQUE DU SERVITEUR DU PROPHÈTE : 1914 – 2014

Quand on se rappelle que l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba vers le Gabon avait été décrété par le Conseil Privé lors de sa séance du 05 septembre 1895, « par mesure d’éloignement » afin de tuer dans l’œuf le Mouridisme naissant ; quand on se souvient que le transfèrement du Cheikh de Thièyene à Diourbel fut décidé par l’administration coloniale « par mesure politique pour contrer sa popularité et son influence grandissante » ; et que l’on se rende compte, qu’aujourd’hui, – alors même que la colonisation a pris fin depuis plus d’un demi siècle, – l’héritage du Cheikh vient de passer des mains de la génération de ses propres fils à celle de ses petits fils, sans heurts dans la succession, ni déperdition dans le contenu ; on ne peut que s’émerveiller encore une fois, à l’occasion de ce « Bamba Day, édition 2014 », devant le triomphe de ce « Jihadiste » solitaire, sans troupes ni armements, face aux représentants de l’une des plus grandes puissances politico-militaires de l’époque : la France coloniale.

De surcroît, en cette année 2014 marquant le centenaire du déclenchement de la Première Guerre Mondiale, la victoire du Pacifisme de Sëriñ Tuubaa revêt une signification qui mérite d’être mentionnée avant d’aller plus loin.

Rappelons que ce furent des nationalistes serbes en révolte contre une situation de colonisation qui ont assassiné le 28 juin 1914 l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois en visite à Sarajevo, précipitant ainsi les évènements qui vont conduire au déclenchement de la guerre. Déclenchement effectif survenu le 28 juillet 1914, un mois après le meurtre.

C’est dire que le « Bamba Day 2014 » coïncide avec le centenaire de la Grande Guerre. Et pour montrer que la mise en parallèle entre l’œuvre de Sëriñ Tuubaa et l’avènement de la guerre, loin d’être hasardeux, est plutôt riche d’enseignements, il suffit alors de rappeler que Cheikh Ahmadou Bamba, apparu sur la scène politico historique du Sénégal en pleine période coloniale, issu d’une famille proche de Lat Dior Ngoné Latyr, – lequel, farouche nationaliste anti colonial, n’aurait certainement pas décliné une offre de soutien de la part du Cheikh lorsqu’il est venu s’entretenir avec lui avant d’aller vers son destin sur le champ de bataille de Deqqale, – a rejeté toute forme de recours aux armes, fondant toute son action sur un pacifisme doctrinal sur lequel je reviendrai dans ma conclusion.

Last but not the least: Le Serviteur du Prophète, Cheikh Ahmadou Bamba, comme il nous le confirme lui-même dans ses écrits, a parachevé sa quête mystique en l’an 1332 de l’Hégire coïncidant avec l’année 1914 dans le calendrier grégorien.

C’est dire O combien l’occasion est propice de revisiter l’histoire du Mouridisme dans une perspective qui mette en exergue, à la fois, sa pertinence et son efficacité histoirique dans le contexte de son apparition mais également sa capacité à permettre de faire face aux défis auxquels sont confrontés les mourides d’aujourd’hui notamment ceux de la Diaspora.

Pour cela, il n’est de meilleur moment à étudier dans la vie et l’œuvre du Cheikh que l’étape de Diourbel pour sa signification mystique telle que le Cheikh l’a suggérée dans sa célèbre déclaration communément désigné par les deux mots arabes « râmû massîrî » avant de l’expliciter dans une typologie qui nous renseigne sur les différentes étapes de son ascension spirituelle ; mais aussi pour son rôle prépondérant dans le parachèvement de l’édification du Mouridisme en tant que communauté.
J’ai donc jugé utile de reformuler ici un article que j’avais publié en 2012 sur cette étape et qui avait servi de base à mon intervention de l’année dernière au siège des Nations Unies à l’occasion de l’édition 2013 du « Bamba Day ».

Concrètement, il s’agit dans les lignes qui suivent, de mettre en exergue ces deux aspects en montrant comment l’étape de Diourbel fut le tremplin sociohistorique depuis lequel l’édifice du Mouridisme fut parachevé par son fondateur en personne avant d’être mis sur les rails de la pérennisation par le premier Khalife seriñ Moustapha Mbacké ; mais aussi de rappeler la signification ésotérique de l’étape de Diourbel dans l’ascension spirituelle du Cheikh telle que lui-même nous l’a enseignée. 

À suivre…

Mourtalla MBOUP
Professeur de Maths à Genève

Le Magal de Serigne Abdou Aziz Bara Ibn Cheikh Mouhamadaou Lamine Bara Mbacké Khadimou Rassoul célébré le Samedi 30 août 2014

Ce fils de Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké Khadimou Rassoul et de Sokhna Faty Alé lô fille du célèbre Alé Khary Mame, vit le jour en 1914 à Touba. Son père le confia dés son plus jeune âge à Cheikh Mouhamadou Moustapha, alors Khalife Général des mourides; sur instruction de ce dernier Serigne Abdou Aziz fut envoyé à Tindody, un village fondé par Cheikh Moustapha, où son oncle le célèbre Cheikh Mokhtar Alé Lô qui contribua à la formation d’une grande partie de l’intelligentsia mouride dirigeait une école coranique. 

Sous la férule de cet oncle intransigeant et très réputé pour sa parfaite maîtrise du Livre Saint , Serigne Abdou Aziz assimila très rapidement le Coran. Il en écrivit du reste plusieurs exemplaires . Pour parachever sa formation Cheikh Moustapha le fit venir près de lui et s’occupa personnellement de ses études . Tous les ouvrages de base du rite Malikite lui furent enseignés par cet éducateur hors-pair qui affirmera un jour devant une foule énorme que « Serigne Abdou Aziz est l’exemple achevé du parfait mouride » !

A la disparition de Serigne Bara en 1936 , Cheikh Moustapha demanda à Serigne Abdou Aziz de retourner à Gouye Mbind ( le fief de son père ) pour assister son grand-frère Serigne Modou Bara qui assurait le khalifat de leur père. Il fonda alors le village de Bouchra en 1938 dans des conditions très difficiles ; puis Mbame Djigane dans le Saloum des profondeurs en 1944 et Dioumada en 1952 . Les revenus qu’il tirait de ses immenses exploitations agricoles lui permirent d’assister une grande partie de la communauté mouride qui garde encore de lui un souvenir ému. En 1966 il prit la courageuse décision de créer un village dans le lointain Sénégal oriental : Touba-niani où ses disciples s’établirent par milliers.

En 1952 , Serigne Modou Bara alors khalife de Serigne Bara s’éteignit ; le khalifat de Gouye Mbind revenait donc à Serigne Abdou Aziz. Tous les talibés sont unanimes à reconnaître qu’il a fait de Gouye Mbind ce qu’il est aujourd’hui en assurant le khalifat pendant 38 ans . il sut réunir auprès de lui tous les fils et disciples de Serigne Bara qui lui vouèrent un vif attachement.Serigne Abdou était réputé pour sa générosité , son caractère affable et sa profonde sensibilité à tous les problèmes de la Mouridiya.

Source: toubainfotv.com

jeudi 21 août 2014

Biographie de Serigne Mbacké Madina Ibn Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké (1913 - 1985)

La simple prononciation du nom de Serigne Mbacké Madina renvoie à l’adoration et à la crainte révérencielle de Dieu. Réputé être un homme d’une piété légendaire, Serigne Mbacké l’a certainement hérité de sa noble descendance. Sa mère est la fille de Serigne Ndame Abdou Rahmane LO à qui Serigne Touba avait confié l’enseignement de tous ses enfants y compris Cheikh Mouhamadou Moustapha. 

Né en 1913, il a fait le même cursus que Serigne Cheikh Mbacké avec qui il a fait toutes les étapes de Tindody en Mauritanie, de Touba à Ndiarème. Il fonda Touba Kael en 1934 y instaura un « Daara » où les disciples en quête d’une élévation spirituelle s’adonnaient à l’apprentissage du Coran et aux travaux champêtres. 

Il passait la plupart de son temps entre Kael et Madina et n’est véritablement installé à Touba qu’après le rappel à Dieu de Gainde fatma le 11 mars 1978. Il a su très bien magnifié l’œuvre de son père et s’est mis à entreprendre les grands chantiers notamment la réfection de la mosquée de Darou Khoudoss. Il nous quitta en juillet 1985 après avoir bâti le respect et l’admiration autour de lui.

Source: Istikhama.org

mercredi 20 août 2014

Touba célèbre ce mercredi 20 août 2014 le centenaire de la naissance de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké

La communauté mouride célèbre ce mercredi à Touba le centenaire de la naissance de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké. Cette édition coïncide avec le 25e anniversaire de la disparition du troisième khalife de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie des mourides.

Cheikh Abdoul Ahad Mbacké a vu le jour en 1914 à Diourbel, au Sénégal. A sa naissance son vénéré père Cheikh Ahmadou Bamba prenant à témoin ses plus proches disciples déclara : " Priez pour lui afin qu’Allah lui accorde longue vie car, en lui, je place un espoir immense’’.

Cet espoir, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké, surnommé par les uns le bâtisseur et par les autres l’éducateur, ne l’a point déçu. Un quart de siècle depuis son retour à son Seigneur, son souvenir demeure encore vivace dans le cœur des mourides et des musulmans.

Cheikh Abdoul Ahad Mbacké a assimilé le Coran et les Sciences religieuses sous la férule de son oncle Serigne Amsatou DIAKHATE, frère de sa vertueuse mère Sokhna Mariama DIAKHATE. Très tôt, il a fait du travail licite et de l’adoration de DIEU un sacerdoce. En talibé exemplaire, on l’a vu, agriculteur émérite ; il a gagné les galons de premier agriculteur dans ses exploitations de Touba Bélel, de Boki Barga, de Kadd Balooji et de Mbara Dieng.

Pendant le magistère de Serigne Fallou Mbacké son prédécesseur au Khalifat, Serigne Abdoul Ahad, dans une discrétion et un effacement frisant parfois la recherche de l’anonymat, a consacré sa vie au travail en s’évertuant à ne vivre que du fruit honnête et licite de son travail.

Quand le 6 août 1968, Serigne Fallou Mbacké 2ème Khalife Général du Mouridisme, rejoignit son Seigneur, la Communauté qui dans sa grande majorité l’ignorait put découvrir un homme droit, honnête, ennemi irréductible du mensonge, de la duplicité et de l’hypocrisie. Sa rigueur inflexible le conduit très vite à mettre en place des dispositions dont les résultats ne tardèrent pas à donner au Mouridisme un visage encore plus rayonnant.

Grand éducateur, par la parole persuasive et par l’exemple incitatif, il a explicité avec une rare réussite, la doctrine du travail rédempteur professé par son illustre père. En multipliant les daaras, il a contribué à accentuer l’orientation de la communauté vers l’étude, la recherche de la connaissance.

Cheikh Abdoul Ahad est également reconnu comme l’un des grands bâtisseurs de la ville sainte de Touba. Il a fait en quelques années de cette cité, une ville moderne en pleine expansion. Avec lui, la cité bénite est devenue un vaste chantier avec la floraison des infrastructures religieuses, culturelles et sociales qui témoignent de sa grande vision.

Incontestablement, Baye Lahad comme on l’appelle affectueusement a laissé une empreinte indélébile dans la ville de Touba, tout comme dans le cœur des mourides. A sa disparition, le 19 juin 1989, il a laissé une cité en plein essor et une communauté résolument soudée, mobilisée autour de l’adoration de DIEU et du travail sanctifiant.

mardi 19 août 2014

[VIDÉO] Documentaire exclusif: "Baye Lahad Le Véridique"

Documentaire exclusif: "Baye Lahad Le Véridique" sur la vie et l’œuvre de Serigne Abdoul Ahad Mbacké, troisième Khalife de Cheikh Ahmadou Bamba.

jeudi 14 août 2014

Le Magal de Serigne Ibrahima MBACKE Ibn Khadim Rassoul célébré ce jeudi 14 août 2014


Cheikh Ibrahima Mbacké fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul a vu le jour au mois de Safar 1330 (1912) à Daroul Alimul khabir (Ndam). Sa mère Seyyidatou Fatimatou ou encore Fatimatou Aç-çughrâ est d’origine Mauritanie. Elle est issue de la tribu chérifienne des Dawal hâj, une ramification de la tribu des khoureîchites.

Il a bénéficié de solides études coraniques et en sciences religieuses à l’instar de ses frères et sœurs. Tous ceux qui le connaissaient ainsi que les habitués de ses assemblées sont frappés par l’immensité de son savoir. Cheikh Ibrahima Mbacké s’était caractérisé par l’imitation de son père et maître spirituel dans ses actes, paroles et dans ses enseignements. C’est ainsi que parmi les nombreuses qualités qu’on lui connaissait, il s’était particulièrement distingué par l’amour des musulmans, se traduisant par une assistance sans faille à leur endroit.

Tous ceux qui le connaissaient sont marqués par son sourire spontané qui rassurait tous ceux qui se rendaient auprès de lui. Cet amour des créatures pour la face de Dieu se mesure à sa générosité sans borne. Sa résidence de Mbacké Bary dans la ville de Mbacké ne désemplissait jamais. Autorités, disciples, nécessiteux, et gens en quête de prières assaillaient sa demeure car il jouissait d’une réputation selon laquelle personne ne rentraient bredouille. Partout où il séjournait au Sénégal, il était un soutien à la communauté mouride par ses encouragements et exhortations aux disciples dans la voie de Cheikhoul Khadim.

Dans ses déplacements fréquents dans la ville de Saint Louis, il disait à ses disciples : " certes vous êtes ravis de me voir mais ce sont les morts au cimetière qui sont pressés de me voir venir à Saint Louis’’ . Une assertion qui se comprend par ses fréquents déplacements, de jour comme de nuit, dans les cimetières de ‘’caaka Ndiaye’’. Les talibés qui l’accompagnaient témoignent qu’il lui arrivait de rester accroupi devant une tombe pendant de longs moments pour implorer le pardon de Dieu pour celui qui y repose’.

Serigne Ibrahima Mbacké s’est aussi signalé par ceux qui le connaissaient par son amour sincère pour CHEIKHOUL KHADIM. Sa concession se trouvait à l’actuel emplacement de la résidence Cheikhoul Khadim à l’ouest de la grande mosquée de Touba. Mais tous ses disciples s’accordent que le jour du Grand Magal de Touba, il établissait son quartier général à l’intérieur de la grande mosquée en construction précisément à l’emplacement du minaret principal. Lors de cette occasion, il entretenait les disciples qui l’entourent sur la vie et l’œuvre de Cheikhoul Khadim ces bienfaits tout en les exhortant dans le service de Borom Touba.
Dans le Chantier de la mosquée que Cheikh Mouhamadou Fadil parachevait, il exhortait beaucoup les disciples leur disant souvent : ‘’tous ce que nous demandons de jour comme de nuit ainsi que tous ce que vous nous donnez ici à TOUBA où ailleurs, entrent dans la construction de la mosquée de Touba et c’est ce qui garantira le Salut demain dans l’au-delà’’. Un de ses disciples témoigne que la recommandation que lui fit Serigne Ibrahima après son acte d’allégeance est ceci : « Je ne te recommande que trois choses aller à chaque Magal de Touba, t’acquitter d’un hadiya de 2000 frs par an pour la construction de la grande mosquée de Touba et la lecture constante des Khassaïds (écrits) de Serigne Touba »
Cependant, l’un des principaux épisodes de la vie de Cheikh Ibrahima Mbacké reste sans doute son voyage au Gabon. Il quitta sa résidence qu’il avait baptisé Mbacké Bâry le 17 du mois de Shawwal 1373 H (1957) en direction du Gabon. Une périple qui s’acheva au mois de Muharram de la même année. Cheikh Ibrahima MBACKE à son retour fit un compte rendu de son voyage au Gabon à Serigne Moussa Ka qui aussitôt écrivit un ouvrage intitulé « yokkub jazaa’u shakkoor » qui est un appendice au poème consacré à l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba.

Dans le compte rendu détaillé qu’il fit de ce voyage, il dira que le motif de son voyage est que le Cheikh apparut trois fois de façon consécutive à Cheikh Ibrahima à Mbacké, à Dakar et Louga au mois de Ramadan. Cheikhoul Khadim se serait adressé à lui en ces termes « Ibrahima, après la fête de l’Aïd El Fitr je te recommande d’effectuer le voyage de Congo »
 
Il donna une importance capitale à cette recommandation et prépara avec minutie le voyage. L’ardeur de la préparation exprime tout l’attachement que Cheikh Ibrahima MBACKE nourrissait envers Cheikhoul Khadim.

Du point de vue administratif, il a personnellement effectué les démarches allant de l’établissement d’un passeport, d’une carte d’identité, d’une autorisation de voyager aller et retour, d’un carnet de vaccination à l’établissement des formalités du voyage. Certaines de ces formalités ont nécessité des audiences avec le gouverneur Général alors à Dakar.

Sur le plan financier, il a tenu à respecter la recommandation de Cheikhoul Khadim de prendre entièrement en charge les frais du voyage. C’est pourquoi il a versé sur fonds propres les 400 000 frs pour les frais du voyage en plus d’une caution de 400 000 frs.


Sur le plan des moyens de transport, il n’a pas hésité devant aucun moyen de locomotion : train, voiture, pirogue et bateau. Son périple qui l’a conduit à parcourir plus de 5 pays, soit près de 3/4 de l’Afrique Noire. Sur son itinéraire, sa passage a été marqué dans toutes les grandes villes des anciens territoires de l’Afrique Occidentale Française et de l’Afrique Equatoriale française. Cheikh Ibrahima a fait escale à Kayes et Bamako (soudan français), Bouaké, Abidjan et Grand Bassam (Côte d’ivoire), Lomé et Cotonou (Dahomey), Pointe Noire et Brazzaville Congo) Douala (Cameroun).

Une fois sur le territoire du Gabon, Cheikh Ibrahima visita, sous la conduite d’un ancien gendarme du nom de Samba Ndiaye alors âgé de 96 ans, les lieux où Cheikhoul Khadim a séjourné entre 1895 et 1902. C’est ainsi qu’il a visité Mayumba, Lambaréné, Lodima, Njolé, Port Gentil, Libreville et se rendra même jusqu’à l’ile nommée par la tradition orale ‘’wir wir’’ située à une soixantaine de kilomètres des côtes de Mayumba. Dans tous ces lieux, il a effectué des prières et des ziarras selon des durées variables.

Dans cette mission qui dura quatre mois Cheikh Ibrahima a été un propagateur de l’œuvre de Cheikhoul Khadim dans l’expansion du mouridisme. Au Sénégal ses escales de Kaolack et Tambacounda sur le chemin du Gabon ont fortement marqué les disciples mourides. Dans les autres territoires où il est passé, il a revivifié la foi des disciples dont la vue d’un descendant direct de Cheikh Ahmadou Bamba n’était pas chose facile. Par exemple, il a été accueille à Bouaké par un long cortège de voitures sous la direction d’un notable mouride. Aussi dans son séjour de 20 jours à Brazzaville, il a eu à diriger la traditionnelle prière de l’Aïd El Kébir (fête du sacrifice) avec 12 personnes seulement dans les rangs.

Ce voyage chargé de tant de signification s’acheva le 23ème jour du mois de Muharram coïncidant à la date de son arrivée à Dakar. Une mission qui serait ainsi l’ultime mission qu’il rendra à Cheikhoul Khadim car, il a rejoint son Seigneur trois mois seulement après ce voyage symbolique. Ce fut un vendredi de l’année 1954 alors qu’il n’était âgé que de 42 ans.

Une vie que l’on dirait brève mais remplie de dévotion et d’amour pour Cheikhoul Khadim, Puisse DIEU par la grâce de son vénéré maître nous gratifier des innombrables bienfaits découlant de la vie et de l’œuvre de cet illustre fils de Borom Touba.

Source: htcom.sn

mardi 12 août 2014

Journée de prières à la mémoire de Mame Mor Diarra MBACKE le mardi 12 août 2014 à Mbacké Khéwar

La vie et l’œuvre de Mame Mor Diarra MBACKE frère germain de Cheikh Ahmadou Bamba

Naissance et généalogie
 
Cheikh Mouhamdou Diarra est fils de Mouhammad MBACKE, appelé Momar Anta Saly fils de Mame Balla Aïcha Mbacké fils de Mame Maharram Mbacké, fils de Habiboul Lahi , fils de Mouhamadoul Khayri fils de sahid fils de Ousmane de la famille des Mbacké. Il a vu le jour en 1848 à Mbacké Baol.

Sa mère, soxna Mariama Bousso, connue sous le nom de « Jâratul Lâh »( la voisine de DIEU) est fille de Cheikh Mouhamadou Bousso connu sous le nom de Mabousso Awa Mbaaye ,fils de Matabara Bousso fils de Hammad fils de Alioune fils de Ousmane fils de Ibrahim. Sa grand-mère maternelle e Sokhna Asta Wallo, Mbacké était connue pour sa maîtrise du saint coran. Elle s’adonnait à la formation des sciences religieuses (Législation islamique, Théologie, Politesse légale, etc.) et une profonde maîtrise de la pratique du Soufisme. Une telle descendance ne fait que confirmer la statut des Mbacké connue comme l’une des familles les plus pieuses du Sénégal.

Sa formation religieuse et son statut d’éducateur 

Cheikh Mouhamadou Diarra Mbacké a été très tôt initié au Coran par son père l’éminent enseignant et jurisconsulte Serigne Mouhamed Mbacké Momar Anta Sally. Son père était un fin lettré, partout où il s’est installé, son activité principale a été l’enseignement. Ses résidences étaient une université ; c’est sous sa direction que Mame Mor Diarra mémorisa parfaitement la sainte vulgate, approfondit ses connaissances dans les domaines du Tajwîd, l’exégèse, et les autres branches des sciences coraniques.
Dans le domaine des sciences religieuses, il maîtrisa toutes les sciences religieuses fondamentales et instrumentales sous l’égide de son oncle Serigne Mboussobé le grand savant. Ce qui atteste de la solidité de cette formation et de son érudition c’est bien l’importance des sommités formées sous ses auspices. Parmi eux on peut citer Cheikh Massamba Mbacké, Cheikh Anta Mbacké, Serigne Afia Mbacké et Cheikh Mouhamadou Fadel Mbacké deuxième khalife Général des mourides de 1945 à 1968 entre autres.

Ses qualités

Serigne Mouhamadou Diarra est connu par tous pour sa générosité. Une qualité qui faisait de lui un recourt de tous les démunis et pauvres. Il est rapporté qu’en toute saison quelle que soit la période, il préparait chaque nuit un repas en guise de dîner pour d’éventuels voyageurs et pour les démunis.
Il était très tendre et compatissant envers tous. Une attitude qui faisait que ceux qui le fréquentaient étaient toujours frappés par son visage toujours rayonnant, sa douceur et son calme. Ce calme légendaire qui lui permit de dominer toutes les situations malgré le contexte très tendu de l’époque avec les exactions de guerriers de l’aristocratie d’une part et les velléité de domination de l’administration coloniale d’autre part.
Ce caractère compatissant n’était cependant pas obstacle un obstacle à son courage et à son devoir de responsable dans les multiples situations qui se présentaient à lui dans le fief de Mbacké Baol où il était le premier personnage.

La noblesse de caractère est une expression qui résume sa vie et son attitude. L’intensité de son adoration de DIEU peut se lire dans ce témoignage éloquent que fit Cheikh Mouhamed Al Bachir dans son ouvrage « Minanul BAqil Qadîm « Cheikh Momar Diara, le frère germain de notre Cheikh, est de ceux qui accomplissaient de fréquentes prières nocturnes, qui récitaient le Coran, très souvent et dont le wird consistait en cent (100) génuflexions (Rakkas) ».
Aujourd’hui, la chambre où il effectuait cette centaine de rakkas est toujours là comme un témoin de tant de dévotion.

Ses relations avec Cheikhoul Khadim 

Mame Mor Diarra a toujours privilégié le statut de disciple de Cheikh Ahmadou Bamba que le droit d’aînesse. Dans ses relations entre maître et disciple, il recevait des recommandations du Cheikh qu’il s’empressait d’exécuter en parfaite conformité. Cheikhoul Khadim alors en Exil au Gabon lui adressa une correspondance pour lui donner des recommandations et lui confier des responsabilités.
Dans cette correspondance, le Cheikh lui recommande la piété et lui demande d’être uni avec ses frères dans la même cause. Il lui demandait également d’être indulgent envers eux tout en sollicitant que ces derniers lui accordent tous les égards.
A son retour d’exil en 1902, dans toutes localités où le cheikh Ahmadou Bamba séjourna, il lui rendait visite régulièrement lui donnait des hadiyas. Des fois, il lui envoyait des délégations lourdement chargés de présents.
Les agents de renseignements qui faisaient des rapports journaliers sur les activités de Cheikhoul Khadim à Thiéyène mentionnent à plusieurs reprises son nom dans le journal. Dans la rubrique renseignement sur Ahmadou Bamba on note dans les archives nationales du Sénégal : « 7 novembre 1908 Cheikh Momar Diarra du village de Mbacké (Baol Oriental) accompagné de 10 personnes est venu voir le marabout qui est son frère cadet » (source archives du Sénégal)
Le 16 septembre 1907 il est mentionné dans la fiche de renseignement accompagné 20 cavaliers et 11 personnes transportant des présents.
Le 02 mai 1908 le journal nous apprend qu’il a envoyé un émissaire avec d’importants présents au Cheikh.
Le 04 mai 1908 on le signale venant de Niakhar avec des présents dont des chevaux. Il était également accompagné de plusieurs personnes.
Le 21 octobre 1908, il envoie sont fils Momar Sokhna MBACKE avec des présents et une somme importante d’argent.
Le 03 novembre il rend visite au Cheikh accompagné de 10 personnes venant de Mbacké Baol.
Durant la période de 1912 à 1927 coïncidant avec l’étape de la résidence surveillée du Cheikh à Diourbel qui dura 15 ans, il lui rendait visite continuellement. Le Cheikh le retenait des jours voire des mois avant de le laisser retourner à nouveau sur Mbacké. Par la fréquence des visites et la durée des séjours à Diourbel, il a été obligé d’y trouver une résidence non loin de la concession de Cheikhoul Khadim.
Cette situation dura jusqu’à son rappel à DIEU qui eut lieu une nuit du lundi 20 Shawwâl 1339 de l’hégire soit le 27 juin 1922 à Mbacké Baol à l’âge de 75 ans. Le cheikh donna recommandation de l’inhumer dans les cimetières de Mboussobé auprès de son oncle l’érudit Serigne Mboussobé.

Les villages fondés par Mame Mor Diarra 

De tous les villages fondés par Cheikh Ahmadou Diarra Mbacké, Mbacké Khéwar est le plus important mais aussi le plus ancien car remonte à 1891. Serigne Mor Diarra s’y serait installé sur suggestion de son oncle l’érudit Serigne Mouhamadou Bousso plus connu sous le nom de Serigne Mboussobé. Il s’installa sous un arbre nommé « Khéwar » en wolof d’où l’appellation de Mbacké Khéwar nom qui le différencie des autres villages portant le même nom.

Aujourd’hui devant sa grande résidence, se dresse une grande mosquée. Le village qui est maintenant partie intégrante de la ville de Mbacké Baol est l’un des quartiers les plus animés de la ville.
Après ce village, il compte à son actif plusieurs autres villages fondés uniquement dans l’objectif d’enseigner et d’assurer la formation spirituelle des disciples qui étaient sous sa tutelle. Alliant l’adoration de DIEU au travail, ces villages furent aussi de très grandes exploitations agricoles. Parmi eux nous pouvons citer :
-  Sam village qu’il affectionnait beaucoup au point d’être appelle « Boroom sam » c’est à dire le fondateur de Sam
-  Ndock à l’Est de MBacké
-  Missirah sur la route de Daroul Mouhty au nord de Touba
-  Deyali
-  Bound boki

Le Khalife de Mame Mor Diarra

De son rappel à DIEU en 1922 jusqu’à nos jours, son héritage est perpétué par ses illustres fils et petits fils qui ont eu à se succéder à son khalifat assurant le rassemblement de la famille et des disciples autour des recommandations de DIEU. depuis le rappel à DIEU de serigne Bassirou Sham Mbacké survenu le 1er septembre 2009, le khalifat de Mame Mor Diarra est assuré par son petit fils Serigne Abdou lahi MBACKE qui est le patriarche de Mbacké Khéwar.


Source: htcom.sn

lundi 11 août 2014

Le Magal de Mbacké Bary célébré ce dimanche 10 août 2014


Mbacké Bâry est un village se trouvant dans les limites de l’ancien royaume du Djoloff. Actuellement, c’est un village qui fait partie de la sous préfecture de Sagatta Djoloff, dans le département de Kébémer, dans la région de Louga.

Le sens d’un évènement

10 août 1895, (18 safar 1313) à l’aube à Mbacké Bary : jour mémorable marqué par le départ à l’aube de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. Le décret divin arriva, et il reçu l’injonction de partir sans délai. Aussitôt sorti de la mosquée pour la prière de l’aube, il prit congé des siens.

Cheikh Mouhammadou Moustapha, son fils ainé ainsi que Cheikh Mouhammadou Fadel étaient présents. Il plaça sa main sur leurs têtes et déclara :’’ je vous confie à DIEU’’ ; il confia également la famille et les disciples à Cheikh Ibra Faty et partit. Il apaisa tous les parents et disciples en les informant qu’il allait en mission au service de son SEIGNEUR et sans aucun doute, il leur reviendra. Il a d’ailleurs écrit que ce départ constitue la réalisation de tous ses vœux, et partant, il demanda aux siens de commémorer la date de son départ d’exil comme jour de d’action de grâce.

A Mbacké Bary, Dieu lui révéla la sagesse qu’il avait révélée au Prophète Mouhammad à pareille situation : « Prophète ! Rappelle-toi lorsque les infidèles machinèrent contre toi pour te capturer, pour te tuer ou t’exiler » S8 V30.

Le seul tord de Cheikh Ahmadou Bamba, a été d’être l’espoir d’un peuple qui avait soif de recouvrer son originalité et son être véritable, et qui voyait en lui l’autorité adéquate apte à lui servir de conscience morale et de référence publique suffisante. Cheikh Ahmadou Bamba a accepté de répondre à l’appel du dessein commun au moment où on notait la réserve et l’abstention totale.

Aperçu sur Mbacké Bâry
Mbacké Bâry est un village se trouvant dans les limites de l’ancien royaume du Djoloff. Actuellement, c’est un village qui fait partie de la sous préfecture de Sagatta Djoloff, dans le département de Linguère, dans la région de Louga. Il a été fondé par Mame Marame Mbacké, grand-père de Cheikh Ahmadou Bamba, qui le quitta pour fonder Mbacké Djoloff où il fut inhumé.

Après la signature du pacte de l’exil avec son Seigneur, le Cheikh reçu l’ordre de quitter TOUBA, car la ville est placée sous une protection inviolable. Tant qu’il y résidera, les épreuves ne pourront débuter. C’est ainsi qu’il alla s’installer à Mbacké Bâry en vue d’y attendre les épreuves. Il n’y resta que quatre mois, quand le décret divin arriva le 10 août 1895 (soit le 18 safar 1313h). Il quitta alors les siens pour aller répondre à la convocation du gouverneur.

A l’aube de ce jour avant de partir, il confia la garde de sa famille et des disciples à son frère et disciple, Serigne Ibra Faty, qui y demeura après le départ de son frère et maitre, quelques temps, avant de le quitter, sous l’exigence de l’administration coloniale qui voulait effacer tout souvenir du Cheikh. Le village fut ainsi abandonné.

Source: htcom.sn

dimanche 10 août 2014

Samedi 10 Août 1895 – Dimanche 10 Août 2014 : 119 ans que Cheikh Ahmadou Bamba partait en Exil au Gabon, sacrifiant sa vie au nom de l’Islam

La Vie de Cheikh Ahmadou Bamba: L’Étape de Jéwol (10 août 1895)

Suite aux campagnes calomnieuses à l'endroit de Cheikh Ahmadou BAMBA, le Commandant LECLERC, Administrateur du Cercle de Saint-Louis, avait adressé en juillet 1895 une alarmante correspondance à ses supérieurs. Le Gouverneur Général par intérim du Sénégal et Dépendances, M. MOUTTET, expédia alors à Mbacké-Bâri une lettre de convocation au Cheikh qui, empêché, se contenta de déléguer son frère et bras droit Mame Thierno Birahim au dit Gouverneur qui interpréta ce geste comme un affront et un défi à son autorité.

Ainsi l'Administrateur LECLERC fut-il chargé, à la tête d'une importante troupe composée essentiellement de gardes et de cavaliers dirigés par des chefs indigènes, de s'acheminer vers Mbacké-Bâri aux fins de contraindre par la force le Saint homme à se rendre à ladite convocation. Informé, Cheikh Ahmadou BAMBA dut mander une seconde fois le Cheikh Ibrahim dans le but de dissiper le malentendu. Mais face à la détermination d'en découdre qu'afficha l'Administrateur, l'émissaire du cheikh dut informer celui-ci de l'échec de sa mission; ce à quoi, Cheikh Ahmadou BAMBA, devinant la trame de la Volonté Transcendante, qui seule pouvait présider à ces événements, confia les siens à la Grâce de DIEU et partit à la rencontre de ses ennemis.

C'est ainsi qu'il retrouva le plénipotentiaire du Gouverneur dans la localité de Jéwol dans l'après-midi du samedi 10 août 1895. Ce jour de 18 du mois de safar 1313 de l'Hégire constituera, plus tard, celui de la célébration du grand Magal de Touba, car cette épreuve préfigurait déjà aux yeux du Cheikh le Succès et les Avantages Inestimables que le TOUT-PUISSANT Dissimulait dans le Service qu'il comptait effectuer pour le Meilleur des humains (PSL).

Ayant ainsi passé la nuit à Jéwol, le saint homme reprit, en bonne escorte, son périple le matin du dimanche, fit une escale dans le village de Kokki d'où il s'achemina de nuit vers Louga. De cette localité, il prit, le lundi 12 août, le train pour Saint-Louis qu'il atteignit au crépuscule et où il restera pendant les 10 jours restants du mois de safar et presque tout le mois de Rabi'u-l-Awwal.

Le Serviteur du Prophète aura à subir sur cette île nombre d'épreuves de la part de ses persécuteurs dont la plus injuste restera sans doute la décision de l'exiler vers les contrées hostiles de l'Afrique Equatoriale. Mais ceux-là qui le bannirent et tentèrent de l'avilir à jamais ne savaient certes pas que le TOUT-PUISSANT s'était LUI-MÊME Prescrit, de toute éternité, le Devoir de Secourir Ses Amis; et où qu'ils puissent se trouver...

Les grandes dates de la vie de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké


1914 : Naissance à Diourbel

1920 : Première leçon de Coran de la part de son vénéré père Cheikhoul Khadim MBACKE

1925 : Après un test de connaissance, il reçu l'ordre d'écrire un exemplaire du Coran à la fin de son apprentissage et de sa mémorisation

1927 : (19 juillet) Il termine la rédaction de son exemplaire de Coran, une date qui coïncide avec le retour à Dieu de son vénéré père Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.

Il entame dans la foulée et sous la direction de son frère aîné l'apprentissage de la connaissance religieuse à Tinedodi (Housnoul Ma-Aab)

1929 : Retour à Touba pour parfaire sa science religieuse sous la coupe de Serigne Habibou Mbacké

1932 : Il s'installe à Touba dans le quartier de Darou Rahmane

1932 : Il obtient de son oncle Hamzatou Diakhaté une exploitation agricole à Kaad Baloji, situé à 11 kilomètres de Touba

1935 : Il s'installe à Guéloguel après avoir reçu une surface cultivable de la part de Serigne Bassirou Mbacké

1936 : Il reçoit son frère aîné et khalif général des Mourides à Colobane

1936 : Il s'installe à Kaabou Gaye sur injonction de son frère et khalif général des mourides Mouhamadou Moustapha Mbacké

1944 : Mouhamadou Moustapha conquit Taïf et lui confia une partie de ce village, une localité appelé Bocki Barga qui sera baptisé Darou Salam De cette localité il recevra Serigne Fallou lors d'une visite en

1953. Son frère alors khalife général des mouride lui décernera un satisfecit

1958 : Il entreprit un voyage en Côte d'Ivoire sur injonction de son frère et khalife général des mourides Serigne Fallou Mbacké

1968 : Il accède au khalifat de la communauté mouride

1989 : Il termine sa mission sur terre et rejoint son ascendance et sa fratrie dans les demeures célestes.

mardi 5 août 2014

Lecture collective du saint Coran à Touba: une recommandation largement suivie

Une Mosquée archicomble, des lecteurs de Coran très concentrés sur leur livre, un recueillement visible et perceptible dans l’atmosphère, une solennité faisant corps avec la prière et l’humilité, tel est le décor que la grande Mosquée de Touba a offert dès les premières heures de la matinée du lundi 04 août 2014 soit le 7 shawwâl 1435 de l’hégire.

La recommandation donnée par le Khalif Générale des Mourides Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké a été suivie à la lettre. Les enseignants coraniques en tête se sont déplacés en masse, certains avec leurs élèves.
La présence a débordé le cadre de la salle de prière principale pour s’étendre sur les extensions de la Grande Mosquée et sur les esplanades à l’Est et l’Ouest. Une lecture très suivie par les femmes dans l’espace qui leur est réservée.

Les disciples ont également répondu en motivant les lecteurs en leur offrant de l’eau, des mets, de la collation et du café apportés de façon volontaire durant toute la durée de la lecture.

C’est cette ambiance empreinte de sollenité et de recuillement qui a prévalu jusqu’à la prière du midi.

A la suite de la prière l’Imam Serigne Affé Bousso a lu la prière finale avant de laisser à la ligue des écoles coranique le soin de délivrer le message de remerciement à tous ceux qui étaient présents.

Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké a également offert des repas en quantité et en qualité à tous les lecteurs et leur a témoigné toute sa gratitude pour leur communion dans la lecture du saint Coran, la demande de pardon et les prières.

Une lecture également suivie dans d’autres endroits de Touba comme Daroul Minan, la Résidence Serigne Chouaïbou MBACKE ou Guédé.

Puisse DIEU par la grâce du Prophète et la bénédiction de Cheikhoul Khadim exaucer toutes les prières et accorder une longue vie et santé de fer au Khalif Général des Mourides Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké.

Source: htcom.sn

lundi 4 août 2014

Prières pour un bon hivernage: Une méga journée de lecture du Coran à la Grande Mosquée de Touba

Le Khalife général des mourides, Serigne Sidy Makhtar Mbacké a appelé à une grande journée de lecture du Saint Coran à la Grande mosquée de Touba, ce lundi. Des milliers de fidèles ont pris d’assaut la Grande mosquée dès les premières heures de la matinée pour exécuter un Ndigeul qui survient dans un contexte marqué par un déficit alarmant de pluviométrie.

Le Khalife a demandé à tous les fidèles mourides de sacrifier à la lecture du Coran pour demander au Seigneur de gratifier le pays d’un bon hivernage. Des séances de lecture dans les maisons et les mosquées de la ville sainte mais particulièrement dans la Grande Mosquée.

Cet appel fait suite à des journées de prière dites « djiouli bawnaan » effectuées hier dimanche à Touba et dans toutes les villes satellites de la Mouridiyah.

Ainsi, ce sont des milliers de Coran qui seront « descendus » pour traduire littéralement du Wolof au Français une expression qui exprime le nombre de fois que le Saint livre sera lu.
La lecture du Saint-Coran est une activité permanente à la grande mosquée de Touba depuis son érection. Il en est de même de toutes les mosquées érigées dans les contrées mourides où chaque jour, des équipes exclusivement chargées de la lecture du Saint Livre s’activent.

Source: senego.com