lundi 23 juin 2014

A Madiambal Diagne, la République aux antipodes de nos valeurs ne passera pas!


"Quelle sera la suite de cette affaire qui sent l’association de malfaiteurs dans tous les sens ? Bien sûr les doutes sont légitimes : L’Exécutif prend le contre-pied du judiciaire pour libérer ces personnes qui ont commis des faits passibles de la Cour d’assises. Cette décision serait motivée par une volonté d’apaiser le climat et de faire baisser la tension «parce que des menaces de marcher sur le commissariat pour libérer de force les prévenus étaient agitées». Le procureur de la République près le Tribunal régional de Diourbel va-t-il s’auto-saisir et inculpé les auteurs de cet incendie ? Avant d’apporter des réponses à toutes ces questions, l’État renouvelle une nouvelle fois son allégeance à Touba et perd l’essence de son existence : Sa force régalienne." (Le Quotidien)

Mr Madiambal Diagne se plaint de l’État de notre "République". De cette plainte je me suis dit, il y a matière à réflexion, car il y a non seulement derrière une "République" utopique mais un brin de mélancolie. Depuis la victoire de Macky Sall (25 mars 2012), un problème se pose, certains de nos "Républicains" se disent: Ah, notre "République" doit fonctionner, elle doit être debout! Même notre cher Président l'a dit : j'ai été élu pour restaurer la République, n'attendez pas de moi, des routes, des ponts... En disant cela, intellectuels, journalistes, politiques etc.. songent surtout à restaurer la République, mais dommage ils y prennent mal dans la démarche. Parce que juste pour eux, la classe maraboutique opprime la "République", la domestique, la consume au point qu'elle va la tuer. Cette "République" de mon cru, à l'exemple de ce qui se passe en France est utopique, elle ne germera pas au Sénégal, parce que chaque pays à ses propres réalités socio-culturelles. 

L'autorité coloniale l'a essayé, elle est revenue à ses pas, de Senghor à Wade c'était pareil. Ces épisodes de l'histoire devraient constituer des modèles à explorer, à améliorer mais non, il faut faire table rase. C'est une erreur de croire que l’élection de Macky Sall a renversé la classe maraboutique, non, elle a même renforcée cette classe. Cette croyance n'est que métaphorique, une représentation, un mythe qui modèle l'imaginaire de certains de nos républicains. La réalité est autre. L'élection de Macky Sall devrait être un bon moment pour réexaminer cette "République", posément, honnêtement, sans préjugés. Mais malheureusement qu'est qu'on constate une "République" d'opinion, pour ne pas dire de combat, rien que pour les besoins de la restauration. Donc il faut gommer cette classe maraboutique, comme si cette classe maraboutique est le seul obstacle. A cet effet, il faut donner une image simplifiée du marabout, il faut déformer le caricaturer jusqu'à tenir des contrevérités sur le marabout.

Enlevez dans vos têtes, que la classe maraboutique est incapable d'évoluer, elle est plus qu'évoluée que vous, mais évolution ne veut pas dire s'éloigner de ses racines, de sa foi au profit d'une "République" sans foi. Il faut tenir compte de nos réalités socio-culturelles, la classe maraboutique n'est pas l'ennemi, non pas du tout ses ennemis sont : partis politiques, le chômage, eau, bouffe, santé. La menace ne vient pas d'elle, donc ne vous engagez jamais dans une logique d'élimination ou d'éradication de la classe maraboutique. C'est pourquoi j'éprouve de la tristesse, de l'affliction, quand j'entends les manifestes d'une "République" debout, l'exaltation de la République. Une République doit créer de l'ordre, elle ne doit pas détruire l'ordre. Quand un homme politique, Vice-Président de l'Assemblée Nationale insulte une autorité religieuse, alors il est dans une logique de désordre, car c'est lui le premier a brisé les lien de la cohabitation. Alors, on dévie le débat et la critique porte maintenant sur Touba, les mourides. Encore, pour reconstruire notre "République", il faut identifier les divers facteurs interdépendants ou interagissants, de hiérarchiser l'importance de chaque élément, allant des plus plus décisifs au plus lointain.

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