mercredi 30 avril 2014

Grande Mosquée de Mbour: Serigne Cheikh Saliou construit une copie conforme de la grande Mosquée de Diourbel

Un des grands souhaits de Serigne Saliou Mbacké c’était d’ériger une Grande Mosquée à Mbour comme celle de la Grande Mosquée de Serigne Touba à Diourbel où le Cheikh Ahmadou Bamba a séjourné durant 15 ans en résidence surveillée. Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké, son fils et Khalife actuel l’a réalisée avec la plus grande efficacité et l’humilité sans commune mesure qu’on lui connait. Retour sur cette œuvre colossale réalisée sous la bannière de Khadimou Rassoul, le Serviteur privilégié du Prophète SAW... Admirez les images (vues intérieures et extérieures).









Source: istikhama.org

dimanche 27 avril 2014

Reconnaissance à l’unanimité des savants mauritaniens de la suprématie de Khadim Rassoul


Nul en Mauritanie ne réfute les propos et les actes rapportés dans les écrits personnels de Khadim Rassoul ainsi que de ses biographes, car les témoins oculaires de ses prouesses sont connus pour leur maîtrise des sciences religieuses et leur probité.

Un recueil de poèmes a été dédié à Khadim Rassoul par cinquante six savants et poètes mauritaniens dont des «Awliyas » célèbres, contient des témoignages irréfutables quant a la suprématie du Cheikh Ahmadou Bamba sur tous les Savants et les Awliyas et sur tous les Imams de la Charia et les Qotb de la Haqiqa. 
 
 
Les plus hautes autorités spirituelles de la Qadiriya comme le Cheikh Saad Bouh et son frère aîné Ma’el Aynein, le Cheikh Sidia Baba, le Cheikh Mustain Komlili, les autres branches de la Qadiriya qui remontent à Sidi Mukhtar el Kunti, mais aussi les Cheikhs Shadili de la branche de Cheikh Mohammad Fall Ibn mutali et des Idwa el Haj ont été unanimes à reconnaître Khadim Rassoul comme le Cheikh de tous les Cheikhs et le Pôle suprême de la spiritualité. Même Mohammad al Khizr Ibn Mayaba le Salafi envoya au Cheikh Ahmadou Bamba un livre qu’il avait composé sur le Fiqh et la tradition prophétique et le dédicaça: « Au plus grand des Cheikh de tous les temps, le Cheikh Ahmadou Bamba qui n’a point d’égal dans les horizons ». 
 
Il assura dans son écrit qu’il n’était point un ennemi de la communauté Soufi et des Cheikhs Soufis mais que sa démarche tendait a rectifier les propos inconsidérés et les croyances douteuses introduites par des disciples incompétents qui, par méconnaissance des textes sacrés déforment l’enseignement des Maîtres soufis authentiques.

Mohammad Ibn Moalla El Hasani écrit:

« Ô Qotb Suprême !
Toi qu’ALLAH a élu pour manifester Sa gloire,
Toi qui es constamment préoccupé par le sort des humains,
Toi qui as pansé nos blessures et vivifié nos âmes,
Tu nous as redonné la joie de vivre après un désespoir avéré.
Tu nous as secourus dans une époque de malheur et de calamités.
Dans tes écrits, on a appris à distinguer le licite de l’interdit,
Et dans ta poésie on a puisé les subtilités de la prosodie.
Grâce à toi, nous voici revivifié et nos intelligences illuminées.
Tu as fécondé nos esprits par les lumières de ta spiritualité
Et voici que nous sommes devenus incomparables dans les disciplines que tu nous a enseignées:
Dans le fiqh, le tawhid, le tasawuf, la grammaire et la poésie;
Nul ne peu rivaliser avec tes disciples réalisés. »
 
Mohammad Ibn Hassen écrit:
 
« Ô croyants, levez vous et témoignez
Ne cachez pas la vérité, ne soyez pas ingrats,
Je vous adjure par ALLAH,
Avez vous connu un adorateur à l’exemple du Cheikh
Je témoigne qu’il n’y a pas sur terre quelqu’un comme lui
Ni dans les adorations, ni dans les connaissances.
Mon témoignage plaidera pour moi,
Le jour où je serai en face du Seigneur qui me récompensera
Ô Cheikh illustre, tu es au delà de toute compréhension
Personne n’a la prétention de rivaliser avec toi;
Tu t’es fait humble par miséricorde envers la communauté du prophète
L’Envoyé d’ALLAH est heureux de ta présence sur terre
Pour sauver cette malheureuse humanité.
Tu es le pôle des musulmans et leur refuge devant les calamités.
Ton service pour le Prophète élu par les prières et les louanges
Est un honneur que nul ne peux te disputer.
Continues ton Œuvre, je passerai ma vie à faire tes éloges
Et à réveiller les inconscients.
Le Prophète élu s’est distingué de tous les prophètes
Par la volonté d’ALLAH qui l’a choisi
Et tu t’es distingué de tous les Qotb
Par la volonté d’ALLAH et le choix du prophète élu.
Tu es parti en exil pour te rapprocher d’ALLAH et de son Prophète, Paix et Salut sur lui.
Tu as combattu les infidèles sans arme, ni partisans.
Tu es et tu seras toujours le refuge et l’abri des bienheureux comme des malheureux.
Tout croyant qui veut se prémunir contre le malheur
N’a qu’à se réfugier en toi, qu’il soit un noir ou un blanc. »
 
Khadim Rassoul dit lui même:
 
“Dans mes écrits de l’exil, il y a des miracles linguistiques et prosodiques qui défient tout linguiste compétent et ridiculisent tout détracteur inconscient. Je les ai composés avec des techniques prosodiques inimitables qui défient l’entendement.

Mes panégyriques surpassent tout écrit, et la syntaxe arabe, la rime et la poésie sont devenus mes sujets.

Celui qui veut rivaliser avec moi, sera ridicule devant les vérificateurs et les témoins.

En vérité, les plus grands savants de la loi et les plus grands maîtres de la voie sont devenus mes élèves. Je le dis pour aider les humains et non point pour me glorifier ou diminuer la valeur des illustres Maîtres. Je ne dis que la vérité, ALLAH m’est Témoin.

C’est Lui qui a voulu faire de moi ce que je suis.

Mes écrits sont le meilleur témoin de ce que je dis et attestent sans équivoque de ma suprématie.

Si je ne disait pas la vérité, ALLAH me punirait instantanément:

« La preuve incombe au plaignant et le serment à l’accusé ».

vendredi 25 avril 2014

Xurratul Ayni de Serigne Chouhaybou Mbacké en PDF

Xurratul Ayni livre de Soufi et de Jurisprudence écrit par Cheikh Chouhaybou MBACKE Ibn Khadim Rassoul permet à une personne de connaitre toutes les pratiques de sa religion, des ablutions à comment nouer un mariage en passant par les fameuses prières du mois de Ramadan.

lundi 21 avril 2014

(AUDIO) Kurel 1 HT Magal Mbacké Kadior 2014 (playlist)

Déclamation de khassida par le Kurel 1 Hizbut-Tarqiyyah Dakar lors du Magal de Mbacké Kadior 2014. Écoutez!

Sagesse de Cheikh Ahmadou Bamba sur « Le Mystère de « Lâ ilâha illa Lâh » (extraite du Recueil des Sagesses de Cheikh Ahmadou Bamba)


Sagesse 3 de Cheikh A. Bamba sur « Le Mystère de « Lâ ilâha illa Lâh » » extraite du Tome 1 du MAJMUHA (Recueil des Sagesses de Cheikh A. Bamba - Éditions Khidma)


LE MYSTÈRE DE « LÂ ILÂHA ILLA LÂH »

En interprétant la Sublime Parole de Dieu « Sache qu’il n’est d’autre divinité en dehors de Dieu (Lâ ilâha illa Lâh) » (47:19), le Cheikh nous a enseigné un jour : « L’on compte parmi les secrets de cette noble et sainte formule, le fait que le Seigneur l’a Lui-même préservée de la bouche des êtres impurs et souillés…

N’as-tu pas remarqué que [dans le Coran] Pharaon, cet ennemi de Dieu, [malgré son arrogance qui le mena à s’autoproclamer divin], n’a pu prononcer cette formule en tant que telle et utilisa, à la place, une autre tournure : « Je ne vous connais nulle autre divinité à part moi. » (28:38) ?

De la même façon, Nemrod, [le roi de Babylone], un autre ennemi de Dieu [qui fit jeter Abraham dans le feu], se contenta de dire : « Je suis celui qui donne la vie et la mort. » (2:258), sans pouvoir la prononcer littéralement...

Ainsi n’a-t-on jamais entendu et l’on n’entendra jamais nulle part quelqu’un réclamer le sens de cette formule, en tant que telle, pour sa propre personne ou pour quelqu’un d’autre. Ce qui constitue [pour les clairvoyants] un prodigieux mystère...

En réalité, l’état de Divinité exige, par essence, que celle-ci soit adorée. L’état d’Absoluité parfaite (Muqadas), qui la caractérise, signifiant quant à elle que cette Divinité se suffise entièrement d’elle-même et que tout autre ait besoin de celle-ci.

[C’est ce qui explique pourquoi tous les quatre ennemis de l’homme, que sont l’Âme charnelle, la Passion, le Monde d’ici-bas et Satan, essaient chacun de s’ériger en « divinité » à adorer par l'homme].

En effet, l’Âme charnelle (Nafs) n'aspire à rien d’autre qu’à s’ériger en une divinité qui sera suivie et adorée par l’homme. Aussi appelle-t-elle ses fidèles vers le mal. [Conformément à la Parole de Dieu « L’âme humaine est incitatrice au mal. » (12:53)] Mal qui mènera fatalement tous ses fidèles en Enfer …

Quant à la Passion humaine (Hawâ), elle cherche également à devenir une divinité qui sera suivie par des adorateurs qu’elle invitera vers la voie de la perdition. Voie qui, de même, mènera directement ces adorateurs en Enfer…

Le Monde d’ici-bas (Dunyâ) veut aussi, à l'instar des autres, devenir une divinité adorée par les hommes. De sorte à les égarer et à les mener vers les illusions. C’est-à-dire, comme les autres, vers l’Enfer...

Il en est de même de Satan (contre qui nous nous réfugions auprès de Dieu !) qui cherche aussi à s’ériger en divinité. Aussi invite-t-il ses suppôts vers la voie de l’arrogance et de la rébellion contre Dieu. Voie qui précipitera aussi ces derniers en Enfer...

Quant à Dieu, [Il constitue la seule Vraie Divinité] qui invite Ses serviteurs vers le Paradis. Ceci, à travers l’exécution de Ses Ordres et l’abstention envers Ses Interdits. Car quiconque se conforme à Ses Recommandations, tout en prenant garde à s’éloigner de Ses Proscriptions, entrera inéluctablement au Paradis et sera, par conséquent, sauvé de l’Enfer. Et quiconque, par un effet de la Destinée Divine, aura péché, puis se repentira en Dieu d’un sincère repentir, trouvera en Lui un Seigneur Infiniment Miséricordieux et Pardonneur qui l’absoudra de tous ses péchés... »

[Le Recueil MAJMUHA rassemble des récits authentiques d'enseignements oraux du Cheikh, fidèlement retranscrits par ses disciples (comme S. Mouhamadou Lamine Diop Dagana, S. Mukhtar Binta Lo ou Baye Serigne Sylla) et compilés par son troisième Calife, Cheikh A. Ahad Mbacké, à la Bibliothèque de Touba.]

samedi 19 avril 2014

Serigne Abdou Aziz « Al Amine » récolte des honneurs à Touba et recommande des prières le lundi 21 pour faire face aux épidémies

Serigne Abdoul Aziz Sy al amine était l’hôte, ce jeudi, du Khalife général de Mourides Serigne Sidi Mactar Mbacké. Porte parole de la famille d’El hadji Malick Sy s’est rendu au village de Keur Nganda où se trouve actuellement le Khalife général des mourides. Il a présenté ses condoléances à Serigne Sidi Mactar suit à la disparation de sa sœur cadette, la semaine dernière. 


Les deux guides religieux ont eu un long entretien en présence de proches collaborateurs du Khalife. Al amine, a salué le rôle de Serigne Sidi Mactar dans la consolidation de la paix et l’unité des musulmans au Sénégal. « Vous êtes un exemple de sagesse que tout le Sénégal reconnait. Depuis que vous avez accéder au khalifat de Cheikhoul Khadim, l’Islam est devenu un et indivisible. Que Dieu vous prête longue vie. Car vous êtes très utile à la stabilité dans ce pays », dira-t-il à l’endroit du Khalife général des Mourides. 


Le guide Suprême de la communauté s’est réjouit du déplacement du porte-parole de la famille Sy. Le Khalife n’a pas tarit d’éloges à son endroit. « Vous jouez un important rôle dans la famille d’El hadji Malick Sy, qui est notre grand père. Lorsque vous êtes à côté de moi, je suis fier et je suis rassuré parce que votre éducation illustre la posture que vous occupez dans cette famille qui est une seule et même famille que celle de Serigne Touba » a soutenu le Khalife général des Mourides. Serigne Abdou s’est aussi rendu à la ville Sainte de Touba ou il a été reçu par Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké a qui il a présenté ses condoléances. Apres une discussion sur les questions d’intérêts nationales, Al Amine a prit part au dîner avant de quitter la ville Sainte. 


Parlant aussi au nom de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane « Al Makhtoum », le porte parole de la famille Sy a invité les Sénégalais à consacrer la journée du lundi 21 aux prières pour la paix et la clémence divine contre les épidémies qui sévissent dans les pays de la sous-régions. Il recommande ainsi des récitals du Saint Coran dans toutes les mosquées après la prière de 14 heures et à l’acquittement de l’aumône dans les familles. Pour cela, il suggère un demi-kilo de riz ou de mil à remettre à l’imam, selon le Populaire.

vendredi 18 avril 2014

(VIDÉO) Déclaration Cheikh Béthio Thioune Thiant du 17 avril à Mermoz

Serigne Abdou Aziz Sy en visite à Keur Nganda chez le Khalife Général des Mourides

Encore un geste salutaire qui tend à raffermir davantage les relations entre les communautés mouride et tidiane du Sénégal. Le porte-parole du Khalife Général des Tidianes a rendu visite à Serigne Sidi Mokhtar Mbacké, jeudi, à Keur Nganda. Nos sources nous renseignent qu’il est arrivé sur les lieux un peu après 14 heures. 

Un long entretien a sanctionné la rencontre des deux hommes sous la présence de Serigne Cheikh Thioro Mbacké. L’hôte de Keur Nganda, dans son discours, est beaucoup revenu sur le rôle prépondérant que continue de jouer  le Khalife Général des Mourides depuis qu’il a accédé au Khalifat de son grand-père.

« Vous faites partie de ses hommes qui sont au service de l’islam et qui lui sont d’une extrême utilité. Votre rôle de stabilisateur et d’unificateur des cœurs est connu de tous » affirme Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine avant de souhaiter une longue vie au marabout. Le porte-parole des Tidianes présentera aussi ses condoléances, au nom de la communauté musulmane, au Khalife suite au rappel à Dieu de la sœur cadette de ce dernier, la semaine dernière.

Serigne Sidi Mokhtar Mbacké de se réjouir de cette visite hautement significative pour lui. Après avoir témoigné du rôle de régulateur que son hôte joue dans la famille d’El Hadj Malick Sy, le Khalife de Touba reviendra sur les liens de parenté qui unissent les deux grands foyers de Touba et de Tivaouane. Serigne Abdou Aziz aura droit ensuite à un déjeuner avant de s’entretenir à huis clos avec Serigne Sidi Mokhtar Mbacké pendant plus d’une heure. Les deux hommes observeront ensemble la prière de 17 heures avant de prier pour un bon hivernage.

De Nganda, le porte-parole des Tidianes prit la direction de Touba où il a été reçu par Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké. L’occasion a été belle pour lui de présenter ses condoléances au porte-parole du Khalife des Mourides suite au rappel à Dieu de Sokhna Rockhaya Bousso. La visite achevée, Serigne Abdou Aziz Sy rebroussera chemin non sans appeler tous les musulmans du Sénégal à davantage veiller « à la réunification des cœurs pour le Salut de l’Islam ».

Source: Seneweb.com

(PHOTOS) Visite de Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine à Touba pour présenter ses condoléances à Serigne Bass Abdou Khadre

Le porte parole de la famille Sy de Tivaouane, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine était hier, jeudi 17 avril en visite dans la cité religieuse de Touba. Al Amine accompagné d’une forte délégation de dignitaires Tidjanes, était venu présenter ses condoléances au porte parole du khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké. Ce dernier avait perdu sa mère, Sokhna Rokhaya Bousso la semaine dernière.


Source: seneweb.com

mercredi 16 avril 2014

Communiqué de la Cellule de communication de Cheikh Béthio Thioune suite à l’interdiction du Thiant du 17 avril 2014

 
Par arrêté, le préfet de Dakar a interdit la manifestation religieuse appelée Thiant prévue le 17 Avril 2014 à Mermoz et devant commémorer la rencontre de Serigne Saliou avec Cheikh Béthio Thioune, guide des « Thiantacounes ».
 

Pour motiver sa décision, il invoque l’ « application de l’arrêt No 36 du 21 Février 2013 de la Cour d’Appel de Dakar, relatif à l’interdiction à l’encontre de Cheikh Béthio Thioune d’organiser ou d’assister à des réunions ou rassemblements publics ».

Le même arrêté vise la loi 78-02 du 29 Janvier 1978 relative aux réunions. Or, cette loi, qui définit trois catégories des réunions (réunion publique, réunion privée et réunion électoral), range les chants religieux dans la catégorie des réunions privées et non des réunions publiques, visées par la chambre d’accusation.
En effet, l’article 3 de la loi 78-02 dispose : « sont considérées comme des réunions privées, alors même qu’elles ont lieu sur la voie publique, celles qui sont conformes à la coutume ou à la religion telles que les assemblées des communautés villageoises, les chants religieux, les rassemblements ordonnés par l’administration compétente ».

Par conséquent, le Préfet ne saurait interdire la manifestation sous prétexte de l’application de l’arrêt de la Cour d’Appel sans violer les dispositions dudit arrêt et celles de la loi 78-02 du 29 Janvier 1978 relative aux réunions.

Pis, en interdisant le « thiant» dédié à Serigne Saliou, il entre en confrontation flagrante avec la constitution du Sénégal, qui aussi bien dans son préambule que dans son article, garantit la liberté de culte, considérée comme liberté fondamentale des instruments internationaux ratifiés par le Sénégal.

Nous sommes donc manifestement victimes d’un abus de pouvoir de la part des autorités politiques de ce pays avec la complicité de l’administration territoriale.

Et face à tant d’acharnement, nous ne saurions restés insensibles. Aussi nous comptons, de concert avec nos avocats, utiliser toutes les voies de recours pour (une garantie) être rétablis dans nos droits et surtout pour la préservation de notre état de droit.

Cellule de communication de Cheikh Béthio Thioune




mardi 15 avril 2014

(VIDÉO) Déclaration de Cheikh Béthio suite à l'Annulation Thiant du 17 avril 2014

Déclaration de Cheikh Béthio Thioune suite à l'annulation par le préfet de Dakar du Thiant initialement prévu le 17 avril 2014 à Touba Ndiouroul (Mermoz – Dakar) 

lundi 14 avril 2014

Analyse des régimes des quatre premiers Présidents du Sénégal ou anti-Mouridisme primaire ? [par S. Cheikh Fatma Mbacké]


« 1960 – 2014 : 54 ans de marche erratique de l’Etat sénégalais… », par Mamadou Oumar Ndiaye du journal « Le Témoin ». Analyse des régimes des quatre premiers Présidents du Sénégal ou anti-Mouridisme primaire ?

A l’occasion de la célébration de l’indépendance de notre pays, dans un article paru dans l’hebdomadaire « Le Témoin » N° 1159 et intitulé « 1960 – 2014 : 54 ans de marche erratique de l’Etat sénégalais Du « toubab » Senghor à l’hybride Macky Sall en passant par l’administrateur colonial Diouf et le libéralo-mouride Wade, les péripéties d’un Etat africain !»,  le directeur de publication de ce même journal a fait une analyse sur les 4 Présidents du Sénégal depuis 1960.

Si le journaliste qualifie les présidents  Senghor de « Toubab », Diouf  « d’administrateur colonial » et Macky  Sall d’hybride, même s’il  critique  très sévèrement et parfois bien justement leur régime, il trouve dans le règne de ces  3 Présidents des points tout à fait positifs. Quant au régime du Président Abdoulaye Wade qu’il taxe de « libéralo-mouride », il ne lui trouve pratiquement rien de positif. Libéral, oui le Président Wade a toujours dit qu’il appliquait une politique libérale, mais  n’a jamais dit qu’il menait une politique mouride. Alors pourquoi qualifier ce régime Wade de mouride ? Bien entendu, Abdoulaye Wade s’est  toujours proclamé  mouride et pourtant,  contrairement aux Présidents Senghor et Diouf, il  n’a jamais bénéficié de soutien public et sans équivoque de la part d’un Khalife  général des mourides.

L’objectif du journaliste semble très clair. Après avoir assimilé  les « Baol-Baol », pour ne pas dire les  « Mourides » comme étant « des opérateurs sans scrupule, méconnaissant les lois et règlements existants  (ou faisant semblant)… » et « ne voyaient pas de raison de payer des impôts à un Etat « illégitime » à leurs yeux, se réfugiant derrière un Serigne Abdou Lahad Mbacké… », Mamadou Oumar Ndiaye, par un glissement subtil a parlé de Wade comme étant un « Baol-Baol » dans l’âme ayant même écrit « un bouquin intitulé « La doctrine économique des Mourides » qui avait été son sujet de thèse à l’Université. ». Soit dit en passant, le livre en question s’appelle « La doctrine économique du Mouridisme. » Et la plus simple rigueur scientifique aurait dicté au journaliste de faire une recherche, ne serait ce  que sur Google, ce qui lui aurait évité de se tromper sur le nom exact du livre. Il aurait trouvé dans Wikipedia ceci : « La doctrine économique du Mouridisme, L'Interafricaine d'éditions, Dakar, 1970, 35 p. (d’abord publié dans les Annales de la Faculté de Droit et de Sciences Économiques de l'Université de Dakar en 1968) ». C’est un article universitaire de 35 pages et non une thèse comme l’affirme l’auteur MON. Comme je l’ai dit en haut, le but  semble clair : démontrer que Wade a appliqué le Mouridisme comme politique et qu’il a été pour cela  le plus mauvais   Président du Sénégal et  insinuer que  la philosophie mouride est disqualifiée. Il poursuit d’ailleurs son analyse de la période Wade en disant : « c’est sous le libéralo-mouride Abdoulaye Wade que le coup de grâce a été asséné à l’État senghorien. ».

Accuser les  « baol baol », pour ne pas dire les mourides de ne pas payer des impôts et donc d’être de mauvais citoyens, c’est méconnaître leur rôle et la place qu’ils occupent dans  l’économie sénégalaise , ou être d’une totale mauvaise foi.  Il faut savoir qu’aujourd’hui une très grande part du budget du Sénégal est payée par les « baol baol » à travers les taxes douanières sur les importations des grands commerçants et industriels mourides. En plus, l’un des rares produits où notre pays est parmi les premiers producteurs, c'est-à-dire l’arachide, ce résultat est en grande partie réalisé par les citoyens mourides dans la région naturelle du Centre-ouest du pays, appelé « bassin arachidier ». En outre, tous les spécialistes savent que tous les  consommateurs du pays payent l’impôt indirect qu’est la TVA. Ces accusations constituent donc une résurgence du vieux cliché du mouride inadapté à la citoyenneté et au civisme que véhicule depuis longtemps des milieux intellectuels anti-mourides.  

On peut reprocher à l’ancien Président Wade beaucoup de choses, notamment  la gabegie sur le maigres deniers du pays, ses projets inutiles et parfois anti-islamiques (monuments de la renaissance), le népotisme avec les pouvoirs exorbitants donnés à ses enfants,  « la dévolution monarchique », l’enrichissement rapide de personnalités de son régime, le « ma waxon waxeet », le 3e mandat de trop…Mais il faudra toujours lui rendre justice et porter à son crédit sa grande vision sur les infrastructures (routes, écoles, lycées, universités…) pour rattraper le retard accumulé durant les régimes de ses prédécesseurs par le pays dans ce domaine, son pragmatisme et sa politique décomplexée vis-à-vis de l’ancien colonisateur, la France et l’occident en général contrairement aux anciens Présidents Senghor et Diouf et  le fait de privilégier la coopération avec les pays émergents (Chine, Inde, Malaisie, Turquie…). 

Mais la question qu’il faut se poser par rapport au postulat de Mamadou Oumar Ndiaye dans son article est la suivante. Wade a-t-il appliqué la doctrine mouride ? 

Pour le journaliste il semblerait que oui car le livre de Wade en est une illustration. Pour répondre à MON, je vais me contenter de citer le livre KHIDMA de Abdou Aziz Mbacke Majalis publié en 2010 : « …Ainsi en est il de l’économiste Abdoulaye Wade qui, en comparant, dans une publication intitulé « La Doctrine Economique du Mouridisme », la doctrine du travail des mourides à celle du Protestantisme, tombe, malgré toutes ses bonnes dispositions, dans certains clichés prédominants et restrictifs nourris par l’insuffisance de la recherche sur la pensée du Cheikh…tout en cédant au réflexe d’un économiste trop étroit car incapable de rendre dans toute sa plénitude la dimension doctrinale à la base de la thématique étudiée. ». L’avis de l’auteur mouride sur le seul élément de preuve fourni par le journaliste est donc sans appel. 

Quelle est la doctrine mouride ? 

Selon toujours Abdou Aziz Mbacke Majalis, dans son livre KHIDMA : « Quelle était cette  vision politique de Serigne Touba ? Elle a pour nom KHIDMA…. Ce que le civisme, le patriotisme ou même l’humanisme moderne sont au système républicain athée hérité de la Révolution française ou du système polythéiste romain, le sens de la Khidma l’est à la res publica (chose publique) des croyants, hérité de la civilisation islamique originelle. Là où certains penseurs ont théorisé le libéralisme ou la démocratie chrétienne, d’autres prôné le socialisme, le marxisme, le maoïsme et d’autres systèmes politiques et économiques pour gérer et assurer le progrès de leur Cité, Serigne Touba préconise la KHIDMA, qui n’est nullement le travaillisme anglo-saxon ou même une version prétendument africanisée du protestantisme calviniste, comme d’aucuns l’ont un peu trop vite suggéré, mais un modèle de développement basé sur la recherche de l’Agrément de Dieu à travers le profit généré pour ses concitoyens. Mais, il faut le préciser, le type de développement suggéré ici n’est nullement celui du PIB ou celui qui se décline uniquement en termes d’infrastructures matérielles et de performances économiques, mais c’est plutôt, sans nullement nier ces facteurs importants, le type de progrès intégral qui élève moralement, spirituellement et intellectuellement l’homme, le met dans les conditions matérielles et sociales idéales (où le PIB devient « Piété Intérieure Bienfaisante ») pour vivre pleinement sa foi avec dignité et garantir la qualité de ses relations avec son Seigneur et ses semblables, ici-bas et surtout en vue la Vie éternelle… ».   

Cette définition d’Abdou Aziz de la doctrine politique et économique de Cheikh Ahmadou Bamba est généralement acceptée par tous ceux qui ont bien compris la vie et l’œuvre du Cheikh. Alors au vu de cela peut on affirmer que l’ex-Président Wade a été un « libéralo-mouride » comme l’affirme MON ? Sans aller dans les détails sur le régime de Wade, ce n’est pas le but de cet article, on peut dire que le simple fait que Wade ait appliqué des politiques  clairement à l’encore des principes de l’Islam, comme l’abolition de la peine de mort, la construction du « monument de la renaissance », le fait de se dédire (« ma waxon waxeet »), montre que son régime était loin d’être une régime mouride. Sur le plan économique, et pour en revenir à l’agriculture et à l’arachide, sa politique qui a créé les bons impayés a été très préjudiciable aux paysans et plus particulièrement aux mourides. D’ailleurs, les projets annoncés pour Touba n’ont pas été pour l’essentiel réalisés. D’où d’ailleurs les promesses maintes fois réaffirmés par l’actuel Président de rendre concrets ses projets retardés depuis si longtemps.  

Mamadou Oumar Ndiaye peut reprocher à Wade le « délit » d’avoir été un Président qui se réclame du Mouridisme, mais il ne doit pas dire qu’il a été un « libéralo-mouride ». La doctrine Mouride n’a rien à voir avec le libéralisme de l’ex-Président. On peut bien être mouride et ne pas vivre ni appliquer la pensée réelle de Cheikhul Khadim sur tous les plans.

La dernière partie de l’article confirme le vrai dessein de l’auteur :  

 « Sans compter que, après avoir feint de tenir tête aux marabouts et aux hommes d’affaires qu’ils parrainent, il a fini par leur faire allégeance insensiblement. A preuve, c’est lui qui a fait du « magal » un jour férié et qui a mis en place un programme de modernisation des cités dites religieuses. Et tant pis si des villes plus méritantes démographiquement et économiquement vont être laissées en rade. »  

Il est vrai que le Président Macky Sall avait été encouragé, par des « intellectuels », des « ex-communistes repentis », forces occultes (maçonniques, autres),  dès son accession à la magistrature suprême à essayer de fragiliser les familles religieuses ou du moins à les ignorer afin de se débarrasser d’elles une bonne  fois pour toute car d’après leur analyse le Président avait été élu sans leur soutien. Comme si parmi les 65% de sénégalais il n y avait pas de tidianes,  de mourides, de  khadr etc…  

Nous osons espérer que le Président ne suivra pas ces groupuscules qui ne représentaient souvent pas grand monde. Car comment développer ce pays en ignorant les forces les plus vives et les plus dynamiques de la Nation, aussi bien sur le plan  économique, culturel que social ? On l’oublie  souvent, les chefs religieux ne seraient aucunement considérés si ce n’étaient les populations qui sont derrières eux et qui leur sont très attachés à cause du rôle religieux, social et de la défense de leurs intérêts qu’ils  jouent en général pour elles. Je ne veux pas faire ici l’apologie de la  consigne de vote politique, qui pouvait parfaitement se comprendre  dans l’évolution politique du Sénégal, mais aujourd’hui je suis personnellement d’avis que les grands chefs religieux qui comptent des fidèles dans tous les partis doivent restés neutre afin de mieux jouer leur rôle de régulateurs sociaux dans le pays. Sauf dans certains cas comme  contre des candidats qui prônent des valeurs anti-islamiques ou des politiques économiques clairement allant à l’encontre des intérêts du pays. Ou si certains d’entre ces chefs religieux sont porteurs d’une offre politique alternative et crédible qu’ils « vendraient » aux électeurs comme tout autre candidat. D’ailleurs en ce qui concerne la haute hiérarchie mouride aucun Ndiguel en matière de vote n’a été donné lors d’élection depuis maintenant 26 ans. Tous les « Ndiguel » depuis sont tout à fait périphériques et n’engageant nullement la communauté mouride.  

Heureusement,  dans la station où il se trouve, le Président  de la République  dispose toujours  d’informations, de renseignements qui lui ont permis  de se rendre compte  que l’option d’ignorer ou d’affaiblir les religieux n’était pas viable pour le Sénégal.  

Il est évident que les forces antireligieuses et surtout anti-mourides ne baisseront jamais les armes. Cet article participe peut être d’une tentative de raviver la lutte ou le dénigrement contre les communautés religieuses, notamment le Mouridisme.  

 Quant à la pique contre le Président Sall pour avoir fait du Magal un jour férié, n’est on pas en démocratie ? Si l’Exécutif propose une loi et que l’Assemblée, représentation Nationale la vote, où est le problème ? Ou bien cette démocratie que le journaliste a pourtant  magnifiée dans son texte ne doit jamais bénéficier aux communautés religieuses, même si elles sont des citoyens à part entière ? Ou bien veut- il faire d’elles des citoyens entièrement à part au nom d’un « laïcisme » devenu la « secte » d’une certaine élite intellectuelle ?  

Pour ce qui est des « cités dites religieuses », MON s’offusque du programme de modernisation de ces villes en affirmant que des villes plus méritantes démographiquement et économiquement seront laissées en rade. Touba, deuxième ville du Sénégal sur le plan démographique, disposant d’infrastructures d’accueil construites par les talibés  mourides, occupant une très grande place dans l’économie du pays, accueillant chaque année plus de trois millions de talibés et de visiteurs à l’occasion du Grand Magal, mériterait-t-elle moins que Thiès ou Fatck d’être modernisée ? 

Touba qui, lors du conseil des Ministres décentralisé a hébergé la délégation gouvernementale à la place de la capital régionale Diourbel car disposant, contrairement à celle ci de sites construits par les fidèles mourides eux même. Faisant ainsi des économies sur les ressources des contribuables sénégalais. Il est clair qu’un investissement à Tivaouane  a plus de chance de bénéficier au plus grand nombre de sénégalais de tous bord que celui fait à Thies, ne serait qu’à cause du Gamou et autres évènements religieux dans cette ville. C’est le cas de presque toutes les cités religieuses. De ce point de vu et sur un plan purement citoyen, ces investissements ne sont nullement une faveur à ces cités au détriment d’autres villes du pays. Et puis dans ce pays qui nous appartient à tous ne devrions nous pas nous réjouir de tout ce que l’Etat fait dans n’importe quelle contrée du Sénégal comme d’un bien qui appartient à tous les citoyens du pays ?  

Sans nier que l’analyse du journaliste dans cet article est parfois très pertinente, malheureusement il est tombé dans des clichés et amalgames contre les mourides-baol-baol, par ses attaques injustifiées qui ont rendu son texte non équilibré et franchement anti-mouride, alors qu’il semblait vouloir parler de l’indépendance du Sénégal. A moins que, comme il transparaît dans l’article, son but principal était de profiter de l’évènement du 4 avril pour régler ses comptes avec la communauté mouride. Ou bien voulait- il également régler ses autres comptes avec l’ex-Président Wade, pour qui comme on le sait Mamadou Oumar Ndiaye a eu à travailler dans le journal du PDS « SOPI » comme rédacteur en chef, avant de « transhumer », comme l’affirme Satelit Magazine « Mamadou Oumar Ndiaye lui a été un proche de l’opposant Wade, pour avoir dirigé le journal « Sopi », que celui-ci publiait. Mais ils rompront bien avant l’alternance. Mamadou OmarNdiaye, que l’on surnomme Mon, se rapprochera alors d’Ousmane Tanor Dieng, à l’époque homme puissant auprès du président Diouf ». En tout cas sous prétexte d’une analyse des quatre régimes qui ont gouverné le Sénégal depuis notre indépendance, le texte de MON frise l’anti-Mouridisme primaire.  

 Cheikh Fatma Mbacké,

Ingénieur informaticien et chercheur mouride  

vendredi 11 avril 2014

Necrologie : rappel à Dieu de Sokhna Asta Bara MBACKE soeur du Khalif Général des Mourides


Sokhna Asta Bara MBACKE sœur du Khalife Général des Mourides Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE est rappelée à DIEU à sa résidence de Dakar sise aux parcelles Assainies ce vendredi 11 avril 2014. L’enterrement est prévu ce même jour à TOUBA.  
Sokhna Asta Bara Mbacké représentait dignement le Mouridisme à Dakar. Elle recevait constamment des dahiras Mourides chez elle. Sa piété, sa disponibilité et bienveillance légendaire ne manqueront à jamais.

Nous présentons nos condoléances au Khalife Général des Mourides Cheikh Sidy Moukhtar et à toute la famille de Cheikh Mouhamadou Lamine Bara MBACKE.

La Prière du Vendredi: importance et précautions à prendre pour le croyant [Extraits de Khouratoul Ayni de S. Chouhaybou Mbacké ibn Cheikh Ahmadou Bamba]

LA PRIÈRE DU VENDREDI

« C’est une obligation pour tout homme libre qui n’est pas en voyage ou qui n’est atteint d’aucune maladie grave de nature à l’empêcher de se rendre à la grande Mosquée ; ou encore qui n’habite pas à plus de 5,500 km de la mosquée. Tout homme frappé par cette obligation et qui ne la respecte pas, sans raison valable, est un impie (athée), il est passible d’une correction, il n’est pas digne foi. S’il ne s’en repent pas jusqu’à sa mort, il sera précipité dans les flammes de l’enfer.

PRÉCAUTIONS À PRENDRE
 
• attendre que l’heure s’approche
• se purifier le corps sinon faire ses ablutions
• prendre soin de ses cheveux et poils
• porter des habits blancs et propres si possible et aller prier à l’intérieur de la mosquée
• ne pas se contenter de suivre l’Imam de chez soi ou à distance
• au moment d’entrer dans la mosquée, mettre le pied droit devant et dire ce qui suit
• Bismil lâhi allahouma iftahlî abwâba rahmatika allahouma inniya abdouka wa zâhirouka wa halâ kouli mazourine akhoune wa anta khaïrou mazourine fa as alouka allahouma ann tounkhzanî minan nâri wa ann toudhilanîl djannata bikhaïri hisâbine.
• Sortir par le pied gauche et dire ce qui suit : « Bismil lâhi allahouma iftahlî abwâba fadlika allahouma soubba haleyal khaïra sabbane walâ tanzih hannî sâliha mâ ahtaytanî abadane walâ tadj hale douhâ hî raddane walâ tadj hale mahichati kaddane wala tadj halnî li khaïrika abdane wadj halî ya rabbi fil ardi djaddane ».
• Une fois a l’intérieur de la Grande Mosquée, exécuter deux rakkas pour la saluer si l’Imam n’apparait pas encore ; mais la présence de l’Imam, on ne peut faire que la prière obligatoire. Lorsqu’au moment où l’Imam apparaît l’on est en train de prier, on ne s’interrompt pas, on continue sa prière.
• Si au premier appel à la prière, on se trouve à l’intérieur de la mosquée, il est blâmable d’exécuter une prière traditionnelle.
• Si par contre au moment de ce premier appel, on n’est pas encore arrivée ou qu’on est au milieu de l’appel, on pourra faire autant de rakkas traditionnelles qu’on en désire, aussi longtemps que l’Imam n’est pas arrivé.
• A l’apparition de l’Imam, on ne doit plus parler, on doit l’observer et écouter ce qu’il va dire. Si on n’arrive pas à l’entendre, on se tait et on l’observe. Si l’on éternue, on peut dire «Alhamdoulilahi rabil hâlamîna » à voix basse de manière à ne se faire entendre de personne. Si un autre éternue, ne lui dis rien.
• Pendant que l’Imam prononce son sermon, toute personne qui parle verra sa prière frapper de nullité.
• Toute prière effectuée à l’extérieur de la mosquée est nulle à moins que cette dernière soit remplie. L’on pourra alors se mettre au même niveau que les rangs et prier dans la cour de la mosquée ou dans les rues.
• Il est préférable de prier dans les premiers rangs. Si cela n’est pas possible, on essaye de le faire dans les rangs qui suivent, ainsi jusqu’à épuisement des rangs.

LA PRIÈRE DU VENDREDI

Quiconque se trouve dans une localité où il y a une grande mosquée et qui doit aller à la prière du vendredi, n’a pas le droit de voyager le jour du vendredi sauf s’il le fait avant l’aube ; il n’a plus le droit d’en sortir avant d’avoir participé à la prière du vendredi à moins qu’il n’existe une mosquée dans la localité à laquelle il doit se rendre ou sur le chemin qui le mène à cette localité, il pourra alors prier dans cette éventuelle grande mosquée.

Celui qui n’est pas frappé par l’obligation de se rendre à la grande mosquée doit (c’est méritoire) attendre qu’on ait fini de prier à la grande mosquée avant d’effectuer sa prière de l’après- midi (zohr) là où il se trouve. Pour l’enfant en état de purification qui ne soit pas enclin aux jeux il est méritoire d’aller à la prière du vendredi.

Pour l’esclave auquel son maître n’a pas confié du travail qui l’empêche de se rendre à la mosquée, il est méritoire d’y aller pour prier.

Pour la femme qui est vieille, laide, voutée, portant des vêtements laids, il est méritoire d’aller prier à la mosquée. Une telle femme peut participer à la prière sur un mort comme elle peut aller à la prière à l’occasion des fêtes religieuses (hiid) ; tout cela à condition qu’elle soit vieille et très laide au point de laisser tout homme indifférent. En outre, elle ne devra pas prendre de parfum, elle devra se mettre derrière les hommes et couvrir toutes les parties de son corps à l’exception du visage et des paumes des mains. En dehors de ces cas là, se rendre à la mosquée ou au cimetière ou à tout autre rassemblement d’hommes est blâmable chez la femme.

Toute femme qui transgresse cette prescription ne récoltera que des actes blâmables enregistrés par l’Ange depuis le moment où elle sort de sa chambre jusqu’à son retour. En outre, tous les anges qu’elle rencontre, le sol sur lequel elle marche, le ciel qui l’abrite ainsi que les étoiles et tout ce qu’elle trouve sur son passage, sont impatients de la voir punie et la maudissent : « que Dieu l’éloigne de ses grâces », que Dieu nous en garde ».

D’après le livre « Khouratoul Ayni » de Serigne Chouhaybou Mbacké (1918-1991) ibn Cheikh Ahmadou Bamba

jeudi 10 avril 2014

EXCLUSIVITÉ : COMMUNIQUÉ A.I.K.R S.A. (Aéroport International Khadimou Rassoul) de Touba


Dénomination :

A.I.K.R (Aéroport International Khadimou Rassoul) de Touba  

Localisation :  AIKR sera localisé sise à Touba Fall et s’étendra sur une superficie de 4 000 ha mise à disposition au Khalife Général des Mourides par le Khalife Général des Baay Fall avec l’approbation de toutes les grandes familles de la localité qui sont tous des disciples de la première heure de Mame Cheikh Ibrahima Fall. La localisation a été désignée depuis 2007 par le Khalife Général des Mourides Serigne Saliou Mbacké.  

Statut et objet de AIKR S.A : AIKR S.A est une société de droit sénégalais sous la tutelle du Khalife Général des Mourides mise en place pour les bénéfices exclusifs de la communauté mouride et le développement de la ville sainte de Touba. AIKR S.A travaille en parfaite collaboration avec l’état du Sénégal par le biais des ADS (Agence des Aéroport du Sénégal). AIKR S.A assure l’intégralité de la gestion des infrastructures aéroportuaires pour le compte du Khalife Général des Mourides, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké.  

Environnement socio-économique :  

Trafic 20% du trafic national  

Ville religieuse avec le Magal qui regroupe plus de 3 millions de personnes  

Tourisme religieux  2ème grande ville sur le plan démographique qu’économique,  

Centre du Sénégal et ville carrefour  

Les Infrastructures Aéroportuaires de AIKR : Aéroport de Touba, Héliport de Djanatu Mahwa et Port Sec de Touba Fall  

Les Services Aéroportuaires de AIKR :  

Stockage Fuel  

Services au Sol  

Services Cargos  

Services Passagers  

Services de Maintenance
  
Services de Duty Free  

Tous les autres Services d’un Port Sec sous douane  

Partenaire stratégique : Cabinet étude préliminaire CHINA FHEC  

Durée du projet :  Lancement début des travaux par le Khalif : Fin mai 2014 KAZU RAJAB  Fin des travaux : décembre 2016  

Contacts AIKR :   Email : direction@aikr-touba.com moustapha.gueye@gmail.com  

mercredi 9 avril 2014

Nécrologie: Rappel à Dieu de Sokhna Daba Bousso, la mère de Serigne Bass Abdou Khadre, une Sainte dévouée aux recommandations de l'Islam!


Nous avons appris, hier, avec stupéfaction, le rappel à Dieu de la Sainte Sokhna Daba Bousso, mère de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre Mbacké, porte-parole du Khalife Général des Mourides. Une triste nouvelle qui nous vient de la capitale du Mouridisme et qui tombe sur nos têtes comme une bogue de châtaigne. Sokhna Daba Bousso, légèrement malade depuis un certain temps, a quitté ce bas- monde en ce jour de mardi 08 Avril, vers les coups de 11 heures. Même si la nouvelle de sa disparition reste tardivement propagée, elle a été mise sous terre le même jour, après la prière de 17 heures. Sokhna Daba, comme on l’appelait avec un brin d’affection, était une femme dévouée au foyer. Elle est de l’illustre famille des « Mboussobé » connue par leur ascétisme, leur rigueur dans l’enseignement du Saint Coran et leur détermination à servir la cause du Mouridisme. C’est également de cette lignée d’où est issue la Sainte-Mère du Fondateur du Mouridisme, Sokhna Mame Diarra Bousso. Nous nous joignons à cette douleur qui frappe toute la communauté mouride, et de surcroit, toute l’Oumah islamique. Toutes nos condoléances à Serigne Bassirou Abdoul Khadre, Serigne Abdoul Wahab Mbacké, son frère utérin (de même père et de même mère) ainsi qu’à toute sa famille. Que la terre de Touba-La- Pieuse Lui soit légère ! Amen !

lundi 7 avril 2014

Touba : Le khalife général réitère les 14 interdictions contre les manifestations politiques, le vice, les tenues indécentes, etc.

C’est depuis sa résidence de Keur Nganda que le Khalife général des Mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacke, a tenu à rappeler tout l’intérêt qu’il porte au respect des principes sacrosaints sur lesquels repose le fonctionnement de la ville sainte de Touba. 
 Pour ce, il a convoqué d’urgence Serigne Modou Lô Ngabou, président de l’association des petits-fils de Serigne Touba, le « Safinatoul Amann » (...)

« Le Khalife Serigne Sidy Mokhtar Mbacké m’a fait appeler pour revenir à la charge. Il m’a clairement dit qu’il attachait plus que jamais du prix au respect strict de ses quatorze (14) articles contenus dans ce document que je vous remets », nous a confié le chef religieux. « Le Khalife a profité de notre rencontre pour renforcer le ndigël qu’il m’a donné dans ce sens et a même signifié que toute personne qui serait tentée de les enfreindre s’expose en conséquence aux mesures coercitives prévues », ajoute Serigne Modou Lô Ngabou. Ces prohibitions vont, suivant le document, de l’interdiction formelle de « la tenue de meetings politiques ainsi que tout rassemblement à caractère politique » (article 11) à celle de « la représentation du fondateur du Mouridisme par un dessein sur quelque support que ce soit, comme les documents de presse, les graffitis, les impressions sur tee-shirt (article 13).

Les interdictions touchent aussi la consommation de boissons alcoolisées, sa vente dans les maisons dites clandos, la consommation de tabac, l’usage et le trafic de chanvre indien, de la drogue et tout autre genre de stupéfiant, la pratique de jeux de hasard, comme la loterie, les jeux de cartes ou l’érection de casino, le vol tout comme le recel ou la complicité de vol, l’adultère, la fornication etc…

Serigne Sidy Mokhtar Mbacké a aussi insisté sur certains types de manifestations entretenues par des tam-tams, la musique, etc., les déclarant particulièrement répréhensibles. Tout comme d’ailleurs « le port de vêtements non conformes à l’Islam (habits courts laissant apparaitre les parties honteuses, habits transparents laissant entrevoir les sous-vêtements, habits serrés laissant voir la forme de l’individu, habits moulants), la circulation sur le même vélomoteur d’un homme et d’une femme. Enfin, last but not least, l’édition et la publication des écrits du Cheikh sans vérification et contrôle préalables. Selon Serigne Modou Lô Ngabou, des communications, allant dans le sens de sensibiliser les populations de Touba autour de cette détermination du Khalife par rapport à cette nécessité d’écarter la ville sainte de tout ce que l’Islam n’accepte pas, seront faites.

Source: Seneweb.com

vendredi 4 avril 2014

Journée culturelle dédiée à Mame Cheikh Anta Mbacké, ce dimanche 6 avril au CICES

Ce Dimanche 6 Avril 2014 Serigne Cheikh Babacar Mbacké Sidikhouhoul Moukabaro invite toute la communauté Mouride et toute la Ouma à rendre un hommage à Cheikh Makhtar Mbacké plus connu sous le nom de Mame Cheikh Anta, de Borom Gawane ou de Borom dërëm ak gërëm au CICES.

Qui était-il?

Cheikh Moukhtar Mbacké est né entre 1860 à 1867. Ce demi frère cadet de Cheikhoul Khadim apprit le Coran auprés des maîtres coraniques tel que le Cheikh Abdourahmane LO. C’est auprés de son grand frère Serigne Mor Diarra qu’il etudia les sciences religieuses avant de rejoindre Cheikh Ahmadou Bamba qu’il ne quittera plus jamais.

Mame Cheikh Anta voyait en son frère Cheikh Ahmadou Bamba un homme de Dieu, un guide spirituel qui perfectionnait, à courte durée, l’état de ses compagnons et améliorait leurs actes. Il n’avait pas hésité à se soumettre à ses ordres. Il lui vouait une obéissance totale et cherchait à chaque instant à le satisfaire. Il a été parmi les personnes à recevoir l’éducation du Cheikh et sa formation. Celui-ci accordait une attention particulière à la formation de son disciple et frère ; il le préparait aux tâches importantes qu’il devra assumer par la suite en faveur du mouridisme. Faisant preuve d’une parfaite disposition à recevoir cette formation ; Mame Cheikh Anta était devenu l’un des hommes de confiance du Cheikh et l’un de ses conseillers les plus proches, leurs correspondances en constituent une parfaite illustration.

A l’instar de tous les grands hommes du Mouridisme formés par le Cheikh, Borom Gawaan était un éducateur spirituel ayant sous sa direction plusieurs daaras. Il s'est d'abord employé à démultiplier l'enseignement du Maître. Dans ce domaine, il s'est montré si efficace que bientôt il reçut l'allégeance d'une foule nombreuse de talibés. Il les organisa en daaras productifs et prospères à l'image de Gawane qu'il fonda en 1905 non loin de la localité de Bambey. Dans ces daaras, ses disciples exerçaient comme activité secondaire une agriculture de grande envergure. Cependant il ne se contentait pas de cette activité traditionnelle qui ne satisfaisait pas ses grandes et nobles ambitions pour plusieurs raisons.

D'abord, il y avait devant lui ce mouvement naissant dirigé par son frère et guide qui était confronté à d’énormes difficultés et entouré de menaces de la part des ennemis de l’Islam. Les disciples subissaient de grâves atrocités. A cela s’ajoutaient les nécessités de la vie quotidienne et les recommandations de l’Islam qui font de l’aide aux nécessiteux une obligation.

Borom Gawaan ne pouvait avoir la conscience tranquille devant cette situation préoccupante qui nécessitait pour l’atténuer ou pour s’en sortir, l’assurance d’une autonomie financière.

Après avoir bien analysé la situation, il s’était lancé dans le domaine de l’investissement ; il importait et tissait de vastes relations commerciales avec de grands financiers de son époque. De par ses activités d'opérateur économique il avait acquis un solide réseau de relations. Mais il n'en a jamais abusé pour obtenir des passe-droits ou des privilèges illégaux. Tout juste s'en est-il servi pour la promotion et la préservation des intérêts de la communauté. Il est à noter que cet homme très au fait de la charia n'a jamais employé de moyens illicites dans ses transactions avec ses partenaires d'affaires. Il devient ainsi l’un des plus importants hommes d’affaires du pays. Il possédait des biens, des fonds, un parc automobile impressionnant et plusieurs magasins. Il a été même considéré en 1919 comme l’homme le plus riche du pays. Mais avec une générosité légendaire, Mame Cheikh Anta consacrait tous ses biens au service des musulmans, en général, et des mourides en particulier. C'est en tout cas son exceptionnelle prospérité financière et sa propension à faire le bien autour de lui qui lui valut l'appellation " Borom Dërëm ak Gërëm "

Il s’intéressait à la vie politique du pays. Il observait ses importantes mutations en suivant de très prés les informations. Il cherchait même à avoir une certaine influence sur cette politique en soutenant l’un des acteurs en compétition afin de sauvegarder l’intêret général et celui des musulmans. C’est ainsi qu’il avait porté son soutien à la candidature de Ngalandou Diouf à la députation au parlement français.

Cette attitude de Mame Cheikh Anta dans ces élections lui avait valu la colère de Blaise Diagne, l’adversaire de Ngalandou. Après avoir formenté de fausses accusations, Blaise avait donné l’ordre de l’interner jusqu’à Ségou de 1929 à 1935. Dans une déclaration, Serigne Mbacké Bousso a défendu la position de Borom Gawaan en prouvant sa bonne foi et son innocence et en démontrant que son accusation n’était, en fait, qu’une machination sans aucun fondement.

En réalité, cette déclaration était davantage un soutien moral et une dénonciation de cet acte odieux qu’une simple preuve d’innoncence de Mame Cheikh Anta. Elle illustre bien aussi la profondeur des relations des deux hommes.

Borom Gawaan avait consacré toute sa vie aux œuvres profitables à l’ensemble des musulmans, à la contribution à la prospérité de la communauté mouride et au soulagement des souffrances des fidèles.

Ayant comme slogan ce verset du Saint Coran « Tout ce que vous dépensez dans la bonne cause, Dieu le saura », Mame Cheikh Anta avait toujours fait preuve d’une générosité légendaire dans les moments difficiles. Ses réalisations sont ainsi innombrables, toutefois, nous tenons à en citer à titre d’exemples quelques unes :

- lors d’une grave sécheresse il avait distribué aux sinistrés une quantité de riz estimée à plusieurs milliers de tonnes ;

- il prenait en charge et sauvegarder les infrastructures de la communauté contre les oppresseurs et les agresseurs ;

- il soutenait les petits commerçants en leur accordant beaucoup de facilités sur le plan financier ;

- au compte de son maître, il s’acquittait de certaines obligations familiales comme en 1922, c'est lui qui conduisit la délégation que Khadimou Rassoul envoya à Tivaouane pour présenter ses condoléances lors du rappel à Dieu de Seydi El hadji Malick SY ;

- il intervenait beaucoup auprès des autorités coloniales, tantôt pour recueillir des informations concernant son frère et maître, tantôt pour demander le retour de ce dernier ;

- il a aménagé des routes à Diourbel pour faciliter l’accés des visiteurs à la résidence du Cheikh ;

- il a été le premier à faire imprimer un recueil de poèmes composés par le Cheikh ;

- il a réalisé l’un des vœux chers du Cheikh en faisant le pèlerinage à la Mecque en compagnie de Serigne Fallou Mbacké et d’autres prédestinés.

Les péripéties de ce voyage sont racontées dans un récit écrit par Serigne Fallou lui-même.

Le 07 mars 1928, au nom de toute la communauté mouride et notamment à la mémoire de Serigne Touba, Mame Cheikh accompli le pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam. Cette expédition mémorable fut effectuée en compagnie de Serigne Fallou MBACKE. Egalement de la partie, il y avait Serigne Mbacké BOUSSO, Serigne Moulaye BOUSSO, Serigne Tacko MBACKE (second fils de Mame Cheikh Anta). Trois de ses principaux talibés complétaient la délégation. Il s'agit de : Serigne Modou Ndiaye DIOP, Serigne Ibrahima DIA, Serigne Mayoro FALL.

Mame Cheikh Anta finança entièrement l'expédition de sa poche, depuis les billets en première classe jusqu'aux provisions consommées durant tout le voyage. Les escales en France, au Caire, comme le séjour en Terre Sainte ont été impressionnants, tant Mame Cheikh, en aucune fois n'a lésiné sur les dépenses, pour assurer la qualité à ses compagnons d'équipée.

Des Lieux Saints, il rapporta diverses reliques dont un manuscrit du Coran reconnu parmi l'un des plus anciens qui existe. Il rapporta également les couvertures qui revêtaient les mausolées du Prophète (P.S.L.) et de ses principaux compagnons (que Dieu les comble de bienfaits.) Ces couvertures serviront à recouvrir les mausolées de Khadimou Rassoul et de ses principaux disciples. Mame Cheikh Anta se réserva celle de Seydina Hamza, un oncle et fidèle compagnon du Prophète (P.S.L.), afin que son propre mausolée en soit paré après sa disparition.

Borom Gawaan entretenait d’excellentes relations aussi bien avec le Cheikh et ses proches qu’avec les autres.

Les profondes et exceptionnelles relations spirituelles qui le liaient à son frère et maître depuis sa tendre enfance se sont renforcées au fil des années. Fidèle entre les fidèles, Mame Cheikh Anta a été l'une des rares personnes à avoir rendu visite à Serigne Touba dans son exil gabonais (il l'a trouvé à Lambaréné). De ce voyage mémorable, il a rapporté des écrits du Cheikh qu’il imprima par la suite. Il a également rapporté des directives destinées à Mame Thierno Ibra Faty qui avait en charge les destinées de la communauté en l'absence du Maître. Il a surtout rapporté aux talibés la certitude que le Maître était bien vivant et qu'il allait revenir parmi les siens, contrairement aux informations distillées par l'autorité coloniale dans le but de les démoraliser.

Quant à ses liens avec ses proches et les autres figures du mouridisme, ils étaient bien connus : il jouisssait du respect et de l’amitié de tous sans exception aucune. Toutefois, l’amitié qui le liait à Serigne Mbacké Bousso et à Cheikh Mouhammad Fadel était singulière. Profondément touchés par sa déportation à Ségou, chacun lui avait témoigné son soutien ; l’un par écrit et l’autre par une visite qu’il lui a rendue à Ségou et au cours de laquelle il lui a prédit la fin des épreuves et son retour imminent à son pays.

Par ailleurs Mame Cheikh Anta avait tissé de vastes et bonnes relations avec le monde extérieur en raison de ses activités commerciales.

En somme, la vie de cette personnalité témoigne d’une ferme et sincère détermination, d’une vision extraordinaire et d’un dévouement inégalable au service du Cheikh, de ses disciples et de l’ensemble des musulmans.

L’importance et la portée de ses positions nous rappellent en effet le troisième khalifde l’Islam Sayyidina Ousmane ibn Affan que Dieu l’agrée de ses largesses.

Le fait que Cheikhoul Khadim lui ait confié Darou Salam, son premier village, et lui ait réservé l’honneur de sa réception à son retour d’éxil au Gabon illustrent parfaitement sa confiance et son estime pour son frère et disciple Cheikh Anta. Ces festivités, demeurées mémorables. C'est le fameux Magal de Darou Salam qu'on peut considérer comme le premier magal organisé par la communauté mouride.

Borom Gawaan fut rappelé à Dieu en mai 1941 à Darou Salam où se trouve son mausolée.

Que Dieu puisse l’agréer et bénir les actes de ses successeurs !