dimanche 26 octobre 2014

Célébration de la naissance de Serigne Abdou Khadre Mbacké « Touba rend hommage à l'Imam des Imams »

Être supérieur, aux prédispositions précoces, enclin à la solitude, à la méditation et à l’adoration du prophète Mohammed (saw), le qualificatif le plus répandu à l’évocation du nom de Serigne Abdou Khadre est : UN HOMME DE DIEU. Ceux qui l’ont approché durant sa vie sont, les uns après les autres, frappés par la foi qui l’habite et qui imprègne chacun de ses gestes, par le rayonnement qui émane de sa personne. Le centenaire de la naissance de cet homme de DIEU sera célébré ce lundi 27 octobre à TOUBA, la sainte.

LA NAISSANCE DE SERIGNE ABDOU KHADRE


 Fils de Sokhna Aminatou Bousso, Serigne Abdou Khadre Mbacke est né le vendredi 3 Moharam (Tamkharit) de l’an 1333 H (1914) à Dar El Amine El Khabir plus connu sous le nom de NDAME. Les chroniques qui retracent sa vie  constituent pour les musulmans un réservoir inépuisable d’exemples à suivre, de gestes à méditer et de vérités à retrouver au quotidien. En atteste les propos illustratifs de la dimension prodigieuse de cet grand homme,  tenus par  Serigne Touba Khadimou Rassoul  suite à sa naissance.

Informé de l’heureux événement par Serigne Dame Abdourahmane Lo, Cheikh El Khadim  a demandé à Mame Thierno Ibra Faty de se rendre à NDAME pour faire le nécessaire requis en de pareilles occasions. Au moment du départ, après lui avoir donné sa bénédiction, Serigne Touba dit à  Mame Thierno : "Au nom et par la baraka de ce nouveau-né que tu vas visiter, sache qu’au cours de ton voyage, à l’aller comme au retour, tous ceux que tu auras à rencontrer ou à voir sont préservés des flammes de l’enfer ! "

SERIGNE ABDOU KHADRE ET LE CORAN


Serigne Abdou Khadre a passé les premières années de sa vie remplie de bienfaits à NDAME. A l’âge de 7ans, Serigne Touba Khadimou Rassoul qui devait lui apprendre ses premières lecons d’alphabétisation,  envoya Serigne Matar Sourang le chercher pour l’emmener à Diourbel. Un voyage  empreint d’instructions à respecter  durant tout  le trajet NDAME-DIOURBEL. Serigne Touba Khadimou Rassoul  dit à Serigne Matar Sourang de ne pas  se déplacer avec Serigne Abdou Khadre sous le soleil et d’éviter de l’exposer aux regards des gens. Des instructions scrupuleusement respectées par ce dernier.

Serigne Abdou Khadre séjourna ainsi auprès de son vénéré père durant quelques jours avant de retourner à NDAME auprès de Serigne Dame Abdourahmane Lo pour apprendre le Coran. Plus tard, il est confié à Serigne Mbacké Bousso pour une maitrise sans équivoque du Livre Saint. Ce dernier demanda à Serigne Birahim Ndiaye de s’occuper de son enseignement suivant une approche pédagogique calquée sur la dimension religieuse du fils de Khadimou Rassoul.

 Pendant son séjour à GUEDE, les témoignages reçus ont révélé qu’étant très jeune, Serigne Abdou Khadre montrait déjà les traits d’un homme distingué,  très préoccupé par son Seigneur, par les sciences religieuses, les hadiths et l’histoire de l’Islam.

Un comportement qui nous rappelle celui du Prophète Mouhammed (saw) relaté dans le livre «  AMSYA ». Comme le révèle Bousseyrie « Le Saint Prophète a un don inné de l’adoration. Même étant très jeune, il a toujours rendu un culte à son seigneur »

A un temps record, Serigne Abdou Khadre maitrisa le Coran et écrivit un « Kamil », comprenez «  Livre Saint ». Il a ensuite fait un bref séjour à Diourbel auprès d’un grand érudit Serigne Mamadou Dème avant de revenir auprès de Serigne Mbacké Bousso pour terminer ses études de droit islamique, de philosophie, de grammaire, en somme de toutes les sciences religieuses.

LA VIE ET L’ŒUVRE  DE SERIGNE ABDOU KHADRE


Durant toute sa vie, Serigne Abdou Khadre a mené sa mission en parfaite conformité avec la Sunna. Il ne s’est jamais départi de ses obligations divines quelque soit les situations dans lesquelles il se trouvait. Serigne Abdou Khadre était un adepte  de l’orthodoxie et accordait une importance particulière aux recommandations de l’Islam.

Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh disait « qu’il est le prototype des guides car il respecte et vivifie la voie de Serigne Touba Khadimou Rassoul en serrant de très prés le Coran et la Sunna du Prophète Mohammad (saw) ».

Serigne Abdou Khadre ne polémiquait  jamais. Il n’accordait aucune importance aux biens matériels. Il attendait tout de Serigne Touba. De son vivant, il n’a eu que trois maisons : Bakhdad (fondé en 1938 sous le ndiguel de Serigne Mouhamadou Moustapha 1er Khalif de Serigne Touba ou il a reçu plusieurs fois la visite du Prophète Mohammad), Boustane (fondé en 1981 sous la direction de son fils ainé Serigne Modou qui s’occupait des travaux champêtres et du fonctionnement  des daaras) et le domicile de Touba.

Des concessions sans valeur matérielle cependant. L’on se rappelle d’ailleurs  qu’il a toujours refusé de transformer en bâtiments son domicile de Touba. Jusqu’aux années 72-73, il  était fait en grande partie de tôles  au grand regret de ses frères et des talibés.

A ce sujet, Serigne Mouhamadou Lamine Diop m’a raconté qu’un jour feu Ndiouga Kébé avait remis à Serigne Abdou Khadre 1.000.000 de FCFA en guise d’adiya  en lui demandant d’utiliser l’argent pour transformer sa maison de Touba, conformément à l’architecture de la ville sainte. Mais le marabout ne pouvait se permettre une telle chose au moment ou, tout près de lui, des musulmans peinaient à manger à leur faim. Et l’intégralité de ce pactole (à l’époque) a été distribuée aux nécessiteux qui en avaient le plus besoin. N’eut été la détermination et la ruse de Serigne Abdou Lahat, aucun changement ne serait apporté à son domicile de Touba.

Fin sunnite, Serigne Abdou Khadre se préoccupait toujours des conditions de vie de ses coreligionnaires et consacrait tout son temps à la prière, à la méditation, à l’enseignement coranique et au respect stricte des fondamentaux de l’islam. Il a prié en public pendant 55 ans et a dirigé les prières familiales jusqu’au jour ou il fut chargé d’exercer les fonctions d’imam de la grande mosquée de Touba par Serigne Abdou Lahat.  

Serigne Abdou Khadre a été l’imam de la grande mosquée de Touba pendant 21ans durant lesquels il a toujours, pendant ses prêches, exhorté les musulmans et particulièrement les mourides au travail, à la prière et à la rectitude conformément aux recommandations de Serigne Touba Khadimou Rassoul et aux prescriptions de l’islam. En plus de ses charges d’imam de la grande mosquée de Touba après la disparition de son frère Serigne Fallou Mbacké, Serigne Abdou Khadre n’avait jamais manqué une prière à la mosquée qu’il avait construite dans son domicile.

Digne représentant de Khadimou Rassoul, Serigne Abdou Khadre ne sous-estimait personne. Il cherchait toujours à mettre à l’aise son entourage et rendait très souvent visite à ses parents ou ses talibés, quelque soit la distance. Il aimait d’ailleurs rappelé aux gens les liens de parenté qui les unissent.
Quatrième Khalifat de Serigne Touba Khadimou Rassoul pendant 11 mois seulement, Serigne Abdou Khadre a quitté ce bas monde en 1990 à l’âge de 77 ans,  laissant derrière lui un sentiment d’inachevé.
 
 
Pape SENE, Journaliste  
Consultant en Communication
                                                              

mercredi 22 octobre 2014

Le Magal de Serigne Abdou Khadre Mbacké célébré le Lundi 27 Octobre 2014 à Touba

Cet homme hors du commun qui a marqué son temps et qui, à n’en pas douter, continuera pour l’éternité, d’inspirer la quête de spiritualité de la Mouridiya en particulier, et de toute la communauté musulmane en général.

Qui était-il, ce personnage dont le charisme a atteint des sommets rarement égalés et qui ne nous a laissé qu’un seul regret : la brièveté de son exercice du Khalifat ?

Divers témoignages de sources autorisées (en particulier celui de son neveu Serigne Modou Mamoune BOUSSO, Imam de la Grande Mosquée) nous permettront de tenter de cerner les contours de cette personnalité absolument exceptionnelle à tous les points de vue.

UNE NAISSANCE QUI SIGNIFIE BENEDICTION ET SALUT POUR L’HUMANITE

Serigne Abdou Khadre est venu au monde une certaine nuit d’un vendredi 03 Muharram 1333 de l’hégire, 1914 du calendrier grégorien à Darul Âlimul Khabir , NDAME. Dès qu’on lui annonça l’heureux événement, Cheikh Ahmadou BAMBA convoqua sur le champ son frère et homme de confiance, Serigne Thierno Ibra Faty (Mame Thierno) de Darou Mouhty dans le but de lui confier la mission de se rendre à NDAME pour faire le nécessaire requis pour la circonstance . Au moment du départ, après lui avoir donné sa bénédiction, le Maître dit à Mame Thierno : "Au nom et par la baraka de ce nouveau-né que tu vas visiter, sache qu’au cours de ton voyage, à l’aller comme au retour, tous ceux que tu auras à rencontrer ou à voir sont préservés des flammes de l’enfer ! "

AUTRE SIGNE PRÉMONITOIRE : UNE ILLUSTRE ASCENDANCE MATERNELLE D’ÉRUDITS

Sa vertueuse mère Sokhna Aminata BOUSSO est la fille de Serigne MBOUSSOBE, un frère de Sokhna Diarra, la vertueuse mère de Cheikh Ahmadou Bamba . Ainsi Serigne Abdou Khadr aurait été le neveu du Cheikh, s’il n’avait été son fils. De cette naissance, il a hérité d’une piété si profonde que nul n’est surpris que, tout naturellement, il ait exercé, toute sa vie durant les fonctions d’Imam. D’ailleurs, depuis 1968, date de la disparition de Serigne Fallou deuxième Khalif du mouridisme, c’est lui qui a régulièrement officié à la Grande Mosquée de Touba.
Si tout porte à croire qu’il ressemblait à Serigne Touba à tout point de vue, La communauté mouride en tout cas elle, en est persuadée !

- Sur le plan physique
Les grands disciples qui, ont eu le bonheur d’être des contemporains de Serigne Touba n’ont jamais fait mystère de leur sentiment qu’en Serigne Abdou Khadre, c’est bien Cheikhoul Khadim qui était revenu parmi les siens. En effet, soulignent-ils, ils avaient la même silhouette frêle et menue d’apparence, la même vêture sobre mais adaptée à l’ascèse, la même démarche rapide, surtout si la destination est un lieu de dévotion.

Leurs traits étaient également empreints de la même sérénité et reflétaient le même bienveillant amour pour leur prochain mais aussi leur farouche détermination à repousser toute forme de compromis dans le service de Dieu et de son Elu (Paix et Salut sur Lui) La même douce lumière divine illuminait leurs yeux pleins de compassion pour le genre humain.

- Sur le plan du respect scrupuleux de la Sunna

Les observateurs attestent qu’il marchait scrupuleusement sur les traces de son vénéré père. En effet, Serigne Abdoul Khadr avait une connaissance si extraordinairement approfondie des Hadiths et de l’histoire de l’Islam en général, qu’en la matière, il était devenu une référence.

Il affectionnait particulièrement, entretenir son entourage de la vie et des faits du Prophète (Paix et Salut sur Lui.) et de ses Glorieux Compagnons. Il en parlait avec une précision si étonnante, un soin du détail si poussé qu’on avait l’impression qu’il les avait connus physiquement Les couleurs habituelles de leurs vêtements, la carnation de leur peau, la texture de leurs chevelures, les détails particuliers de leurs personnalités, leurs traits de caractère distinctifs, tout, jusqu’aux faits d’armes dont les uns et les autres sont crédités, leur niveau d’érudition et les capacités de chacun, tout était passé en revue avec minutie, comme s’il parlait d’amis qu’il pratique au quotidien.

Evidemment la sunna n’avait pas de secret pour lui. Et, comme son père, il mettait un soin particulier à se conformer à ce modèle parfait. Tous ses faits et gestes, comme ses paroles, étaient calqués sur ceux du Meilleur des hommes (Paix et Salut sur Lui.) Comme pour son père, on notait chez lui un regain de dynamisme frisant même l’euphorie à l’approche de l’heure de la prière.

On le voyait alors s’apprêter avec la plus soigneuse minutie. Le Cheikh, Serigne Abdoul Khadre considérait la prière comme une comparution devant LE MAITRE DU TRONE. Il fallait donc pour cet instant solennel observer un soin corporel et vestimentaire trés minutieux . On pouvait alors voir Serigne Abdoul Khadre, délicieusement parfumé des senteurs les plus suaves, se rendre au lieu de culte d’un pas alerte, plein d’entrain.

En tout cas, le commun des mourides est persuadé que celui qui a vu Serigne Abdoul Khadre a vu Serigne Touba. Il n’est, pour s’en persuader, que son mausolée sis à l’est de la Grande Mosquée de Touba. Il ne désemplit jamais.

SERIGNE ABDOU KHADRE, HOMME DE GRANDE GENEROSITE

Serigne Abdoul Khadre avait un sens très aigu de la famille. A la vérité, c’est le genre humain qu’il chérissait. Nous n’en voulons pour preuve que cette propension irrépressible qui le poussait à toujours chercher à répandre le bonheur autour de lui.

Des témoignages, divers mais concordants rapportent la joie presque palpable qui saisit Cheikh Abdoul Khadr, chaque fois qu’il avait l’occasion de rendre service. Cela était tellement vrai qu’il lui est arrivé à, plusieurs reprises, d’allouer une récompense consistante à une personne pour la raison suivante : elle avait porté à sa connaissance le cas d’un individu dont la situation nécessitait l’intervention d’une main secourable. Il était tellement heureux d’avoir ainsi l’occasion de soulager les maux d’un frère musulman que, pour lui, celui qui avait attiré son attention sur ce cas méritait une récompense.

Ainsi, il n’a jamais éconduit un solliciteur. D’ailleurs c’est lui qui incitait les nécessiteux à recourir à lui. Cheikh Abdou Khadr était très prodigue de ses prières sur tous ceux qui le sollicitaient à cet effet, surtout les malades qu’il guérissait de façon quasi miraculeuse si, tout bonnement, il ne " mettait pas la main à la poche " pour régler leurs frais médicaux, les ordonnances y compris.

Aussi souvent qu’il le pouvait, il procédait lui-même à la prière sur les morts. Cela était interprété très positivement par des populations qui y voyaient des preuves, s’il en était encore besoin, de sa profonde humanité, de son étroite implication dans toute forme d’action dont la finalité est le soulagement, le bonheur des populations.

Ami de tout le monde, il avait une popularité telle que tous les habitants de Touba, à commencer par ses frères, le considéraient comme leur guide religieux. Serigne Abdoul Khadre Mbacké était un Hakim qui concillait la sharia et la haqiqa, d’autres diront que c’était la sharia en personne qui marchait sur terre. Ses contemporains l’appelait encore Al muftil Qudàti c’est à dire le maître chargé de la formation des Cadi (juges)

OÙ A-T-IL ACQUIS L’ERUDITION QUI LUI A VALU LA DISTINCTION SOUS LE NOM D’ IMAM DES IMAMS ?

Sa lignée maternelle, les BOUSSOBES, le rattache à une ascendance chérifienne. La tradition familiale est l’érudition coranique poussée à ses limites et la maîtrise parfaite des Sciences religieuses jusque dans leurs arcanes les plus ésotériques. Ce n’est pas par hasard si c’est la famille BOUSSOBE qui fournit en général les officiants aux fonctions d’Imam dans la Ville Sainte de Touba.

C’est le Cheikh Ahmadou Bamba lui même qui l’initia à l’apprentissage du Coran et lui confia à Serigne Ndame Abdourahmane LÔ, sous la férule de qui , Serigne Abdou Khadre a maîtrisé très tôt le Coran. Ce fut ensuite pour se rendre à GUEDE chez son oncle Serigne Mbacké Bousso, c’était en 1926, dans le but d’étudier les Sciences Religieuses, études qu’il complètera auprès de Serigne Modou DEME, un érudit incomparable qu’on désignait d’ailleurs par le surnom révélateur de "Alimu Sùdaan. " ( le savant du pays des noirs)

Le produit qui est issu d’une telle formation est parfait à tout point de vue. Il a développé une telle élévation spirituelle et morale que tout naturellement il est devenu ce pôle auquel se réfèrent tous ses contemporains. Par exemple, il n’était certes pas le plus âgé de la famille du Cheikh, loin s’en faut, mais il avait un charisme tel que tous ses frères reconnaissaient et acceptaient implicitement son autorité morale.

Ils admiraient sa droiture, son désintérêt pour les choses de ce monde, son peu d’attachement aux biens terrestres. D’ailleurs, il est connu que toute sa vie durant, il n’a manqué la prière du vendredi à la Grande Mosquée que pendant son séjour en terre saoudienne pour les besoins du pèlerinage en 1978.

Autre exemple, la reconnaissance de facto de son autorité morale par toute la communauté musulmane du pays (même les non mourides) qui a déploré avec douleur la disparition de l’IMAN DES IMAMS quand il nous a quittés ce jour fatidique du dimanche 13 mai 1990.

L’ETUDE DES VESTIGES DE CHEIKHOUL KHADIM PORTEE A SON PAROXYSME

Serigne Abdoul Khadr accordait une importance à tout ce qui touche la famille de Cheikhoul Khadim. A la vérité, c’est qu’il vouait à son pére et Maître spirituel une considération sans commune mesure. Le prolongement naturel de cet amour que tout le monde lui connaissait et qui le conduisait très souvent à effectuer d’émouvantes ziarra sur les mausolées des membres de la famille du Cheikh comme sur ceux de ses grands disciples.

Ainsi il se rendait souvent au village de Nawel sur la tombe de Sokhna Asta Walo, la mère de Sokhna Diarra BOUSSO, sa vénérable grand-mère dont il visitait fréquemment le mausolée à la ville de Porokhane. Il faisait de fréquentes visites de recueillement , à Sagatta Djolof sur le sépulcre de Mame Mâram, un ancêtre du Cheikh, comme à Dekhelé où repose Serigne Mor Anta Sally son grand-père paternel. Les mausolées de Serigne Mboussobé son grand-père maternel et de son oncle Mame Mor Diarra à Mboussobé recevaient aussi ses visites assidues, de même que celui de Mame Bara Sadio, un grand-oncle du Cheikh, à Bofel.

C’est celà qui explique le profond et indéfectible attachement qui liait Serigne Abdoul Khadr à son oncle Serigne Thierno Ibra Faty. Il lui rendait de fréquentes visites à Darul Muhty et, bien après la disparition du Saint Homme, il a continué à entretenir d’excellents rapports avec sa famille.

QUE POUVONS-NOUS RETENIR DE CETTE LUMIERE QUI A ILLUMUNE NOTRE VIE ?

Serigne Abdoul Khadre, sur les traces de son illustre père, nous a enseigné ce que sont en réalité l’Islam et son corollaire, le service exclusif d’Allah. Sa vie n’a été que la défense et l’illustration de ce credo. A l’image de son Père et Maître, toutes ses démarches et toutes ses entreprises ont toujours été parées du label "al istiqâma". Voilà fondamentalement ce que Serigne Abdou Khadre nous a appris et que nous devons retenir : la droiture, cette droiture doublée du sens de la mesure et qui est la marque distinctive des élus de Dieu.

Autant le Cheikh disait à qui veut l’entendre que ses ennemis peuvent tout dire de lui sauf qu’ils l’ont vu ou entendu, un jour, faire ou dire quelque chose que Dieu réprouve, autant Serigne Abdou Khadr mettait un point d’honneur à être ce pôle vers lequel convergent tous les cœurs qui cherchent un modèle de droiture susceptible de les conduire sur la voie dénommée "çirâtal mustaqîma. "

CONCLUSION

Encore aujourd’hui nous nous souvenons avec émotion de Serigne Abdou Khadre. Nous revoyons dans nos cœurs ce visage empreint d’une douceur angélique. Par dessus ses lunettes qu’il portait très bas sur le nez, il posait un regard indulgent sur l’assistance venue solliciter ses prières et sa bénédiction. Alors on pouvait sentir, presque physiquement, la caresse de ce regard chaleureux venu d’un grand cœur débordant d’une généreuse et débordante mansuétude pour les créatures de DIEU.
A nos oreilles résonne encore le timbre bien posé de sa voix. Et, bien souvent, nous avons l’impression de l’entendre encore déclamer, de la façon magistrale et sublime dont lui seul avait le secret, les sourates qu’il récitait lors des prières du vendredi à la Grande Mosquée. Alors, c’est à grand’ peine qu’on réussit à réprimer les sanglots qui montent du plus profond de notre être.

L’amertume d’une perte prématurée ressurgit, surtout si l’on pense aux réponses qu’il faisait à tous ceux qui, s’adressant à lui, lui souhaitaient longue vie. A ceux-là, il répondait avec un demi-sourire : " Ce serait tout bénéfique pour vous ! " Nous avons la certitude que, s’il avait plu à Dieu de nous le laisser, nous aurions vécu une période particulièrement faste.

Encore aujourd’hui, ses exploitations agricoles et daaras de Guédé, Boustane et Bakhdad perpétuent le souvenir d’un saint, d’un érudit incomparable et d’un serviteur de Dieu inégalable.

Tout de même, il y a une petite atténuation à notre détresse : Serigne Abdou Khadre lui-même, semblait savoir que son magistère allait être éphémère. En effet, à tous ceux qui lui présentaient un projet qui s’inscrit dans la durée, il demandait invariablement d’en faire part, plutôt, à Serigne Saliou, celui qui allait lui succéder dans les fonctions de Khalife. Comme s’il savait qu’il n’aurait pas le temps d’entreprendre ou de piloter quoi que ce soit qui doive aller au delà du très court terme.

Tel un éclair fulgurant, Serigne Abdou Khadre a traversé le ciel de l’Islam, laissant pantois un peuple abasourdi, encore incrédule d’avoir compté dans ses rangs un "esclave de Dieu" de cette dimension. DIEU qui nous l’avait donné pour notre bonheur nous l’a arraché après seulement onze mois de magistère. Il aura vécu un séjour terrestre de 75 ans. Exactement comme son père !

A Dieu qui nous l’avait donné nous disons : "Innâ li lâhi wa innâ ilayhi râjihùn " De Lui nous venons, à Lui nous retournerons. Que Sa volonté s’accomplisse ! Bénis soient ses arrêts, même si notre pauvre nature humaine, imparfaite par essence, a de la peine à endurer les douleurs qu’ils peuvent engendrer.

mardi 14 octobre 2014

Khelcom 2014: la communauté mouride se donne rendez-vous les 18, 19 et 20 octobre pour récolter 3000 ha de mil

C’est au cours d’une rencontre qui s’est tenue à Boustane, localité située à près de 5 kilomètres de Ngékhokh (Mbour), que Serigne Cheikh Saliou MBACKE en a fait l’annonce, à travers son porte-parole, Serigne Saliou Mbacké "Ndiouroul’’.

Ce dernier de préciser que contrairement à l’année dernière où les travaux champêtres n’ont duré qu’une journée, cette fois-ci il est attendu beaucoup plus de bras que d’habitude. Cela à cause de l’importance des travaux à effectuer qui, selon leurs estimations, devrait aller au-delà des 24 heures. 

Un des fidèles du maître des lieux, Cheikh Amar, par la voix de Mbaye Amar, chargé de logistique, travaillant aux côtés du patron du Tse, s’est lui engagé à convoyer tous ceux qui désirent se rendre dans le périmètre de Khelcom. Selon lui, cette année, beaucoup d’hectares de mil ont été cultivés, malgré le démarrage tardif de la saison des pluies qui avait suscité des craintes chez les agriculteurs. 

[VIDÉO] Appel de S. Cheikh Saliou pour la recolte du mil à Khelcom les 18, 19 et 20 octobre 2014. Regardez!

Appel de Serigne Cheikh Saliou Mbacké pour la récolte du mil à aux champs de Khelcom les 18, 19 et 20 octobre 2014. Regardez!

samedi 11 octobre 2014

DÉCOUVERTE… MBACKE BAARY : Le point de départ d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba

Mbacké Baary, situé dans la nouvelle commune de Thiamène-Pass, a été fondé par Mame Marame Mbacké, grand-père de Cheikh Ahmadou Bamba. Mbacké Baary a été complètement rayé de la carte du Sénégal, après la disparition de son fondateur. Ce n’est qu’à la fin de l’année 1894 que Khadimou Rassoul (Serviteur du Prophète) s’est installé dans le village de son grand-père sur recommandation du prophète Mohammed (PSL). C’est en ce lieu saint que Cheikh Ahmadou Bamba a pris le départ pour l’exil, le samedi 10 août 1895.

Situé à une soixantaine de kilomètres de Touba, Mbacké Baary polarise actuellement plus de trente villages et compte plus de 1000 habitants avec une nette domination des Wolofs et des  Peuls. A son arrivée, le visiteur est attiré par la mosquée gigantesque, la case de Serigne Touba à l’intérieur de laquelle trône le lit en fer du Cheikh. C’est là où le Cheikh a laissé sa famille pour aller au Gabon, pendant 7 longues années.

Contraint à l’exil, le Cheikh y laissa sa famille

En quittant ce village mythique et plein de symboles, mais méconnu de beaucoup de mourides, le Cheikh y avait laissé toute sa famille, quatre épouses (Sokhna Hawa Bousso, Faty Madou Mame, Sokhna Penda Mboyo et Sokhna Fatou Sylla) et quatre enfants Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, Serigne Fallou Mbacké, Mouhamadou Lamine Bara Mbacké et Sidy Mouhamed Mbacké. Serigne Cheikh Mandouba et Serigne Ndam Abdourahmane Lo s’occupaient de l’éducation des talibés.

(... ) C’est en 1964, un an après l’inauguration de la mosquée de Touba, que Serigne Fallou, 2e Khalife des mourides, est revenu sur les traces de ses illustres ascendants Cheikhoul Khadim et Mame Marame pour exhumer le village historique.

Il s’attela à la construction de la mosquée dont la première pierre a été posée en 1894, un an avant l’exil. Serigne Bassirou Ibn Serigne Fallou termina l’œuvre ainsi que la demeure et la chambre (voir photos) que son grand-père avait tracées avant d’aller en exil.

Le 10 août, journée de pluie

De mémoire de Djolof Djolof, le Magal qui vient de souffler sa 14ème bougie enregistre chaque édition une pluie synonyme de bénédiction que les disciples attendent avec impatience. Le Magal a drainé cette année une foule importante. Cette large tribune a permis au Khalife Serigne Cheikh Diorél Mbacké d’égrener un chapelet de doléances, parmi lesquelles figurent la construction d’un poste de santé, l’électrification du village, le raccordement en eau potable et l’installation d’un collège d’enseignement moyen (CEM). 

MAMADOU NDIAYE (CORRESPONDANT A DAHRA)

Source: enqueteplus.com



vendredi 10 octobre 2014

[VIDÉO] Tabaski 2014 à Touba: Prestation Khassida Kurel 1 HT auprès du Khalife

Prestation Kurel 1 HIZBUT-TARQIYYAH auprès du Khalife Général des Mourides le jour de la Tabaski célébrée le dimanche 05 Octobre 2014 à Touba. Regardez!

dimanche 5 octobre 2014

Tabaski 2014 à Touba - Le Khalife Général des Mourides exhorte les musulmans à l'obligatoire union des cœurs

La prière de l’Aid El kébir a eu lieu ce dimanche 5 octobre 2014 sur la place de la prière des deux fêtes sous la direction de l’imam râtib Serigne Fallou Mbacké ibn Cheikh Abdou Khadir Mbacké, en présence du Khalif Général des Mourides et de nombreuses autorités religieuses.

La prière a débuté à 9h30 et juste après le sermon en arabe, l’imam a délivré le traditionnel message du Khalife Général des Mourides.

Il a commencé par des salutations et congratulations à l’occasion de ce jour qui est un événement important.
Il a demandé aux disciples de veiller au respect des recommandations liées à cet événement qui s’inscrit dans la tradition prophétique avant d’ aborder le premier point relatif à l’hivernage dont le démarrage a été tardif certes mais c’est une situation qu’il faut mettre sur le compte de la volonté divine. Cependant ce retard ne doit pas nous empêcher de garder encore de l’espoir quant à l’issue de ces récoltes.




Le khalife invite d’ores et déjà les musulmans à s’acquitter de l’aumône le moment venu.
L’autre aspect qui a été abordé porte sur les bonnes relations entre musulmans, que chacun fasse l’effort d’éviter du tort à autrui car cela annihile les bonnes œuvres le jour de la reddition de comptes. Il a également invité tous les disciples à préserver l’héritage laissé par notre vénéré guide Cheikh Ahmadou Bamba tout en exécrant la recherche effrénée des profits bassement matériels.

Le khalife a ensuite adressé un message à toute personne investie d’une responsabilité et qui est sensée être un exemple pour qu’elle joue sa partition. Que les guides s’assument en donnant de bonnes recommandations et fassent preuve de compassion à leur endroit de ceux qui sont sous leur responsabilité , en retour que ceux qui sont sous tutelle accordent la déférence qui sied à ces autorités.
La solidarité musulmane a également été abordée, elle doit être raffermie ; si tel n’est pas le cas il s’ensuivra une fragilisation. Dans la même lancée il prié pour que notre Seigneur facilite l’union des musulmans afin qu’ils constituent un bloc homogène. Le Khalife a par ailleurs montré que c’est ce que symbolise le pèlerinage qui est un moment de symbiose où il n’existe ni riches, ni pauvres, ni forts, ni puissants, ni différence de races ou de contrées. Il a adressé des prières aux pèlerins qui sont aux lieux saints de l’Islam. Il a enfin réitéré ses congratulations et demandé pardon à tous les musulmans en la circonstance.

Source: htcom.sn

vendredi 3 octobre 2014

Le sermon d’adieu du Prophète Mouhammad (PSL) sur le mont Arafat : c’était le 9ème jour de Dhûl Hijjah en l’an 10 de l’hégire


Le 9ème jour de Dhûl Hijjah en l’an 10 de l’hégire, notre vénéré Prophète, sur le mont Arafat, délivrait à la Ummah, un message plein de profits. Rappel de quelques extraits du célèbre sermon.
Ô Musulmans, écoutez moi, j’ignore si l’année prochaine, nous pourrons nous rencontrer en ce même endroit.

Votre sang et vos biens sont sacrés, comme le sont ce jour, ce mois et cette ville. Je proscris tout ce qui se rapporte à l’ère pré-islamique, la vengeance propre à cette période est désormais interdite, à commencer par celle d’Ibn Rabiâ Ben Al Hareth, l’usure propre à la Jahiliya (ère de l’ignorance) est également interdite, à commencer par celle d’Al Abbas Ben Abdel Mottaleb.

Ô Musulmans, le démon n’espère plus être adoré sur votre terre. Mais s’il est écouté, il se satisfera de celles de vos actions que vous méprisez. Craignez-le pour votre religion.

Craignez Dieu en vos femmes, car vous les avez prises selon un pacte que vous avez conclu avec Dieu, et ce n’est qu’avec la permission de Dieu que vous cohabitez avec elles. Elles ont des droits sur vous, et vous avez des droits sur elles. Elles ne doivent accueillir personne chez vous sans votre accord. Si elles s’avisent de le faire, frappez-les modérément. En revanche, elles sont en droit d’exiger de vous que vous les entreteniez.

Réfléchissez bien à ce message que je vous ai communiqué, Ô Musulmans. Je vous laisse deux guides qui ne vous permettront pas de vous égarer, si vous vous y conformez : le Livre de Dieu et la Tradition de Son Prophète.

Ô Musulmans, écoutez et obéissez, même si vous êtes gouvernés par un esclave éthiopien au nez coupé, tant qu’il vous gouverne en se conformant au Livre de Dieu le Très Haut . Quant à vos gens de maisons (domestiques), nourrissez-les de vos plats et habillez-les de vos vêtements. S’ils commettent une faute que vous ne leur pardonnez pas, vendez-les, Ô Serviteurs de Dieu, mais ne les faites pas souffrir.

Ô Musulmans, écoutez moi et soyez raisonnables. Vous savez que les Musulmans sont frères . Un Musulman n’a droit qu’à la part des biens de son frère qu’il lui cède de plein gré. Ne soyez pas injustes envers vous mêmes.

Ai-je bien transmis le message ? Vous comparaîtrez un jour devant Dieu, c’est pourquoi vous devrez éviter de vous égarer et de vous entretuer après ma mort. Que ceux qui sont ici présents transmettent ce message aux absents, ils le comprendront peut être mieux que ceux qui l’auront écouté. Vous serez interrogés à mon sujet, que direz-vous alors ?

Et la foule de répondre :"Nous certifions que tu nous as communiqué ton message, que tu as accompli ta mission et que tu nous as prodigué tes conseils".

Le Prophète (Paix et salut sur Lui) leva l’index vers le ciel puis le pointa dans la direction de la foule en déclarant à trois reprises :"Ô Mon Dieu, sois en témoin".

Dieu révéla à Son Messager (Paix et salut sur Lui) le verset suivant :" Aujourd’hui, j’ai rendu votre religion parfaite ; j’ai parachevé ma grâce sur vous et j’agrée l’Islam comme étant votre religion " (s5/v3)

mercredi 1 octobre 2014

Recommandations du Khalife Général des Mourides pour l’observation du jeûne, la lecture du Coran et l’acquittement de l’aumône

Le Khalife Général des Mourides Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE a donné une recommandation pour l’observation du jeûne pendant la journée du vendredi 3 octobre 2014, par tous les musulmans qui sont en mesure de le faire.

Le khalife a également recommandé la lecture du Saint-Coran à trois reprises dans toutes les mosquées.

Enfin, il a demandé l’acquittement de l’aumône, qui une fois rassemblée, sera distribuée aux nécessiteux.

Ces recommandations ont été rendues publiques par Serigne Mountakha MBACKE ce mercredi 1er octobre 2014 à son domicile de Darou Minam.

Source: htcom.sn

Les Recommandations de Serigne Chouhaybou Mbacké pour la Tabaski

Égorger un animal à cette occasion est une pratique traditionnelle très recommandée à tout musulman libre qui en a les moyens sans conteste. Cela concerne aussi bien les jeunes que les vieux.

On n’a pas le droit d’égorger un mouton avant que l’Imam n’ait égorgé le sien. Ce dernier ne peut égorger le sien avant d’avoir effectué la prière du « Hiit » (de Tabaski bien sûr).

Si on égorge son mouton sans tenir compte des ces prescriptions on ne bénéficiera pas des bienfaits attachés au sacrifice de la Tabaski, on n’aura que de la viande.

Le temps imparti à cette opération s’étend de la fin du sacrifice effectué par l’Imam jusqu’au coucher du soleil du 3 ème jour. Cependant, l’opération ne se fait pas la nuit.
Il est préférable que chacun égorge son mouton, si l’on a eu un empêchement, on en confie le soin à un musulman.

Celui qui égorge le mouton d’autrui sans y être autorisé ne bénéficiera pas des avantages attachés au sacrifice et il devra lui trouver un mouton en remplacement de celui égorgé.
Il est recommandé que la bête destinée au sacrifice soit sans défaut, elle doit être comme celle recommandée pour le baptême.

Aucune partie prélevée sur un mouton de Tabaski ne doit être vendue pas même la peau de l’animal. La personne appelée éventuellement pour dépecer le mouton ne doit pas être payée avec la viande dudit mouton. On peut toutefois lui donner une partie de la viande destinée aux offrandes. S’il doit être payé que ce soit fait avec de l’argent.

Source: Conseil à un ami  Traité Soufi et de Jurisprudence écrit par Cheikh Chouhaybou MBACKE ( Cheikh al akbar )